X.
REMARQUES
ET OBSERVATIONS DIVERSES.
QUAND une femme monte un escalier, ce n’est pas
de la même façon devant un homme jeune qui lui plaît, que devant un vieillard.
Elle traîne de l’aile.
- Sophie baisse les yeux ; revêche à tout venant, elle n’entend pas qu’il se
prononce devant elle la moindre équivoque. - Place prise.
- Certaines femmes, qui brûlent de faire l’amour, mais qui n’osent, se
consolent de leur long jeûne, en médisant de ceux qu’elles voient assis au
banquet de Cythère.
- Le plus beau fleuron de la couronne de la femme, c’est le dévouement ; chez
elle, il ne connaît ni obstacles ni limites.
- Une femme veut dans son amant une supériorité quelconque. - La femme de la
balle que l’on bat, celle du poing. - La femme honnête que l’on subjugue, celle
de l’audace.
La femme supérieure que l’on charme par ses productions, celle de
l’intelligence.
- La femme veut un appui dans celui qu’elle aime ; les poltrons ne lui
inspirent que dégoût et mépris.
- L’éducation, en surexcitant la sensibilité des femmes, ne les
prédisposerait-elle pas à l’amour ?
- Les modernes veulent dans leur femme tous les genres de jouissances, esprit,
talent, vertus, écorce brillante et coeur solide ; c’est trop de moitié : à
l’exemple des anciens et pour leur repos, ils devaient opter entre la mère de
famille et la courtisane.
J’ai connu un campagnard qui se plaignait vivement de ce que ce même soleil qui
faisait mûrir son champ de blé, faisait dessécher ses étangs et mourir ses
poissons.
- Le liège n’a pas plus tendance à surnager au-dessus de l’eau, que la femme
au-dessus de son rang.
- L’homme du peuple reste homme du peuple ; d’une grisette vous feriez presque
une grande dame.
- Les meilleurs instituteurs des jeunes gens sont les femmes ; elles les
dressent sans qu’ils s’en doutent ou s‘en fâchent ; c’est presque une faveur.
- La réflexion ne manque jamais de venir aux femmes… après l’action.
- Aucunes faveurs ne lient les femmes…. que la dernière.
- Hier, vous avez embrassé Amélie ; aujourd’hui, vous sentez que vous pourriez
à peine lui toucher le bout du doigt. Ne vous désolez pas :
C’est l’aiguille
qui tourne autour de son cadran,
Et deux fois dans un jour revient au même cran.
- Toute femme qui a débuté dans la carrière amoureuse, la parcourra tout
entière, mais ce sera comme ces navettes qui avancent de trois pas et reculent
de deux.
- Beaucoup de femmes se sauvent en lassant leurs adorateurs : un peu plus de
patience, elles tombaient.
- Les femmes, dans le tête-à-tête, vous lancent parfois des objections fort
embarrassantes : - taisez-vous.
Rien n’est mobile comme l’esprit des femmes ; les combattre, c’est y fixer ce
qui l’instant d’après devait en sortir.
- Si chez les femmes, le coeur était toujours d’accord avec la tête, les
célibataires mourraient de faim ; ce qui est sans exemple.
- Je plains celle qui, dans son amant, ne trouve pas de quoi relever sa
défaite.
- Les mille contradictions que l’on remarque dans les femmes ne sont
qu’apparentes, c’est nous qui les mettons sans cesse en contradiction avec leur
nature.
- Qu’y a-t-il de plus estimable d’une jeune fille qui se vent par-devant M.
l’adjoint à un vieux podagre, ou d’une jeune femme - riche qui se donne à son
amant - pauvre ?
- Que de mariages sont un viol périodique !
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