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Ioannes Paulus PP. II
Familiaris Consortio

IntraText CT - Lecture du Texte

  • TROISIÈME PARTIE. LES DEVOIRS DE LA FAMILLE CHRETIENNE
    • III - LA PARTICIPATION AU DEVELOPPEMENT DE LA SOCIETE
      • 46
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La charte des droits de la famille

46. L'action réciproque de soutien et de progrès entre la famille et la société est un idéal souvent contredit, et même gravement, par la réalité des faits où l'on constate leur séparation, voire leur opposition.

En effet - comme l'a continuellement fait remarquer le Synode -, la situation de très nombreuses familles en divers pays est fort problématique, quand elle n'est pas franchement mauvaise: les lois et les institutions méconnaissent, contre toute justice, les droits inviolables de la famille et même de la personne humaine, et la société, loin de se mettre au service de la famille, l'attaque violemment dans ses valeurs et dans ses exigences fondamentales. Ainsi la famille, qui selon le dessein de Dieu est la cellule de base de la société, sujet de droits et de devoirs antérieurs à ceux de l'Etat et de n'importe quelle autre communauté, se trouve être la victime de la société, des lenteurs et des retards de ses interventions et plus encore de ses injustices flagrantes.

C'est pourquoi l'Eglise prend ouvertement et avec vigueur la défense des droits de la famille contre les usurpations intolérables de la société et de l'Etat. Pour leur part, les Pères du Synode ont rappelé entre autres les droits suivants de la famille:

    le droit d'exister et de s'épanouir en tant que famille, c'est-à-dire le droit pour tout homme, et en particulier pour les pauvres, de fonder une famille et de l'entretenir par des moyens appropriés; le droit d'exercer sa misssion pour tout ce qui touche à la transmission de la vie, et d'éduquer ses enfants; le droit à l'intimité de la vie, aussi bien conjugale que familiale; le droit à la stabilité du lien conjugal et de l'institution du mariage; le droit de croire et de professer sa foi, et de la répandre; le droit d'éduquer ses enfants conformément à ses propres traditions et à ses valeurs religieuses et culturelles, grâce aux instruments, aux moyens et aux institutions nécessaires; le droit de jouir de la sécurité physique, sociale, politique, économique, surtout pour les pauvres et les malades; le droit à un logement adapté à une vie familiale décente; le droit d'expression et de représentation devant les autorités publiques, économiques, sociales et culturelles, ainsi que devant les organismes qui en dépendent, et cela directement ou au moyen d'associations; le droit de créer des associations en lien avec d'autres familles et institutions, afin d'accomplir sa mission comme il convient et avec compétence; le droit de protéger les mineurs, par le moyen d'institutions et de lois appropriées, contre les drogues nuisibles, la pornographie, l'alcoolisme, etc.; le droit à des loisirs honnêtes qui favorisent en même temps les valeurs familiales; le droit des personnes âgées à vivre et à mourir dignement; le droit d'émigrer en tant que famille pour rechercher de meilleures conditions de vie(112).

Le Saint-Siège, accueillant la demande explicite du Synode, prendra soin d'approfondir ces suggestions, en élaborant une «charte des droits de la famille» à proposer aux milieux intéressés et aux Autorités concernées.




112 Cf. Proposition 42.






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