Rééquilibre
et promotion des régions sous-développées
Il n'est
pas rare de rencontrer des déséquilibres accentués,
économiques et sociaux, entre citoyens d'une même
communauté politique. Ce qui provient avant tout de ce que les uns
travaillent en régions économiquement plus développées,
les autres en régions économiquement arriérées.
Justice et équité demandent que les pouvoirs publics s'appliquent
à réduire ou éliminer ces déséquilibres. A
cet effet, il faut veiller à ce que les services publics essentiels
soient assurés dans les régions moins développées,
dans la manière et la mesure voulues par le milieu, répondant en
principe au niveau de vie en vigueur dans la communauté nationale. Mais
une politique économique et sociale n'est pas moins requise, concernant
surtout l'offre de travail, les migrations, les salaires, les impôts, le
crédit, les investissements, attentive en particulier aux industries
à caractère stimulant. Cette politique devrait être capable
de promouvoir l'absorption et l'emploi rentable de la main-d'œuvre, de
stimuler l'esprit d'entreprise, de tirer parti des ressources locales.
Toutefois,
l'action des pouvoirs publics doit toujours être justifiée par des
raisons de bien commun. Elle s'exercera par suite suivant des normes
d'unité sur le plan national. Elle se donnera pour objectif constant de
contribuer au développement graduel, simultané, proportionnel,
des trois secteurs de production : agricole, industriel et des services. Elle
veillera à ce que les habitants des régions moins
développées se sentent et soient le plus possible responsables et
promoteurs de leur relèvement économique.
Rappelons
enfin que l'initiative privée doit contribuer à établir
l'équilibre économique et social entre régions d'un
même pays. Et c'est Pourquoi, en vertu du principe de
subsidiarité, les pouvoirs publics doivent venir en aide à cette
initiative et lui confier de prendre en main le développement
économique, dès que c'est efficacement possible.
|