Texte
Pendant
longtemps, le « bonnet de coton » fut la coiffure nationale des Normands,
hommes et femmes. Il est disparu peu à peu, remplacé par la haute casquette de
soie que portaient les maquignons, les marchands de bestiaux bas-normands, puis
de nos jours par les casquettes de drap plates, de genre anglais. Mais il est
encore des coins de campagne du Bocage, où les femmes surtout portent encore le
« casque à mèche » qui couronnait jadis le Roy d’Yvetot et aussi souvent
Jeanneton elle-même.
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A vraiment dire,
si on recherche les origines du « bonnet de coton » on s’aperçoit qu’il en a
toujours existé, mais un peu à l’état d’exception, car le coton était rare et
peu connu. Joinville dit cependant dans sa chronique que saint Louis « avait
vestu un chapel de coton sur sa tête ». Mais ces chapels ou bonnets de coton,
au lieu de dresser leur pointe en l’air, étaient taillés en forme de béguins tricotés
et noués sous le cou, que recouvrait ensuite un chaperon de feutre. On trouve
mille exemple de ce mode de coiffure dans les gravures de la Monarchie
française de Monfaucon, car ce « bonnet de coton » primitif dura pendant
deux siècles environ, sous le roi Jean-le-Bon et sous son fils Charles V. Un
moment il fut remplacé par un bonnet de laine, la bizette, que
fabriquaient les Bonnetiers-Aumussiers, qui avait la forme pointue des «
bonnets de coton », son extrémité ordinairement terminée en fond de sac,
retombait sur un des côtés ou sur le devant de la tête. C’était la coiffure
préférée de Jean-sans-Peur et c’est elle qu’il porte dans toutes les miniatures
où il est représenté. Au XIIIe siècle, le « bonnet de coton » existe encore et
l’excellent Glossaire archéologique de Gay en représente un qui est tout
semblable aux modèles classiques d’aujourd’hui.
Ce ne sont là, à tout prendre, que des exceptions, variant un peu d’un siècle à
l’autre. Mais ce qui est curieux et bizarre, c’est l’adoption pendant longtemps
d’une coiffure par toute une région, sa diffusion générale en un seul pays où
toutes les têtes ont coiffé le même bonnet. Quelques érudits ont même posé la
question de savoir quelle fut l’ère géographique du « bonnet de coton », qui se
répandit un moment sur les confins de la Picardie, notamment dans le Sancerre.
A quelle époque commença donc la grande vogue du bonnet de coton ? A la
fin du XVIIe siècle, mais c’est alors une coiffure bourgeoise, une coiffure de
nuit, une coiffure souvent individuelle. Les bons bourgeois qui en usent la
recouvrent souvent d’une enveloppe de toile qu’ils nouent et parent d’un noeud
de ruban de couleurs comme Argan, dans le Malade Imaginaire. Que de
peintres, que d’artistes sont ainsi représentés dans leurs intérieurs, auprès
de leur chevalet, dans leur intimité, tandis que la perruque poudrée de
cérémonie attend sur un « pied » où elle est posée ! Il est un délicieux
tableau de Lancret, qu’on appelle Les Bonnets de coton, où s’ébat toute
une compagnie de joyeux viveurs, coiffés tous du « casque à mèche », réunis
sous les grands arbres d’un parc ou étendus sur l’herbe autour d’une table
somptueusement servie. Le « bonnet de coton » est évidemment dans cette toile,
qui a appartenu jadis au duc d’Aumale, un symbole de vie joyeuse et aimable, le
caprice et la fantaisie de quelques aimables compères. Cependant le «bonnet de
coton» ou le « bonnet de laine » se répandit bientôt parmi les artisans et
devint une coiffure commode et facile, tenant bien à la tête pour les nombreux artisans
des corps de métier. Il n’y a qu’à regarder les planches fines et bien gravées
de l’Encyclopédie de d’Alembert et Diderot, pour voir que tout un peuple
d’artisans, occupé à mille métiers divers et variés, attentifs à leur besogne,
portent le « bonnet de coton », qu’ils placent sur leur tête de façons très
différentes. C’est par eux qu’il s’était perpétué dans quelques corporations,
qui en usèrent longtemps : les marmitons, les aides de cuisine, qui portent le
bonnet de coton, renversé en arrière ; les geindres ou aides des boulangers ;
les peintres en bâtiment, qui sur leurs échafaudages volants, lorsqu’ils
badigeonnaient en plein air, aimaient cette coiffure solide ; les déménageurs
qui arborent encore un court bonnet de couleur, rayé de bleu ou de rouge, qui
les préserve de la poussière.
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Les paysans normands devaient à leur tour, vers le milieu du
XVIIIe siècle, adopter le «bonnet de coton», imitant ainsi les matelots et les
marins, qui avant de se coiffer du « béret » basque, usaient du bonnet de
laine. Pour l’homme travaillant aux champs, bravant les intempéries, les vents,
les ouragans, c’est une coiffure adhérente qu’on peut doubler, serrant bien la
tête, couvrant les oreilles et les préservant contre la froidure. Un seul
défaut : elle ne préservait pas de la pluie, mais les paysans en usaient comme
les artisans du moyen-âge et leur bonnet de coton était recouvert par un
chapeau de feutre. Jugez-en, par exemple, par les jeunes charretiers qui
figurent dans la louée aux domestiques du premier acte des Cloches de
Corneville, qui font très bien revivre ces modes d’autrefois. Jugez-en par
les dessins, les croquis, les aquarelles de Bonington ou des peintres de 1820 à
1840, ayant représenté en cet équipage, les rouliers, les charretiers, les
anciens porteux du pays de Caux, qui amenaient aux Halles de Rouen, les
tissus, les cotonnades, les rouenneries, les siamoises des tisserands à
la main. Tous ces artisans portent, sous leur feutre, le « bonnet de coton »
normand.
A un moment donné sous le premier Empire, par exemple, le «bonnet de coton» fut
en une telle faveur que les Normandes l’accueillirent aussi avec plaisir, bien
qu’à première vue, cette coiffure blanche ne parût pas très seyante. C’était
pour elles toutefois une coiffure simple, peu coûteuse, d’un ajustement sans
apprêt, fort rapide. Et puis le « bonnet de coton » était une coiffure de
travail. Cela n’interdisait pas le port des belles coiffes aux ailes de
dentelles, les bonnets cauchois, les gracieux bavolets, les calipettes,
et les jolies bonnettes bayeusaines du dimanche. A un moment donné, le
«bonnet de coton» que la coquetterie féminine trouvait moyen d’enjoliver, fut
tellement à la mode, que les femmes, le portèrent… même à l’église. Le clergé
s’éleva contre cette négligence dans la tenue et fulmina contre le « bonnet de
coton », qualifié de « coiffure abominable. »
Aussi bien en ce temps, il y eut en Normandie deux partis : l’un « antibonnet
de coton » et l’autre « probonnet de coton » ! Galleron, qui
a écrit plusieurs volumes sur Falaise et son arrondissement, n’a pas
craint d’écrire :
« La coiffure des femmes du peuple est ce qui frappe le plus l’étranger qui
s’arrête dans cette ville. Il voit le bonnet de coton sur presque toutes les
têtes ; tantôt sale et retenant des cheveux mal peignés qui s’échappent de
différents côtés, tantôt recouvert d’une coiffe à barbes plates assez mal
plissées, qui s’étendent des deux côtés de la figure.
Il faut que les femmes aient bien peu d’amour-propre pour conserver cette mode
qui leur ôte toute grâce. Une Vénus en « bonnet de coton » aurait de la peine à
se faire regarder. Cette coiffure donne d’ailleurs à un visage féminin quelque
chose d’effronté, qui en dégoûte involontairement. Il y a des femmes qui vont
jusqu’à en porter de bruns ou d’écrus. Il est impossible de rendre l’impression
désagréable que l’on éprouve à cette vue. »
Tout le monde n’a pas partagé cet avis. La Normande, au temps de la grande
vogue du « bonnet de coton », avait su varier les manières de le porter,
incliné à droite, ou à gauche, dressant sa mèche en avant, ou la laissant
flotter en arrière enfoncé comme un polo de tennis ou découvrant des
bandeaux noirs et des accroches-coeur séduisants. Mlle Amélie Bosquet – qui
était femme et avait bien voix au chapitre – n’était pas du tout de la même
opinion que le sévère Galleron :
« Jamais bonnet de coton, écrivait-elle, dans la Normandie illustrée,
n’a gâté joli visage et les jeunes fermières, les laitières sur leurs ânes, les
attrayantes villageoises qui se rendaient aux marchés, n’étaient que plus
séduisantes sous ce bonnet d’une rusticité charmante. Tous ces bonnets blancs
qui ne s’envolaient pas par-dessus les moulins, au milieu de la verdure,
donnaient, au contraire, une gaîté remuante et animée aux réunions
campagnardes. »
C’était aussi l’avis de Lanté, le précieux et fin dessinateur des Costumes
normands, qui, dans son recueil de coiffes et de bonnets normands, a
représenté une Jeune servante de Carentan portant crânement le «bonnet
de coton » :
« Sur la tête des femmes de Normandie, dit Lanté, le « bonnet de coton » n’est
pas une coiffure désagréable, parce qu’elles ont toutes des figures avenantes
et fraîches. »
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Il est vrai, par ailleurs, que sur leur visage hâlé par le
soleil et par le vent, bien des paysannes du Bocage, restées fidèles aux
anciens us, coiffent encore le «bonnet de coton», dont la blancheur ressort sur
le bronze de leur teint. Comment hommes et femmes, spécialement dans toute la
Normandie, adoptèrent-ils cette mode universelle du pacifique « cascamèche » ?
Mais parce que de temps très ancien, le « bonnet de coton », qui est un bonnet
de tricot, s’y est fabriqué. De tout temps, Falaise avant d’être la cité de
Guillaume-le-Conquérant et du « Gars à la lanterne » fut la capitale du «
bonnet de coton ». A la fin du XVIIe siècle, l’intendant de la généralité
parlait déjà des bonnets qu’on fabriquait plus spécialement à Falaise et qui
trouvaient leur débit aux environs. En 1789, on fabriquait depuis longtemps des
«bonnets de coton» et, en 1806, Leclerc dans sa Statistique sur Falaise
estimait à 660.000 francs par an, la fabrication des bonnets qui, par suite de
la crise commerciale, devait tomber, en 1812, à 391.000 francs. Mais de
nombreuses filatures, sans compter les filatures à bras se remontèrent peu à
peu, fournissant aux bonnetiers falaisiens, la plus grande partie de la
matière, dont ils avaient besoin. Le reste était fourni par Rouen et
Condé-sur-Noireau. Vers 1820, écrivait Galleron, il y avait 3000 métiers à
faire des « bonnets de coton » sans compter quelques métiers particuliers
appartenant à de petits façonniers jaloux de conserver leur indépendance. On
fabriquait alors 2.380.000 bonnets par an, sans compter les « bonnets de coton
» bleus et les bonnets écrus. Alors plus de 1.700 personnes, femmes et enfants,
étaient employées au dévidage des fils, au raccommodage et au cousage. Les «
bonnets de coton » étaient fabriqués à deux, trois, quatre ou cinq fils, les
prix variant selon la qualité du coton ou le nombre des fils employés. Il est
curieux de voir quel était le bas prix de la main-d’oeuvre employée : les
journées d’ouvrier bonnetier les plus fortes étaient de 2 fr. et en moyenne de
1 fr. Les petits enfants, employés eux aussi à cette fabrication, recevaient un
salaire quotidien de 30 à 40 centimes. Ils en fabriquaient 10 à 15 par jour,
tandis que les bonnetiers ordinaires en faisaient une trentaine.
Toutes ces fabriques étaient réparties à Falaise même et surtout dans le
faubourg célèbre de Guibray, où se trouvaient alors surtout les ateliers
familiers indépendants. En dehors des filatures du pays, trois blanchisseries
bertholiennes, comme on disait alors, au lendemain de l’invention de Bertholet,
se trouvaient non loin du ruisseau de Traine-feuille ou au Val d’Ante où la
blanchisserie Lefez blanchissait 20.000 douzaines de bonnets par an, qui
coûtaient 80 centimes à blanchir. Tous les « bonnets de coton » fabriqués alors
à Falaise étaient employés par la consommation normande, puis par la Bretagne
et dans le midi de la France ; il s’en débitait alors beaucoup aux foires de
Guibray et de Caen.
Le grand constructeur de métiers était M. Jérôme Toutain. Mais bientôt, au
coton nécessaire à la fabrication, filé à la main sur place, allait se
substituer la filature purement mécanique. Lorsqu’arrivèrent d’Angleterre les
précieuses machines à filer, les bonnetiers de Guibray se refusèrent à en faire
usage. Il en résulta une crise causée par la concurrence et qui dura plus de
vingt années. Instruits par l’expérience, les industriels falaisiens se résignèrent
enfin à adopter les machines à filer, mues par les manèges et par des chutes
hydrauliques. La première application de la vapeur au filage fut faite
seulement en 1835, par M. Lebaillif, aux filatures de Saint-Laurent et du
Moulin-Elie. MM. Lagniel-Carrel ne tardèrent pas à suivre cet exemple et dès
lors la bonneterie de Falaise fut approvisionnée en tout temps, comme nous
l’avons dit, de coton filé sur place. En 1865, il y avait déjà cinq filatures
de coton.
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Jusqu’en 1831, le métier falaisien en usage était le métier
carré français, fonctionnant très régulièrement, mais lent et ne permettant la
fabrication du « bonnet de coton » qu’à raison d’une pièce par chaîne. A cette
époque, un certain Jouve avait imaginé de fabriquer pour certains bonnetiers,
un métier plus large sur lequel on pouvait confectionner des « bonnets de coton
» n’ayant de couture que d’un seul côté. Ce fut le signal d’une véritable
petite émeute qui éclata en mai 1831 dans tous les ateliers de Guibray où
retentissait le bruit des métiers. Si la police et la garde nationale n’étaient
pas intervenues, le métier trop actif aurait été mis en pièces. Grâce à cette
prompte intervention, on n’eut point d’excès à réprimer et les bonnetiers ne
tardèrent pas à reconnaître les avantages de la nouvelle machine et
l’adoptèrent. Bientôt aussi, on arriva à transformer le mouvement rectiligne et
alternatif du métier carré en mouvement circulaire.
Mais le grand inventeur des métiers nouveaux, le grand créateur et propagateur
du « bonnet de coton » fut Louis Cahaigne, physionomie rude et méditative
d’inventeur, au visage rasé et osseux, aux regards profonds. Ce fut, en
réalité, le père du « bonnet de coton ». Après un voyage de propagande en
Picardie, où on usait aussi du «bonnet de coton», il modifia, toujours
heureusement, le métier rond : il fut même un temps, en 1860, où 70 à 80
bonnetiers employaient jusqu’à 2.500.000 kilos de coton par année pour des
bonnets de toutes sortes : bonnet blanc, bonnet écru, bonnet jaspé, bonnet de
roulier ou de marin. Louis Cahaigne remporta alors à l’Exposition de Rouen de
1859, pour son métier à deux chutes, une grande médaille de vermeil. Son
fils, Léon Cahaigne et son gendre Baloud, dont la maison existe toujours,
perfectionna et améliora sans cesse toute cette technique de la bonneterie, qui
ne se contenta pas de fabriquer le bonnet normand, mais tous les genres de
tricots, de chandails, de jerseys, de sweaters, tout ce qu’on appelle
aujourd’hui le sous-vêtement. A Falaise existent encore les ateliers de MM. Ameline,
Baloud frères, dont nous avons déjà parlé, Vve Barthélemy, Crespin, Dubois,
Louis Duclos, Maurice Renaux. Nous en passons et des meilleurs ! Du reste, dans
la même région, d’autres bonnetiers bas-normands, M. David, au Foulcq, près de
Pont-l’Evêque, et les fabricants de Lisieux, de Pont-d’Ouilly, luttent avec la
fabrique de Montrejeau, qui règne sur tout le Midi. Il y eut toute une époque
où le « bonnet de coton » régna sur la France entière. Quand Béranger le
chanta, il était devenu le symbole et l’attribut de toute une bourgeoisie
endormie et pacifique. On le voit alors par le crayon d’Henri Monnier, coiffer
Joseph Prudhomme, et Jérôme Paturot, qui las d’avoir parcouru vingt carrières
sous le règne de Louis-Philippe, s’établit lui-même fabricant de « bonnets de
coton ».
On le célèbre même dans les comices agricoles et notre concitoyen
Lefebvre-Duruflé, qui a écrit quelques jolies fantaisies littéraires, a
prononcé en 1859, à Cormeilles, un éloge spirituel du « bonnet de coton ».
Toutes les femmes de Cormeilles, toutes sans exception, dit notre chroniqueur,
coiffées du «bonnet de coton», paré d’un ruban de velours ou de soie, étaient
charmantes. A l’occasion de ce comice, il y eut même un concours de «bonnets de
coton», où trois jeunes filles de Cormeilles remportèrent le prix. Sait-on
aussi que Louis Bouilhet, l’ami de Flaubert qui excellait aux parodies et aux
pastiches, a chanté Le Bonnet de coton, sur le mode bourgeois cher à
Béranger, sur l’air du Dieu des bonnes gens ! Voici ces strophes très
peu connues :
Il est un choix de bonnets sur la terre :
Bonnets carrés sont au Temple des lois.
Le bonnet grec va bien au front d’un père
Et la couronne est le bonnet des rois,
Bonnet pointu sied au fou comme au prêtre,
Mais le bonnet qu’aurait choisi Caton,
C’est à coup sur, n’en doutons pas, mon ma[ître]
Le bonnet de coton (bis)
Pour bien dormir, c’est le bonnet que j’aime
Souple et moelleux, la mèche de côté,
Cette méthode a l’avantage extrême
D’unir la grâce à la commodité.
A l’amour vrai le bonnet est propice
Et sur son coeur, Pénélope, dit-on,
Comme une armure avait de son Ulysse
Le bonnet de coton (bis)
Buvons, amis, à la santé des belles,
Au sol sacré qui nous donne le jour,
A l’industrie, aux gloires paternelles
N’ayons de fers que les fers de l’Amour !
Mais quoi ?... l’Aï qui saute des bouteilles
Me dit : « Poète, achève ta chanson,
Où tous ici mettront sur leurs oreilles,
Le bonnet de coton ! » (bis)
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Depuis ces temps
de triomphe, « le bonnet de coton » a bien décliné et Falaise a dû remplacer
par d’autres tissus, sa vieille spécialité de jadis qui, pourtant, n’a
point encore disparu complètement… Il fut un temps où les usines falaisiennes
étaient au nombre de 80. M. Auguste Nicolas dans son livre sur le Calvados
agricole et industriel, publié en 1918, constate que l’industrie de Falaise
était réduite à neuf usines qui répondaient cependant à toutes les commandes
faites. A cette époque, Falaise fabriquait surtout les « chemises de coton
tricot », rayées de bleu de la marine française, qui avaient remplacé le
pacifique « bonnet de coton » de nos pères, dont nous venons de conter
l’histoire.
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