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Ioannes Paulus PP. II
Pastores Dabo Vobis

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  • CHAPITRE V
    • I. LES DIMENSIONS DE LA FORMATION SACERDOTALE
      • 52
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52. L'étude de la philosophie, qui conduit à une compréhension et à une interprétation plus profondes de la personne, de sa liberté, de ses relations avec le monde et avec Dieu, est un élément essentiel de la formation intellectuelle. Elle se révèle d'une grande urgence, d'abord en raison du lien qui existe entre les problèmes philosophiques et les mystères du salut, étudiés en théologie, à la lumière de la foi(163), mais aussi en raison de la situation culturelle, aujourd'hui si diffuse, où prévaut le subjectivisme comme mesure et critère de la vérité. Seule une saine philosophie peut alors aider les candidats au sacerdoce à développer une conscience réfléchie du rapport constitutif qui existe entre l'esprit humain et la vérité, vérité qui se révèle pleinement à nous en Jésus Christ. On ne doit pas minimiser l'importance de la philosophie, sous prétexte de garantir cette «certitude de vérité» qui, seule, peut être à la base du don total de la personne à Jésus et à l'Église. Il n'est pas difficile de comprendre que certaines questions très concrètes, comme l'identité du prêtre et son engagement apostolique et missionnaire, sont profondément liées à la question, nullement abstraite, de la vérité. Si l'on n'est pas certain de la vérité, comment peut-on mettre en jeu sa vie entière, et avoir la force d'interpeller sérieusement celle des autres?

La philosophie aide beaucoup le candidat à enrichir sa formation intellectuelle du «culte de la vérité», c'est-à-dire d'une sorte de vénération amoureuse de la vérité qui conduit à reconnaître que la vérité elle-même n'est pas créée ni mesurée par l'homme, mais qu'elle est donnée à l'homme par la Vérité suprême, par Dieu; que la raison humaine peut, bien que d'une façon limitée et non sans difficulté parfois, atteindre la vérité objective et universelle, celle même qui concerne Dieu et le sens radical de l'existence; enfin, que la foi elle-même ne peut pas faire abstraction de la raison ni dispenser de l'effort de «penser» ses contenus, comme en témoignait le grand esprit qu'est saint Augustin: «J'ai désiré sonder avec l'intelligence ce en quoi j'ai mis ma foi, et j'ai discuté beaucoup et j'ai beaucoup peiné»(164).

Pour une compréhension plus profonde de l'homme et des phénomènes sociaux, en vue d'un exercice aussi «incarné» que possible du ministère pastoral, les sciences de l'homme, comme on les appelle, sont d'une utilité certaine; ce sont la sociologie, la psychologie, la pédagogie, les sciences de l'économie et de la politique, la science des communications sociales. Dans le cadre précis des sciences positives ou descriptives, ces sciences de l'homme aident le futur prêtre à prolonger l'action du Christ qui s'est fait contemporain des hommes de son temps: «Le Christ, disait Paul VI, s'est fait contemporain de certains hommes et s'est exprimé dans leur langage. Lui être fidèle, c'est faire en sorte qu'il continue à être notre contemporain»(165).




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