Sanctification
des jours de fête
Pour
protéger la dignité de l'homme comme créature douée
d'une âme faite à l'image et à la ressemblance de Dieu,
l'Eglise a toujours rappelé l'observance exacte du troisième
précepte du Décalogue : « Souviens-toi de sanctifier le jour du
sabbat. » (52) Dieu a le droit d'exiger de l'homme qu'il dédie à son
culte un jour de la semaine, pendant lequel l'esprit, délivré des
occupations matérielles, puisse s'élever et s'ouvrir à la
pensée et à l'amour des choses célestes, en examinant dans
le secret de sa conscience les devoirs envers son Créateur.
C'est
aussi un droit, et même un besoin pour l'homme, de cesser par moments le
dur travail quotidien, pour reposer ses membres fatigués, pour procurer
à ses sens une honnête détente, pour fomenter dans la
famille une union plus grande, qui ne peut être obtenue que par un
contact fréquent et une sereine vie en commun de tous les membres de la
famille.
La religion, la morale et
l'hygiène sont d'accord sur la nécessité d'un repos
régulier, que depuis des siècles l'Eglise traduit par la
sanctification du dimanche, accompagnée de la participation au Saint
Sacrifice de la messe, mémorial et application de l'œuvre
rédemptrice du Christ aux âmes.
Avec une vive douleur, Nous devons
constater et déplorer la négligence, sinon le mépris, de
cette sainte loi, avec les conséquences néfastes que cela
comporte pour le salut de l'âme et pour la santé du corps des
chers ouvriers.
Au nom de Dieu et dans
l'intérêt matériel et spirituel des hommes, Nous rappelons
à tous, autorités, patrons et ouvriers, l'observance du
commandement de Dieu et de l'Eglise, en mettant chacun d'entre eux devant la
grave responsabilité qu'il encourt aux yeux de Dieu et vis-à-vis
de la société.
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