Respect
de la hiérarchie des valeurs
Le
progrès scientifique et technique, le développement
économique, de meilleures conditions de vie, voilà des
éléments incontestablement positifs d'une civilisation. Il Nous
faut toutefois rappeler que ce ne sont, en aucune manière, des valeurs
suprêmes, mais essentiellement des moyens en vue de la valeur absolue.
Avec
amertume il Nous faut observer que dans les pays économiquement
développés la conscience de la hiérarchie des valeurs
s'est affaiblie, éteinte, inversée en trop d'êtres humains.
Les valeurs de l'esprit sont négligées, oubliées,
niées. Le progrès des sciences et des techniques, le développement
économique, le bien-être matériel ont les faveurs ; souvent
on les recherche comme biens supérieurs, on en fait l’unique raison de
vivre. C'est l'embûche la plus dissolvante, la plus
délétère, insinuée dans l'action qu'exercent les
peuples économiquement, développés auprès des
peuples en voie de développement, alors que parmi ces derniers souvent
les traditions ancestrales ont conservé vif et efficace le sens de
certaines valeurs humaines et des plus importantes.
Blesser
cette conscience est immoral par essence. Elle doit, au contraire, être
respectée, éclairée autant que possible et
développée, afin de demeurer ce qu'elle est : fondement de
civilisation vraie.
|