Action de
grâce pour la vie consacrée
2. Le
rôle joué par la vie consacrée dans l'Église est si important
que j'ai décidé de convoquer un Synode pour en approfondir le
sens et les perspectives d'avenir, en vue du nouveau millénaire
désormais imminent. J'ai voulu que, avec les Pères, de nombreuses
personnes consacrées soient présentes à l'assemblée
synodale, afin que la réflexion commune bénéficie de leur
contribution.
Nous sommes
tous conscients de la richesse que constitue pour la communauté
ecclésiale le don de la vie consacrée avec la
variété de ses charismes et de ses institutions. Ensemble,
nous rendons grâce à Dieu pour les Ordres et les Instituts qui
s'adonnent à la contemplation et aux œuvres d'apostolat, pour les
Sociétés de vie apostolique, pour les Instituts séculiers
et pour d'autres groupes de consacrés, de même que pour tous ceux
qui, dans le secret de leur cœur, se donnent à Dieu par une
consécration spéciale.Au Synode, on a pu toucher du doigt la
diffusion universelle de la vie consacrée, présente dans les
Églises en tout lieu de la terre. Cette vie stimule et accompagne le
développement de l'évangélisation dans les
différentes régions du monde où l'on ne se contente pas de
recevoir avec reconnaissance des Instituts venus de l'extérieur, mais
où il s'en constitue de nouveaux, dans une grande variété
de formes et d'expressions.Si donc, en certaines régions de la terre,
les Instituts de vie consacrée semblent traverser une période
difficile, dans d'autres, ils se développent avec une surprenante
vigueur, montrant que le choix d'un don total à Dieu dans le Christ
n'est nullement incompatible avec la culture et avec l'histoire de chaque
peuple. Cette floraison ne concerne pas seulement l'Église catholique,
mais elle est aussi particulièrement vive dans le monachisme des
Églises orthodoxes, dont elle constitue un trait essentiel. Elle est en train de naître ou de
renaître dans les Églises et les Communautés
ecclésiales issues de la Réforme, comme signe d'une grâce
commune aux disciples du Christ. Une telle constatation donne un élan à
l'œcuménisme, qui nourrit le désir d'une communion toujours
plus grande entre les chrétiens, « afin que le monde croie » (Jn
17,21).
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