2. LES FONCTIONS DES FIDÈLES LAÏCS DANS LA
CÉLÉBRATION DE LA SAINTE MESSE
43 - Pour le bien de la
communauté et de toute l’Église de Dieu, il est juste et louable que, parmi les
fidèles laïcs, quelques-uns exercent, selon la tradition, certaines fonctions
dans le cadre de la célébration de la sainte Liturgie.109 Il convient
que plusieurs personnes se répartissent entre elles les diverses fonctions à
accomplir, ou les différentes parties d’une même fonction.110
44 - En plus des
ministères institués de l’acolytat et du lectorat,111 parmi les
fonctions particulières, mentionnées ci-dessus, les plus importantes sont
celles de l’acolyte112 et du lecteur113, députés à titre
temporaire, auxquelles s’ajoutent les autres fonctions qui sont décrites dans
le Missel Romain114, et aussi les fonctions de préparer les hosties, de
laver les linges liturgiques, et d’autres semblables. Pour que la liturgie de
l’Église se déroule d’une manière digne et convenable, tous, «ministres
ordonnés ou fidèles laïcs, en accomplissant leur ministère ou leur fonction,
doivent faire tout ce qui leur revient, et cela seulement»,115 autant
dans la célébration liturgique elle-même que dans sa préparation.
45 - Il faut éviter le
danger d’obscurcir la complémentarité entre l’action des clercs et celle des
laïcs, afin que le rôle des laïcs ne subisse pas, comme on dit, une sorte de
«cléricalisation», et que, de leur côté, les ministres sacrés n’assument pas
indûment ce qui relève en propre de la vie et de l’action des fidèles
laïcs.116
46 - Le fidèle laïc,
appelé à prêter son concours dans les célébrations liturgiques, doit être
dûment préparé, et se recommander par sa vie chrétienne, sa foi, sa conduite
morale et sa fidélité envers le Magistère de l’Église. Il convient qu’il ait
reçu une formation liturgique adaptée à son âge, sa condition, son genre de vie
et son degré de culture religieuse.117 On ne choisira personne dont la
désignation puisse provoquer l’étonnement des fidèles.118
47 - Il est tout à fait
louable que se maintienne la coutume insigne que soient présents des enfants ou
des jeunes - dénommés habituellement «servants d’autel» ou «enfants de chœur» -
qui servent à l’autel comme acolytes, et reçoivent, selon leurs capacités, une
catéchèse utile, adaptée à leur service.119 On ne doit pas oublier que,
du nombre de ces enfants, qui servent à l’autel, a surgi, au long des siècles,
une multitude de ministres sacrés.120 Afin de pourvoir plus
efficacement aux besoins pastoraux de ces servants d’autel, il est nécessaire
d’instituer et de promouvoir pour eux des associations, en faisant même appel à
la participation et à l’aide de leurs parents. Quand des associations de ce
genre acquièrent une dimension internationale, il revient à la Congrégation
pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements de les ériger, ou d’approuver
et de reconnaître leurs statuts.121 Les filles ou les femmes peuvent
être admises à ce service de l’autel, au jugement de l’Évêque diocésain; dans
ce cas, il faut suivre les normes établies à ce sujet.122
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