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Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements Instruction Redemptionis Sacramentum IntraText CT - Lecture du Texte |
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2. LES AUTRES PARTIES DE LA MESSE 57 - La communauté des fidèles a le droit d’obtenir, surtout dans la célébration dominicale, que, habituellement, la musique sacrée soit idoine et véritable, et que l’autel, les ornements et les linges sacrés resplendissent toujours de dignité, de beauté et de propreté, selon les normes. 58 - De même, tous les fidèles ont le droit d’obtenir que la célébration de l’Eucharistie soit préparée avec soin dans toutes ses parties, de manière à ce que la parole de Dieu soit proclamée et expliquée avec dignité et d’une manière efficace, la faculté de choisir les textes liturgiques et les rites soit exercée soigneusement, selon les normes, et que, durant la célébration de la Liturgie, les paroles des chants préservent et alimentent, comme il convient, la foi des fidèles. 59 - L’usage suivant, qui est expressément réprouvé, doit cesser: ici ou là, il arrive que les prêtres, les diacres ou les fidèles introduisent, de leur propre initiative, des changements ou des variations dans les textes de la sainte Liturgie, qu’ils sont chargés de prononcer. En effet, cette manière d’agir a pour conséquence de rendre instable la célébration de la sainte Liturgie, et il n’est pas rare qu’elle aille jusqu’à altérer le sens authentique de la Liturgie. 60 - Dans la célébration de la Messe, la liturgie de la Parole et la liturgie de l’Eucharistie sont étroitement liées entre elles, et elles forment un seul et même acte de culte. Il n’est donc pas licite de les séparer l’une de l’autre, ni de les célébrer en des temps et des lieux différents.135 De même, il n’est pas licite de célébrer les diverses parties de la sainte Messe à des moments différents, y compris durant la même journée. 61 - En ce qui concerne le choix des lectures bibliques qui doivent être proclamées durant la célébration de la Messe, on doit observer les normes, qui sont contenues dans les livres liturgiques,136 afin que, vraiment, «la table de la parole de Dieu soit présentée aux fidèles avec plus de richesse, et que leur soit ouverts plus largement les trésors bibliques».137 62 - Il n’est pas licite d’omettre ou de changer arbitrairement les lectures bibliques qui sont prescrites, ni surtout de remplacer «les lectures et le psaume responsorial, qui contiennent la parole de Dieu, par d’autres textes choisis hors de la Bible».138 63 - Dans la célébration de la sainte Liturgie, la lecture de l’Évangile, qui «constitue le sommet de la liturgie de la Parole»,139 est réservée, selon la tradition de l’Église, au ministre ordonné.140 Il n’est donc pas licite qu’un laïc, y compris un religieux, proclame l’Évangile durant la célébration de la sainte Messe, ni dans tous les autres cas, où les normes n’accordent pas explicitement une telle autorisation.141 64 - L’homélie, qui est prononcée au cours de la célébration de la sainte Messe et fait partie de la liturgie elle-même,142 «est faite habituellement par le prêtre célébrant lui-même ou par un prêtre concélébrant à qui il l’aura demandé, ou parfois, si cela est opportun, aussi par le diacre, mais jamais par un laïc.143 Dans des cas particuliers et pour une juste cause, l’homélie peut être faite aussi par un Évêque ou un prêtre participant à la concélébration, même s’il ne peut pas concélébrer».144 65 - Il est rappelé qu’il faut tenir pour abrogée par le can. 767 § 1 toute norme antérieure qui aurait autorisé des fidèles non-ordonnés à prononcer l’homélie durant la célébration de l’Eucharistie.145 En effet, une telle permission doit être expressément réprouvée, et aucune coutume ne peut justifier qu’elle soit accordée. 66 - L’interdiction adressée aux laïcs de prêcher durant la célébration de la Messe concerne aussi les séminaristes, les étudiants en théologie, tous ceux qui exercent la fonction d’ «assistants pastoraux», et n’importe quel type de groupe, mouvement, communauté ou association de laïcs.146 67 - En particulier, il faut veiller attentivement à ce que l’homélie se concentre strictement sur le mystère du salut, en exposant, au long de l’année liturgique, à partir des lectures bibliques et des textes liturgiques, les mystères de la foi et les normes de la vie chrétienne, et en offrant un commentaire des textes de l’Ordinaire ou du Propre de la Messe, ou encore d’un autre rite de l’Église.147 Il est évident que toutes les interprétations de la Sainte Écriture doivent conduire au Christ, en tant que pivot suprême de l’économie du salut; toutefois, cela doit se faire en tenant compte aussi du contexte spécifique de la célébration liturgique. Celui qui prononce l’homélie doit veiller à projeter la lumière du Christ sur les événements de la vie. Il ne doit pas pour autant priver la parole de Dieu de son sens authentique et véritable, par exemple, en se référant uniquement à des considérations d’ordre politique ou à des arguments profanes, ou en s’inspirant de notions empruntées à des mouvements pseudo-religieux répandus à notre époque.148 68 - L’Évêque diocésain doit exercer sa vigilance sur l’homélie149 en adressant aussi des normes, des orientations et des aides aux ministres sacrés, ainsi qu’en promouvant des rencontres et d’autres initiatives appropriées, afin de leur donner souvent l’occasion de réfléchir, avec une plus grande attention, sur la nature de l’homélie, et pour les aider dans sa préparation. 69 - Durant la sainte Messe, tout comme dans les autres célébrations de la sainte Liturgie, il n’est pas permis d’utiliser un Symbole ou une Profession de foi qui ne se trouve pas dans les livres liturgiques dûment approuvés. 70 - Les offrandes que les fidèles ont l’habitude de présenter pendant la sainte Messe pour la Liturgie eucharistique, ne se réduisent pas nécessairement au pain et au vin, qui sont destinés à la célébration de l’Eucharistie, mais elles peuvent comprendre aussi d’autres dons, qui sont apportés par les fidèles, c’est-à-dire de l’argent ou d’autres biens servant à exercer la charité envers les pauvres. Cependant, les offrandes concrètes doivent toujours être l’expression visible du vrai don, que le Seigneur attend de nous: un cœur contrit, et l’amour de Dieu et du prochain, qui nous rend conformes au sacrifice du Christ, qui s’est livré lui-même pour nous. En effet, c’est dans l’Eucharistie que resplendit au plus haut point ce mystère de la charité, que Jésus-Christ a manifesté durant la Cène, en lavant les pieds de ses disciples. Toutefois, afin de sauvegarder la dignité de la sainte Liturgie, il faut que les offrandes concrètes soient présentées d’une manière convenable. C’est pourquoi l’argent, ainsi que les autres dons destinés aux pauvres, doivent être déposés à un endroit approprié, hors de la table eucharistique.150 Mis à part l’argent et, là où le cas se présente, une petite partie des autres dons comme signe d’autres bienfaits plus importants, il est préférable de présenter ces offrandes en dehors de la célébration de la Messe. 71 - Il faut maintenir l’usage du Rite romain de transmettre la paix un peu avant la distribution de la sainte Communion, comme le prévoit le Rite de la Messe. En effet, selon la tradition du Rite romain, cet usage n’a pas une connotation de réconciliation, ni de rémission des péchés, mais il a plutôt pour but de manifester la paix, la communion et la charité, avant de recevoir la très sainte Eucharistie.151 En revanche, l’acte pénitentiel du début de la Messe, particulièrement s’il est accompli selon la première forme, comporte ce caractère d’exprimer la réconciliation entre les frères. 72 - Il convient «que chacun souhaite la paix de manière sobre et seulement à ceux qui l’entourent». «Le prêtre peut donner la paix aux ministres, en restant cependant dans le sanctuaire, pour ne pas troubler la célébration. Il fera de même s’il veut, pour une juste cause, donner la paix à quelques fidèles». «En ce qui concerne le signe de la paix à transmettre, son mode est établi par les Conférences des Évêques, selon les mentalités, les us et coutumes des différents peuples», et confirmé par le Siège Apostolique.152 73 - Dans la célébration de la sainte Messe, la fraction du pain eucharistique commence après l’échange de la paix, pendant que l’on dit l’Agnus Dei; elle est accomplie seulement par le prêtre célébrant, et, si le cas se présente, avec l’aide d’un diacre ou d’un concélébrant, mais jamais d’un laïc. En effet, le geste de la fraction du pain «accompli par le Christ à la dernière Cène et qui, depuis l’âge apostolique, a donné son nom à toute l’action eucharistique, signifie que les multiples fidèles, dans la Communion à l’unique pain de vie, qui est le Christ, mort et ressuscité pour le salut du monde, deviennent un seul corps (1 Co 10, 17)».153 C’est pourquoi il faut accomplir ce rite avec le plus grand respect.154 Cependant, sa durée doit être brève. Il est très urgent de corriger l’abus, qui se répand dans certains lieux, de prolonger ce rite sans nécessité, y compris avec l’aide de laïcs, contrairement aux normes, et de lui attribuer une importance exagérée.155 74 - S’il apparaît nécessaire qu’un laïc transmette des informations ou présente un témoignage de vie chrétienne aux fidèles réunis dans l’église, il est généralement préférable que cela ait lieu en dehors de la Messe. Cependant, pour des raisons graves, il est licite de présenter ce genre d’informations ou de témoignages lorsque le prêtre a fini de prononcer la prière après la Communion. Toutefois, un tel usage ne doit pas devenir une habitude. De plus, ces informations et ces témoignages ne doivent pas revêtir des caractéristiques qui pourraient les faire confondre avec l’homélie,156 ni être la cause de la suppression totale de l’homélie.
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135 Cf. S. Congrégation pour le Culte Divin, Instruction Liturgicae Instaurationes, n. 2b: AAS 62 (1970) p. 696. 136 Cf. Missale Romanum, Institutio Generalis, nn. 356-362. 137 Cf. Concile Œcuménique Vatican II, Constitution sur la sainte Liturgie Sacrosanctum Concilium, n. 51. 138 Missale Romanum, Institutio Generalis, n. 57; cf. Jean-Paul II, Lettre apostolique Vicesimus quintus annus, n. 13: AAS 81 (1989) p. 910; Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Église, Dominus Iesus, 6 août 2000: AAS 92 (2000) pp. 742-765. 139 Missale Romanum, Institutio Generalis, n. 60. 140 Cf. ibidem, nn. 59-60. 141 Cf. par exemple Rituale Romanum, ex decreto sacrosancti Oecumenici Concilii Vaticani II renovatum, auctoritate Pauli Pp. VI editum Ioannis Pauli Pp. II cura recognitum: Ordo celebrandi Matrimonium, editio typica altera, diei 19 martii 1990, Typis Polyglottis Vaticanis, 1991, n. 125; Rituale Romanum, ex decreto sacrosancti Concilii Oecumenici Vaticani II instauratum, auctoritate Pauli pp. VI promulgatum: Ordo Unctionis infirmorum eorumque pastoralis curae, editio typica, diei 7 décembris 1972, Typis Polyglottis Vaticanis, 1972, n. 72. 142 Cf. Code de Droit Canonique, can. 767 § 1. 143 Cf. Missale Romanum, Institutio Generalis, n. 66; cf. aussi Code de Droit Canonique, can. 6 §§ 1, 2; et can. 767 § 1, auquel se réfèrent aussi les prescriptions de Congrégation pour le Clergé et autres, Instruction Ecclesiae de mysterio, Dispositions pratiques, art. 3 § 1: AAS 89 (1997) p. 865. 144 Missale Romanum, Institutio Generalis, n. 66; cf. aussi Code de Droit Canonique, can. 767 § 1. 145 Cf. Congrégation pour le Clergé et autres, Instruction Ecclesiae de mysterio, Dispositions pratiques, art. 3 § 1: AAS 89 (1997) p. 865; cf. aussi Code de Droit Canonique, can. 6 §§ 1, 2; Commission Pontificale pour l’Interprétation Authentique Du Code de Droit Canonique, Responsio ad propositum dubium, 20 juin 1987: AAS 79 (1987) p. 1249. 146 Cf. Congrégation pour le Clergé et autres, Instruction Ecclesiae de mysterio, Dispositions pratiques, art. 3 § 1: AAS 89 (1997) pp. 864-865. 147 Cf. Concile Œcuménique de Trente, Session XXII, 17 septembre 1562, Doctrine sur le très Saint Sacrifice de la Messe, chap. 8: DS 1749; Missale Romanum, Institutio Generalis, n. 65. 148 Cf. Jean-Paul II, Allocution aux Évêques des États-Unis d’Amérique en visite “ad limina Apostolorum”, 28 mai 1993, n. 2: AAS 86 (1994) p. 330. 149 Cf. Code de Droit Canonique, can. 386 § 1. 150 Cf. Missale Romanum, Institutio Generalis, n. 73. 151 Cf. ibidem, n. 154. 152 Cf. ibidem, nn. 82, 154. 153 Cf. ibidem, n. 83. 154 Cf. S. Congrégation pour le Culte Divin, Instruction Liturgicae instaurationes, n. 5: AAS 62 (1970) p. 699. 155 Cf. Missale Romanum, Institutio Generalis, nn. 83, 240, 321. 156 Cf. Congrégation pour le Clergé et autres, Instruction Ecclesiae de mysterio, Dispositions pratiques, art. 3 § 2: AAS 89 (1997) p. 865. |
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