Découvrir en tout frère l'image de Dieu
64.
Animée et soutenue par le commandement nouveau de l'amour, la famille
chrétienne vit l'accueil, le respect, le service de tout homme,
considéré toujours dans sa dignité de personne et de fils
de Dieu.
Il
doit en être ainsi, tout d'abord à l'intérieur et au
bénéfice du couple et de la famille, grâce à
l'engagement quotidien dans la promotion d'une authentique communauté de
personnes, fondée et alimentée par la communion des cœurs.
Ensuite, ce comportement doit se développer dans le cercle plus vaste de
la communauté ecclésiale, à l'intérieur de laquelle
la famille chrétienne est insérée: grâce à la
charité de la famille, l'Eglise peut et doit assumer une dimension plus
familiale, en adoptant un style de relations plus humain et plus fraternel.
La
charité dépasse l'horizon des frères dans la foi, parce
que «tout homme est mon frère»; en chaque homme, surtout s'il est
pauvre, faible, souffrant et injustement traité, la charité sait
découvrir le visage du Christ et un frère à aimer et
à servir.
Pour que le service de l'homme soit vécu par
la famille de manière évangélique, il faudra s'empresser
de mettre en œuvre ce que dit le Concile Vatican II: «Pour que cet
exercice de la charité soit toujours au-dessus de toute critique et
apparaisse comme tel, il faut voir dans le prochain l'image de Dieu selon
laquelle il a été créé et le Christ notre Seigneur
à qui est offert en réalité tout ce qui est donné
au pauvre»(163).
La famille chrétienne, tout en construisant
l'Eglise dans la charité, se met au service de l'homme et du monde, en
réalisant vraiment la «promotion humaine» dont les différents
aspects ont été synthétisés dans le message du
Synode aux familles: «Une autre tâche de la famille est celle de former
les hommes à l'amour et de vivre l'amour dans tous les rapports avec les
autres, de manière que la famille ne se ferme pas sur elle-même
mais qu'elle demeure ouverte à la communauté, y étant
poussée par le sens de la justice et par le souci des autres, comme par
le devoir de sa propre responsabilité envers la société
tout entière»(164).
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