Gratitude pour la générosité dont elle fait preuve à
l'égard de la Communauté.
Vaugirard, 8 mars 1859
Madame,
Le jeune
Gauffriau nous est arrivé à bon port le 3 de ce mois; il nous paraît être
jusqu'ici dans les meilleures dispositions. Son air modeste et sa bonne volonté
lui ont gagné dès l'abord l'affection de tous chez nous, je crois donc qu'il y
fera sa position et qu'il pourra nous être vraiment utile. Comme il sait que
j'ai l'honneur de vous écrire, il me prie de vous offrir tous ses
remerciements. J'y joins aussi moi-même, Madame, l'expression de toute ma
reconnaissance pour l'extrême bienveillance que vous nous témoignez en toute
occasion; j'y vois une marque particulière des miséricordes du Seigneur à
l'égard de notre petite famille.
J'ai eu l'honneur de voir aujourd'hui M. Billot qui doit
revenir nous voir encore demain; je savais déjà, par l'éloge que m'avaient fait
de lui M. le Curé de St-Pierre et M. Urvoy lui-même, combien il
était digne d'une haute estime et d'une entière confiance; il pourra vous dire,
Madame, combien il m'a trouvé disposé à le seconder dans tout ce qu'il croit
utile pour le véritable avantage de notre cher M. Urvoy; notre Communauté a
toujours aimé à se confier à la
Providence bien plus qu'aux appuis humains, elle est donc
bien inclinée à tout acte de désintéressement; notre conduite le prouvera, je
l'espère, en toute occasion et en celle-ci en particulier.
Veuillez agréer, Madame, la nouvelle assurance des
sentiments de respect et de dévouement avec lesquels je suis
Votre humble et obéissant serviteur en J. et M.
Le Prevost
P.S. M. Georges de Lauriston, qui va toujours bien, vous
offre ses respectueux souvenirs; il est, depuis un mois, installé avec une
petite colonie de nos frères à la maison de N.D. de Grâce à Grenelle, mais il
nous revient ici plusieurs fois par semaine et y passe régulièrement la journée
du mercredi.
Nous sommes fidèles à acquitter la messe de réparation.
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