Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText
Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens
Directoire pour l'oecuménisme

IntraText CT - Lecture du Texte

  • IV COMMUNION DE VIE ET D'ACTIVITÉ SPIRITUELLE PARMI LES BAPTISÉS
    • B. PARTAGE D'ACTIVITÉS ET DE RESSOURCES SPIRITUELLES
      • Principes généraux
Précédent - Suivant

Cliquer ici pour désactiver les liens aux concordances

B. PARTAGE D'ACTIVITÉS ET DE RESSOURCES SPIRITUELLES

Principes généraux

102. Les chrétiens peuvent être encouragés à partager des activités et des ressources spirituelles, c'est-à-dire à partager cet héritage spirituel qu'ils possèdent en commun, d'une manière et à un degré appropriés à leur état actuel de division.(113)

103. L'expression « partage d'activités et de ressources spirituelles » comprend des réalités telles que la prière faite en commun, le partage du culte liturgique au sens strict, comme cela est décrit plus loin au n. 116, ainsi que l'usage commun de lieux et de tous les objets liturgiques nécessaires.

104. Les principes qui devraient régler le partage spirituel sont les suivants:

a) En dépit des sérieuses différences qui empêchent la pleine communion ecclésiale, il est clair que tous ceux qui par le baptême sont incorporés au Christ partagent maints éléments de la vie chrétienne. Il existe donc entre les chrétiens une réelle communion qui, même si elle est imparfaite, peut être exprimée de bien des façons, y compris le partage de la prière et du culte liturgique,(114) comme cela sera précisé au paragraphe suivant.

b) Selon la foi catholique, l'Eglise catholique a été dotée de toute la vérité révélée et de tous les moyens de salut en un don qui ne peut être perdu.(115) Toutefois, parmi les éléments et les dons qui appartiennent à l'Eglise catholique (par exemple la Parole de Dieu écrite, la vie de la grâce, la foi, l'espérance et la charité etc.), plusieurs peuvent exister en dehors de ses limites visibles. Les Eglises et Communautés ecclésiales, qui ne sont pas en pleine communion avec l'Eglise catholique, n'ont nullement été privées de signification et de valeur dans le mystère du salut, car l'Esprit du Christ ne refuse pas de se servir d'elles comme moyens de salut.(116) Selon des façons qui varient suivant la condition de chaque Eglise ou Communauté ecclésiale, leurs célébrations peuvent nourrir la vie de la grâce en leurs membres qui y participent et donner accès à la communion du salut.(117)

c) Ainsi, le partage des activités et des ressources spirituelles doit refléter ce double fait:

1) la communion réelle dans la vie de l'Esprit qui existe déjà parmi les chrétiens et qui s'exprime dans leur prière et dans le culte liturgique;

2) le caractère incomplet de cette communion en raison de différences de foi et de façons de penser qui sont incompatibles avec un partage sans restriction des dons spirituels.

d) La fidélité à cette réalité complexe rend nécessaire d'établir des normes de partage spirituel tenant compte de la diversité de situation ecclésiale qui existe entre les Eglises et les Communautés ecclésiales qui y sont impliquées, de façon que les chrétiens apprécient leurs richesses spirituelles communes et s'en réjouissent, mais qu'ils soient aussi rendus attentifs à la nécessité de surmonter les séparations qui existent encore.

e) Parce que la concélébration eucharistique est une manifestation visible de la pleine communion de foi, de culte et de vie commune de l'Eglise catholique, exprimée par les ministres de cette Eglise, il n'est pas permis de concélébrer l'Eucharistie avec des ministres d'autres Eglises ou Communautés ecclésiales.(118)

105. Il faudrait qu'existe une certaine « réciprocité » puisque le partage des activités et des ressources spirituelles, même dans des limites définies, est une contribution, en esprit de bonne volonté et de charité, à la croissance de l'harmonie entre chrétiens.

106. Concernant ce partage, des consultations entre les autorités catholiques compétentes et celles des autres Communions sont recommandées pour rechercher les possibilités d'une légitime réciprocité selon la doctrine et les traditions des différentes Communautés.

107. Les catholiques doivent faire preuve d'un respect sincère pour la discipline liturgique et sacramentelle des autres Eglises et Communautés ecclésiales, et celles-ci sont invitées à montrer le même respect pour la discipline catholique. Un des objectifs de la consultation mentionnée ci-dessus devrait viser à une meilleure compréhension mutuelle de la discipline de chacun, et même à un accord sur la façon de régler une situation où la discipline d'une Eglise met en cause ou va contre la discipline de l'autre.




113) Cf. UR, n. 8.



114) Cf. UR, nn. 3 et 8; infra, n. 116.



115) Cf. LG, n. 8; UR, n. 4.



116) Cf. UR, n. 3.



117) Cf. ibidem, nn. 3, 15, 22.



118) Cf. CIC, can. 908; CCEO, can. 702.






Précédent - Suivant

Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on Tablet PC
IntraText® (V89) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2007. Content in this page is licensed under a Creative Commons License