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Pierre Corneille
L'illusion comique

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  • ACTE IV
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SCÈNE IX

ISABELLE.
Lyse, nous l'allons voir.

LYSE.
Que vous êtes ravie !

ISABELLE.
Ne le serais-je point de recevoir la vie ?
Son destin et le mien prennent un même cours,
Et je mourrais du coup qui trancherait ses jours.

Le geôlier.
Monsieur, connaissez-vous beaucoup d'archers semblables ?

CLINDOR.
Ah ! Madame, est-ce vous ? Surprises adorables !
Trompeur trop obligeant, tu disais bien vraiment
Que je mourrais de nuit, mais de contentement.

ISABELLE.
Clindor !

Le geôlier.
Ne perdons point le temps à ces caresses :
Nous aurons tout loisir de flatter nos maîtresses.

CLINDOR.
Quoi ! Lyse est donc la sienne ?

ISABELLE.
Ecoutez le discours
De votre liberté qu'ont produit leurs amours.

Le geôlier.
En lieu de sûreté le babil est de mise ;
Mais ici ne songeons qu'à nous ôter de prise ;

ISABELLE.
Sauvons-nous : mais avant, promettez-nous tous deux
Jusqu'au jour d'un hymen de modérer vos feux :
Autrement, nous rentrons.

CLINDOR.
Que cela ne vous tienne :
Je vous donne ma foi.

Le geôlier.
Lyse, reçois la mienne.

ISABELLE.
Sur un gage si beau j'ose tout hasarder.

Le geôlier.
Nous nous amusons trop, il est temps d'évader.




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