La
société au service de la famille
45. La relation
étroite entre famille et société exige d'une part
l'ouverture et la participation de la famille à la société
et à son développement, mais d'autre part elle impose à la
société de ne jamais manquer à son devoir fondamental de
respecter et de promouvoir la famille.
Il est certain que la famille et la
société ont des rôles complémentaires dans la
défense et la promotion des biens communs à tous les hommes et
à tout homme. Mais la société, et plus
précisément l'Etat, doivent reconnaître que la famille est
une «société jouissant d'un droit propre et primordial»
(111) et ils ont donc la grave obligation, en ce qui concerne leurs
relations avec la famille, de s'en tenir au principe de subsidiarité.
En vertu de ce principe l'Etat ne peut pas
et ne doit pas enlever aux familles les tâches qu'elles peuvent fort bien
accomplir seules ou en s'associant librement à d'autres familles; mais
il doit au contraire favoriser et susciter le plus possible les initiatives
responsables des familles. Les autorités publiques, convaincues du fait
que le bien de la famille est pour la communauté civile une valeur
indispensable à laquelle on ne saurait renoncer, doivent s'employer le
plus possible à procurer aux familles toute l'aide - économique,
sociale, éducative, politique, culturelle - dont elles ont besoin pour
remplir de façon vraiment humaine l'ensemble de leurs obligations.
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