Chapitre III
LA
CÉLÉBRATION CORRECTE DE LA SAINTE MESSE
1. LA MATIÈRE DE LA TRÈS SAINTE
EUCHARISTIE
48 - Le saint Sacrifice
eucharistique doit être célébré avec du pain azyme, de pur froment et
confectionné récemment en sorte qu’il n’y ait aucun risque de
corruption.123 Par conséquent, le pain fabriqué avec une autre matière,
même s’il s’agit d’une céréale, ou le pain, auquel on a ajouté une autre
matière que le froment, dans une quantité tellement importante que, selon
l’opinion commune, on ne peut pas le considérer comme du pain de froment, ne
constitue pas la matière valide de la célébration du Sacrifice et du Sacrement
de l’Eucharistie.124 Le fait d’introduire d’autres substances dans la
fabrication du pain destiné à l’Eucharistie, telles que des fruits, du sucre ou
du miel, constitue un grave abus. Il est évident que les hosties doivent être
fabriquées par des personnes qui, non seulement se distinguent par leur
intégrité, mais encore sont compétentes dans ce domaine, et emploient les
instruments appropriés.125
49 - En raison du signe
qui est exprimé, il convient que certaines parties du pain eucharistique,
obtenues au moment de sa fraction, soient distribuées au moins à quelques
fidèles au moment de la Communion. «Cependant, on n’exclut aucunement les
petites hosties quand le nombre des communiants et d’autres motifs pastoraux
exigent leur emploi»,126 et bien plus, il est d’usage d’avoir recours
pour une grande part à des petites hosties, qui ne requièrent pas de fraction
ultérieure.
50 - Le saint Sacrifice
eucharistique doit être célébré avec du vin naturel de raisins, pur et non
corrompu, sans mélange de substances étrangères.127 Durant la
célébration de la Messe elle-même, on doit ajouter un peu d’eau au vin. Il faut
prendre soin de conserver en parfait état le vin destiné à l’Eucharistie, et de
veiller à ce qu’il ne s’aigrisse pas.128 Il est absolument interdit
d’utiliser du vin dont l’authenticité et la provenance seraient douteuses: en
effet, l’Église exige la certitude au sujet des conditions nécessaires pour la
validité des sacrements. Aucun prétexte ne peut justifier le recours à d’autres
boissons, quelles qu’elles soient, qui ne constituent pas une matière valide.
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