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Blaise Pascal Discours sur les passions de l'amour IntraText - Concordances (Hapax Legomena) |
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1 I | soutenir, le fatiguent et l'abattent. C'est une vie unie à laquelle 2 VIII| aimée. Après un moment d'absence on la trouve de manque dans 3 II | Comme elles ont un empire absolu sur l'esprit des hommes, 4 IV | n'est pas loin de l'être absolument. Les femmes aiment à apercevoir 5 I | à laquelle il ne peut s'accommoder ; il lui faut du remuement 6 IV | condition, l'ambition peut accompagner le commencement de l'amour ; 7 IV | tout, il faut demeurer d'accord que, quand on souhaite d' 8 VII | vivre est un merveilleux acheminement à la passion. C'est de là 9 VII | nécessaire ; mais elle ne se peut acquérir.~Les hommes ont pris plaisir 10 IV | Les qualités d'esprit ne s'acquièrent point par l'habitude ; on 11 IV | de nature, et non pas une acquisition de l'art.~A mesure que l' 12 V | longtemps, à cause qu'étant seul acteur dans une passion où il en 13 VIII| sérieuses. Il faut du feu, de l'activité et un feu d'esprit naturel 14 VI | nécessité que cela arrive.~L'on adore souvent ce qui ne croit 15 VI | ce qui ne croit pas être adoré, et l'on ne laisse pas de 16 III | par l'esprit. Il faut de l'adresse pour aimer. L'on épuise 17 I | assez souvent ; mais elles s'affoiblissent l'une l'autre réciproquement, 18 III | au-dessus, et l'on sent le feu s'agrandir, quoiqu'on n'ose pas le 19 VI | immobile, et qu'il y en a qui l'agrandissent et la font répandre au dehors.~ 20 V | cesse à ce qui le touche si agréablement. Mais quand il est dans 21 VI | longtemps et avec plus d'agrément ; les autres aiment plus 22 I | l'on a du feu, l'on est aimable ; mais ce feu s'éteint, 23 II | temps aux diverses parties aimables de ce qu'il aime. Des yeux 24 VIII| nouveauté de voir la personne aimée. Après un moment d'absence 25 III | sommes bien aises d'être aimés. Comme on le souhaite avec 26 V | ose l'entendre.~Quand nous aimons, nous paroissons à nous-mêmes 27 IV | pour les gagner : l'on est aise de voir que mille autres 28 III | cause que nous sommes bien aises d'être aimés. Comme on le 29 II | elles estiment, et elles ajoutent par ce moyen ce qui leur 30 VII | la pensée, le climat peut ajouter quelque chose, mais ce n' 31 I | ensemble, cependant on les allie assez souvent ; mais elles 32 V | que l'on aime. Les yeux s'allument et s'éteignent dans un même 33 | alors 34 VI | fortune, ses parents et ses amis : les grandes amitiés vont 35 VI | et ses amis : les grandes amitiés vont jusque-là.~Ce qui fait 36 III | Nous avons une source d'amour-propre qui nous représente à nous-mêmes 37 VII | il y a des nations plus amoureuses les unes que les autres ; 38 III | elle a de l'esprit, elle l'anime et la relève merveilleusement. 39 | ans 40 IV | absolument. Les femmes aiment à apercevoir une délicatesse dans les 41 I | sentimens et des pensées, qui appartiennent purement à l'esprit, quoiqu' 42 II | règlent souvent ce que l'on appelle beauté. C'est une chose 43 II | très-grandes différences dans l'application particulière ; mais c'est 44 II | souplesse de pensées qu'il applique en même temps aux diverses 45 V | esprit, en l'obligeant de s'appliquer sans cesse à ce qui le touche 46 II | lui ressemble, et qui en approche le plus près. C'est pourquoi 47 IV | que les grandes qui s'y arrêtent et qui y demeurent.~L'on 48 V | passion, l'on ne peut s'assurer, et l'on est toujours dans 49 VII | élevée, que personne n'y peut atteindre. Jugeons-en mieux, et disons 50 III | aimer. Il y a une place d'attente dans leur coeur, elle s' 51 III | l'on va quelquefois bien au-dessus, et l'on sent le feu s'agrandir, 52 V | C'est quelquefois un jeu auquel les dames se plaisent ; 53 VIII| la retrouver ! l'on sent aussitôt une cessation d'inquiétudes. 54 VI | de grand comme cela.~Les auteurs ne nous peuvent pas bien 55 VIII| cet amour soit déjà bien avancé ; car quand il est naissant 56 VIII| perdre ; il faut pourtant avancer, mais qui peut dire jusques 57 VI | que les hommes fassent les avances pour gagner l'amitié des 58 | avant 59 III | et qu'elle possède les avantages de la beauté, ou du moins 60 VI | sans l'avoir jamais été. Un avaricieux même qui aime devient libéral, 61 VII | dépeindre l'amour comme un aveugle ; il faut lui ôter son bandeau, 62 VI | les autres. Je suis de l'avis de celui qui disoit que 63 I | finit par l'ambition ! Si j'avois à en choisir une, je prendrois 64 | avons 65 IV | commande. Il faut pourtant avouer que c'est une misérable 66 II | il semble même que nous ayons une place à remplir dans 67 VII | aveugle ; il faut lui ôter son bandeau, et lui rendre désormais 68 | bas 69 VI | ne songe pas que l'on a besoin d'autre chose que de ce 70 II | il y a un siècle pour les blondes, un autre pour les brunes, 71 V | parce que la raison a sa vue bornée par la passion, l'on ne 72 II | y a que ceux qui savent brouiller et mépriser leurs idées 73 II | blondes, un autre pour les brunes, et le partage qu'il y a 74 VIII| première ; les autres se cachent avec la lenteur et la souplesse, 75 II | En effet, on a beau se cacher, l'on aime toujours. Dans 76 II | trouve secrètement et en cachette, et il n'est pas possible 77 II | personnes.~Nous naissons avec un caractère d'amour dans nos coeurs, 78 II | fond de nos âmes avec des caractères ineffaçables, elle ne laisse 79 IV | sort d'elle-même pour se caractériser dans le coeur des autres, 80 III | le dire à celle qui l'a causé.~ 81 I | mêlent souvent ensemble, et causent une confusion très-incommode ; 82 I | choisir une, je prendrois celle-là. Tant que l'on a du feu, 83 | cent 84 VII | attachement de pensée, il est certain qu'il doit être le même 85 VI | on ait, il est bon dans certaines rencontres qu'elle s'éteigne. 86 VI | CHAPITRE VI~Il y a de certains esprits à qui il faut donner 87 V | obligeant de s'appliquer sans cesse à ce qui le touche si agréablement. 88 IV | n'étoit point obligé de changer de pensée ; mais il n'y 89 I | ambition ! Si j'avois à en choisir une, je prendrois celle-là. 90 II | mais l'on y désire mille circonstances qui dépendent de la disposition 91 VII | part que dans la pensée, le climat peut ajouter quelque chose, 92 VIII| croire : l'on est également combattu de l'espérance et de la 93 IV | nature le veut ; elle le commande. Il faut pourtant avouer 94 I | pourquoi l'amour et l'ambition commençant et finissant la vie, on 95 III | sans savoir par où elle a commencé.~Un plaisir vrai ou faux 96 VII | remplir. Mais quand elles commencent à aimer elles aiment beaucoup 97 IV | on aime ; et ce n'est pas commettre une infidélité, car l'on 98 IV | remplit bien mieux qu'une commune et égale le coeur de l'homme ; 99 IV | qui ne souffre point de compagnon ; il veut être seul ; il 100 VI | conséquent leurs passions, par la comparaison que nous faisons de nous-mêmes 101 I | misérablement courte. On la compte depuis la première entrée 102 I | pour moi je ne voudrois la compter que depuis la naissance 103 VI | devoir pas condamner notre conduite, puisqu'elle vient de la 104 I | ensemble, et causent une confusion très-incommode ; mais ce 105 IV | le sien ? Cependant j'en connois qui disent que cela n'est 106 VI | bien fin ou bien pur.~Nous connoissons l'esprit des hommes, et 107 II | le mouvement du dehors il connoît ce qui se passe au dedans. 108 V | cent langues pour le faire connoître ; car comme l'on ne peut 109 VI | esprit des hommes, et par conséquent leurs passions, par la comparaison 110 VI | on en voit la raison en considérant qu'il y a des passions qui 111 VII | en tout sens.~L'amour ne consistant que dans un attachement 112 II | plaisir de se tromper quand on consulte.~La netteté d'esprit cause 113 II | pourquoi la beauté qui peut contenter l'homme consiste non-seulement 114 I | passions qui sont les plus convenables à l'homme, et qui en renferment 115 II | consiste non-seulement dans la convenance, mais aussi dans la ressemblance : 116 II | beauté, dont il cherche la copie dans le grand monde. Néanmoins 117 VII | est de là que ceux de la cour son mieux reçus dans l'amour 118 I | homme est misérablement courte. On la compte depuis la 119 VIII| hasarder parce que l'on craint de tout perdre ; il faut 120 VIII| de l'espérance et de la crainte. Mais enfin la dernière 121 II | est lui-même la plus belle créature que Dieu ait jamais formée, 122 IV | CHAPITRE IV~Quand on aime une dame sans égalité de condition, 123 V | saisissent d'un coeur qu'elles déchirent en mille morceaux. Néanmoins 124 V | côté de la source, l'on décline misérablement, et les passions 125 V | pour trouver le moyen de se découvrir, et l'on y emploie autant 126 V | on se persuade que l'on découvriroit la passion d'un autre : 127 V | dans l'état que je viens de décrire, il n'y peut pas durer longtemps, 128 V | on est toujours dans la défiance.~Quand l'on aime, on se 129 VIII| vérité des passions ne se déguise pas si aisément que les 130 II | le doit sentir. L'on ne délibère point là-dessus, l'on y 131 VI | espérances, et ce sont les délicats. Il y en a d'autres qui 132 | demande 133 IV | qui s'y arrêtent et qui y demeurent.~L'on écrit souvent des 134 II | esprit des hommes, elles y dépeignent ou les parties des beautés 135 VII | donc pas eu raison de nous dépeindre l'amour comme un aveugle ; 136 IV | règle de cette délicatesse dépend d'une raison pure, noble 137 II | mille circonstances qui dépendent de la disposition où l'on 138 II | et inflexibles ; mais le dernier a une souplesse de pensées 139 VIII| la crainte. Mais enfin la dernière devient victorieuse de l' 140 | dès 141 VII | pas, et partant cela est désagréable.~L'agréable et le beau n' 142 II | une beauté, mais l'on y désire mille circonstances qui 143 V | celle qui cause toute ce désordre y prenne garde, l'on a néanmoins 144 VII | son bandeau, et lui rendre désormais la jouissance de ses yeux.~ 145 VII | terre. Il est vrai que, se déterminant autre part que dans la pensée, 146 I | une ou l'autre. L'âge ne détermine point, ni le commencement, 147 II | monde. Néanmoins les femmes déterminent souvent cet original. Comme 148 | Devant 149 II | dans nos coeurs, qui se développe à mesure que l'esprit se 150 VII | on a bien une règle pour devenir agréable ; cependant la 151 V | moins il y en a une qui devine ce que veut dire l'autre 152 V | même sentiment, elles ne devinent point, ou du moins il y 153 | devoir 154 V | autant de temps que si l'on devoit entretenir celle que l'on 155 II | plus belle créature que Dieu ait jamais formée, il faut 156 II | recevoir de très-grandes différences dans l'application particulière ; 157 III | beauté est partagée en mille différentes manières. Le sujet le plus 158 V | nécessairement deux, il est difficile qu'il n'épuise bientôt tous 159 VI | pas résister longtemps aux difficultés, et ce sont les plus grossiers. 160 VIII| dans cet état n'est-il pas digne de compassion ?~ 161 V | cette plénitude quelquefois diminue, et ne recevant point de 162 | dis 163 IV | Cependant j'en connois qui disent que cela n'est pas vrai. 164 VI | suis de l'avis de celui qui disoit que dans l'amour on oublioit 165 VII | atteindre. Jugeons-en mieux, et disons que ce n'est que le naturel, 166 II | nous trouvons cela tout disposé ; il ne faut point d'art 167 II | avec ardeur, et il voit distinctement ce qu'il aime.~Il y a de 168 VI | L'égarement à aimer en divers endroits est aussi monstrueux 169 II | applique en même temps aux diverses parties aimables de ce qu' 170 VII | reste.~Le respect et l'amour doivent être si bien proportionnés 171 IV | que la délicatesse est un don de nature, et non pas une 172 III | suit donc sa raison en se donnant au plaisir. Mais bien souvent 173 | donner 174 V | peines, mais aussi il a ses douceurs. Dans quel transport n'est-on 175 | doute 176 | droit 177 IV | pour la solidité et la [durée] du plaisir de l'amour, 178 V | décrire, il n'y peut pas durer longtemps, à cause qu'étant 179 II | premier a des vues lentes, dures et inflexibles ; mais le 180 VIII| loin la raison n'est pas si ébranlée, mais elle l'est étrangement 181 VIII| fermeté, qui est ruinée par l'ébranlement.~Dans l'amour on n'ose hasarder 182 VII | inondation de passion pour les ébranler et pour les remplir. Mais 183 VII | demandent une vie d'action qui éclate en événemens nouveaux. Comme 184 IV | et qui y demeurent.~L'on écrit souvent des choses que l' 185 IV | mieux qu'une commune et égale le coeur de l'homme ; et 186 VI | fussent héros eux-mêmes.~L'égarement à aimer en divers endroits 187 VII | quand on n'aime pas ; on s'élève par cette passion, et on 188 VII | une idée de l'agréable si élevée, que personne n'y peut atteindre. 189 IV | fois qu'une femme sort d'elle-même pour se caractériser dans 190 II | dehors y convient ou s'en éloigne, on se forme les idées de 191 VIII| trouvé.~Il n'y a rien de si embarrassant que d'être amant, et de 192 II | de nos passions. Cela n'empêche pas que chacun n'ait son 193 II | original. Comme elles ont un empire absolu sur l'esprit des 194 V | se découvrir, et l'on y emploie autant de temps que si l' 195 VI | égarement à aimer en divers endroits est aussi monstrueux que 196 II | elle la restreint et elle l'enferme dans la différence du sexe.~ 197 | enfin 198 V | misérablement, et les passions ennemies se saisissent d'un coeur 199 III | celui qui y a intérêt qui entend leur langage.~L'homme seul 200 V | autre sans que cet autre l'entende ou qu'il ose l'entendre.~ 201 V | l'entende ou qu'il ose l'entendre.~Quand nous aimons, nous 202 VII | une beauté morale que j'entends parler, qui consiste dans 203 I | compte depuis la première entrée dans le monde ; pour moi 204 II | seulement pour la manière d'envisager ce qui plaît. Car l'on ne 205 VI | faut donner longtemps des espérances, et ce sont les délicats. 206 I | remuement et de l'action, c'est-à-dire qu'il est nécessaire qu' 207 V | douceurs. Dans quel transport n'est-on point de former toutes ses 208 IV | et qu'il n'y a que nous d'estimables.~Les qualités d'esprit ne 209 II | ont, ou celles qu'elles estiment, et elles ajoutent par ce 210 | été 211 VI | certaines rencontres qu'elle s'éteigne. Tout cela se passe sans 212 V | Les yeux s'allument et s'éteignent dans un même moment ; et 213 I | aimable ; mais ce feu s'éteint, il se perd : alors que 214 I | elles se ruinent.~Quelque étendue d'esprit que l'on ait, l' 215 V | nous-mêmes tout autres que nous n'étions auparavant. Ainsi nous nous 216 VII | soutiennent sans que ce respect étouffe l'amour.~Les grandes âmes 217 II | beauté. C'est une chose étrange que la coutume se mêle si 218 VIII| ébranlée, mais elle l'est étrangement en la présence de l'objet : 219 II | ne faut point d'art ni d'étude ; il semble même que nous 220 V | estime infiniment ? L'on s'étudie tous les jours pour trouver 221 VI | faudroit qu'ils fussent héros eux-mêmes.~L'égarement à aimer en 222 VII | vie d'action qui éclate en événemens nouveaux. Comme le dedans 223 VII | porte d'un côté sans bien examiner tout, mais c'est toujours 224 VI | passion ne peut pas être sans excès ; de là vient qu'on ne se 225 VII | machines très-désagréables. N'excluons donc point la raison de 226 | exemple 227 VII | que le naturel, avec une facilité et une vivacité d'esprit 228 V | plaisent ; mais quelquefois en faisant semblant d'avoir compassion, 229 VI | la comparaison que nous faisons de nous-mêmes avec les autres. 230 VI | la nature que les hommes fassent les avances pour gagner 231 IV | attachement à une même pensée fatigue et ruine l'esprit de l'homme. 232 I | toujours les soutenir, le fatiguent et l'abattent. C'est une 233 VI | amour de leur héros : il faudroit qu'ils fussent héros eux-mêmes.~ 234 VIII| voir quelque chose en sa faveur sans l'oser croire : l'on 235 V | quand cela arrive !~Un amour ferme et solide commence toujours 236 VIII| résolution il faut de la fermeté, qui est ruinée par l'ébranlement.~ 237 III | tâchât point, elle s'en feroit aimer. Il y a une place 238 VI | laisse pas de lui garder une fidélité inviolable, quoiqu'il n' 239 II | que l'on peut appeler de finesse. Le premier a des vues lentes, 240 I | l'ambition commençant et finissant la vie, on est dans l'état 241 VI | avec plus de liberté, et finissent bientôt.~Le premier effet 242 I | commence par l'amour et qu'elle finit par l'ambition ! Si j'avois 243 II | à la fois la force et la flexibilité de l'esprit, qui est très-nécessaire 244 IV | et les petites choses flottent dans sa capacité ; il n' 245 II | beauté soit gravée dans le fond de nos âmes avec des caractères 246 VII | les a opposés sans un bon fondement, car l'amour et la raison 247 VI | qui l'agrandissent et la font répandre au dehors.~ 248 IV | autre ; c'est reprendre des forces pour mieux aimer. Cela se 249 II | convient ou s'en éloigne, on se forme les idées de beau ou de 250 II | créature que Dieu ait jamais formée, il faut qu'il trouve dans 251 VIII| de l'autre.~Quand on aime fortement, c'est toujours une nouveauté 252 VI | dans l'amour on oublioit sa fortune, ses parents et ses amis : 253 VIII| auparavant. Les maux passés ne frappent plus, les présens touchent, 254 IV | s'en aperçoit, et il le fuit. La règle de cette délicatesse 255 VI | héros : il faudroit qu'ils fussent héros eux-mêmes.~L'égarement 256 VI | on ne laisse pas de lui garder une fidélité inviolable, 257 II | pas.~Quoique cette idée générale de la beauté soit gravée 258 I | beaucoup de feu, les jeunes gens y sont plus propres, et 259 II | deux sortes d'esprits, l'un géométrique, et l'autre que l'on peut 260 VII | passion, et on devient toute grandeur ; il faut donc que le reste 261 I | tumultueuse est agréable aux grands esprits, mais ceux qui sont 262 II | générale de la beauté soit gravée dans le fond de nos âmes 263 VI | difficultés, et ce sont les plus grossiers. Les premiers aiment plus 264 I | l'ambition : elles n'ont guère de liaison ensemble, cependant 265 VIII| ébranlement.~Dans l'amour on n'ose hasarder parce que l'on craint de 266 V | l'on soit, relève aussi haut qu'on étoit auparavant. 267 IV | ploient et lui obéissent.~Une haute amitié remplit bien mieux 268 I | un homme.~Qu'une vie est heureuse quand elle commence par 269 IV | par quelque objet qui est hors de lui, s'il y a quelque 270 | I 271 II | CHAPITRE II~L'on demande s'il faut aimer. 272 III | CHAPITRE III~La beauté est partagée en 273 V | auparavant. Ainsi nous nous imaginons que tout le monde s'en aperçoit ; 274 VI | l'âme et qui la rendent immobile, et qu'il y en a qui l'agrandissent 275 III | seul est quelque chose d'imparfait ; il faut qu'il trouve un 276 III | également l'esprit. Car qu'importe que ce plaisir soit faux, 277 II | sexe.~La nature a si bien imprimé cette vérité dans nos âmes, 278 IV | a sa règle souveraine et indépendante de celle des autres. Néanmoins 279 II | âmes avec des caractères ineffaçables, elle ne laisse pas que 280 IV | n'est pas commettre une infidélité, car l'on n'en aime pas 281 V | personne que l'on estime infiniment ? L'on s'étudie tous les 282 II | des vues lentes, dures et inflexibles ; mais le dernier a une 283 VII | que je parle : il faut une inondation de passion pour les ébranler 284 VI | place pour le soin ni pour l'inquiétude. La passion ne peut pas 285 VII | amour, puisqu'elle en est inséparable. Les poëtes n'ont donc pas 286 VI | effet de l'amour c'est d'inspirer un grand respect ; l'on 287 III | n'y a que celui qui y a intérêt qui entend leur langage.~ 288 III | aime. Car les yeux sont les interprètes du coeur ; mais il n'y a 289 VI | lui garder une fidélité inviolable, quoiqu'il n'en sache rien. 290 VIII| quand on est près, on est irrésolu. D'où vient cela ? C'est 291 IV | CHAPITRE IV~Quand on aime une dame sans 292 V | auparavant. C'est quelquefois un jeu auquel les dames se plaisent ; 293 I | demandent beaucoup de feu, les jeunes gens y sont plus propres, 294 VII | lui rendre désormais la jouissance de ses yeux.~Les âmes propres 295 VII | personne n'y peut atteindre. Jugeons-en mieux, et disons que ce 296 | jusqu 297 VI | que l'on aime. Il est bien juste : on ne reconnoît au monde 298 II | L'on ne délibère point là-dessus, l'on y est porté, et l' 299 II | les idées de beau ou de laid sur toutes choses. Cependant, 300 V | passion, c'est de ne pas laisser naître aucun vide dans l' 301 VI | qui pénètre plus que la langue ne sauroit faire. Qu'un 302 V | L'on voudroit avoir cent langues pour le faire connoître ; 303 II | finesse. Le premier a des vues lentes, dures et inflexibles ; 304 I | ambition : elles n'ont guère de liaison ensemble, cependant on les 305 VI | avaricieux même qui aime devient libéral, et il ne se souvient pas 306 IV | droit de nous condamner. Au lieu que pour la beauté chacun 307 III | dans leur coeur, elle s'y logeroit.~L'homme est né pour le 308 | long 309 II | beauté ; mais comme il est lui-même la plus belle créature que 310 VI | auparavant. L'on devient magnifique, sans l'avoir jamais été. 311 VIII| prudence ne fait rien pour s'y maintenir quand on l'a trouvé.~Il 312 IV | peu de temps il devient le maître. C'est un tyran qui ne souffre 313 | mal 314 V | quoique l'on ne voie pas manifestement que celle qui cause toute 315 III | et que l'occasion de se manifester s'y rencontrent plus aisément. 316 VIII| absence on la trouve de manque dans son coeur. Quelle joie 317 | me 318 I | esprits, mais ceux qui sont médiocres n'y ont aucun plaisir ; 319 V | action ; les yeux y ont la meilleure part. Néanmoins il faut 320 II | étrange que la coutume se mêle si fort de nos passions. 321 I | pour les autres, elles se mêlent souvent ensemble, et causent 322 VII | de feu, et que les autres mènent une vie dont l'uniformité 323 IV | voir que mille autres sont méprisables, et qu'il n'y a que nous 324 II | qui savent brouiller et mépriser leurs idées qui ne le voient 325 V | pour une personne qui le mérite si bien. L'on voudroit avoir 326 III | elle l'anime et la relève merveilleusement. Si une femme veut plaire, 327 VII | manière de vivre est un merveilleux acheminement à la passion. 328 IV | pourtant avouer que c'est une misérable suite de la nature humaine, 329 II | unes et sur les autres. La mode même et les pays règlent 330 II | trouve dans soi-même le modèle de cette beauté qu'il cherche 331 | moi 332 VIII| vue, l'on aime jusques aux moindres choses, ce qui n'est pas 333 I | ne sont grandes que de la moitié de ce qu'elles seroient 334 VI | divers endroits est aussi monstrueux que l'injustice dans l'esprit.~ 335 VII | idée. C'est d'une beauté morale que j'entends parler, qui 336 V | elles déchirent en mille morceaux. Néanmoins un rayon d'espérance, 337 V | épuise bientôt tous les mouvemens dont il est agité.~Quoique 338 VI | peuvent pas bien dire les mouvements de l'amour de leur héros : 339 I | la compter que depuis la naissance de la raison, et depuis 340 I | ces deux passions ; elles naissent dès les premières années, 341 II | de deux personnes.~Nous naissons avec un caractère d'amour 342 VII | L'on dit qu'il y a des nations plus amoureuses les unes 343 III | C'est la passion la plus naturelle à l'homme.~L'amour n'a point 344 V | une passion où il en faut nécessairement deux, il est difficile qu' 345 VII | amour ces deux qualités sont nécessaires : il ne faut rien de force, 346 VI | pas auparavant. C'est par nécessité que cela arrive.~L'on adore 347 II | pourquoi un esprit grand et net aime avec ardeur, et il 348 IV | dépend d'une raison pure, noble et sublime : ainsi l'on 349 | nom 350 | non 351 II | contenter l'homme consiste non-seulement dans la convenance, mais 352 | notre 353 VII | qui éclate en événemens nouveaux. Comme le dedans est mouvement, 354 II | Car l'on ne souhaite pas nûment une beauté, mais l'on y 355 IV | passions ploient et lui obéissent.~Une haute amitié remplit 356 II | satisfaire par toutes sortes d'objets. Il a le coeur trop vaste ; 357 VI | de la coutume, c'est une obligation de la nature que les hommes 358 III | que la liberté et que l'occasion de se manifester s'y rencontrent 359 I | esprit, quoiqu'elles soient occasionnées par le corps, il est visible 360 V | est dans une assez grande occupation. Ainsi l'on est heureux ; 361 VI | avoir jamais eu une habitude opposée : l'on en voit la raison 362 VII | raison à l'amour, et on les a opposés sans un bon fondement, car 363 VIII| la présence de l'objet : or pour la résolution il faut 364 I | raison, ce qui n'arrive pas ordinairement avant vingt ans.~Devant 365 IV | on trouve plus de beautés originales ; mais il ne faut pas être 366 IV | que cela n'est pas vrai. Oseroit-on appeler cela injustice ? 367 VII | CHAPITRE VII~L'on a ôté mal à propos le nom de raison 368 VII | un aveugle ; il faut lui ôter son bandeau, et lui rendre 369 VI | l'amitié des dames.~Cet oubli que cause l'amour, et cet 370 VI | disoit que dans l'amour on oublioit sa fortune, ses parents 371 VI | oublioit sa fortune, ses parents et ses amis : les grandes 372 V | Quand nous aimons, nous paroissons à nous-mêmes tout autres 373 II | porte à aimer ce qui nous paroît beau sans que l'on nous 374 V | peut pas se servir de la parole, l'on est obligé de se réduire 375 VII | parler, qui consiste dans les paroles et dans les actions du dehors. 376 III | CHAPITRE III~La beauté est partagée en mille différentes manières. 377 VII | cela ne convient pas, et partant cela est désagréable.~L' 378 II | différences dans l'application particulière ; mais c'est seulement pour 379 III | beauté, ou du moins une partie, elle y réussira ; et même, 380 I | plaisir ; ils sont machines partout. C'est pourquoi l'amour 381 VIII| qu'auparavant. Les maux passés ne frappent plus, les présens 382 II | autres. La mode même et les pays règlent souvent ce que l' 383 V | aimer sans l'oser dire a ses peines, mais aussi il a ses douceurs. 384 IV | se fait sans que l'on y pense ; l'esprit s'y porte de 385 I | CHAPITRE I~L'HOMME est né pour penser ; aussi n'est-il pas un 386 VI | l'esprit le fait, il n'y pensoit pas auparavant. C'est par 387 I | mais ce feu s'éteint, il se perd : alors que la place est 388 VIII| que l'on craint de tout perdre ; il faut pourtant avancer, 389 III | faux, pourvu que l'on soit persuadé qu'il est vrai ?~A force 390 IV | coeur de l'homme ; et les petites choses flottent dans sa 391 V | un autre : ainsi l'on a peur.~Tant plus le chemin est 392 III | pouvant remplir plusieurs places au dehors : c'est ce qui 393 V | jeu auquel les dames se plaisent ; mais quelquefois en faisant 394 VI | l'on aime : l'esprit est plein ; il n'y a plus de place 395 IV | que toutes les passions ploient et lui obéissent.~Une haute 396 III | nous-mêmes comme pouvant remplir plusieurs places au dehors : c'est 397 II | point là-dessus, l'on y est porté, et l'on a le plaisir de 398 III | que ce plaisir soit faux, pourvu que l'on soit persuadé qu' 399 III | représente à nous-mêmes comme pouvant remplir plusieurs places 400 I | rendroient heureux s'il pouvoit toujours les soutenir, le 401 VII | une même chose. C'est une précipitation de pensées qui se porte 402 I | elles naissent dès les premières années, et elles subsistent 403 VIII| de ce que l'on aime, l'on prend la résolution de faire ou 404 I | avois à en choisir une, je prendrois celle-là. Tant que l'on 405 V | cause toute ce désordre y prenne garde, l'on a néanmoins 406 III | et même, si les hommes y prenoient tant soit peu garde, quoiqu' 407 VIII| passés ne frappent plus, les présens touchent, et c'est sur ce 408 III | pour cela qu'ils nous le présentent comme un enfant. Mais sans 409 | presque 410 III | n'en faut point d'autre preuve. Il suit donc sa raison 411 IV | que consiste la force des preuves de ce que je dis.~Quand 412 II | rapporte ; c'est sur ce principe qu'un amant trouve sa maîtresse 413 V | plaît, et qui sait se la procurer sait se faire aimer.~Après 414 I | des sources si vives et si profondes.~Les passions qui sont les 415 VIII| que l'on n'a fait aucun progrès, on sent bien une cessation 416 VIII| feu d'esprit naturel et prompt pour la première ; les autres 417 VII | faut donc que le reste ait proportion, autrement cela ne convient 418 VII | amour doivent être si bien proportionnés qu'ils se soutiennent sans 419 VII | CHAPITRE VII~L'on a ôté mal à propos le nom de raison à l'amour, 420 II | plus belle, et qu'il la propose comme exemple.~ 421 III | manières. Le sujet le plus propre pour la soutenir, c'est 422 IV | souvent des choses que l'on ne prouve qu'en obligeant tout le 423 VIII| ait trouvé ce point. La prudence ne fait rien pour s'y maintenir 424 II | pas possible que l'homme puisse vivre un moment sans cela.~ 425 VI | amour soit bien fin ou bien pur.~Nous connoissons l'esprit 426 IV | délicatesse dépend d'une raison pure, noble et sublime : ainsi 427 I | pensées, qui appartiennent purement à l'esprit, quoiqu'elles 428 I | faire ; mais les pensées pures, qui le rendroient heureux 429 | quel 430 | Quelle 431 II | leur plaît à cette beauté radicale. C'est pourquoi il y a un 432 I | et il semble qu'elles se ralentissent avec les années ; cela est 433 II | autres, et à laquelle il les rapporte ; c'est sur ce principe 434 I | cela est pourtant fort rare.~La vie de l'homme est misérablement 435 V | mille morceaux. Néanmoins un rayon d'espérance, si bas que 436 II | en soi-même les premiers rayons ; et selon que l'on s'aperçoit 437 V | quelquefois diminue, et ne recevant point de secours du côté 438 II | elle ne laisse pas que de recevoir de très-grandes différences 439 I | affoiblissent l'une l'autre réciproquement, pour ne pas dire qu'elles 440 VII | ceux de la cour son mieux reçus dans l'amour que ceux de 441 V | parole, l'on est obligé de se réduire à l'éloquence d'action.~ 442 II | La mode même et les pays règlent souvent ce que l'on appelle 443 III | souhaite avec ardeur, on le remarque bien vite et on le reconnoît 444 IV | mais il n'y a point de remède.~ 445 I | même, et qu'ainsi elles remplissent toute sa capacité. Je ne 446 V | satisfaction de sentir tous ces remuemens pour une personne qui le 447 I | accommoder ; il lui faut du remuement et de l'action, c'est-à-dire 448 VI | il est bon dans certaines rencontres qu'elle s'éteigne. Tout 449 VI | resserrent l'âme et qui la rendent immobile, et qu'il y en 450 I | les pensées pures, qui le rendroient heureux s'il pouvoit toujours 451 I | convenables à l'homme, et qui en renferment beaucoup d'autres, sont 452 VI | agrandissent et la font répandre au dehors.~ 453 IV | aime pas d'autre ; c'est reprendre des forces pour mieux aimer. 454 III | d'amour-propre qui nous représente à nous-mêmes comme pouvant 455 IV | il y a quelque chose qui répugne à ses idées, il s'en aperçoit, 456 VI | autres qui ne peuvent pas résister longtemps aux difficultés, 457 II | convenance, mais aussi dans la ressemblance : elle la restreint et elle 458 II | soit quelque chose qui lui ressemble, et qui en approche le plus 459 VI | il y a des passions qui resserrent l'âme et qui la rendent 460 II | la ressemblance : elle la restreint et elle l'enferme dans la 461 VIII| coeur. Quelle joie de la retrouver ! l'on sent aussitôt une 462 III | moins une partie, elle y réussira ; et même, si les hommes 463 IV | une même pensée fatigue et ruine l'esprit de l'homme. C'est 464 VIII| faut de la fermeté, qui est ruinée par l'ébranlement.~Dans 465 I | ne pas dire qu'elles se ruinent.~Quelque étendue d'esprit 466 VI | inviolable, quoiqu'il n'en sache rien. Mais il faut que l' 467 V | les passions ennemies se saisissent d'un coeur qu'elles déchirent 468 V | garde, l'on a néanmoins la satisfaction de sentir tous ces remuemens 469 II | néanmoins il ne peut pas se satisfaire par toutes sortes d'objets. 470 VI | pénètre plus que la langue ne sauroit faire. Qu'un amant persuade 471 II | dire. Il n'y a que ceux qui savent brouiller et mépriser leurs 472 III | il faut qu'il trouve un second pour être heureux. Il le 473 V | et ne recevant point de secours du côté de la source, l' 474 V | on est heureux ; car le secret d'entretenir toujours une 475 II | séparé l'amour, il s'y trouve secrètement et en cachette, et il n' 476 | selon 477 IV | on n'en trouve qu'une.~Ne semble-t-il pas qu'autant de fois qu' 478 I | passions n'étant que des sentimens et des pensées, qui appartiennent 479 V | deux personnes sont de même sentiment, elles ne devinent point, 480 III | lui rien demander, nous le sentons.~L'amour donne de l'esprit, 481 II | où il semble que l'on ait séparé l'amour, il s'y trouve secrètement 482 VIII| aisément que les vérités sérieuses. Il faut du feu, de l'activité 483 VII | soit autrement, car nous serions des machines très-désagréables. 484 I | la moitié de ce qu'elles seroient s'il n'y avoit que l'une 485 IV | nature humaine, et que l'on seroit plus heureux si l'on n'étoit 486 V | comme l'on ne peut pas se servir de la parole, l'on est obligé 487 II | enferme dans la différence du sexe.~La nature a si bien imprimé 488 II | C'est pourquoi il y a un siècle pour les blondes, un autre 489 IV | pour les autres dans le sien ? Cependant j'en connois 490 II | aime pas à demeurer avec soi ; cependant il aime : il 491 | soient 492 VI | a plus de place pour le soin ni pour l'inquiétude. La 493 V | arrive !~Un amour ferme et solide commence toujours par l' 494 IV | C'est pourquoi pour la solidité et la [durée] du plaisir 495 VI | amour, c'est que l'on ne songe pas que l'on a besoin d' 496 IV | autant de fois qu'une femme sort d'elle-même pour se caractériser 497 II | grand vide qu'il a fait en sortant de soi-même, néanmoins il 498 VI | de là vient qu'on ne se soucie plus de ce que dit le monde, 499 IV | maître. C'est un tyran qui ne souffre point de compagnon ; il 500 I | sent dans son coeur des sources si vives et si profondes.~