Que M. Halluin ménage sa santé, le bien de ses enfants le
demande. Après avoir quitté l'œuvre
d'Arras, un aide de M. Halluin en exprime le
regret. Il faut tenter de le faire revenir. MLP. attendait de lui plus de
confiance à son égard.
Vaugirard, 14
février 1863
Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,
Je joins ici deux mots pour vous recommander de prendre soin de votre santé,
qui est encore trop souvent souffrante et fatiguée; pour le bien de vos
enfants, ménagez-la, Dieu, je crois, vous demande cette attention.
J'ai appris que le bon M. Grebert, dont l'éloignement m'avait étonné,
regrettait la vie plus occupée, plus utile, plus dévouée qu'il menait près de
vous. Il était, en effet, bien à sa place; il n'eût pas dû, ce me semble, la
quitter sans prier et sans consulter. S'il croit réellement avec nous que sa
carrière serait plus édifiante pour lui, plus agréable aux yeux de Dieu, en
continuant comme par le passé à se dévouer au service des pauvres enfants
délaissés, invitez-le à revenir près de vous et à s'associer encore à votre
œuvre. Je regrette bien un peu qu'il ne se sente pas un peu de confiance qui
l'attire à entretenir quelques rapports avec moi, mais Dieu le lui inspirera
peut-être dans l'avenir. Assurez-le de mes sentiments d'estime et de cordiale
affection.
Adieu, cher Monsieur l'abbé, je suis des yeux tout ce qui intéresse vous et vos
enfants. Mille souvenirs à tous nos frères.
Votre ami et Père en N.S.
Le Prevost
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