Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText |
Conseil Pontifical de la Culture; Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux Jésus-Christ le porteur d'eau vive IntraText CT - Lecture du Texte |
1.4. Le Nouvel Âge et la foi catholique
Même s'il est possible d'admettre que la religiosité Nouvel Âge répond, d'une certaine manière, aux désirs spirituels légitimes de la nature humaine, il est nécessaire de reconnaître que cette tentative s'inscrit toujours à l'opposé de la révélation chrétienne. C'est surtout dans la culture occidentale que les approches « alternatives » à la spiritualité attirent de plus en plus. D'une part, les nouvelles formes d'affirmation psychologique de l'individu sont très en vogue chez des catholiques, jusque dans les lieux de retraite, séminaires et maisons de formation pour religieux. En même temps, on constate une certaine nostalgie et un regain de curiosité pour la sagesse et les rites d'autrefois, qui expliquent en partie l'intérêt croissant pour l'ésotérisme et le gnosticisme. Beaucoup sont attirés en particulier par ce qui est connu, à tort ou à raison, comme la spiritualité «celtique» 5 ou les religions des peuples de l'Antiquité. Les ouvrages et les cours sur la spiritualité et les religions anciennes ou orientales sont en plein essor, et ils sont souvent présentés sous l'étiquette «Nouvel Âge» à des fins commerciales. Cependant, les liens avec ces religions ne sont pas toujours évidents et sont même souvent démentis.
Un discernement chrétien approprié sur la pensée et la pratique Nouvel Âge ne manquera pas de reconnaître, comme pour le gnosticisme du second et du troisième siècle, qu'elles représentent un compendium de propositions que l'Église a qualifié d'hétérodoxes. Jean-Paul II met en garde contre «la question de la renaissance de certaines traditions du gnosticisme antique sous la forme de ce qu'on appelle le New Age». «Il est impossible de se laisser bercer par l'illusion que ce retour de la gnose préluderait à un renouveau de la religion. Il s'agit tout simplement de la version moderne d'une attitude spirituelle qui, au nom d'une prétendue connaissance supérieure de Dieu, finit par rejeter définitivement sa Parole en la remplaçant par des paroles toutes humaines. La gnose n'a jamais disparu du champ du christianisme. Elle a toujours cohabité avec lui, parfois en tant que courant philosophique, plus souvent sous des formes religieuses ou parareligieuses, en opposition nette, même si elle n'est pas explicite, avec l'essentiel du christianisme».6 Un exemple nous est donné par l'ennéagramme – un instrument pour l'analyse du charactère selon neuf catégories – qui, lorsqu'on l'utilise comme instrument de croissance spirituelle, introduit une ambiguïté dans la doctrine et la pratique de la foi chrétienne.