Les
professeurs de théologie
67. Ceux qui
introduisent et accompagnent les futurs prêtres dans la doctrine sacrée par
l'enseignement théologique ont une responsabilité éducative particulière, qui,
à l'expérience, se révèle souvent plus décisive que celle des autres éducateurs
dans le développement de la personnalité du futur prêtre.
La
responsabilité des enseignants de théologie, avant de concerner les relations
pédagogiques avec les candidats au sacerdoce, porte sur la conception qu'ils
doivent eux-mêmes avoir de la nature de la théologie et du ministère
sacerdotal, comme aussi sur l'esprit et le style selon lesquels ils doivent
exposer leur enseignement théologique. En ce sens, les Pères synodaux ont
affirmé à juste titre que «le théologien doit bien avoir conscience que, dans
son enseignement, il ne tire pas son autorité de lui-même, mais qu'il doit
susciter et communiquer l'intelligence de la foi au nom du Seigneur et de
l'Église. De cette façon, le théologien, tout en utilisant les nouvelles
ressources de la science, exerce son ministère par mandat de l'Église et
collabore avec l'évêque dans son devoir d'enseigner. Parce que les théologiens
et les évêques sont au service de la même Église dans la promotion de la foi,
ils développeront et cultiveront une confiance réciproque et, dans cet esprit,
surmonteront aussi les tensions et les conflits (cf. le développement dans
l'Instruction de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur "la
vocation ecclésiale du théologien")»(211).
Le professeur
de théologie, comme tout autre éducateur, doit rester en communion et
collaborer cordialement avec toutes les autres personnes engagées dans la
formation des futurs prêtres et apporter avec une rigueur scientifique, avec
générosité, humilité et passion, sa contribution originale et qualifiée;
celle-ci n'est pas seulement la communication d'une doctrine - même si c'est la
sainte doctrine -; elle est surtout la présentation de la perspective qui
unifie dans le dessein de Dieu tous les savoirs humains et les différentes
expressions de vie.
En particulier,
la spécificité et l'efficacité formatrice des enseignants de théologie se
mesure à leur qualité d'être avant tout «hommes de foi et pleins d'amour pour
l'Église, convaincus que le sujet adéquat de la connaissance du mystère
chrétien reste l'Église comme telle, persuadés, en conséquence, que leur devoir
d'enseigner est un authentique ministère d'Église, étant assez riches de sens
pastoral pour discerner dans l'exercice de ce ministère non seulement les
contenus mais aussi leur présentation adaptée. Une totale fidélité au Magistère
est requise des enseignants: témoins de la foi, ils enseignent au nom de
l'Église»(212).
|