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Eugène Villemin Neufville alias Etienne de Neufville
Physiologie de la femme

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  • XII. PARALLÈLE DE L’HOMME ET DE LA FEMME.
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XII.

PARALLÈLE DE L’HOMME ET DE LA FEMME.


LES Catherine, les Elisabeth, les Thérèse, ont tenu les rênes de leur gouvernement d’une main tout aussi ferme que les Charlemagne, le Philippe-Auguste et Les Louis le Grand.

On a vu des diplomates femelles qui rivalisaient et au-delà avec leurs collègues à moustaches.

Madame la marquise du Châtelet a suivi Newton dans la profondeur de ses calculs ; Madame Dacier a su reproduire les mâles et sublimes beautés d’Homère.

George Sand, qui n’en craint pas un pour le fuseau de la Havane, conserva longtemps le droit d’en dire autant pour la plume.

Si de l’intelligence nous redescendons à l’esprit, il ne sera pas difficile de démontrer que nous autres hommes devons, la plupart du temps, baisser pavillon devant la sagacité et la pénétration féminines.

Un homme regarde, une femme voit.

Un homme cherche encore ce que la femme a trouvé d’emblée.

Les femmes procèdent par sensation, les hommes par réflexion. - Or, entre ces deux manières il y a la différence d’un limonnier à un cheval de course : l’un se traîne, l’autre vole.

En amour, dit Labruyère, les femmes vont plus loin que la plupart des hommes ; mais les hommes l’emportent sur elles en amitié.

Les femmes entre elles, n’en parlons plus.

Mais la femme a été faite pour l’homme, et, sous ce rapport, c’est la créature la plus harmonique et la mieux combinée qui pouvait sortir des mains de Dieu.

Pour ce qui est du tempérament, permettez-moi de finir par cette simple question :

Y a-t-il beaucoup d’hommes qui, à la vue de toutes les jolies femmes, n’éprouvent pas ce que Brillat-Savarin appelle un mouvement génésique ?

Y en a-t-il beaucoup qui ne se sentent pas très-dispos à mesurer leurs charmes d’un peu près ?

Or, ici je trouve une différence immense entre la masse des hommes et une certaine classe de femmes assez nombreuse. En elles existe un sentiment d’exquise délicatesse qui les laisse indifférentes et glacées auprès de tous les hommes, hormis celui qu’elles aiment.

Un Dernier Mot.


LE lecteur qui s’attendait à trouver dans cette physiologie une joyeuse série d’épigrammes contre le beau sexe, me saura peut-être mauvais gré de mon candide enthousiasme ; il s’amenderait sans doute, s’il daignait réfléchir que nous autres hommes, qui jouons sans cesse à l’égard de la femme le rôle de Belzébuth ; nous avons assez mauvaise grâce à venir ensuite les railler pour des fautes dont nous sommes les premiers instigateurs, et, qu’il en convienne ! les trop fortunés complices…




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