64. Là où le petit séminaire - «qui,
en beaucoup de régions, semble nécessaire et très utile» - ne peut être établi,
il faut faire en sorte de constituer d'autres «institutions»(203), comme, par
exemple, des groupes de vocations pour adolescents ou pour jeunes. Bien que
n'étant pas permanents, ces groupes pourront offrir, dans un contexte
communautaire, des conditions favorables à la confirmation et à la croissance
des vocations. Tout en vivant dans leur famille et en fréquentant la communauté
chrétienne qui les aide dans leur parcours de formation, ces enfants et ces
jeunes gens ne doivent pas être laissés seuls. Ils ont besoin d'un groupe
particulier ou d'une communauté de référence sur laquelle ils puissent
s'appuyer pour accomplir l'itinéraire de vocation que le don de l'Esprit Saint
a commencé en eux.
Comme cela
s'est toujours produit au cours de l'histoire de l'Église, on observe
actuellement, avec une nouveauté et une fréquence réconfortantes, le phénomène
de vocations sacerdotales naissant à l'âge adulte, après une plus ou moins
longue expérience de vie laïque et d'engagement professionnel. Il n'est pas toujours
possible ni même opportun bien souvent, d'inviter ces adultes à suivre
l'itinéraire éducatif du grand séminaire. On doit plutôt, après un soigneux
discernement de l'authenticité de ces vocations, présenter quelque forme
spécifique d'accompagnement et de formation, de manière à assurer, moyennant
les adaptations voulues, l'indispensable formation spirituelle et
intellectuelle(204). Un bon dosage de relations avec les autres candidats au
sacerdoce et de périodes de présence dans la communauté du grand séminaire
pourra garantir la pleine insertion de ces vocations dans l'unique presbyterium
et leur communion intime et cordiale avec lui.
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