SCÈNE DEUXIÈME
Gesler, Rodolphe, gardes, soldats, peuple.
CHOEUR D'HOMMES
Gloire au pouvoir suprême!
Crainte à Gesler qui dispense ses lois!
Oui c'est l'empereur même,
Qui lance l'anathème
Par sa terrible voix.
CHOEUR DE FEMMES
Paix au pouvoir qu'on aime!
De Mathilde on chérit les lois!
Qu'est-il besoin de diadème?
L'amour est un pouvoir suprème
Égal à celui des rois.
GESLER
Vainement dans son insolence,
Le peuple brave ma vengeance,
Il doit se soumettre à ma loi:
(en montrant le trophée)
Devant ce signe de puissance
Que chacun se courbe en silence,
Comme on s'incline devant moi!
CHOEUR D'HOMMES
Gloire au pouvoir suprême!
Crainte à Gesler qui dispense ses lois!
Oui c'est l'empereur même,
Qui lance l'anathème
Par sa terrible voix.
CHOEUR DE FEMMES
Paix au pouvoir qu'on aime!
De Mathilde on chérit les lois!
Qu'est-il besoin de diadème?
L'amour est un pouvoir suprême
Égal à celui des rois.
(On fait passer les habitans par groupe, et on les
force à s'incliner devant le trophée).
GESLER
(placé sur l'estrade)
Que l'empire germain de votre obéissance
Reçoive le gage aujourd'hui.
Depuis un siècle, sa puissance
Daigne à votre faiblesse accorder un appui.
A pareil jour, nos droits, scellés par la victoire,
S'étendirent sur vos aïeux.
D'un jour si glorieux,
Par vos chants, par vos jeux
Célébrez la mémoire,
Je le veux!
(Ici commence la fête. Des soldats contraignent
des femmes suisses à danser avec eux.
Les habitants témoignent par leurs gestes
leur indignation de cette violence.
Des troubadours, annoncés par un page,
succèdent aux soldats;
enfin paraissent des Tyroliens et des Tyroliennes
que des voix seules accompagnent).
Tyrolienne
CHOEUR DE FEMMES
Toi que l'oiseau ne suivrait pas!
Ah! ah! etc.
Sur nos accords règle tes pas!
Ah! ah! etc.
Toi qui n'es pas,
Ah! ah! etc.
De ces climats,
Ah! ah! etc.
Vers nos frimats,
Ah! ah! etc.
Tu reviendras.
Ah! ah! etc.
ACCOMPAGNEMENT D'HOMMES
A nos chants viens mêler tes pas!
Étrangère
Si légère,
Veux-tu plaire?
Ah! ne fuis pas.
Fleur nouvelle
Est moins belle,
Quand tes pas
S'approchent d'elle,
Ah! ah! etc.
CHOEUR D'HOMMES ET DE FEMMES
Dans nos campagnes,
Les fils des montagnes
A leurs compagnes
Apprendront tes pas.
(Le ballet se termine par un choeur général
à la fin du quel tout le monde se prosterne
devant le poteau).
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