Coopération
scientifique, technique et financière
Certes, les
secours d'urgence répondent à un devoir d'humanité et de
justice. Ils ne suffisent pas toutefois à éliminer, pas
même à réduire, les causes qui engendrent en beaucoup de
pays un état permanent d'indigence, de misère ou de famine. Ces
causes proviennent avant tout d'un régime économique primitif ou
arriéré. Elles ne peuvent être éliminées ou
comprimées que par diverses organisations coopératives qui
donneront aux habitants aptitudes et qualifications professionnelles,
compétence technique et scientifique. Elles mettront à leur
disposition les capitaux indispensables pour mettre en route et
accélérer le développement économique suivant les
normes et les méthodes modernes.
Nous
savons fort bien qu'en ces dernières années une conscience plus
universelle, plus approfondie, a été prise du devoir de
s'employer à favoriser le développement économique et le
progrès social dans les pays qui se débattent dans les plus
grandes difficultés.
Des
organisations mondiales et régionales ; des Etats, des fondations, des
sociétés privées offrent à ces pays, en mesure
croissante, leur coopération technique dans tous les domaines de la
production. Les facilités offertes à des milliers de jeunes se
multiplient afin qu'ils puissent étudier dans les universités des
pays plus développés, acquérir une formation scientifique,
technique et professionnelle qui réponde à notre époque.
Des instituts bancaires à rayon mondial, les Etats, des personnes
privées apportent des capitaux, mettent en œuvre un ensemble
croissant d'initiatives économiques dans les pays en voie de
développement. Nous ne pouvons toutefois ne pas observer que la
coopération scientifique, technique et économique entre
communautés politiques économiquement développées
et pays qui sont encore au début ou aux premiers pas de leur
développement, veut une autre ampleur que celle que nous connaissons. Il
est à désirer que les prochaines décennies soient
témoins de ces relations accrues entre pays développés et
pays en voie de développement.
A ce
propos, Nous estimons opportuns quelques rappels et quelques réflexions.
|