Partage
de la liturgie non-sacramentelle
116.
Par culte liturgique, on entend le culte accompli selon les livres, les
ordonnances et les coutumes d'une Eglise ou Communauté ecclésiale
et présidé par un ministre ou un délégué de
cette Eglise ou Communauté. Ce culte liturgique peut avoir un
caractère non-sacramentel ou bien il peut être la
célébration d'un ou de plusieurs sacrements chrétiens. Il
s'agit, ici, du culte liturgique non-sacramentel.
117.
En certaines occasions, la prière officielle d'une Eglise peut
être préférée à des célébration
œcuméniques établies pour l'occasion. La participation
à des célébrations telles que la prière du matin ou
du soir, à des vigiles spéciales, etc. permettra à des
personnes de traditions liturgiques différentes — catholiques,
orientales, anglicanes et protestantes — de mieux comprendre la prière
des autres communautés et de partager plus profondément des
traditions qui, souvent, se sont développées à partir de
racines communes.
118.
Dans les célébrations liturgiques ayant lieu dans d'autres
Eglises et Communautés ecclésiales, il est conseillé aux
catholiques de participer aux psaumes, répons, hymnes et gestes communs
de l'Eglise dont ils sont les invités. Si leurs hôtes le leur
proposent, ils peuvent lire une lecture ou prêcher.
119.
En ce qui concerne l'assistance à une célébration
liturgique de cette nature, une attention toute particulière devrait
être portée à la sensibilité du clergé et des
fidèles de toutes les communautés chrétiennes
concernées, tout autant qu'aux coutumes locales qui peuvent varier selon
les temps, les lieux, les personnes et les circonstances. Dans une
célébration liturgique catholique, les ministres des autres
Eglises et Communautés ecclésiales peuvent avoir la place et les
honneurs liturgiques qui conviennent à leur rang et à leur
rôle, si cela est jugé souhaitable. Les membres du clergé
catholique invités à la célébration d'une autre
Eglise ou Communauté ecclésiale peuvent, si cela est
agréable à ceux qui les reçoivent, porter l'habit et les
insignes de leur fonction ecclésiastique.
120.
Suivant le jugement prudent de l'Ordinaire du lieu, le rite de l'Eglise
catholique pour les funérailles peut être accordé à
des membres d'une Eglise ou d'une Communauté ecclésiale
non-catholique, à condition que ce ne soit pas contraire à leur
volonté, que leur propre ministre en soit empêché
(123) et que ne s'y opposent pas les dispositions
générales du droit.(124)
121.
Les bénédictions ordinairement données au
bénéfice des catholiques peuvent également être
données aux autres chrétiens sur leur demande,
conformément à la nature et à l'objet de la
bénédiction. Des prières publiques pour d'autres
chrétiens, vivants ou morts, pour les besoins et aux intentions des
autres Eglises et Communautés ecclésiales et de leurs chefs spirituels,
peuvent être offertes pendant les litanies et autres invocations d'un
service liturgique mais pas au cours d'une anaphore eucharistique. L'ancienne
tradition chrétienne, en liturgie et en ecclésiologie, ne permet
de citer à l'anaphore eucharistique que les noms des personnes qui sont
en pleine communion avec l'Eglise qui célèbre cette Eucharistie.
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