Avec une joie
profonde, je me trouve aujourd'hui, pour la première fois après mon élection
sur la Chaire de Pierre, dans ma chère patrie, l'Allemagne. Je ne peux que
répéter ce que j'ai affirmé au cours d'un entretien accordé à Radio Vatican: je
considère comme un geste bienveillant de réconciliation que, sans l'avoir
voulu, ma première visite hors de l'Italie se déroule dans ma patrie: ici, à
Cologne, et en un moment, un lieu et une occasion où se rencontrent des jeunes
du monde entier, de tous les continents, et où s'effacent les frontières entre
continents, entre cultures, entre races et entre nations, car nous ne sommes
qu'une seule chose grâce à l'étoile qui a brillé pour nous: l'étoile de la foi
en Jésus Christ, qui nous unit et nous montre le chemin, afin que nous
puissions tous être une grande force de paix au-delà de toutes les frontières
et de toutes les divisions. Pour cela, je rends grâce à Dieu qui m'a permis de
commencer ici, dans ma patrie, et en une occasion si propitiatoire de paix.
J'arrive donc à Cologne dans une continuité plus profonde, comme vous l'avez
déjà souligné, Monsieur le Président, avec mon grand et bien-aimé prédécesseur
Jean-Paul II, qui a eu cette intuition, je dirais même cette inspiration, des
Journées mondiales de la Jeunesse, et qui de cette façon, a créé une occasion
d'une exceptionnelle signification non seulement religieuse et ecclésiale, mais
également humaine, qui conduit les hommes, au-delà des frontières, les uns vers
les autres et contribue à édifier un avenir commun.
Je vous remercie tous sincèrement, vous qui êtes ici présents, pour
l'accueil chaleureux qui m'est réservé. Mon salut déférent va tout d'abord au
Président de la République fédérale, Monsieur Horst Köhler. Je vous remercie
pour les paroles courtoises à travers lesquelles vous vous êtes adressé à moi
de tout votre coeur. Je ne savais pas qu'un économiste pouvait également être
un philosophe et un théologien! Merci de tout coeur. Ma gratitude respectueuse
va aussi aux représentants du gouvernement, aux membres du Corps diplomatique,
et aux Autorités civiles et militaires, au Chancelier fédéral, au Président de
la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et à toutes les Autorités ici présentes.
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