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Eugène Asse Jules de Rességuier IntraText CT - Lecture du Texte |
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Almaria n'eut pas un succès assez grand pour engager plus avant Jules de Rességuier dans la voie du roman : il revint aux vers, qui étaient vraiment sa langue et à quelques collaborations dans des revues ou dans des publications collectives. Aux Annales romantiques, il donne, en 1836, l'Amour d'une femme ; des vers encore aux Annales de la Littérature et des Arts ; Tours et Tourelles, au Livre de Cent et un (1833, t. XV, p. 305) ; le Marchand de Venise, aux Femmes de Shakspeare ; de nombreux articles au Journal des Jeunes Personnes ; au Livre des Conteurs (Paris, Allardin, 1832) ; à La Mode ; aux Souvenirs du vieux Paris (1835) ; aux Français peints par eux-mêmes (1840-1842). Enfin, en 1838, parut son oeuvre poétique la plus considérable avec les Tableaux poétiques. Elle fut annoncée dans la Bibliographie de la France du 10 février, n° 699. Les | Prismes poétiques | par | le comte Jules de Rességuier. | Paris | Allardin, libraire, quai de l'Horloge, 57. | 1838, in-8°. Prix : 8 fr. 3 ff. n. ch.
pour le faux-titre (au verso :Paris, Imprimerie des fonderies de Jules Didot
l'aîné, Boulevard d'Enfer, n° 4), le titre (encadré) et la préface. Plus
279 pp. ch., dont 3 pour la table. Couverture imprimée, vert pâle. Le
faux-titre porte : Les | Prismes poétiques | . Poésie II. Ce
volume, en effet, devait former le IIe volume des Poésies de l'auteur, dont son
précédent recueil aurait été le tome Ier. L'annonce suivante imprimée au revers
de la couverture, nous donne elle-même cette explication : En cette même année, parurent Psyché, par Théodore Carlier ; la Comédie de la mort Paris, Desessart, par Théophile Gautier ; Ludibria ventis, par Joseph Autran ; A travers champs et les Cinq cordes de la lyre, par J. Soulary ; le Myosotis, par Hégésippe Moreau ; Première Salazienne, par H. Lacaussade ; la Chute d'un ange, par Lamartine ; les Boréales, par Elim Mestscherski ; les Hymnes sacrées, de Turquety. L'espèce de préface - elle n'en porte pas le nom - placée à la tête de ce second recueil, indique la pensée, ou plutôt l'impression sous l'empire de laquelle il a, comme le premier, été écrit. «J'ai nommé mon
premier livre de poésies : Tableaux poétiques ; je nomme celui-ci : Les
Prismes poétiques. Chacun de ces titres rappelle les effets de la couleur
ou de la lumière ; et cette sorte de fraternité indique les rapports qui
existent entre les deux ouvrages. Les Prismes poétiques se composent de 72 pièces, chacune avec un titre de départ. Aucune n'est précédée d'épigraphe : en 1838, la mode commençait à s'en passer. Quelques-unes seulement sont datées. Les dédicaces, assez rares, portent les noms de Charles Nodier, Victor Hugo, Madame de Girardin, S.A.R. Mademoiselle, Cte de Peyronnet, de Lamartine, A. de Beauchesne, Emile Deschamps, Reboul, Prince Elim Mestscherski, du curé de Saint-Roch (M. Olivier). Les pièces de ce recueil se suivent ainsi : La Prière. A***. Vers de 12 pieds. La pièce est dédiée à la comtesse de Rességuier, comme le prouvent ces derniers vers : Et
lorsque s'élevant vers ton front qui se penche, Paris. Strophes de 8 vers, de 12 pieds. Au Paris mondain et révolutionnaire, l'auteur oppose le Paris littéraire et religieux : Et
si mon orgueil aime à vous voir sans rivale, A ma petite Maison. Strophes de 5 vers, de 8 pieds : Cette petite maison est le château de Sauveterre, près des Pyrénées, vieille demeure patriomonale des Rességuier, d'où la pièce est datée (1836), et que le poète décrit ainsi : Adieu,
ma petite maison, Les Chevaux de poste. Vers de 12 pieds. Datée d'octobre 1832. Le poète a trouvé le port dans le mariage. Il ne courra plus le monde. S'il manque jamais à ce serment, qu'il soit maudit : Que
le sort soit toujours contraire à mon envie, Oh ! vrai ? Strophes de 4 vers, de 12 pieds. On devine, dans ces vers, la fiancée qui deviendra l'épouse à laquelle la première pièce est dédiée. Oh
! vrai ? Vous aimeriez, vous aimeriez le chaume, Cette pièce paraît avoir été inspirée par Mlle Delphine Gay, comme plusieurs du recueil précédent. On y reconnaît celle qu'on appelait la dixième Muse, la Muse française, si blonde, si souriante, si triomphante, qui semblait défier le malheur : Jeunesse,
espoir, amour, ces perles de la vie, Une Leçon. Strophes de 4 vers, de 8 pieds. Union. Strophes de 4 vers, de 8 pieds. Joli tableau d'union conjugale. Il
faut que vieux on se rassemble Ecrit pendant un voyage, dont les enchantements, Et
pourtant sur mes pas que de beaux paysages ! n'ont pu lui faire oublier celle qu'il a laissée au logis : ...
Que me fait tout cela ? Mes Montagnes. Strophes de 6 vers, de 8 pieds, le dernier de 4. Les Désenchantements d'une Jeune Fille. Strophes de 8 vers, de 12 et de 8 pieds. Il
m'a trompé, il ment : je sais tous ses mensonges. Paru d'abord dans Keepsake Français, Paris, Giraldon-Bovinet, 1831, petit in-4, p. 292, sous le titre : Crédulité d'une jeune fille. C'est l'élégie de la quarantaine, avec circonstances atténuantes : Mais
l'amour nous resta quand ce malheur nous vint, Et ces vers, d'une belle jeunesse de coeur dans leurs voeux. Que
mon être tombant jour à jour, pièce à pièce,
I. Une Nuit d'hiver. Vers de 12 pieds. Cortège de poètes amis, assez mélangé ; ce sont les deux Deschamps, Beauchesne et Victor Hugo ; Nodier et Lamartine ; Sainte-Beuve «Muse à la fois naïve et neuve» ; Peyronnet «esprit jetant au loin sa flamme» ; Belmontet - «au ciel d'Isaure, on dit encore l'air qu'il chantait» ; - de Latouche, «embellissant tout ce qu'il touche» ; Saint-Valry, à «la voix poète» ; Jules Lefèvre «qui, nuit et jour, a sur sa lèvre un chant d'amour» ; Alfred Musset (sic) et Saint-Félix, «qui dans l'onyx boit l'ambroisie de poésie» ; Gaspard de Pons et Mennechet «qu'aux Tuileries de lys fleuries, on recherchait» ; Roger «qui court comme il écrit» ; Brifaut «pur dans son style, pur dans sa foi» ; Berryer «lançant sa lave» ; d'Arlincourt «à la verve prompte» ; Nugent aux «chants de barde» ; Boulay-Paty, Gout-Desmartres, Meliot de Chartres, Turquety, Julvecourt, Blaze, Roger de Beauvoir, «jeunesse, extase et gai savoir» ; Eugène Sue - «j'aime sa chambre où l'on sent l'ambre et le goudron» ; Charles et François de La Bouillerie, de Falloux, de Ferrière, «touchant le but à leur début dans la carrière» ; Barbier «sans frein» ; Brizeux «qui prie pour sa patrie et pour Marie» ; de Vigny - «poème, histoire, à toute gloire, répond Alfred» ; - Guiraud «que jamais rien ne peut distraire du beau, du bien» ; Soumet, «qui brille avec sa fille au premier rang». - Comme on le voit trop, Rességuier était loin d'exceller dans ces fantaisies aux vers courts et sautillants, où Musset et Hugo ont si bien réussi. Mais cette liste d'amis est curieuse par son mélange, qui nous parait singulier, et qui l'était moins quand la postérité n'avait pas fait son classement et mis chacun à sa place. Ces six morceaux que l'auteur à réunis sous ce titre général, Les Coins du feu, sont de jolies petites toiles d'intérieur, agréablement touchées, où il y a du sentiment, de la simplicité, et qui peuvent se ranger à côté de celles que la Musa pedestris inspira aussi à Sainte-Beuve. Ce genre, créé par Joseph Delorme, nous l'avons vu aboutir, avec un accent plus marqué, aux Humbles de François Coppée. Quoique les six pièces suivantes ne soient pas rangées sous un titre général, elles se rattachent aux précédentes par une semblable inspiration, mais avec un accent plus mondain, qui rappelle bien l'époque de la Restauration et des dix premières années du Gouvernement de Juillet. Pour l'histoire des moeurs, c'est presque un document. Je n'ai pas de ces renommées. - Strophes de 4 vers, de 8 pieds. Dans de jolis vers, faciles et harmonieux, l'auteur s'adresse à une femme aimée, sans doute Mme de Rességuier, et y développe très ingénieusement ce thème, que l'on aime ce que l'on possède : Je
n'ai pas ces voix qui font taire La Duchesse de***. Vers de 12 pieds. Il nous fait, en des vers d'une touche mondaine très heureuse, le portrait d'une belle indifférente, rencontrée dans un de ces voyages qui lui ont inspiré l'Absence. Italienne sans doute, car il nous la montre au milieu des chefs-d'oeuvre de l'art antique, Et
tous ces marbres-dieux, témoins de notre gloire, Il semble qu'on entende un écho de Vigny (Dolorida) ou de Musset, dans ces vers : Quand
le jour vient rouvrir ses beaux yeux, ce qu'elle aime Madame de***. Vers de 12 pieds. Ici ce n'est plus seulement une indifférente élégante ; c'est une franche coquette, une Célimène en manche à gigots et en taille courte, à la mode de 1838 : comme une comtesse d'Agoult ou une Marquise de Boisgelin, une comtesse Lehon ou une Comtesse de Castries, par exemple : Dans ces tableaux mondains, ces tableaux de la société française à cette époque, Jules de Rességuier est supérieur, et presque unique ; sans mélange d'accent andalous, italien, ou anglais, comme dans d'autres poètes de la même date. Il y a dans son élégance poétique assez de précision, pour qu'elle donne la sensation du réel, du vu, du vécu. Il
n'es rien d'élégant que n'adopte son goût. La Femme à la mode. Vers de 12 pieds. Cette femme à la mode fait surtout la critique des salons où la politique devient trop envahissante, au détriment de la conversation et des tendres aparté. Ici, les vers de Rességuier confinent à la satire, satire un peu pâle, et qui n'a rien de l'iambique Barbier, ni même du vigoureux Boileau : Il
m'a fallu danser toute la nuit. - Pourquoi La Désoeuvrée. Vers de 6 pieds. La Femme occupée. Strophes de 9 vers, de 8 pieds. Après ces deux autres caractères de mondaines, on pourrait croire que Jules de Rességuier aspirait à la gloire d'un La Bruyère poétique. Voici comment ce nouveau et du reste anodin La Bruyère nous décrit la journée d'une désoeuvrée, mettons d'une élégante vers 1840 : Vingt
mots à répondre, La femme occupée de 1840 n'avait rien de la femme positive qui a paru depuis : elle avait encore quelques loisirs pour le rêve et la poésie. Ainsi : Alors,
quand toute chose est prête, Les six pièces qui vont suivre sont dans un genre qui nous reporte tantôt au pseudo Moyen âge en faveur sous la Restauration, tantôt aux Contes d'Espagne et d'Italie de Musset (1830) : Peppa. Strophes de 7 vers, de 8 pieds. C'est plus qu'une imitation, c'est un pastiche de l'Andalouse de Musset. J'aime
Peppa, mon Espagnole, La Châtelaine de la Vendée. Strophes de 8 vers, de 3, de 8 et de 12 pieds. Un récit d'autrefois qui contient, il semble bien, une espérance : Châtelaine La Châtelaine du Languedoc. Strophes de vers, de 12 pieds, entremêlées de strophes de 10 vers, de 8 pieds. C'est un hommage à Clémence Isaure, fondatrice des Jeux floraux de Toulouse. Madame Agnès de Picardie. Distiques de 8 pieds. La mieux réussie de ces pièces moyenageuses ; une jolie figure que cette Madame Agnès : Depuis
le ré jusques à l'ut, Les Brigands espagnols. Strophes de 4 vers, de 12 pieds, et de 7 vers de 6 pieds. Tout à fait dans le genre romance, Moine et Bandit, par exemple : Nous
détournons nos pas Les Balancelles. Vers de 8 et de 12 pieds. Les Inséparables. - A Mesdemoiselles A. de R. et C. de L. Datée du 31 janvier 1824. - Vers de 12 pieds. Touchant tableau de deux amies que l'anniversaire de la mort de leur protectrice, Amicie, Celle
dont les conseils avaient tant de douceur Les Jours de mai. Strophes de 8 vers, de 8 pieds. Trois Rêves. Vers de 12 pieds, et strophes de 4 vers de 8 pieds. Cette pièce nous ramène aux souvenirs de voyages de Rességuier, à l'Italie, à la Sicile, à la mort d'une jeune fille dans tout l'éclat de la beauté et de la jeunesse : Gaieté
napolitaine, abandon de créole, Le Galop. Strophes de 6 vers, de 8 pieds. Cette pièce doit prendre place parmi les tableaux mondains que nous avons vus plus haut, avec quelque touche du Musset andalous : C'est
ma valseuse rose et blanche, A rapprocher du Bal, de Vigny. L'élan, le mouvement est plus grand que dans la pièce du poète d'Eloa. Comme poète mondain, Rességuier le distance. Ame
faite aux tourments et pour le ciel choisie, Rességuier y loue la fraîcheur, la jeunesse des écrits du maître qui recevait les romantiques à l'Arsenal ; mais c'est bien plus en l'honneur de Mlle Nodier qu'est fait ce sonnet, qui prend place à côté des vers de Musset, de Fontaney, d'autres encore, adressés à la même Muse inspiratrice : Pourquoi
cette harmonie et ces fraîches couleurs ? Sonnet curieux par l'explication que l'auteur donne de la naissance du romantisme, après avoir proclamé son culte pour les classiques : Certes,
grands et petits, nous le confessons tous, Hugo n'était sans doute pas du même avis ; mais il dut être content de la chûte du sonnet : Et
la Muse hardie accepta le cartel. IV. A Madame de Girardin (Delphine Gay). En vers de 8 pieds. Petite statuette, où Mme de Girardin est saisie dans l'attitude de la Muse, attitude qu'elle prenait volontiers : Sa
main de sa tête inspirée V. Un Second Enfant. A M.A. Méliot. A rapprocher de la pièce célèbre des Contemplations, le Revenant, dont il est comme une première ébauche. Peut être la pensée y est elle plus naturelle, quoique l'exécution soit bien inférieure. Ta bouche est sa bouche vermeille, Dans tes yeux de teinte pareille Le même doux regard a lui. Nous t'appelons aussi le nôtre Tu n'es pas tout à fait un autre, Et cependant tu n'es pas lui. M. A. Méliot, est le même dont nous avons vu figurer le nom plus haut, dans Quelques Poètes à mon foyer. Ce beau sonnet, nous apprend que les enfants de Jules de Rességuier, eux aussi, cultivaient la poésie. Je
descends, vous montez : quand vous serez au faîte, Malgré quelques beaux vers, on ne peut pas dire que Rességuier ait réussi dans le sonnet. Il y faut une vigueur de pensée, une précision de forme qui ne sont pas ses qualités dominantes en poésie. Les sept pièces qui suivent ne se rattachent à aucune idée générale, et sont très variées d'inspiration : légendes romantiques, comme la septième et la huitième ; scènes modernes, comme la première, la seconde, la troisième, la quatrième, la Bouquetière. Une Pauvre femme. Vers de 12 pieds. Elle aurait pu être intitulée, une Chapelle dans les cintres de l'Opéra. L'auteur visite sur ces hauteurs, Sous
le toit, une femme infirme, pauvre, âgée, Napoléon et la Fille de la Légion d'honneur. Strophes de 4 vers, de 12 et de 8 pieds ; de 4 vers, de 8 pieds. Ce titre promet plus qu'il ne tient ; ou du moins le tient autrement. C'est une série de compliments, fort gracieux et élégants, adressés à une femme du monde, ancienne élève de la Légion d'honneur. On ne peut s'empêcher de trouver quelque disproportion dans ce parallèle : Au
rocher d'une île lointaine Fée ou Péri. Strophes de 6 vers, de 6 et de 4 pieds. Inspirée par quelle enchanteresse de salon : Fée
ou Péri, que sais-je ? Même inspiration mondaine, d'une époque, la Restauration, où la harpe était encore en honneur dans les salons - on y revient aujourd'hui. Eloge de la musique, à l'occasion de la musicienne : Que
ta main tende Vers écrits sur l'album de Madame de***. Vers de 12 pieds. Cette madame de *** était grand'mère, mais si jeune encore, et si charmante, que Nous
dirons à présent : «Il n'est plus de grand'mère» Si la Femme savait ! Vers de 12 pieds. Conclusion : Femmes méfiez-vous de l'amour. Si
la femme savait qu'en aimant elle est triste Ne s'agirait-il pas de Delphine Gay, devenue Mme de Girardin en 1831 ? Légende de la Bretagne. Strophes de 4 vers, de 12 pieds. C'est bien plus une élégie qu'une légende, suivant le mot de l'auteur dans une note où il nous apprend qu'il en a emprunté le sujet à Emile Souvestre. Il s'agit d'un fiancé qui vient de perdre sa fiancée, dont on lui laisse pressentir le destin par des sous-entendus pleins de délicatesse et de poésie. Mon
fils, vous reverrez ces mêmes clairs de lune, Raymond. Strophes de 4 vers, de 10 pieds. Histoire d'un brigand qui s'éprend de la femme qu'il a sauvée. Ce Raymond est un frère très affaibli du Moor de Schiller. Ce
qu'il avait ne se pouvait comprendre, La Bouquetière. Strophes de 4 vers, de 5 pieds. Genre romance, probablement écrit à cette intention. Rien des petites bouquetières du boulevards : Je
vends anémone, Pensée douce. Strophes de 12 pieds. Se rattache aux poésies inspirées à Rességuier par les sentiments de famille qui ont laissé tant de traces dans ses vers. Il s'agit, pensons-nous, de son fils. Les trois strophes se terminent chacun par ce simple cri du coeur : Je crois bien. Pour
ce fils, votre orgueil, lui pourtant si modeste, On dit, mon Ange. Strophes de 4 vers, de 4 pieds. Madrigal sautillant, qui se termine par une belle pensée : L'amour
qui change Un Précepte. Strophes de 4 vers, de 8 pieds. Il faut rendre le bien pour le mal : tel est le précepte, ancien, mais rajeuni par trois comparaisons poétiques qui mériteraient de prendre rang dans une anthologie : Le
coquillage que la brise Seulement on ne comprend pas que cet arbre d'automne porte encore des fleurs, et que s'il porte des fleurs il donne des fruits. FRAGMENTS. I. La Duègne - II. Une Prière - III. L'Insomnie - IV. Conversation. - Vers de 12 pieds. Sauf le premier, qui doit être rangé parmi les scènes espagnoles de l'auteur, ces fragments semblent inspirés par des sentiments personnels et faire partie d'un poëme intime de famille. Ainsi, dans la Prière, ce portrait : C'est
qu'aucune autre femme, aucune sur la terre, Chodkiewicz. 1621. Chant Polonais. Mélange de vers de 12 et de 8 pieds. Avec cette note : «Ce chant fait partie de la Vieille Pologne, ouvrage publié par M. le Major Forster». A.S.A.R. Mademoiselle. Mélange de strophes de 4 vers, de 12 pieds ; et de strophes irrégulières, de vers de 12 et de 8 pieds. Daté, mars 1832. Dans ces vers adressés à la fille du duc de Berry, soeur du duc de Bordeaux, plus tard duchesse de Parme, que la Révolution de 1830 venait de jeter avec leur aïeul, le roi Charles X, sur la terre d'exil, à Holyrood, Rességuier témoigne de sentiments royalistes, qui ne faiblirent jamais en lui, et dont la plupart des pièces suivantes sont aussi empreintes. Mademoiselle, née le 21 septembre 1819, avait alors treize ans et était pleine de vivacité, de grâce, d'élan. Rappelant le souvenir de Marie Stuart, le poète dit de la noble enfant exilée : Comme
elle, l'on vous voit dans les jours orageux Louise à M. le Baron de Sèze. Strophes de 4 vers, de 8 pieds. A propos d'un joli mot de la même princesse, au sujet de «pauvres petites filles» qu'elle soutenait autrefois de ses dons. Ce trait touchant de la vie de Mademoiselle a également inspiré un autre poète, ami de Rességuier, Adolphe de Saint-Valry, dans sa pièce : Aux pauvres petites filles de Mademoiselle. Voir Fragments de Poésie, Paris, Dentu, 1833, in-12, p. 91. Aujourd'hui
même elle imite l'apôtre Dans une note qui accompagne ces vers, on lit : «La
robe de la jeune exilée fut tirée au sort à une brillante Nous n'analyserons pas les pièces suivantes qui, sauf quelques-unes, sont des vers politiques ou de circonstances : Les Princesses de Naples à la frontière d'Espagne. Novembre 1829. Strophes de 4 vers, de 12 et de 8 pieds. Sur la rencontre, au pied des Pyrénées, de la Duchesse de Berry et de sa soeur la reine d'Espagne, se rendant d'Italie dans son nouveau royaume. Au Comte de Peyronnet. 1827 et 1832. Vers de 12 pieds. Sur son portrait, exposé au
Louvre en 1827. A M. de Lamartine. 1830 et 1833. Vers de 12 pieds. Déjà, en 1830, Rességuier pouvait dire de Lamartine lors des journées de Juillet : Quand
un peuple rugit dans l'ivresse du crime, C'est ce qu'on dira encore de lui en 1848. Les Petites filles de l'Ecole des soeurs. A. M. le curé de Saint-Roch. Strophes de 4 vers, de 8 pieds. Un Breton. A. M. A. de Beauchesne. Vers de 12 pieds. A un Elève de l'Ecole militaire de Fontainebleau, qui m'a adressé des vers charmants sans signature. Strophes de 4 vers, de 12 et 8 pieds. La Poésie. A. M. Emile Deschamps. Vers de 12 pieds. Emile Deschamps a répondu à ces vers dans sa pièce : A Jules de Rességuier (Oeuvres, Paris, A. Lemerre, 1872, I, p. 239). A. M. Reboul, de Nîmes. Vers de 12 pieds. Au Prince Elim Mestscherski 45. Vers de 12 pieds. Un
barde dont la voix chante avec assurance Après avoir entendu de beaux vers sur la translation des statues du pont Louis XV à Versailles. Vers de 12 pieds. A Lamartine, après la lecture de «Jocelyn». Vers de 12 pieds. Prions. Strophes de 4 vers, de 8 pieds. Tout,
jour à jour, nous abandonne,
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42 Bibl. Nat. Inventaire Ye32040. 43 Il s'agit du Diorama que Daguerre, qui n'avait pas encore inventé le daguerréotype, exploitait là ou est aujourd'hui la Renaissance. On y voyait l'éboulement de Goldau et la messe de minuit à Saint-Pierre de Rome. Il fut détruit par un incendie en 1839, l'année même où Daguerre s'illustra par la découverte qui a reçu son nom. 44 La comtesse de Rességuier, sans doute. 45 Le prince Elim Mestscherski, chambellan de l'Empereur de Russie, né en 1808, auteur des Boréales (1838), des Roses noires (1845), des Poètes russes (1846), mourut à Paris en novembre 1844. |
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