2. LA DISTRIBUTION DE LA SAINTE COMMUNION
88 - Les fidèles
reçoivent normalement la Communion sacramentelle de l’Eucharistie au cours de
la Messe et au moment prescrit par le rite même de la célébration, c’est-à-dire
immédiatement après la Communion du prêtre célébrant.172 Il revient au
prêtre célébrant de donner la communion, avec, le cas échéant, l’aide des
autres prêtres ou des diacres; la Messe elle-même ne doit pas se poursuivre
tant que la Communion des fidèles n’est pas achevée. Les ministres
extraordinaires peuvent aider le prêtre célébrant, selon les normes du droit,
seulement en cas de nécessité.173
89 - Pour que même par
«ces signes, la Communion apparaisse mieux comme la participation au Sacrifice
actuellement célébré»,174 il est préférable que les fidèles puissent la
recevoir avec des hosties consacrées au cours de la Messe.175
90 - «Les fidèles
communient à genoux ou debout, selon ce qu’aura établi la Conférence des
Évêques», avec la confirmation du Siège Apostolique. «Toutefois, quand ils communient
debout, il est recommandé qu’avant de recevoir le Sacrement ils fassent le
geste de respect qui lui est dû, que la Conférence des Évêques aura
établi».176
91 - Au sujet de la
distribution de la sainte Communion, il faut se rappeler que «les ministres
sacrés ne peuvent refuser les sacrements aux personnes qui les leur demandent
opportunément, sont dûment disposées et ne sont pas empêchées par le droit de
les recevoir».177 Ainsi, tout baptisé catholique, qui n’est pas empêché
par le droit, doit être admis à recevoir la sainte Communion. Par conséquent,
il n’est pas licite de refuser la sainte Communion à un fidèle, pour la simple
raison, par exemple, qu’il désire recevoir l’Eucharistie à genoux ou debout.
92 - Tout fidèle a
toujours le droit de recevoir, selon son choix, la sainte communion dans la
bouche.178 Si un communiant désire recevoir le Sacrement dans la main,
dans les régions où la Conférence des Évêques le permet, avec la confirmation
du Siège Apostolique, on peut lui donner la sainte hostie. Cependant, il faut
veiller attentivement dans ce cas à ce que l’hostie soit consommée aussitôt par
le communiant devant le ministre, pour que personne ne s’éloigne avec les
espèces eucharistiques dans la main. S’il y a un risque de profanation, la
sainte Communion ne doit pas être donnée dans la main des fidèles.179
93 - Il faut maintenir
l’usage du plateau pour la Communion des fidèles, afin d’éviter que la sainte
hostie, ou quelque fragment, ne tombe à terre.180
94 - Il n’est pas permis
aux fidèles de «prendre eux-mêmes la sainte hostie ou le saint calice, encore
moins de se les transmettre de main en main».181 De plus, à ce sujet,
il faut faire cesser l’abus suivant : pendant la Messe de leur mariage, il
arrive que les époux se donnent réciproquement la sainte Communion.
95 - Le fidèle laïc «qui
a déjà reçu la très sainte Eucharistie, peut la recevoir à nouveau le même jour,
mais seulement lors d’une célébration eucharistique à laquelle il participe,
restant sauves les dispositions du can. 921 § 2».182
96 - Il arrive que,
pendant ou avant la célébration de la sainte Messe, des hosties non consacrées
ou d’autres choses comestibles ou non, soient distribués à l’instar de la
Communion; il faut réprouver expressément un tel usage, qui est contraire aux
prescriptions des livres liturgiques. En effet, il ne s’accorde pas avec la
tradition du Rite romain, et il comporte le risque d’introduire la confusion
dans l’esprit des fidèles, au sujet de la doctrine eucharistique de l’Église.
Si dans certains lieux, du fait d’une concession, il existe la coutume
particulière de bénir du pain pour le distribuer après la Messe, il faut donner
très soigneusement une catéchèse appropriée sur le sens de ce geste. En
revanche, il n’est pas permis d’introduire d’autres usages semblables, et il ne
faut jamais utiliser des hosties non consacrées dans un tel but.
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