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Quintus Septimius Florens Tertullianus De la pudicité IntraText CT - Lecture du Texte |
De Pudicitia. -- QUELQUES NOTES EXPLICATIVES
I, 1: Pour le style et le rythme de ce premier chapitre du De Pudicitia, on aura profit à lire NORDEN, Die Antike Kunstprosa, Leipzig, 1898, II, 611 suiv., et 943-944, qui le prend comme exemple.
I, 14: Sur le déshonneur infligé parfois par arrêt judiciaire aux femmes chrétiennes, cf. F. AUGAR, die Frau im Röm. Christenprocess, dans les Texte u. Unters., N. F. xiii, 4 (1905), et ALLARD, Dix leçons sur le martyre, Paris, 1906, p. 219 et suiv.
III, 1-2. Le raisonnement que Tertullien met ici dans la bouche des « psychiques » est précisément celui que, quelque trente ans plus tard, saint Cyprien opposera au rigorisme de Novatien. Cf. Ép. LV, 28 (HARTEL, II, 646) : « Adque o frustrandae fraternitatis inrisio, o miserorum lamentantium caduca deceptio, o haereticae institutionis inefïicax et vana traditio hortari ad satisfactionis paenitentiam et subtrahere de satisfactione medicinam, dicere fratribus nostris : « Plange et lacrimas funde et diebus ac noctibus ingemesce et pro abluendo et purgando delicto tuo largiter et frequenter operare, sed extrae ecclesiam post omnia ista morieris : quaecumque adpacem pertinent facies, sed nullam pacem quam quaeris accipies. » Quis non statim pereat, quis non ipsa desperatione deficiat, quis non animum suum a proposito lamentationis avertat? » etc. —II est à noter que Novatien avait pris par rapport aux lapsi la même position où s'était, avant lui, établi Tertullien par rapport aux moechi et aux fornicatores. L'Evangile à la main (cf. CYPRIEN, Êp. XLIV, 3; HARTEL, II,599, 1. 7), Novatien contestait a l'Église le droit de les réconcilier, sans méconnaître d'ailleurs le caractère satisfactoire de leur pénitence. Sur ce parallélisme, cf. BATIFFOL, Études d'histoire et de théol.posit., 3e éd., p. 133 et suiv. ; MONCEAUX, Saint Cyprien, 1902, p. 34. — Il vint même un moment où (longtemps après la mort de son fondateur) le novatianisme prétendit soustraire à la réconciliation ecclésiastique toute faute ad mortem (Cf. TIXERONT, Hist. des Dogmes, 1905, I, 379). On saisit là la survie de l'esprit de Tertullien.
VII, 1. Sur les picturae calicum, cf. MARTIGNY, Dictionnaire des Antiq. chrét., Paris, 1889, article Calice; PÉRATÉ, L'Archéologie chrétienne, Paris, s. d. (1892), p. 357; Dictionary of Christian Antiquities, Londres, 1893, I, p. 813; F. X. KRAUS, Geschichte der Christl. Kunst., Fribourg-en-Br., 1896, I, p. 101 ; VOPEL, Die altchristlichen Goldgläser, Fribourg-en-Br., 1899.
VIII, 11-12. Le passage est, selon HARTEL, Patrist. Studien, IV, 23, une allusion à TITE-LIVE, VII, II, 9, qui raconte sur Livius Andronicus l'anecdote suivante : Dicitur, cum saepius revocatus vocem obtudisset, venia petita puerum ad canendum ante tibicinem cum statuisset, canticum egisse aliquanto magis vigente motu, quia nihil vocis usas impediebat. Inde ad manum cantari histrionibus coeptum, diverbiaque tantum ipsorum voci relicta.
IX, 5 : Saint Jérôme a réfuté Ep. XXI, 3 l'affirmation de Tertullien.
IX, 11. Le plus est igitur marque ici que le premier stade du raisonnement est parcouru et que Tertullien croit pouvoir, une fois ce point acquis, passer à un autre point. Il s'agit de savoir : que représente le Fils prodigue ? Il vient de démontrer (ix, 8-11) qu'il ne peut représenter le Chrétien, car une telle interprétation compromettrait la discipline. Il va maintenant s'efforcer de prouver qu'il ne figure pas davantage le Juif, mais tout bonnement le païen.
X, 11 (cf. XX, 2). L'hostilité de Tertullien montaniste contre le Pasteur d'Hermas se comprend aisément si l'on observe que « l'esprit particulier de ce livre est la pénitence » (DUCHESNE, Les origines chrétiennes, 2e éd., s. d.., p. 190), et qu'Hermas, esprit modéré et raisonnable, réagit tout à la fois contre les tendances laxistes et contre les tendances rigoristes qu'il constatait autour de lui : surtout contre celles-ci, à tel point que certains critiques (cf. STAHL, Patristische Untersuchungen, Leipzig, 1901) ont cru discerner dans le Pasteur une attitude polémique à l'égard du Montanisme.
L'expression quae sola moechos amat se réfère à Mandatum. IV, 1 (FUNK, Patres apostolici, IIe éd., Tubingen, 1901, t. I, p. 475), où le Seigneur, en une sorte de consultation de casuistique, prescrit au mari de recevoir sa femme adultère, déjà congédiée, si elle fait pénitence. Le Seigneur ajoute, il est vrai : [Greek].
Sur l'autorité du Passeur dans l'Eglise, cf. FUNK, op. cit., t. 1, Introd., pp. cxxii-cxxvi.
XII, 3-4. Le texte des Actes, XV, 28 et s., donné ici par Tertullien diffère de la Vulgate qui, au lieu de fornicationibus, donne suffocatis. Ce texte, où l'on peut soupçonner une altération tendancieuse (cf. BATIFFOL, Études d'histoire..., p. 85), se retrouve dans saint Irénée (III, xii, 14), saint Cyprien, l'Ambrosiaster et le Codex Bezae. — Il est à noter que Tertullien interprète sanguine par homicide : il s'agissait, selon toute évidence, dans la pensée des apôtres, d'une interdiction de boire le sang des animaux (cf. ROSE, Les Actes des Apôtres, Paris, 1904, p. loi). La phrase qui suit dans le De Pud. (interdictum enim sanguinis multo magis humani intellegemus) semble faire entendre que Tertullien préfère son explication, sans ignorer toutefois qu'il y en a une autre. Voir, au surplus, De Monog. V : Libertas ciborum et sanguinis solius abstinentia. Sur l'arbitraire de son exégèse dans tout ce morceau, cf. les très justes observations d'ESSER, op. cit., p. 25.
XIII et suiv. Tertullien soutient avec force dans ces chapitres que le pécheur auquel Paul pardonne dans la seconde Épître aux Corinthiens ne peut être identifié avec l'incestueux qu'il avait condamné dans la première. Il a contre lui la plupart des commentateurs anciens, tels que Chrysostome, Théodoret, Théophylacte, l'Ambrosiaster, etc., et la majorité des interprètes modernes. On pourrait citer cependant quelques exceptions dont le nombre va grandissant (vg. BATIFFOL, Etudes d'histoire, p. 94 et suiv. ; PLUMMER, The second epistle of Paul thé Apostle, Cambridge, 1903, p. 44 ; CHEYNE, Encycl. biblica, I, 902 ; LEMONNYER, Les Épîtres de Paul, Paris, 1905, p. 190 et 210 ; etc.).
XIII, 8. Le point d'interrogation a été supprimé après indulgens, selon la juste suggestion de ROLFFS, Das Indulgenz-Edict., p. 84, note.
XIII, 16. On trouvera le détail des diverses interprétations sur II Cor. xii, 7, dans PLUMMER, The second epistle of Paul the Apostle to the Corinthians, Cambridge, Univ. Press, 1908, p. 239-245. Voir aussi A. WABNITZ dans la Révue de théol. et des questions relig., 1905, p. 495-502 : Le mal physique dont l'apôtre Paul a souffert pendant sa carrière apostolique.
XIV, 16. Tout ce chapitre est destiné à mettre en relief l'âpre sévérité dont Paul avait fait preuve dans la lre Ép. aux Corinthiens. Pour Tertullien, le reproche que Paul adresse aux Corinthiens, quand il les gourmande de ne pas s'affliger ut auferatur etc., implique chez l'apôtre une pensée bien plus rigoureuse qu'on ne croirait d'abord. Ce n'est pas une simple exclusion de la communauté que réclame l'apôtre contre l'incestueux ; il voudrait que les Corinthiens appelassent sur ce criminel un châtiment autrement redoutable, émanant de Dieu lui-même, et qui semble bien n'être autre que la mort elle-même.
XVI, 6-7. Selon KROYMANN, p. 89, les paroles Dominas corpori sont de Paul et non de Tertullien (cf. 1 Cor., VI, 13) ; il écrit : Cibi ventri et venter cibis; Deus et hunc et illos conficiet. Corpus autem non fornicationi, sed Domino (faciamus enim, inquit, etc.) et Dominus corpori (sermo enim caro factus est.) sed Deo ; —faciamus... illum. Dominus corpori: et sermo, etc., PREUSCHEN, d'après REIFFERSCHEID. — Dans ce passage, Tertullien met dans la bouche de saint Paul une série d'extraits textuels de la première aux Corinthiens; mais il y intercale d'autres citations de l'Écriture, prises ailleurs, qui, à son point de vue, commentent et précisent la pensée de l'apôtre. Nous nous sommes abstenus de mettre ces citations entre parenthèses, comme fait Kroymann, parce qu'il nous semble que Tertullien attribue le tout à saint Paul, par un artifice oratoire et exégétique dont le principe est dans l'épître même : voy. I Cor., VI, 16.
XVI, 12. Matrimonii porno désigne l'acte conjugal. L'expression paraît suggérée par le récit de la Genèse comme on l'entendait quelquefois. Clément d'Alexandrie (Stromates, iii, 17 ; P. G., viii, 1208) fait allusion à cette interprétation dont se prévalaient certains gnostiques pour condamner le mariage. Sans la repousser absolument, il en propose une autre, plus conciliable avec la licéité du mariage. [Grec]
La pomme éveillait, au surplus, l'idée de l'amour et en était devenue le symbole. Cf. B. O. FOSTER, Notes on the symbolism of the apple in classical Antiquity, dans les Harvard Studios in classical Philology, t. X (1899), p. 39-55, et H. GAIDOZ, La réquisition d'amour et le symbolisme de la pomme [Ecole pratique des Hautes-Études, section des sciences histor. et philol., Annuaire 1902, Paris, 1902, p. 5-33].
XVI, 16. Le texte de saint Paul : << Melius est nubere quam uri » (1 Cor. vii, 9) est un de ceux qui ont le plus gêné Tertullien dans son hostilité contre le mariage. On voit par le De Pudic., 1,15, que les « psychiques » l'avaient toujours à la bouche. Il est à noter qu'ici Tertullien entend uri non pas des feux de la concupiscence mais des feux de l'enfer. Cette interprétation nouvelle lui fournit un argument de plus pour prouver la répulsion de Paul à l'égard des fautes charnelles et la perspective terrifiante qu'il leur montre.
XIX, S. Tertullien avait déjà revendiqué dans le De Baptismo, XV (OEHLER, I, 633-4; REIFFERSCHEID, I, 213), le droit exclusif de l'Eglise à administrer le baptême, sans d'ailleurs s'étendre au long sur ce point qu'il avait déjà traité dans l'édition en grec du même ouvrage (cf. ibid.). La question de savoir s'il fallait rebaptiser les hérétiques qui rentraient dans l'Eglise devait soulever, à l'époque de saint Cyprien, de graves controverses (cf. TURMEL, Histoire de la théologie positive, I,p. 127 ; Id., dans la Revue catholique des Églises, nov. et déc. 1905). On n'ose décider si l'expression dont Tertullien use dans le De Pud. : apud nos, signifie : chez nous, catholiques, ou : chez nous, montanistes. En tous cas, dans l'Église d'Afrique, l'usage de rebaptiser les hérétiques était antérieur à Cyprien qui. dans l'Epître LXXIII, 3, fait allusion à un concile autrefois tenu à Carthage sous Agrippinus, où avait été proclamée l'invalidité du baptême des hérétiques (Anni sunt jam multi et longa aetas, ex quo sub Agrippino bonae memoriae viro convenientes in unum episcopi plurimi, etc.). Harnack rapporte ce concile au temps de Calliste, vers 225 (voy. ses raisons dans Chronologie, II, 286, n. 6, et 361, n. 5). — Il est à noter que Cyprien, qui aurait pu se prévaloir de l'opinion de Tertullien sur le baptême des hérétiques, ne le fait nulle part. Une pareille autorité eût été plutôt compromettante.
XIX, 20 : chirographum mortis. On sait que, selon la doctrine de saint Paul, les observances rituelles de la loi mosaïque et toute la dette du péché constituaient une cédule qui était contre nous. Par sa mort, Jésus-Christ a cloué cette cédule à sa croix et a soldé notre dette. Ainsi le baptême, en nous faisant chrétiens, nous en décharge.
XX, 2 : Le texte de « Barnabe » est extrait en réalité de l'Epître aux Hébreux, que Tertullien attribue ainsi au compagnon de Paul. Cette attribution réapparaît dans les Tractatus Origenis, éd. BATIFFOL et WILMART, 1897, p. 108 : « Sed et sanctissimus Barnabas : Per ipsum offerimus, inquit, Deo laudis hostiam labiorum confitentium nomini ejus (cf. Hebr., xiii, 15). » Elle est d'ailleurs insoutenable. Sur les origines probables de l'erreur, cf. CHEYNE, Encycl. biblica, Londres, 1899, t. I, col. 487.
XX, 13. Le passage du Lévitique, XIX, 20, traite d'un cas d'exception à la loi générale qui voulait que l'adultère fût puni de mort. Quand une esclave avait été simplement fiancée, ou qu'elle avait été achetée, mais que le prix d'achat n'avait pas encore été versé, l'adultère était puni moins sévèrement. Le juge instruisait la cause, mais ne prononçait pas la peine de mort. — De même, l'âme est encore esclave avant le baptême : ses fautes sont donc moins rigoureusement punies. Mais après le baptême, elle est désormais « de condition libre », en quelque sorte, et il n'est plus possible de ne pas lui appliquer, en cas de faute grave, le châtiment légal.
XXI, 7. Nous sommes ici en présence d'un de ces « oracles » montanistes qu'on peut extraire ça et là de Tertullien et des polémistes ou hérésiologues qui se sont occupés du Montanisme. Cf. HARNACK, Gesch. der altchr. Litter., Leipzig, 1893, I, 238 et suiv. ; BARDENHEWER, Gesch. der altchristl. Litter., Fribourg en B., 1902, I, 363 et suiv.
XXI, 9-10. On peut comparer Scorpiace, X (OEHLER, t. I, 522-3 ; REIFFERSCHEID-WISSOWA, t. I, p.167, 24: « Nam etsi adhuc clausum putas caelum, memento claves ejus hic Dominum Petro et per eum ecclesiae reliquisse, quas hic unusquisque interrogatus atque confessus feret secum. » Il répond aux Valentiniens qui discréditaient le prix du martyre et niaient l'obligation de confesser Dieu ici-bas. La formule, rapprochée du texte de De Pud., est assez piquante; mais elle n'est pas assez explicite, pour qu'on y puisse voir une contradiction absolue avec ce dernier texte.
XXI, 12 : in Christi baptismo : in Cornelii baptismo, VAN DER VLIET, p. 281, d'après les Actes, X et XI. Mais il est probable qu'il s'agit ici du baptême donné au nom du Christ, et non du baptême du Christ, auquel Pierre n'eut effectivement aucune part.
XXII, 1-2. Sur le régime des prisons, cf. Dom LECLERCQ, Les Martyrs, I (1902), p. LXXVIII et suiv. — On voit avec quelle dureté Tertullien traite ici les martyrs psychiques à qui il adressait au début de l'ad Martyras de si pieuses effusions. Il les traite en simulateurs, qui transforment en lieux de débauche le lieu de leurs prétendues souffrances. Déjà dans le De Jejunio 12, il avait incriminé la gloutonnerie de certains martyrs, abreuvés de vin dans leurs cachots par les fidèles.
XXII, 2. Je ne sais si l'interprétation de d'Alès (La Théol. de Tert., p. 351) : « D'autres se font envoyer aux mines et en reviennent réconciliés », est exacte. Il s'agit bien plutôt des pécheurs qui vont trouver les chrétiens enfermés dans les mines, et obtiennent d'eux la réconciliation ecclésiastique ; mais Tertullien ne dit nullement que ces pécheurs s'y fassent incarcérer frauduleusement. — L'Église semble avoir accordé par anticipation le titre de martyr aux chrétiens enfermés dans les mines, sans doute à cause de l'horreur du supplice [cf. Dom H. LECLERCQ, Les Martyrs, t. II (1903), p. XLVII et suiv.]. Cette concession n'est point du goût de Tertullien : « Quis martyr, saeculi incola, denariis supplex, medico obnoxius et feneratori? » : expressions souvent mal comprises qui reviennent à dire : « Nul n'est martyr tant qu'il est assujetti aux servitudes de cette vie, tant qu'il n'a pas la sécurité de la couronne suprême enfin obtenue. »
XXII, 6 et suiv. Ce passage réclame une courte explication. Les catholiques — peut-être Calliste lui-même — avaient, semble-t-il, justifié le pouvoir pénitentiel des martyrs en faisant valoir cette considération mystique que le Christ habitait la personne du martyr. Tertullien, qui a ses raisons de ne pas admettre ce point de vue, déclare qu'il possède un critérium pour savoir si le Christ est vraiment présent chez le martyr (psychique) ; que par la bouche de celui-ci, il révèle les secrets des cœurs ! alors Tertullien reconnaîtra que véritablement il est là. — Il est probable qu'il y a chez Tertullien une arrière-pensée apologétique au bénéfice du montanisme. Ce don de scruter les consciences, d'y lire comme à livre ouvert, nous savons en effet que les coryphées du Montanisme l'avaient eu (cf. EUSÈBE, H. E., V, xvi, 9) ; et dans les groupes montaniste's de Carthage le même charisme avait réapparu (cf. De Anima, IX ; OEHLER, t. II, 568 ; REIFFERSCHEID-WISSOWA,,t. I, p. 310, 19 : « Est hodie soror apud nos revelationum charismata sortita, conversatur cum angelis et jfuorumdam corda dinoscit, et medicinas desiderantibus submittit »). Exiger des martyrs catholiques pareille intuition psychologique, c'était tout à la fois, selon l'espoir de Tertullien, les discréditer et renforcer le prestige des « spirituels » du Montanisme.
XXII, 9-10 : Tertullien a développé dans le Scorpiace, VI (OEHLER, t.1, 512 ; REIFFERSCHEID-WISSOWA t. I, 156, 3), ses idées sur le martyre, second baptême, et ressource suprême ménagée par Dieu, en raison des périls quotidiens, au chrétien pêcheur.
XXII, 15 : ... de venia. Denuo
dimittetur reis cum piaculariter negaverunt? Solis illis caro infirma, est? :
... de venia, denuo dimittetur reis cum piaculariter negaverunt. Solis illis
caro infirma est, PREUSCHEN. J'ai coupé ainsi la phrase en adoptant cette
ponctuation : autrement le sens paraît peu intelligible. — reis cum
piaculariter HARTEL : eis qui piaculariter, GHELEN ; resculpiculariter, GAGNY. — KROYMANN, p. 95, estime que cette fin de phrase
doit s'interpréter ainsi : le negator, bien que beaucoup plus digne d'être
absous que le fornicator, est pourtant renvoyé au martyre, s'il veut
obtenir son pardon. Il écrit : Et tamen illae cicatrices proelio
insculptae... de venia (id est : ut veniam consequantur) denuo
dimittentur resculpi. <Parti>culariter negaverunt. Sola illis caro
infirma est. Atquin, etc. Les critiques diffèrent d'avis sur cette fin du De
Pudicitia. Kroymann trouve que les derniers mots « acerbissima invectio
sunt in fornicatores qua tota disputatio elegantissimum absolvitur » (p. 95).
D'autres, au contraire, estiment que la conclusion est trop brusque et
supposent une lacune dont ils s'ingénient à imaginer le contenu. La
vérification est impossible, puisqu'il n'existe plus de manuscrit connu du De
Pudicitia. Ghelen ne signale dans son édition aucune mutilation de son ms.
en cet endroit