Propriété
publique
Ce qui vient d'être
exposé n'exclut évidemment pas Que l'Etat et les
établissements publics détiennent, eux aussi, en
propriété légitime, des biens de production, et
spécialement lorsque ceux-ci « en viennent à conférer une
puissance économique telle qu'elle ne peut, sans danger pour le bien
public, être laissée entre les mains de personnes privées »
(35).
Notre temps marque une tendance
à l'expansion de la propriété publique : Etat et
collectivités. Le fait s'applique par les attributions plus
étendues que le bien commun confère aux pouvoirs publics. Cependant, il convient, ici encore, de se
conformer au principe de subsidiarité sus énoncé. Aussi
bien l'Etat et les établissements de droit public ne doivent
étendre leur domaine que dans les limites évidemment
exigées par des raisons de bien commun, nullement à seule fin de
réduire, pire encore, de supprimer la propriété
privée.
Il convient de retenir que les
initiatives d'ordre économique, qui appartiennent à l'Etat ou aux
établissements publics, doivent être confiées à des
personnes qui unissent à une compétence éprouvée un
sens aigu de leur responsabilité devant le pays. De plus, leur
activité doit être objet d'un contrôle attentif et constant,
ne serait-ce que pour éviter la formation, au sein de l'Etat, ne noyaux
de puissance économique au préjudice du bien de la communauté,
qui est pourtant leur raison d'être.
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