PROLOGUE
Le Théâtre
represente un lieu rustique embeli par la presence de Rochers a de Cascades
TROUPE de
peuples, de bergers héroïques ct de pastres
Louis est
triomphant, tout cede â sa puissance,
La Victoite en tow !acux ftat teverer ses loix.
Pour la voir avec nous toujours d'intelligence,
Rendons luy des honneurs dignes de sa presence,
Rendons luy des honneurs dignes dcs grands Exploits,
Qui consecrent le nom du plus puissant des Roys.
Premier Air
DEUX BERGERS et
UN HABITANT
Paroissez,
charmante Victoire,
Hastez vous, venez, descendez,
Amenez nous Bellonne,
Amenez-nous le gloire
Par qui vos soins sont si bien secondez.
CHŒUR
Paroissez,
charmante Victoire,
Hastez vous, venez, descendez.
LES DEUX BERGERS
et L'HABITANT
Ce nuage
brillant nous donne lieu de croire
Que vous nous entendez.
CHOEUR
Paroissez,
charmante Victoire,
Hastez voue, venez, descendez.
On entend une
Symphonie, pendant laquelle paroît un tourbillon de nuages qui descend, et en
s'ouvrant fait paroître le Palals de la Victoire, qul s'avance et occupe tout
le Théâtre; et au milieu du Palais, sont la Gloire, la Victoire et Bellone.
LA VICTOIRE
Le Ciel dans vos
vreux s'interesse,
Depuis longtemps la France est mon sejour,
Attachée au Heros qui pour elle sans cesse
Faut agir sa haute sagesse,
Je sens pour luy de jour en jour
En redoublant mes soins redoubler mon amour.
Ne craignez pas que la Victoire
Favorise jamais les jaloux de sa gloire.
Ils ne cherchent à triompher
Qu'afin de prolonger la guerre;
Louis combat pour l'étouffer,
Et tendre le calme à la terre.
LA GLOIRE
Pour seconder
vos soins laissez faire la gloire,
Ce heros me cherit et je l'aimay toujours.
On vena durer nos amours
Quand mesme il n'aura plus besoin de la Victoire,
Non, ses Ennemis jaloux
Ne pourront jamais rien contre des nœuds si doux.
CHŒUR
Non, ses Ennemis
jaloux
Ne pourront jamais rien contre des nœuds si doux.
LA VICTOIRE
Le bruit des
Tambours, des Trompettes.
Ne viendra point troubler vos jeux,
Bergers reprenez vos Musettes,
Chantez l'amour chantez ses feux
La guerre et ses dangers affreux
N`approchent point de vos douces retraites,
Le plus grand des Heros vous y fait vivre heureux,
Il vaincra tant de fois sur la terre et sur l'onde,
Que ses Ennemis terrassez
Malgré tous leurs projets seront enfin forcez
De souffrir le repos qu'il veut donner au monde.
CHQEUR
Il vaincra tant
de fois sur la terre et sur l'onde,
Que ses Ennemis terrassez
Malgré tous leurs projets seront enfin forcez
De souffrir le repos qu'il veut donner au monde.
Canaries - Suite des Canaries
UN BERGER
Dans le bel âge
si l'on n'est volage,
Les tendres creurs goûtent peu de douceurs;
L'ardeur d'une flame constante
Est bien tost languissante,
Veut on d'agreables amours,
Il fait changer toujours.
Passepièd
CHŒUR
Le bruit des
Tambours des Trompettes
Ne viendra point troubler nos jeux.
Prenons nos Pipeaux, nos Musettes,
Chantons l'amour, chantons ses feux;
La guerre et ses dangers affreux
N'approchent point nos douces rettraites.
Le plus grand des Heros nous y fut vivte heureux.
Il vaincra tant de fois sur la terre et sur l'onde,
Que ses Ennemis terrassez
Malgré tous leurs projets seront enfin forcez
De souffrir le repos qu'il veut donner au monde.
Après le
Chœur, le Palais s'èn retourne d'où il est venu; le tourbillon se renferme et
remonte au Ciel.
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