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Benoît XVI
Rencontre oecuménique

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Je n'entends pas développer ici un programme pour les thèmes immédiats du dialogue. Cela est la tâche des théologiens en collaboration avec les Evêques: les théologiens sur la base de leur connaissance du problème, les Evêques à partir de leur connaissance de la situation concrète des Eglises dans notre pays et dans le monde. Qu'il me soit permis seulement de faire une petite remarque: on dit qu'à présent, après l'éclaircissement relatif à la Doctrine de la justification, l'élaboration des questions ecclésiologiques et des questions relatives au ministère serait l'obstacle principal restant à surmonter. En définitive cela est vrai, mais je dois dire également que je n'aime pas cette terminologie ni, d'un certain point de vue, cette délimitation du problème, puisqu'il semble que nous devrions à présent débattre des institutions plutôt que de la Parole de Dieu, comme si nous devions mettre au centre nos institutions et mener une guerre à cause d'elles. Je pense que de cette manière le problème ecclésiologique tout comme celui du "ministerium" ne sont pas affrontés correctement. La question véritable est la présence de la Parole dans le monde. L'Eglise primitive au deuxième siècle a pris une triple décision: tout d'abord celle d'établir le canon, en soulignant de cette manière la souveraineté de la Parole et en expliquant que non seulement l'Ancien Testament est "hai graphai", mais que le Nouveau Testament constitue avec lui une unique Ecriture et, de cette manière, est pour nous le souverain véritable. Mais dans le même temps, l'Eglise a formulé la succession apostolique, le ministère épiscopal, dans la conscience que la Parole et le témoin vont de pair, c'est-à-dire que la Parole n'est vivante et présente que grâce au témoin et, pour ainsi dire, reçoit de lui son interprétation, et que réciproquement, le témoin n'est tel que s'il témoigne de la Parole. Et enfin, l'Eglise a ajouté comme troisième chose la "regula fidei" comme clé d'interprétation. Je crois que cette compénétration réciproque constitue un objet de dissension entre nous, même si nous sommes unis sur des choses fondamentales. Par conséquent lorsque nous parlons d'ecclésiologie et de ministère, nous devrions plutôt parler de cet entrelacs entre Parole, témoin et règle de foi et le considérer comme une question ecclésiologique et donc ensemble comme une question de la Parole de Dieu, de sa souveraineté et de son humilité, puisque le Seigneur confie sa Parole aux témoins et concède l'interprétation qui doit toutefois être toujours mesurée à la "regula fidei" et au sérieux de la Parole. Excusez-moi si j'ai exprimé ici une opinion personnelle, mais il me semblait juste de le faire.




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