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Concile Vatican II
Ad gentes

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  • CHAPITRE II - L'OEUVRE MISSIONNAIRE ELLE-MÊME
    • ART. 3 - LA FORMATION DE LA COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE
      • Etablissement du clergé local
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Etablissement du clergé local

16. Avec une immense joie, l'Eglise rend grâces pour le don inappréciable de la vocation sacerdotale que Dieu a accordé à un si grand nombre de jeunes parmi les peuples récemment convertis au Christ. L'Eglise, en effet, enfonce des racines plus vigoureuses en chaque groupe humain, quand les diverses communautés de fidèles possèdent, tirés de leurs membres, leurs propres ministres du salut dans l'ordre des évêques, des prêtres et des diacres, qui sont au service de leurs frères, en sorte que les jeunes Eglises acquièrent peu à peu une structure diocésaine avec leur clergé propre.

Ce qui a été décidé par le Concile à propos de la vocation et de la formation sacerdotale, doit être observé religieusement dès que l'Eglise commence à s'implanter, et aussi dans les jeunes Eglises. Il faut faire très grand cas de ce qui est dit de la formation spirituelle à joindre étroitement à la formation doctrinale et pastorale, de la vie à mener selon le type de l'Evangile sans considération de l'avantage personnel ou de l'intérêt familial, du sens intime du mystère de l'Eglise à développer. Ils apprendront ainsi de façon merveilleuse à se consacrer tout entiers au service du Corps du Christ et à l'oeuvre de l'Evangile, à s'attacher à leur propre évêque comme de fidèles collaborateurs et à apporter un concours loyal à leurs confrères 17.

Pour arriver à cette fin générale, toute la formation des élèves doit être organisée à la lumière du mystère du salut comme il est exposé dans les Ecritures; qu'ils découvrent et vivent ce mystère du Christ et du salut des hommes présent dans la liturgie 18.

Ces exigences communes de la formation sacerdotale, même pastorale et pratique, selon les dispositions du Concile 19, doivent se combiner avec le zèle à aller au-devant du mode particulier de penser et d'agir de sa propre nation. Les esprits des élèves doivent donc être ouverts et rendus pénétrants pour bien connaître et pouvoir juger la culture de leur pays; dans les disciplines philosophiques et théologiques, ils doivent saisir les raisons qui créent un désaccord entre les traditions et la religion nationales. et la religion chrétienne 20. De même, la formation sacerdotale doit viser les nécessités pastorales de la région; les élèves doivent apprendre l'histoire, le but et la méthode de l'action missionnaire de l'Eglise, et les conditions particulières sociales, économiques, culturelles de leur propre peuple. Ils doivent être éduqués dans un esprit d'oecuménisme, et préparés comme il convient au dialogue fraternel avec les non-chrétiens 21. Tout cela demande que les études conduisant au sacerdoce soient menées, autant que faire se peut, en liaison continuelle avec le pays particulier de chacun et dans le même cadre de vie 22. Qu'on veille enfin à donner une formation préparant à l'administration ecclésiastique ordonnée, et même une formation économique.

On devra aussi choisir des prêtres capables qui, après une certaine pratique pastorale, pourront mener à bon terme des études supérieures dans des Universités même étrangères, surtout à Rome, et dans d'autres Instituts scientifiques, en sorte que les jeunes Eglises aient à leur disposition des prêtres venant du clergé local, dotés d'une science et d'une expérience convenables, pour remplir des fonctions ecclésiastiques plus ardues.

Là où les Conférences Episcopales le jugeront opportun, l'ordre du diaconat devra être rétabli comme état de vie permanent, selon les dispositions de la Constitution sur l'Eglise 23. Il est utile, en effet, que les hommes qui accomplissent un ministère vraiment diaconal, ou en prêchant la parole de Dieu comme catéchistes, ou en gouvernant au nom du curé et de l'évêque les communautés chrétiennes éloignées, ou en exerçant la charité dans les oeuvres sociales ou caritatives, soient fortifiés par l'imposition des mains transmise depuis les Apôtres, et plus étroitement unis à l'autel, pour qu'ils s'acquittent de leur ministère plus efficacement, au moyen de la grâce sacramentelle du diaconat.




17. Cf. Conc. Vat. II, Décret sur la formation des prêtres, 4, 8, 9 (AAS 1966, 716, 718-719) [pp. 359, 361- 363]. 



18. Cf. Conc. Vat. II, Const. sur la liturgie, 17 (AAS, 1964, 105) [pp. 134-135]. 



19. Cf. Conc. Vat. II, Décret sur la formation des prêtres, I (AAS 1966, 713-714) [p. 356].



20. Cf. Jean XXIII, Princeps Pastorum, 28 nov. 1959 (AAS 1959, 843-844). 



21. Cf. Conc. Vat. II, Décret sur l'oecuménisme, 4 (AAS, 1965, 94-96) [pp. 502-5041



22. Cf. Jean XXIII, Princeps Pastorum, 28 nov. 1959 (AAS, 1959, 842). 



23. Cf. Conc. Vat. Il, Const. dogm. Lumen gentium, 29 (AAS, 1965. 36) [pp. 54-55]. 






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