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Prosper Mérimée Une femme est un diable Concordances (Hapax Legomena) |
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1 | 15 2 I| plus, il nous accuse, m'a-t-on dit, de n'être pas chrétiens.~ 3 I| pis.~ ANTONIO - Satan n'abandonna pas sa victime. J'avais 4 I| je la sentais près de m'abandonner... je serais mort... et 5 II| Pause). Si, rendu au monde, abjurant mes voeux... Mais pourquoi 6 III| Mariquita, vois-tu, j'abjure mes voeux ; je ne suis plus 7 III| ANTONIO - Oui, mais aime-moi d'abord.~ MARIQUITA - Nous aurons 8 I| fautes, mais j'en ai eu l'absolution dimanche dernier de l'aumônier 9 I| ce jour-là ; le lundi j'absous. De cette façon, s'il y 10 I| dénégations, et que d'ailleurs l'accusation ne soit pas dénuée de preuves 11 I| DOMINGO - De plus, il nous accuse, m'a-t-on dit, de n'être 12 I| vie. - Les médecins, pour achever mon rétablissement, m'ordonnèrent 13 III| une âme... Soyons comme Adam et Eve.~ MARIQUITA, s'approchant. - 14 I| peuvent s'expier. Femme, je t'adjure au nom de ton Créateur ; 15 I| DOMINGO, avec une surprise affectée. - Comment ! une femme serait-elle ?...~ 16 I| aujourd'hui d'une humeur affreuse ; je voudrais être Turc ! - 17 I| DOMINGO - Voilà qui est affreux, et pour ma part j'en aurais 18 I| ANTONIO, de même. - Votre âge ?~ MARIQUITA - C'est une 19 II| ses yeux. Une pause. Il s'agenouille devant la Madone). Sainte 20 I| pépins dans son plant, en agitant en l'air une baguette de 21 II| pieuse, et cela sera aussi agréable à Dieu que la fumée de nos 22 I| Le Seigneur vous soit en aide !~ ANTONIO - Amen ! - Pourquoi 23 I| me frappa d'une maladie aiguë, qui mit mes jours en danger... 24 III| ici.~ ANTONIO - Oui, mais aime-moi d'abord.~ MARIQUITA - Nous 25 III| Mais montre-moi que tu m'aimes auparavant.~ MARIQUITA - 26 III| amant ! oui, ton amant ! aimons-nous toujours.~ MARIQUITA - Oui !... 27 | ait 28 II| la haire et la discipline ajoutent encore à nos souffrances ?... 29 I| qui doit nous espionner. Ajoutez à cela que le drôle est 30 I| le colibri fasciné par l'alligator. Mon sang bouillonnait... 31 Pro| interprètes ne peuvent pas plus altérer son éclat, qu'une goutte 32 II| toi ! je veux que nos deux âmes n'en fassent qu'une ! (Une 33 I| connais, une de mes bonnes amies !...~ ANTONIO, de même. - 34 III| partons, et puis nous ferons l'amour ensuite comme deux tourtereaux. 35 I| condamner vingt hérétiques par an, et c'est ainsi que monseigneur 36 II| une femme, peut-être à un ange déchu, au tentateur ?... 37 I| J'ai chanté une ballade anglaise, traduite par votre servante, 38 I| avez-vous pas passé vendredi, 15 août dernier, devant le plant 39 I| de noir. Dans le fond, on aperçoit très confusément quelques 40 I| crois être une femme. Son apparition subite me jeta dans un trouble 41 I| petite maison de campagne appartenant à notre couvent. Enhardi 42 I| Rafael et Domingo). Greffier, appelez la cause, et faites paraître 43 I| votre nom ? MARIQUITA - On m'appelle Maria Valdez, plus souvent 44 Pro| de cette audace, qu'ils appelleront sacrilège ; mais traduire 45 Pro| nourrices et nos bonnes nous apprennent à révérer. Bien des gens 46 Pro| Espagnols émancipés ont appris à distinguer la vraie dévotion 47 I| votre servante, qui l'a apprise d'un trompette de Mackay, 48 III| Adam et Eve.~ MARIQUITA, s'approchant. - Comment ! mon père, vous 49 I| trompette de Mackay, dans l'armée de milord Peterborough. 50 III| innocent !~ ANTONIO lui arrache le poignard. - Tiens, maudit ! ( 51 I| mortifications, rien n'a pu encore arracher de ma pensée l'image de 52 I| de même, à demi-voix. - Arrière de moi, Satan, démon de 53 I| que sur toi. Le XLVIIIe article du règlement des interrogatoires 54 I| dangereuse que celle d'un aspic...~ DOMINGO, avec une surprise 55 III| devenu fornicateur, parjure, assassin.~ MARIQUITA - En voyant 56 III| inquisition.~ ~MARIQUITA, seule, assise au pied de son lit. - Pauvre 57 I| Vous y figurez donc comme athée ?~ DOMINGO - Non, plût au 58 Pro| de clémence, ce n'est pas attaquer notre sainte religion. Les 59 I| nous résisterons mieux aux attaques du démon.~ ANTONIO - «Seigneur, 60 III| suis mort ! et le diable m'attend !... Antonio, tu es plus 61 I| un grand soupir. - Je m'attendais à pis.~ ANTONIO - Satan 62 III| je l'avais...~ ANTONIO, atterré. - Tu ne dis pas tes prières ?~ 63 Pro| être scandalisés de cette audace, qu'ils appelleront sacrilège ; 64 I| absolution dimanche dernier de l'aumônier de Royal-Murcie, infanterie. 65 III| montre-moi que tu m'aimes auparavant.~ MARIQUITA - Eh bien ! 66 III| abord.~ MARIQUITA - Nous aurons le temps ensuite. Sauvons-nous, 67 | aussi 68 I| pour ma part j'en aurais autant à vous dire. Savez-vous 69 Pro| aurait vu la matière d'un auto-da-fé, avec force san-benitos.~ ~ ~ ~ 70 | avaient 71 | avait 72 | avant 73 I| de conseils.~ DOMINGO - Avertis l'un par l'autre nous résisterons 74 I| nous devons remplir, un aveu sincère de nos fautes nous 75 I| Plût au ciel que je fusse aveugle ! une femme va paraître 76 I| convertie, et qui s'est avisée tout d'un coup de devenir 77 I| empoisonné. Hélas !... il faut l'avouer... il est encore dans mon 78 I| en agitant en l'air une baguette de noisetier ou autre bois, 79 Pro| liberté de sortir de la route battue. Il a mis en scène, pour 80 III| hérétique ; et c'était un si bel homme ! cinq pieds neuf 81 Pro| Suspendido en una rara~ Beldad~ CALDERON~ ~ ~ ~ ~ 82 I| Mariquita). Ne craignez rien, ma belle enfant, on ne vous mettra 83 III| joufflus qui m'ont dit de belles paroles empêcheront le grand 84 III| l'époux de Mariquita... Bénissez notre mariage... mariez-nous. ( 85 I| pouvait pénétrer dans les murs bénits du Saint-Office.~ DOMINGO - 86 I| grains d'orge ont fait de la bière que boivent les Anglais. 87 I| baguette de noisetier ou autre bois, ayant deux bouts...~ MARIQUITA, 88 I| ont fait de la bière que boivent les Anglais. Laissez-moi 89 I| comme il y a écrit sur le bonnet du capitaine O'Trigger. 90 II| la force de me retenir au bord du gouffre... eh bien ! 91 I| Évangile ; mes yeux, ma bouche, ne lisent plus que des 92 I| par l'alligator. Mon sang bouillonnait... j'étais effrayé... je 93 I| que, me jetant dans les bras de mon confesseur, je soulageai 94 I| serpent subtil, la plus petite brèche lui suffit, et une seule 95 I| et se mettent à lire leur bréviaire, chacun d'un côté de la 96 III| maigre de me mettre au feu ! Brrrr ! ne pensons plus à cela. 97 I| devenir mère, a fait du bruit dans le monde. Mais, après 98 II| et son enfer n'est-il pas brûlant pour les parjures ? (Une 99 I| Ses yeux noirs ! (Il met brusquement la main devant ses yeux). 100 II| Dieu que la fumée de nos bûchers... Insensé, n'ai-je pas 101 I| déborder ?~ MARIQUITA - Ah çà ! sommes-nous à jeun et 102 I| maintenant je les vois. (Il cache sa tête dans ses mains). 103 I| qu'il n'y ait pas un sens caché sous ce mot.~ MARIQUITA - 104 III| vaudrait mieux tâcher d'aller à Cadiz. Il y a toujours des vaisseaux 105 III| disaient, au diable ces cafards ! Ce sont tous des libertins. 106 Pro| Suspendido en una rara~ Beldad~ CALDERON~ ~ ~ ~ ~ 107 III| promis, et moi j'aurais été cantinière... Ah ! que j'ai été bête ! - 108 III| épouse, ne parle pas de ces capitaines anglais... je n'aime pas 109 III| ai pas voulu épouser le caporal Hardy seulement parce qu' 110 | car 111 I| déchirer comme de la laine à carder. Seigneurs licenciés, ayez 112 I| sais comment, et dans le carême, s'il vous plaît !~ RAFAEL - 113 III| mirent Grain-d'orge sur le carreau pendant qu'ils lui préparaient 114 I| chante, je danse, je joue des castagnettes, etc., etc...~ ANTONIO, 115 III| brûler, moi qui suis si bonne catholique ! moi qui n'ai pas voulu 116 I| à un homme tourmenté du cauchemar, je voyais le danger, mais 117 I| Domingo). Greffier, appelez la cause, et faites paraître l'accusée.~ 118 | celle 119 | celui 120 III| Antonio renverse Rafael ; celui-ci tire un poignard).~ MARIQUITA - 121 I| et vous n'êtes pas comme celui-là. (Elle montre Antonio).~ 122 I| il est souvent parlé d'un certain Grain-d'orge ?~ MARIQUITA, 123 Pro| pour la première fois, certains personnages que nos nourrices 124 I| riant. - L'expliquer ! non, certes. Demandez au Geyar pourquoi 125 III| O'Trigger...~ ANTONIO - Cesse, mon épouse, ne parle pas 126 | ceux 127 I| mettent à lire leur bréviaire, chacun d'un côté de la scène. - 128 I| pères, ne dites pas cela. La chair est faible, le vase est 129 I| estrade est une table avec une chaise pour le greffier. Le Théâtre 130 III| de mal de se brûler à la chandelle, et tout son corps dans 131 I| Vos rires pourront se changer en larmes. - Vous niez donc 132 I| en aller, et je vous la chanterai, car vous avez l'air d'un 133 III| vite. Bah ! vive la joie ! chantons, pour nous distraire, cette 134 I| DOMINGO - Non, moi je m'en charge. Seigneur Rafael, vous oubliez 135 I| mouvement subit rompit le charme en redoublant ma frayeur... 136 I| ressemblent aux yeux d'un jeune chat... doux et méchants à la 137 III| je vais commander la chaudière... En attendant.... jouis 138 I| déjà envolée d'ici par la cheminée !~ ANTONIO, de même. - Réfléchissez 139 I| quelques jours, elle m'a cherché noise, prétendant que je 140 I| vous que nous avons des chevalets. (Aux familiers). Emmenez-la, 141 I| donc si nécessaire d'être chrétien pour être inquisiteur ?~ 142 I| a-t-on dit, de n'être pas chrétiens.~ RAFAEL - Est-il donc si 143 I| RAFAEL - Par le corps du Christ ! voilà une fâcheuse affaire !~ 144 I| diable l'emporte !~ DOMINGO - Chut ! Il y a un écho ici. - 145 | cinq 146 Pro| ministres cruels d'un Dieu de clémence, ce n'est pas attaquer notre 147 I| plus profondément dans mon coeur. En vain je voulus fuir, 148 I| voix : j'étais comme le colibri fasciné par l'alligator. 149 III| ANTONIO, le prenant au collet. - Marie-moi, ou je te tue ! ( 150 III| venger... Adieu... je vais commander la chaudière... En attendant.... 151 I| me reproche ? J'ai bien commis quelques petites fautes, 152 I| et pourtant, si une telle comparaison n'est pas un sacrilège,... 153 I| seigneur collègue ; un peu de compassion.~ ANTONIO, de même. - La 154 I| malheureux pécheur soit condamné à juger les autres, quand 155 I| jetant dans les bras de mon confesseur, je soulageai mon âme oppressée.~ 156 I| écrit, le président doit, en confirmation d'icelles, ordonner que 157 I| le fond, on aperçoit très confusément quelques instruments de 158 I| fille innocente. Je vous en conjure, ne me faites pas mourir 159 I| MARIQUITA - Si je la connais, une de mes bonnes amies !...~ 160 I| ma seule force, c'est la connaissance de ma faiblesse. Vous, une 161 I| voie.~ ANTONIO, de même. - Connaissez-vous une femme nommée Juana Mendo ?~ 162 III| renonce au paradis pour contempler tes yeux.~ MARIQUITA - Partons, 163 I| Seigneur Rafael, de grâce, continuez un instant l'interrogatoire !~ 164 I| DOMINGO - Malgré votre conversion et ses suites, je suis encore 165 I| de cette juive que j 'ai convertie, et qui s'est avisée tout 166 I| plût au ciel ! mais mon coquin de frère servant, qui fait 167 I| leur bréviaire, chacun d'un côté de la scène. - Entre Antonio 168 II| pause). Je suis déjà trop coupable !... Plus de salut pour 169 I| Antoine, donnez-moi votre courage !~ RAFAEL et DOMINGO - Le 170 II| ouvre-toi !... (Il sort en courant).~ ~ ~ ~ 171 I| saint nom me délia : je courus de toutes mes forces sans 172 I| cellule. (Bas à Mariquita). Ne craignez rien, ma belle enfant, on 173 I| je t'adjure au nom de ton Créateur ; dis la vérité, si tu ne 174 I| dans le péché, si cette créature n'eût fait un pas vers moi. 175 III| Elle l'embrasse).~ ANTONIO, criant. - Qu'est-ce que l'enfer 176 I| répète, c'est une injustice criante. Il y a dix-sept ans que 177 Pro| qu'une goutte d'encre le cristal du Guadalquivir~ Les Espagnols 178 I| RAFAEL - Bon ! pouvez-vous le croire ?~ DOMINGO - Ou je me trompe 179 Pro| le théâtre les ministres cruels d'un Dieu de clémence, ce 180 I| chambre, lui a porté une cuisse de poulet qui s'y trouvait... 181 I| conscience. Cela doit être curieux. (Haut). A quelle tentation 182 I| moi, Satan, démon de la curiosité ! tu ne me vaincras pas ! ( 183 I| innocence... mais il ne daigna pas exaucer ma prière. - 184 III| que j'ai été bête ! - DAMN THEIR EYES, comme ils disaient, 185 I| femme est l'instrument de damnation le plus sûr dont le malin 186 I| rencontre d'une femme est plus dangereuse que celle d'un aspic...~ 187 I| vous dire... je chante, je danse, je joue des castagnettes, 188 I| mais j'avais emporté le dard empoisonné. Hélas !... il 189 I| aller, et ne m'effrayez pas davantage avec vos robes noires et 190 I| Geyar pourquoi il s'est débordé.~ ANTONIO, de même. - Et 191 I| lui avez-vous dit de se déborder ?~ MARIQUITA - Ah çà ! sommes-nous 192 I| Marie ! Vous allez donc me déchirer comme de la laine à carder. 193 II| femme, peut-être à un ange déchu, au tentateur ?... Trente 194 I| après tout, y a-t-il là dedans quelque chose de si extraordinaire ?~ 195 I| nous portons serait une défense contre les griffes du malin, 196 I| Jésus ! Ce saint nom me délia : je courus de toutes mes 197 I| éprouvais cette espèce d'extase délicieuse que j'ai sentie quelquefois 198 III| plus pressé.~ ANTONIO, avec délire. - Mariquita, vois-tu, j' 199 I| mes jours en danger... Je demandais à Dieu de mourir dans l' 200 I| précisément à vous que je le demande. Pourquoi lui avez-vous 201 I| expliquer ! non, certes. Demandez au Geyar pourquoi il s'est 202 I| fille !~ ANTONIO, de même, à demi-voix. - Arrière de moi, Satan, 203 I| accusée, persiste dans ses dénégations, et que d'ailleurs l'accusation 204 I| grommelez-vous entre vos dents ?~ DOMINGO - Moi, je pestais 205 I| l'accusation ne soit pas dénuée de preuves testimoniales 206 I| me mener en enfer... tu dépouilles ta robe nuptiale, et je 207 I| Ayant deux bouts dépouillés de leur écorce ? Répondez.~ 208 II| oeil de cette femme l'a déracinée... je n'ai plus la force 209 I| mes forces sans regarder derrière moi, jusqu'à ce que, me 210 | Dès 211 III| sauver ensemble dans les déserts... nous mangerons ensemble 212 III| une flamme dévorante ils desséchèrent la moelle de ses os...» 213 I| plant de Juana Mendo a été détruit par une inondation ?~ MARIQUITA, 214 III| Grain-d'orge ! comme il devait souffrir ! et c'est comme 215 I| avisée tout d'un coup de devenir mère, a fait du bruit dans 216 III| ANTONIO - En une heure je suis devenu fornicateur, parjure, assassin.~ 217 I| propos, dites-moi, qu'est devenue votre juive ?~ RAFAEL - 218 III| Pauvre Marie, où es-tu ? que deviendras-tu ? Mariquita la folle à l' 219 I| préparer à la tâche que nous devons remplir, un aveu sincère 220 III| retournaient.~ «Puis sur une flamme dévorante ils desséchèrent la moelle 221 Pro| appris à distinguer la vraie dévotion de l'hypocrisie. C'est eux 222 I| dissipez un temps que vous devriez donner aux larmes du repentir ?~ 223 I| les yeux fermés. - Il est difficile de supposer qu'il n'y ait 224 I| j'en ai eu l'absolution dimanche dernier de l'aumônier de 225 I| tête dans ses mains). Le dirai-je ? souvent, au milieu de 226 III| cette fin tragique, vous direz, je crois, avec nous qu' 227 I| vos sages conseils pour me diriger au milieu des écueils de 228 III| DAMN THEIR EYES, comme ils disaient, au diable ces cafards ! 229 II| sans que la haire et la discipline ajoutent encore à nos souffrances ?... 230 I| femme, si l'on veut qu'elle dise la vérité. Cependant je 231 I| sont inconnus, que vous dissipez un temps que vous devriez 232 III| joie ! chantons, pour nous distraire, cette chanson qu'ils prennent 233 I| Dieu. - Mais, à propos, dites-moi, qu'est devenue votre juive ?~ 234 I| injustice criante. Il y a dix-sept ans que je suis inquisiteur 235 III| tourments ; et, sitôt qu'il donnait signe de vie, ils le secouaient 236 I| Adieu ma fille. (Il lui donne une tape sur la joue). C' 237 I| esprit de ténèbres a, dit-on, donné à cette malheureuse un pouvoir 238 I| familiers). Emmenez-la, donnez-lui une bonne chambre, mais 239 I| patron. Grand saint Antoine, donnez-moi votre courage !~ RAFAEL 240 I| des papiers, d'une voix douce. - Mariquita, n'avez-vous 241 I| grangrener une âme à jamais. Sans doute, j'aurais déjà succombé 242 I| vingt-trois ans. Si vous en doutez, regardez-moi. Ai-je l'air 243 I| yeux d'un jeune chat... doux et méchants à la fois... 244 I| inquisition à Grenade. A droite, trois sièges (celui du 245 I| espionner. Ajoutez à cela que le drôle est de bonne foi.~ RAFAEL - 246 III| je l'ai enfermé... j'ai écarté les surveillants... mais 247 I| DOMINGO - Chut ! Il y a un écho ici. - Au large ! voici 248 I| greffier. Le Théâtre n'est éclairé que faiblement. Rafael, 249 II| Dieu ! tes yeux lancent des éclairs. Tu me reproches mon sacrilège !... 250 Pro| peuvent pas plus altérer son éclat, qu'une goutte d'encre le 251 I| bouts dépouillés de leur écorce ? Répondez.~ MARIQUITA - 252 I| fautes nous est utile. - Écoutez-moi donc, mes pères. - J'avais 253 I| redoublant ma frayeur... Je pus m'écrier : Jésus ! Ce saint nom me 254 I| me diriger au milieu des écueils de cette vie !~ RAFAEL - 255 I| bouillonnait... j'étais effrayé... je tremblais... et pourtant, 256 I| Laissez-moi aller, et ne m'effrayez pas davantage avec vos robes 257 I| esprit de fermer les yeux ; égaré, hors de moi, je restais 258 Pro| san-benitos.~ ~ ~ ~Yo haré que el estudio olvides,~ Suspendido 259 I| regardez-moi au moins. (Elle s'élance sur l'estrade, et embrasse 260 II| eh bien ! je m'y veux élancer !... Enfer, ouvre-toi !... ( 261 II| que tu m'emporteras ! J'élèverai une famille pieuse, et cela 262 II| je suis... un... C'est elle-même, trait pour trait... ses 263 III| dans l'autre.~ MARIQUITA, s'éloignant avec effroi. - Ha ! déjà ! 264 Pro| Guadalquivir~ Les Espagnols émancipés ont appris à distinguer 265 I| perdrai ma soutane. (On emmène Mariquita).~ ~ ~ ~ 266 I| chevalets. (Aux familiers). Emmenez-la, donnez-lui une bonne chambre, 267 I| part, en sortant). Je t'empêcherai bien de la voir.~ DOMINGO, 268 III| ont dit de belles paroles empêcheront le grand maigre de me mettre 269 I| j'avais emporté le dard empoisonné. Hélas !... il faut l'avouer... 270 I| RAFAEL - Que le diable l'emporte !~ DOMINGO - Chut ! Il y 271 I| avais fui, mais j'avais emporté le dard empoisonné. Hélas !... 272 II| est pas pour cela que tu m'emporteras ! J'élèverai une famille 273 I| DOMINGO, aux familiers. - Emportez-le dans sa cellule. (Bas à 274 Pro| son éclat, qu'une goutte d'encre le cristal du Guadalquivir~ 275 I| ANTONIO - Dès ma plus tendre enfance je fus élevé dans un couvent, 276 III| reste... Domingo... je l'ai enfermé... j'ai écarté les surveillants... 277 I| mourir dans les tourments. Enfermez-moi plutôt dans un souterrain, 278 | Enfin 279 I| devant elle, et son image s'enfonçait toujours plus profondément 280 I| appartenant à notre couvent. Enhardi par la solitude du lieu, 281 I| âme mette à se garder, l'ennemi des hommes est un serpent 282 III| anglais... je n'aime pas à t'entendre parler d'eux.~ MARIQUITA - 283 I| dernière fois, non. - Est-il entêté !~ ANTONIO, de même. - Malheureuse ! 284 I| sens ; - mon âme est tout entière à cette femme. - Sûrement 285 I| le jugement dernier ne l'enverra pas dans les flammes des 286 I| je ne me serais pas déjà envolée d'ici par la cheminée !~ 287 I| part) et plus sot qui l'y envoya.~ RAFAEL - Que grommelez-vous 288 I| inquisiteur qu'il nous a envoyé pour présider ce tribunal 289 III| ANTONIO - Cesse, mon épouse, ne parle pas de ces capitaines 290 III| moi qui n'ai pas voulu épouser le caporal Hardy seulement 291 II| des saints qui avaient des épouses, des enfants... Je veux 292 III| suis plus prêtre, je suis l'époux de Mariquita... Bénissez 293 I| est pas un sacrilège,... j'éprouvais cette espèce d'extase délicieuse 294 III| fruits sauvages comme les ermites...~ MARIQUITA - Bah ! il 295 III| lit. - Pauvre Marie, où es-tu ? que deviendras-tu ? Mariquita 296 Pro| cristal du Guadalquivir~ Les Espagnols émancipés ont appris à distinguer 297 I| sacrilège,... j'éprouvais cette espèce d'extase délicieuse que 298 I| allez me faire sortir, j'espère ?~ RAFAEL, à Antonio. - 299 I| est un démon qui doit nous espionner. Ajoutez à cela que le drôle 300 I| et sortir seul... J'avais essayé mes forces dans la campagne, 301 Pro| san-benitos.~ ~ ~ ~Yo haré que el estudio olvides,~ Suspendido en 302 | étaient 303 II| je sacrifierais mon salut éternel à une femme, peut-être à 304 I| dernière fois, Maria Valdez, êtes-vous sorcière ?~ MARIQUITA - 305 I| un trouble tel que je n'eus pas même la présence d'esprit 306 I| plût au ciel que je n'en eusse jamais vu d'autres !~ RAFAEL, 307 I| aux paroles sublimes de l'Évangile ; mes yeux, ma bouche, ne 308 I| retireraient pas. (Il tombe évanoui).~ RAFAEL - Il est fou !~ 309 III| Soyons comme Adam et Eve.~ MARIQUITA, s'approchant. - 310 I| mais il ne daigna pas exaucer ma prière. - Je revins à 311 III| TENTATION DE SAINT ANTOINE. Excusez les fautes de l'auteur.~ ~ ~ 312 I| tortionnaire, paraissez. (L'exécuteur paraît dans le fond).~ MARIQUITA - 313 I| Tous péchés peuvent s'expier. Femme, je t'adjure au nom 314 I| MARIQUITA, riant. - L'expliquer ! non, certes. Demandez 315 I| même. - Mais comment nous expliquerez-vous que le plant de Juana Mendo 316 I| permis que vous fussiez exposé ?~ ANTONIO - Il nous reste 317 I| ANTONIO - «Seigneur, ne m'exposez pas aux tentations !» Voilà 318 I| éprouvais cette espèce d'extase délicieuse que j'ai sentie 319 I| dedans quelque chose de si extraordinaire ?~ DOMINGO - De plus, il 320 III| été bête ! - DAMN THEIR EYES, comme ils disaient, au 321 I| corps du Christ ! voilà une fâcheuse affaire !~ DOMINGO - Ce 322 I| instants du jour. Il est si facile de succomber ! Quelque vigilance 323 I| lundi j'absous. De cette façon, s'il y a des quiproquos, 324 I| dites pas cela. La chair est faible, le vase est fragile. Pour 325 I| Théâtre n'est éclairé que faiblement. Rafael, Domingo, en grand 326 I| est la connaissance de ma faiblesse. Vous, une longue vie passée 327 I| Merci de moi ! si vous ne me faisiez pas trembler avec votre 328 | faite 329 III| MARIQUITA - Oui !... mais faites-moi sortir d'ici.~ ANTONIO - 330 I| mais pour injuste et pour fanatique, je ne le connaissais pas 331 I| j'étais comme le colibri fasciné par l'alligator. Mon sang 332 II| veux que nos deux âmes n'en fassent qu'une ! (Une pause). - 333 I| tombent le mauvais jour, la faute en est au bon Dieu. - Mais, 334 I| Méfiez-vous de Rafael. Je ferai ce que je pourrai pour vous. 335 III| l'inquisition ! cela me ferait rire... La pauvre folle 336 I| votre grosse voix, vous me feriez mourir de rire.~ ANTONIO, 337 I| la présence d'esprit de fermer les yeux ; égaré, hors de 338 I| accusée.~ RAFAEL - Quoi ! vous fermez les yeux ?~ ANTONIO - Plût 339 III| Partons, partons, et puis nous ferons l'amour ensuite comme deux 340 I| Sûrement Satan prit cette figure pour tenter mon bienheureux 341 I| tablettes.~ RAFAEL - Vous y figurez donc comme athée ?~ DOMINGO - 342 II| en est fait !... tout est fini... je suis perdu... damné !... 343 III| ANTONIO - C'est ainsi que finit la première partie de la 344 I| voulus fuir, mes pieds se fixaient à la terre. Semblable à 345 I| ne l'enverra pas dans les flammes des prévaricateurs ? (Longue 346 I| que le drôle est de bonne foi.~ RAFAEL - Bon ! pouvez-vous 347 III| une heure je suis devenu fornicateur, parjure, assassin.~ MARIQUITA - 348 II| perdu... damné !... J'aurais forniqué avec elle que je ne serais 349 I| DOMINGO - Ou je me trompe fort, ou c'est un véritable Loyola. 350 I| évanoui).~ RAFAEL - Il est fou !~ DOMINGO, aux familiers. - 351 I| est faible, le vase est fragile. Pour moi, malheureux pécheur, 352 I| vérité. Cependant je suis franche, j'ai vingt-trois ans. Si 353 I| frémir !~ ANTONIO - Satan me frappa d'une maladie aiguë, qui 354 III| Tiens, maudit ! (Il le frappe).~ RAFAEL - Ha !... je suis 355 I| charme en redoublant ma frayeur... Je pus m'écrier : Jésus ! 356 I| Vierge ! vous me faites frémir !~ ANTONIO - Satan me frappa 357 I| ciel ! mais mon coquin de frère servant, qui fait ma chambre, 358 III| brûlée... Oh ! cela fait frissonner !... cela fait tant de mal 359 III| nous mangerons ensemble des fruits sauvages comme les ermites...~ 360 I| pas sa victime. J'avais fui, mais j'avais emporté le 361 I| coeur. En vain je voulus fuir, mes pieds se fixaient à 362 II| aussi agréable à Dieu que la fumée de nos bûchers... Insensé, 363 I| ma plus tendre enfance je fus élevé dans un couvent, jamais 364 I| ANTONIO - Plût au ciel que je fusse aveugle ! une femme va paraître 365 I| Dieu a-t-il permis que vous fussiez exposé ?~ ANTONIO - Il nous 366 III| poignard).~ MARIQUITA - Prends garde à toi, l'innocent !~ ANTONIO 367 I| vigilance que l'âme mette à se garder, l'ennemi des hommes est 368 Pro| apprennent à révérer. Bien des gens pourront être scandalisés 369 I| non, certes. Demandez au Geyar pourquoi il s'est débordé.~ 370 II| de me retenir au bord du gouffre... eh bien ! je m'y veux 371 I| La règle parle. - Pedro Gracias, tortionnaire, paraissez. ( 372 I| Grain-d'orge veut dire grain d'orge, et la ballade chante 373 I| quelle manière avec des grains d'orge ont fait de la bière 374 I| goutte de son venin peut grangrener une âme à jamais. Sans doute, 375 I| Enfin, qu'a-t-il de si grave à nous reprocher ?~ RAFAEL - 376 I| serait une défense contre les griffes du malin, s'il pouvait pénétrer 377 I| y envoya.~ RAFAEL - Que grommelez-vous entre vos dents ?~ DOMINGO - 378 III| Peut-être que ces deux gros joufflus qui m'ont dit de 379 I| pas trembler avec votre grosse voix, vous me feriez mourir 380 Pro| goutte d'encre le cristal du Guadalquivir~ Les Espagnols émancipés 381 Per| est à Grenade pendant la guerre de la Succession~ ~ ~ ~ ~ 382 II| pensées ? Je quitterai cet habit, oui ; je le profane ! mais 383 II| malheureux ici-bas, sans que la haire et la discipline ajoutent 384 III| voulu épouser le caporal Hardy seulement parce qu'il était 385 Pro| force san-benitos.~ ~ ~ ~Yo haré que el estudio olvides,~ 386 III| qu'ils prennent pour de l'hébreu. (Elle chante).~ ~«Ils mirent 387 III| seulement parce qu'il était hérétique ; et c'était un si bel homme ! 388 I| ai fait condamner vingt hérétiques par an, et c'est ainsi que 389 I| profession ?~ MARIQUITA, hésitant. - Diable !... je ne sais 390 III| que l'enfer quand on est heureux comme moi !~ RAFAEL, entrant 391 I| son esprit. Une misère ! L'histoire de cette juive que j 'ai 392 I| se garder, l'ennemi des hommes est un serpent subtil, la 393 I| sous ce mot.~ MARIQUITA - Honni soit qui mal y pense, comme 394 I| fermer les yeux ; égaré, hors de moi, je restais devant 395 Pro| distinguer la vraie dévotion de l'hypocrisie. C'est eux que l'auteur 396 I| Domingo, c'est un vieil hypocrite. Mais moi, je m'intéresse 397 I| doit, en confirmation d'icelles, ordonner que l'accusé, 398 II| sommes-nous pas assez malheureux ici-bas, sans que la haire et la 399 II| SCENE II~ ~La cellule d'Antonio, 400 III| SCENE III~ ~Une chambre du palais 401 I| Moi, je pestais après cet imbécile de grand-inquisiteur.~ RAFAEL - 402 I| supérieur un jeune homme imberbe !~ DOMINGO - Voilà qui est 403 I| avez-vous pas chanté une chanson impie, où il est souvent parlé 404 I| occuper d'une affaire bien importante, et pour laquelle je vois 405 II| pourquoi mourir ?... pourquoi m'imposer une si rude pénitence ? 406 I| les noms mêmes me sont inconnus, que vous dissipez un temps 407 I| aumônier de Royal-Murcie, infanterie. Laissez-moi aller, et ne 408 I| Nous le savions ; mais pour injuste et pour fanatique, je ne 409 I| vous le répète, c'est une injustice criante. Il y a dix-sept 410 I| à Dieu de mourir dans l'innocence... mais il ne daigna pas 411 I| a des quiproquos, si les innocents tombent le mauvais jour, 412 I| Mendo a été détruit par une inondation ?~ MARIQUITA, riant. - L' 413 II| fumée de nos bûchers... Insensé, n'ai-je pas juré de renoncer 414 I| Voilà ma prière à tous les instants du jour. Il est si facile 415 I| pensé que la femme est l'instrument de damnation le plus sûr 416 I| très confusément quelques instruments de torture. Au bas de l' 417 I| aurais déjà succombé sans l'intercession de mon bienheureux patron, 418 I| hypocrite. Mais moi, je m'intéresse à vous. Adieu ma fille. ( 419 Pro| religion. Les fautes de ses interprètes ne peuvent pas plus altérer 420 I| continuez un instant l'interrogatoire !~ RAFAEL, après avoir parcouru 421 I| article du règlement des interrogatoires porte que, «si l'accusé, 422 I| même. - Rien fait de mal ! interroge ta conscience !~ MARIQUITA - 423 I| la sainteté vous a rendus invulnérables aux tentations ; - mais 424 II| c'est à la Trappe que j'irai... on y meurt vite, dit-on, 425 II| reproches mon sacrilège !... irai-je ? Non, tu ne seras point 426 III| d'eux.~ MARIQUITA - Déjà jaloux ? Partons vite.~ ANTONIO - 427 I| Son apparition subite me jeta dans un trouble tel que 428 I| moi, jusqu'à ce que, me jetant dans les bras de mon confesseur, 429 I| MARIQUITA - Est-ce que je sais jeter des sorts, moi ?~ ANTONIO, 430 I| Ah çà ! sommes-nous à jeun et dans notre bon sens ? 431 I| est encore dans mon sein. Jeûnes, prières, mortifications, 432 I| Antonio, ayez pitié de sa jeunesse !~ DOMINGO - Elle est innocente, 433 I| Ainsi c'est dans ces jeux, dont, grâce au ciel, les 434 III| assez vite. Bah ! vive la joie ! chantons, pour nous distraire, 435 I| part. - Vive Dieu ! quelle jolie fille !~ ANTONIO, de même, 436 III| Peut-être que ces deux gros joufflus qui m'ont dit de belles 437 III| chaudière... En attendant.... jouis de ton reste... Domingo... 438 I| mon usage de condamner ce jour-là ; le lundi j'absous. De 439 I| sait pas lui-même si le jugement dernier ne l'enverra pas 440 Pro| que l'auteur prend pour juges, sûr qu'ils ne verront qu' 441 II| Insensé, n'ai-je pas juré de renoncer au monde ? Dieu 442 | jusqu 443 I| me déchirer comme de la laine à carder. Seigneurs licenciés, 444 I| bonne chambre, mais ne la laissez parler à personne.~ DOMINGO, 445 II| effroi). Dieu ! tes yeux lancent des éclairs. Tu me reproches 446 I| bien importante, et pour laquelle je vois que vous vous préparez. 447 I| Il y a un écho ici. - Au large ! voici notre saint.~ ~( 448 I| Malheureuse ! Je m'en lave les mains, et ton sang ne 449 I| souvent, au milieu de mes lectures pieuses, mon esprit n'est 450 Pro| vous allez juger a pris la liberté de sortir de la route battue. 451 III| cafards ! Ce sont tous des libertins. Peut-être que ces deux 452 I| laine à carder. Seigneurs licenciés, ayez pitié d'une pauvre 453 I| Enhardi par la solitude du lieu, j'osai sortir des murs, 454 I| séparent et se mettent à lire leur bréviaire, chacun d' 455 I| crois que oui.~ RAFAEL, lisant. - N'avez-vous pas jeté 456 I| mes yeux, ma bouche, ne lisent plus que des mots vides 457 III| seule, assise au pied de son lit. - Pauvre Marie, où es-tu ? 458 I| fort, ou c'est un véritable Loyola. On dit qu'il en est à ne 459 I| souterrain, privez-moi de la lumière du soleil ; mais ne me tuez 460 I| condamner ce jour-là ; le lundi j'absous. De cette façon, 461 III| Marie-moi, ou je te tue ! (Ils luttent quelque temps. Antonio renverse 462 I| apprise d'un trompette de Mackay, dans l'armée de milord 463 III| paroles empêcheront le grand maigre de me mettre au feu ! Brrrr ! 464 I| Satan me frappa d'une maladie aiguë, qui mit mes jours 465 III| à genoux).~ RAFAEL - La malédiction de Dieu sur ta tête !~ ANTONIO, 466 I| inquisiteur ?~ DOMINGO - Malgré votre conversion et ses 467 I| je voudrais être Turc ! - Malheur à ceux que nous allons juger ! 468 I| oliviers de Juana Mendo en mangeant une grenade ?~ MARIQUITA - 469 III| dans les déserts... nous mangerons ensemble des fruits sauvages 470 I| ballade chante de quelle manière avec des grains d'orge ont 471 I| même. - Nous ne pouvons manquer aux règlements du Saint-Office. 472 I| Seulement c'est parce que Manuel Torribio lui a dit que mes 473 III| veux être ton amant... ton mari, ton amant... Nous allons 474 III| Mariquita... Bénissez notre mariage... mariez-nous. (Il se met 475 III| le prenant au collet. - Marie-moi, ou je te tue ! (Ils luttent 476 II| des enfants... Je veux me marier, avoir des enfants, être 477 III| dit que les prêtres y sont mariés. Il n'y a pas d'inquisition. 478 III| Bénissez notre mariage... mariez-nous. (Il se met à genoux).~ 479 I| RAFAEL - Elle est à la Maternité, la petite sotte.~ DOMINGO - 480 Pro| Torquemada aurait vu la matière d'un auto-da-fé, avec force 481 III| arrache le poignard. - Tiens, maudit ! (Il le frappe).~ RAFAEL - 482 I| les innocents tombent le mauvais jour, la faute en est au 483 I| quelqu'un pour passer ma mauvaise humeur. Au feu ! au feu ! 484 I| un jeune chat... doux et méchants à la fois... je les vois... 485 I| Je revins à la vie. - Les médecins, pour achever mon rétablissement, 486 I| grâce au ciel, les noms mêmes me sont inconnus, que vous 487 II| serais damné de même... j'ai mené une vie misérable... pour 488 I| reconnais bien... tu vas donc me mener en enfer... tu dépouilles 489 I| rien : réfléchissez, et ne mentez point.~ MARIQUITA - Puisque 490 II| père de famille. Tu en as menti, Satan, ce n'est pas pour 491 I| Vous le dites.~ MARIQUITA - Merci de moi ! si vous ne me faisiez 492 Pro| PROLOGUE~ ~MESDAMES ET MESSIEURS~ L'auteur de 493 I| donc en enfer... toutes les messes, saint Antoine lui-même, 494 Pro| PROLOGUE~ ~MESDAMES ET MESSIEURS~ L'auteur de la comédie 495 I| Quelque vigilance que l'âme mette à se garder, l'ennemi des 496 I| Ils se séparent et se mettent à lire leur bréviaire, chacun 497 I| RAFAEL, à Antonio. - Mettez-la sur la voie.~ ANTONIO, de 498 I| belle enfant, on ne vous mettra pas à la torture.~ RAFAEL, 499 III| empêcheront le grand maigre de me mettre au feu ! Brrrr ! ne pensons 500 I| Mackay, dans l'armée de milord Peterborough. Elle est faite 501 Pro| traduire sur le théâtre les ministres cruels d'un Dieu de clémence, 502 III| hébreu. (Elle chante).~ ~«Ils mirent Grain-d'orge sur le carreau 503 I| l'accusée, soit mis, ou mise, à la torture».~ MARIQUITA - 504 II| même... j'ai mené une vie misérable... pour être damné !... ( 505 I| tort dans son esprit. Une misère ! L'histoire de cette juive 506 I| d'une maladie aiguë, qui mit mes jours en danger... Je 507 III| dévorante ils desséchèrent la moelle de ses os...» Hélas ! pauvre 508 | moins 509 I| connaissais, il y a six mois, d'autre femme que ma mère, 510 I| Madone. Encore quelques moments, et je serais mort à cette 511 I| ce qui n'est pas vrai, monsieur le licencié. Seulement c' 512 I| dans les tribulations. (Il monte sur l'estrade et se place 513 I| pas comme celui-là. (Elle montre Antonio).~ ANTONIO, les 514 III| ANTONIO - Tout à l'heure. Mais montre-moi que tu m'aimes auparavant.~ 515 I| ne lisent plus que des mots vides de sens ; - mon âme 516 II| ce qu'il me faut !... Je mourrai en prononçant son nom. Mais 517 II| retourne le tableau contre la muraille. Pause). Si, rendu au monde, 518 I| RAFAEL - Est-il donc si nécessaire d'être chrétien pour être 519 III| si bel homme ! cinq pieds neuf pouces ! et puis, si je 520 I| changer en larmes. - Vous niez donc avoir jeté un sort 521 I| sur une estrade tendue de noir. Dans le fond, on aperçoit 522 I| davantage avec vos robes noires et toute votre...~ ANTONIO, 523 I| jours, elle m'a cherché noise, prétendant que je lui avais 524 I| en l'air une baguette de noisetier ou autre bois, ayant deux 525 I| Connaissez-vous une femme nommée Juana Mendo ?~ MARIQUITA - 526 I| dont, grâce au ciel, les noms mêmes me sont inconnus, 527 I| je suis encore plus mal noté que vous sur ses tablettes.~ 528 Pro| certains personnages que nos nourrices et nos bonnes nous apprennent 529 III| qu'ils lui préparaient de nouveaux tourments ; et, sitôt qu' 530 I| y a de pis, c'est que ce nouvel inquisiteur qu'il nous a 531 I| tu dépouilles ta robe nuptiale, et je vois la peau brûlée 532 I| Seigneur collègue, elle est obstinée, laissez-moi l'entretenir 533 I| allons aujourd'hui nous occuper d'une affaire bien importante, 534 II| Ma piété, un seul coup d'oeil de cette femme l'a déracinée... 535 I| jeune d'années et jeune d'oeuvres pies. Ah ! que j'ai besoin 536 Pro| Yo haré que el estudio olvides,~ Suspendido en una rara~ 537 I| servir. Vous partagez mon opinion, mes pères ? La rencontre 538 I| confesseur, je soulageai mon âme oppressée.~ RAFAEL - avec un grand 539 I| confirmation d'icelles, ordonner que l'accusé, ou l'accusée, 540 I| achever mon rétablissement, m'ordonnèrent d'aller respirer un air 541 III| desséchèrent la moelle de ses os...» Hélas ! pauvre Grain-d' 542 I| par la solitude du lieu, j'osai sortir des murs, et sortir 543 I| air plus vieille ? (Elle ôte son voile).~ RAFAEL et DOMINGO, 544 I| charge. Seigneur Rafael, vous oubliez que vous avez un rapport 545 I| genoux d'Antonio).~ ANTONIO, ouvrant les yeux. - Ah !~ RAFAEL - 546 II| veux élancer !... Enfer, ouvre-toi !... (Il sort en courant).~ ~ ~ ~ 547 I| une femme qui a fait un pacte avec le diable, mes pères ! 548 III| SCENE III~ ~Une chambre du palais de l'inquisition.~ ~MARIQUITA, 549 I| après avoir parcouru des papiers, d'une voix douce. - Mariquita, 550 III| t'aime, et je renonce au paradis pour contempler tes yeux.~ 551 I| paraissez. (L'exécuteur paraît dans le fond).~ MARIQUITA - 552 I| interrogatoire !~ RAFAEL, après avoir parcouru des papiers, d'une voix 553 III| eût dit !.... Va, je te pardonne pour la ruse, et puis... 554 III| suis devenu fornicateur, parjure, assassin.~ MARIQUITA - 555 II| est-il pas brûlant pour les parjures ? (Une pause). Je suis déjà 556 I| impie, où il est souvent parlé d'un certain Grain-d'orge ?~ 557 I| seigneur licencié, de quoi me parlez-vous ? J'ai chanté une ballade 558 I| malin se puisse servir. Vous partagez mon opinion, mes pères ? 559 III| ainsi que finit la première partie de la TENTATION DE SAINT 560 I| dans mes rêves ; je la vois partout... ses grands yeux noirs... 561 I| Mariquita, n'avez-vous pas passé vendredi, 15 août dernier, 562 I| faiblesse. Vous, une longue vie passée dans la sainteté vous a 563 III| prendre sa robe, et nous passerons sans être reconnus.~ ANTONIO - 564 I| est-ce ainsi que l'on paye nos services ! Je suis aujourd' 565 III| Angleterre. C'est un bon pays. On dit que les prêtres 566 I| nuptiale, et je vois la peau brûlée du diable... Je suis 567 I| ANTONIO, de même. - Tous péchés peuvent s'expier. Femme, 568 I| même. - La règle parle. - Pedro Gracias, tortionnaire, paraissez. ( 569 II| Antonio, on y voit une Madone peinte~ ~ANTONIO, seul, se promenant 570 I| griffes du malin, s'il pouvait pénétrer dans les murs bénits du 571 I| cependant notre tâche, quelque pénible qu'elle soit, et souvenons-nous 572 II| pourquoi m'imposer une si rude pénitence ? Qu'ai-je fait, après tout ? 573 I| MARIQUITA - Honni soit qui mal y pense, comme il y a écrit sur 574 I| pères. - J'avais toujours pensé que la femme est l'instrument 575 I| pu encore arracher de ma pensée l'image de cette femme. 576 II| entretenir de semblables pensées ? Je quitterai cet habit, 577 II| Mariquita ! je ne veux plus penser qu'à toi ! je veux que nos 578 III| mettre au feu ! Brrrr ! ne pensons plus à cela. Le mal vient 579 I| N'avez-vous pas jeté les pépins dans son plant, en agitant 580 I| pas, vieux satyre, ou j'y perdrai ma soutane. (On emmène Mariquita).~ ~ ~ ~ 581 I| Saint-Office.~ DOMINGO - Satan perdrait son temps ici.~ ANTONIO - 582 II| tout est fini... je suis perdu... damné !... J'aurais forniqué 583 II| de mortifications seront perdues !... Si j'avais vécu dans 584 I| si puissante Dieu a-t-il permis que vous fussiez exposé ?~ 585 I| l'accusé, ou l'accusée, persiste dans ses dénégations, et 586 I| mais ne la laissez parler à personne.~ DOMINGO, bas à Mariquita. - 587 I| peur. Ce n'est pas pour des personnes faites comme vous que nous 588 I| dents ?~ DOMINGO - Moi, je pestais après cet imbécile de grand-inquisiteur.~ 589 I| dans l'armée de milord Peterborough. Elle est faite en effet 590 I| ai bien commis quelques petites fautes, mais j'en ai eu 591 I| Mariquita. - N'ayez pas peur. Ce n'est pas pour des personnes 592 | peut 593 III| MARIQUITA, seule, assise au pied de son lit. - Pauvre Marie, 594 I| années et jeune d'oeuvres pies. Ah ! que j'ai besoin de 595 II| de salut pour moi... Ma piété, un seul coup d'oeil de 596 II| J'élèverai une famille pieuse, et cela sera aussi agréable 597 I| au milieu de mes lectures pieuses, mon esprit n'est plus aux 598 Pro| qu'ils ne verront qu'une plaisenterie là où le bon Torquemada 599 I| dans le carême, s'il vous plaît !~ RAFAEL - Par le corps 600 III| corps dans la flamme ! (Pleurant). Là ! ils veulent me brûler, 601 I| MARIQUITA - Eh ! pourquoi donc pleurer et se repentir, seigneur 602 I| tourments. Enfermez-moi plutôt dans un souterrain, privez-moi 603 I| qui fait ma chambre, lui a porté une cuisse de poulet qui 604 III| profanes la croix que tu portes ?~ ANTONIO - Seigneur Rafael, 605 I| rassurons-nous, la croix que nous portons serait une défense contre 606 III| homme ! cinq pieds neuf pouces ! et puis, si je l'avais 607 I| lui a porté une cuisse de poulet qui s'y trouvait... je ne 608 I| Rafael. Je ferai ce que je pourrai pour vous. RAFAEL, de même. - 609 I| de cette femme. Elle me poursuit dans mes rêves ; je la vois 610 I| les griffes du malin, s'il pouvait pénétrer dans les murs bénits 611 I| bonne foi.~ RAFAEL - Bon ! pouvez-vous le croire ?~ DOMINGO - Ou 612 I| ANTONIO, de même. - Nous ne pouvons manquer aux règlements du 613 I| ANTONIO, de même. - Et c'est précisément à vous que je le demande. 614 III| sur ta tête !~ ANTONIO, le prenant au collet. - Marie-moi, 615 Pro| C'est eux que l'auteur prend pour juges, sûr qu'ils ne 616 III| meurt).~ MARIQUITA - Je vais prendre sa robe, et nous passerons 617 I| dans notre bon sens ? Me prenez-vous pour une sorcière ?~ ANTONIO, 618 III| distraire, cette chanson qu'ils prennent pour de l'hébreu. (Elle 619 I| LA FOLLE. Voilà mes nom, prénom et surnom.~ ANTONIO, de 620 III| carreau pendant qu'ils lui préparaient de nouveaux tourments ; 621 I| la séance, et, pour nous préparer à la tâche que nous devons 622 I| laquelle je vois que vous vous préparez. Nous allons procéder contre 623 | près 624 I| que je n'eus pas même la présence d'esprit de fermer les yeux ; 625 I| testimoniales ou par écrit, le président doit, en confirmation d' 626 I| qu'il nous a envoyé pour présider ce tribunal est un démon 627 III| Sauvons-nous, c'est le plus pressé.~ ANTONIO, avec délire. - 628 I| elle m'a cherché noise, prétendant que je lui avais volé un 629 III| bon pays. On dit que les prêtres y sont mariés. Il n'y a 630 I| accusation ne soit pas dénuée de preuves testimoniales ou par écrit, 631 I| pas dans les flammes des prévaricateurs ? (Longue pause). Remplissons 632 III| surveillants... mais tu m'as prévenu... Tu n'es pas si bête... 633 I| ai sentie quelquefois en priant devant notre sainte Madone. 634 II| réprouvé !... Je ne puis plus prier. - D'ailleurs, à quoi bon... 635 II| bon... maintenant ? Je ne prierai plus ! Je suis damné... 636 Pro| comédie que vous allez juger a pris la liberté de sortir de 637 I| femme. - Sûrement Satan prit cette figure pour tenter 638 I| plutôt dans un souterrain, privez-moi de la lumière du soleil ; 639 I| vous préparez. Nous allons procéder contre une sorcière, une 640 II| quitterai cet habit, oui ; je le profane ! mais c'est à la Trappe 641 III| c'est donc ainsi que tu profanes la croix que tu portes ?~ 642 I| Haut). Quelle est votre profession ?~ MARIQUITA, hésitant. - 643 I| enfonçait toujours plus profondément dans mon coeur. En vain 644 Pro| PROLOGUE~ ~MESDAMES ET MESSIEURS~ 645 II| peinte~ ~ANTONIO, seul, se promenant à grands pas. - C'en est 646 III| sergent comme il l'avait promis, et moi j'aurais été cantinière... 647 II| faut !... Je mourrai en prononçant son nom. Mais pourquoi mourir ?... 648 I| est au bon Dieu. - Mais, à propos, dites-moi, qu'est devenue 649 I| Savez-vous ce que cela prouve ? c'est que monseigneur 650 I| mortifications, rien n'a pu encore arracher de ma pensée 651 I| mentez point.~ MARIQUITA - Puisque je vous ai dit la vérité, 652 I| A quelle tentation si puissante Dieu a-t-il permis que vous 653 I| plus sûr dont le malin se puisse servir. Vous partagez mon 654 I| aller respirer un air plus pur dans une petite maison de 655 I| redoublant ma frayeur... Je pus m'écrier : Jésus ! Ce saint 656 I| nous reprocher ?~ RAFAEL - Quant à moi, je sais ce qui m' 657 III| de même. - Seulement un quart d'heure encore !~ ANTONIO - 658 | quel 659 I| allons juger ! il me faut quelqu'un pour passer ma mauvaise 660 I| délicieuse que j'ai sentie quelquefois en priant devant notre sainte 661 I| n'avez-vous jamais eu de querelle ?~ MARIQUITA - Non... Ah ! 662 I| MARIQUITA - C'est une question un peu scabreuse à faire 663 I| cette façon, s'il y a des quiproquos, si les innocents tombent 664 II| semblables pensées ? Je quitterai cet habit, oui ; je le profane ! 665 I| oubliez que vous avez un rapport à faire...~ ANTONIO, de 666 Pro| olvides,~ Suspendido en una rara~ Beldad~ CALDERON~ ~ ~ ~ ~ 667 I| pouvoir surnaturel. Mais rassurons-nous, la croix que nous portons 668 I| voix tremblante. - Je te reconnais bien... tu vas donc me mener 669 I| monseigneur le grand-inquisiteur reconnaît mes services ! Me donner 670 III| nous passerons sans être reconnus.~ ANTONIO - En une heure 671 II| Dieu lui-même n'a-t-il pas reçu mes voeux, et son enfer 672 II| pour saisir le tableau. - Reculant avec effroi). Dieu ! tes 673 I| subit rompit le charme en redoublant ma frayeur... Je pus m'écrier : 674 I| de toutes mes forces sans regarder derrière moi, jusqu'à ce 675 I| ANTONIO, de même. - La règle parle. - Pedro Gracias, 676 I| toi. Le XLVIIIe article du règlement des interrogatoires porte 677 I| Nous ne pouvons manquer aux règlements du Saint-Office. Pour la 678 Pro| pas attaquer notre sainte religion. Les fautes de ses interprètes 679 I| la tâche que nous devons remplir, un aveu sincère de nos 680 I| prévaricateurs ? (Longue pause). Remplissons cependant notre tâche, quelque 681 I| opinion, mes pères ? La rencontre d'une femme est plus dangereuse 682 I| tout à coup... mes yeux rencontrent devant notre porte un être, 683 II| la muraille. Pause). Si, rendu au monde, abjurant mes voeux... 684 I| dans la sainteté vous a rendus invulnérables aux tentations ; - 685 III| mais je t'aime, et je renonce au paradis pour contempler 686 II| Insensé, n'ai-je pas juré de renoncer au monde ? Dieu lui-même 687 I| dans la campagne, et je rentrais dans notre maison, quand 688 III| luttent quelque temps. Antonio renverse Rafael ; celui-ci tire un 689 I| Seigneur Domingo, je vous le répète, c'est une injustice criante. 690 I| dépouillés de leur écorce ? Répondez.~ MARIQUITA - Qu'est-ce 691 I| a-t-il de si grave à nous reprocher ?~ RAFAEL - Quant à moi, 692 II| lancent des éclairs. Tu me reproches mon sacrilège !... irai-je ? 693 I| Avertis l'un par l'autre nous résisterons mieux aux attaques du démon.~ 694 I| rétablissement, m'ordonnèrent d'aller respirer un air plus pur dans une 695 I| grands yeux noirs... qui ressemblent aux yeux d'un jeune chat... 696 I| égaré, hors de moi, je restais devant elle, et son image 697 I| médecins, pour achever mon rétablissement, m'ordonnèrent d'aller respirer 698 II| n'ai plus la force de me retenir au bord du gouffre... eh 699 I| Antoine lui-même, ne m'en retireraient pas. (Il tombe évanoui).~ 700 I| les mains, et ton sang ne retombera que sur toi. Le XLVIIIe 701 III| ils le secouaient et le retournaient.~ «Puis sur une flamme dévorante 702 II| témoin de mon péché. Va ! (Il retourne le tableau contre la muraille. 703 I| servira de rien de vous rétracter.~ RAFAEL - Seigneur collègue, 704 I| costume).~ ~ANTONIO - Mes très révérends pères, nous allons aujourd' 705 Pro| bonnes nous apprennent à révérer. Bien des gens pourront 706 I| Elle me poursuit dans mes rêves ; je la vois partout... 707 I| exaucer ma prière. - Je revins à la vie. - Les médecins, 708 I| ANTONIO, de même. - Vos rires pourront se changer en larmes. - 709 I| effrayez pas davantage avec vos robes noires et toute votre...~ 710 I| moi. Ce mouvement subit rompit le charme en redoublant 711 Pro| liberté de sortir de la route battue. Il a mis en scène, 712 I| beaux que ses vilains yeux roux.~ ANTONIO, de même. - Ses 713 I| dernier de l'aumônier de Royal-Murcie, infanterie. Laissez-moi 714 II| pourquoi m'imposer une si rude pénitence ? Qu'ai-je fait, 715 III| je te pardonne pour la ruse, et puis... parce que je 716 I| DOMINGO - Hélas !~ RAFAEL - Sacrebleu ! est-ce ainsi que l'on 717 II| Une pause). - Eh quoi ! je sacrifierais mon salut éternel à une 718 I| que j'ai besoin de vos sages conseils pour me diriger 719 I| longue vie passée dans la sainteté vous a rendus invulnérables 720 II| donc ?... Il y a eu des saints qui avaient des épouses, 721 II| Il fait un mouvement pour saisir le tableau. - Reculant avec 722 I| les autres, quand il ne sait pas lui-même si le jugement 723 I| SCENE PREMIÈRE~ ~Une salle de l'inquisition à Grenade. 724 I| Amen ! c'est aujourd'hui samedi, et c'est mon usage de condamner 725 Pro| un auto-da-fé, avec force san-benitos.~ ~ ~ ~Yo haré que el estudio 726 I| ne la verras pas, vieux satyre, ou j'y perdrai ma soutane. ( 727 III| mangerons ensemble des fruits sauvages comme les ermites...~ MARIQUITA - 728 III| amant... Nous allons nous sauver ensemble dans les déserts... 729 III| aurons le temps ensuite. Sauvons-nous, c'est le plus pressé.~ 730 I| aurais autant à vous dire. Savez-vous ce que cela prouve ? c'est 731 I| un sot.~ RAFAEL - Nous le savions ; mais pour injuste et pour 732 I| est une question un peu scabreuse à faire à une femme, si 733 Pro| Bien des gens pourront être scandalisés de cette audace, qu'ils 734 III| ANTONIO - Rafael !~ RAFAEL - Scélérat ! c'est donc ainsi que tu 735 I| encore du temps avant la séance, et, pour nous préparer 736 III| donnait signe de vie, ils le secouaient et le retournaient.~ «Puis 737 I| comme de la laine à carder. Seigneurs licenciés, ayez pitié d' 738 I| il est encore dans mon sein. Jeûnes, prières, mortifications, 739 I| se fixaient à la terre. Semblable à un homme tourmenté du 740 II| Mais pourquoi entretenir de semblables pensées ? Je quitterai cet 741 I| place... Mon âme... je la sentais près de m'abandonner... 742 I| extase délicieuse que j'ai sentie quelquefois en priant devant 743 I| voici notre saint.~ ~(Ils se séparent et se mettent à lire leur 744 | serait 745 I| affectée. - Comment ! une femme serait-elle ?...~ ANTONIO - Dès ma plus 746 II| irai-je ? Non, tu ne seras point témoin de mon péché. 747 III| O'Trigger l'aurait fait sergent comme il l'avait promis, 748 III| bourreau... ton ami... nous ne serons qu'un corps et qu'une âme... 749 | seront 750 I| ennemi des hommes est un serpent subtil, la plus petite brèche 751 I| mais mon coquin de frère servant, qui fait ma chambre, lui 752 I| anglaise, traduite par votre servante, qui l'a apprise d'un trompette 753 I| dont le malin se puisse servir. Vous partagez mon opinion, 754 I| tremblez ; plus tard il ne servira de rien de vous rétracter.~ 755 I| Grenade. A droite, trois sièges (celui du milieu plus élevé) 756 III| RAFAEL, entrant et se signant. - Vive Jésus ! que vois-je ?~ 757 III| et, sitôt qu'il donnait signe de vie, ils le secouaient 758 I| devons remplir, un aveu sincère de nos fautes nous est utile. - 759 III| nouveaux tourments ; et, sitôt qu'il donnait signe de vie, 760 I| je ne connaissais, il y a six mois, d'autre femme que 761 III| Hélas ! faut-il que je sois brûlée !~ ~ANTONIO, entrant. - 762 I| privez-moi de la lumière du soleil ; mais ne me tuez pas, ne 763 I| couvent. Enhardi par la solitude du lieu, j'osai sortir des 764 I| en eût qu'un ?~ RAFAEL - Songez devant qui vous êtes. - ... 765 I| couvent, jamais je n'en étais sorti ; je ne connaissais, il 766 I| Est-ce que je sais jeter des sorts, moi ?~ ANTONIO, de même. - 767 II| discipline ajoutent encore à nos souffrances ?... Ne puis-je donc ?... 768 III| Grain-d'orge ! comme il devait souffrir ! et c'est comme cela que 769 III| c'est comme cela que je souffrirai, moi. Hélas ! faut-il que 770 I| bras de mon confesseur, je soulageai mon âme oppressée.~ RAFAEL - 771 I| RAFAEL - avec un grand soupir. - Je m'attendais à pis.~ 772 | sous 773 I| satyre, ou j'y perdrai ma soutane. (On emmène Mariquita).~ ~ ~ ~ 774 I| Enfermez-moi plutôt dans un souterrain, privez-moi de la lumière 775 I| MARIQUITA - Comment puis-je m'en souvenir ?~ RAFAEL - Dites oui ou 776 I| pénible qu'elle soit, et souvenons-nous que c'est le sort de l'homme 777 III| un corps et qu'une âme... Soyons comme Adam et Eve.~ MARIQUITA, 778 I| pas vers moi. Ce mouvement subit rompit le charme en redoublant 779 I| une femme. Son apparition subite me jeta dans un trouble 780 I| esprit n'est plus aux paroles sublimes de l'Évangile ; mes yeux, 781 I| des hommes est un serpent subtil, la plus petite brèche lui 782 Per| pendant la guerre de la Succession~ ~ ~ ~ ~ 783 I| Sans doute, j'aurais déjà succombé sans l'intercession de mon 784 I| jour. Il est si facile de succomber ! Quelque vigilance que 785 I| la plus petite brèche lui suffit, et une seule goutte de 786 I| votre conversion et ses suites, je suis encore plus mal 787 III| et puis, si je l'avais suivi en Angleterre, le capitaine 788 I| services ! Me donner pour supérieur un jeune homme imberbe !~ 789 I| fermés. - Il est difficile de supposer qu'il n'y ait pas un sens 790 I| entière à cette femme. - Sûrement Satan prit cette figure 791 I| cette malheureuse un pouvoir surnaturel. Mais rassurons-nous, la 792 I| Voilà mes nom, prénom et surnom.~ ANTONIO, de même. - Votre 793 I| Mariquita ; on m'a de plus surnommée LA FOLLE. Voilà mes nom, 794 I| aspic...~ DOMINGO, avec une surprise affectée. - Comment ! une 795 III| enfermé... j'ai écarté les surveillants... mais tu m'as prévenu... 796 Pro| que el estudio olvides,~ Suspendido en una rara~ Beldad~ CALDERON~ ~ ~ ~ ~ 797 I| bas de l'estrade est une table avec une chaise pour le 798 I| mal noté que vous sur ses tablettes.~ RAFAEL - Vous y figurez 799 III| Bah ! il vaudrait mieux tâcher d'aller à Cadiz. Il y a 800 I| fille. (Il lui donne une tape sur la joue). C'est moi 801 I| Réfléchissez et tremblez ; plus tard il ne servira de rien de 802 I| me jeta dans un trouble tel que je n'eus pas même la 803 I| tremblais... et pourtant, si une telle comparaison n'est pas un 804 II| Non, tu ne seras point témoin de mon péché. Va ! (Il retourne 805 I| ANTONIO - Dès ma plus tendre enfance je fus élevé dans 806 I| plus élevé) sur une estrade tendue de noir. Dans le fond, on 807 II| peut-être à un ange déchu, au tentateur ?... Trente années de prières, 808 I| Satan prit cette figure pour tenter mon bienheureux patron. 809 I| mes pieds se fixaient à la terre. Semblable à un homme tourmenté 810 I| soit pas dénuée de preuves testimoniales ou par écrit, le président 811 III| que j'ai été bête ! - DAMN THEIR EYES, comme ils disaient, 812 III| renverse Rafael ; celui-ci tire un poignard).~ MARIQUITA - 813 I| en retireraient pas. (Il tombe évanoui).~ RAFAEL - Il est 814 I| quiproquos, si les innocents tombent le mauvais jour, la faute 815 Pro| plaisenterie là où le bon Torquemada aurait vu la matière d'un 816 I| Seulement c'est parce que Manuel Torribio lui a dit que mes beaux 817 I| sais ce qui m'a fait du tort dans son esprit. Une misère ! 818 I| parle. - Pedro Gracias, tortionnaire, paraissez. (L'exécuteur 819 I| mais ne me tuez pas, ne me torturez pas !~ RAFAEL - Seigneur 820 I| terre. Semblable à un homme tourmenté du cauchemar, je voyais 821 III| amour ensuite comme deux tourtereaux. Tiens. - (Elle l'embrasse).~ 822 | toute 823 Pro| appelleront sacrilège ; mais traduire sur le théâtre les ministres 824 I| chanté une ballade anglaise, traduite par votre servante, qui 825 III| MARIQUITA - En voyant cette fin tragique, vous direz, je crois, avec 826 II| profane ! mais c'est à la Trappe que j'irai... on y meurt 827 I| j'étais effrayé... je tremblais... et pourtant, si une telle 828 I| avez-vous ?~ ANTONIO, d'une voix tremblante. - Je te reconnais bien... 829 I| si vous ne me faisiez pas trembler avec votre grosse voix, 830 I| même. - Réfléchissez et tremblez ; plus tard il ne servira 831 II| déchu, au tentateur ?... Trente années de prières, de mortifications 832 I| de passer sa vie dans les tribulations. (Il monte sur l'estrade 833 I| inquisition à Grenade. A droite, trois sièges (celui du milieu 834 I| croire ?~ DOMINGO - Ou je me trompe fort, ou c'est un véritable 835 I| servante, qui l'a apprise d'un trompette de Mackay, dans l'armée 836 I| apparition subite me jeta dans un trouble tel que je n'eus pas même 837 I| cuisse de poulet qui s'y trouvait... je ne sais comment, et 838 III| collet. - Marie-moi, ou je te tue ! (Ils luttent quelque temps. 839 I| lumière du soleil ; mais ne me tuez pas, ne me torturez pas !~ 840 I| affreuse ; je voudrais être Turc ! - Malheur à ceux que nous 841 Pro| olvides,~ Suspendido en una rara~ Beldad~ CALDERON~ ~ ~ ~ ~ 842 I| hui samedi, et c'est mon usage de condamner ce jour-là ; 843 I| sincère de nos fautes nous est utile. - Écoutez-moi donc, mes 844 I| profondément dans mon coeur. En vain je voulus fuir, mes pieds 845 I| la curiosité ! tu ne me vaincras pas ! (Haut). Quelle est 846 III| Cadiz. Il y a toujours des vaisseaux pour l'Angleterre. C'est 847 I| te reconnais bien... tu vas donc me mener en enfer... 848 I| La chair est faible, le vase est fragile. Pour moi, malheureux 849 III| MARIQUITA - Bah ! il vaudrait mieux tâcher d'aller à Cadiz. 850 II| perdues !... Si j'avais vécu dans le monde... je serais 851 I| Mariquita, n'avez-vous pas passé vendredi, 15 août dernier, devant 852 III| que je ne suis pas.... me venger... Adieu... je vais commander 853 I| une seule goutte de son venin peut grangrener une âme 854 I| trompe fort, ou c'est un véritable Loyola. On dit qu'il en 855 I| part en sortant. - Tu ne la verras pas, vieux satyre, ou j' 856 Pro| pour juges, sûr qu'ils ne verront qu'une plaisenterie là où 857 | vers 858 I| porte un être, qu'à ses vêtements, je crois être une femme. 859 III| flamme ! (Pleurant). Là ! ils veulent me brûler, moi qui suis 860 I| Satan n'abandonna pas sa victime. J'avais fui, mais j'avais 861 I| lisent plus que des mots vides de sens ; - mon âme est 862 I| Méfiez-vous de Domingo, c'est un vieil hypocrite. Mais moi, je 863 I| regardez-moi. Ai-je l'air plus vieille ? (Elle ôte son voile).~ 864 III| pensons plus à cela. Le mal vient assez vite. Bah ! vive la 865 I| RAFAEL, de même. - Sainte Vierge ! vous me faites frémir !~ 866 I| Tu ne la verras pas, vieux satyre, ou j'y perdrai ma 867 I| facile de succomber ! Quelque vigilance que l'âme mette à se garder, 868 I| bien plus beaux que ses vilains yeux roux.~ ANTONIO, de 869 I| Grenade. J'ai fait condamner vingt hérétiques par an, et c' 870 I| Cependant je suis franche, j'ai vingt-trois ans. Si vous en doutez, 871 I| un écho ici. - Au large ! voici notre saint.~ ~(Ils se séparent 872 I| Antonio. - Mettez-la sur la voie.~ ANTONIO, de même. - Connaissez-vous 873 I| vieille ? (Elle ôte son voile).~ RAFAEL et DOMINGO, à 874 I| Saint-Office.~ ~(Entre Mariquita voilée, entre deux familiers du 875 I| t'empêcherai bien de la voir.~ DOMINGO, à part en sortant. - 876 III| signant. - Vive Jésus ! que vois-je ?~ ANTONIO - Rafael !~ RAFAEL - 877 III| avec délire. - Mariquita, vois-tu, j'abjure mes voeux ; je 878 II| cellule d'Antonio, on y voit une Madone peinte~ ~ANTONIO, 879 I| prétendant que je lui avais volé un amant ; ce qui n'est 880 I| une humeur affreuse ; je voudrais être Turc ! - Malheur à 881 I| bouts...~ MARIQUITA, riant. -Voudriez-vous qu'elle n'en eût qu'un ?~ 882 I| conscience !~ MARIQUITA - Que voulez-vous qu'elle me reproche ? J' 883 III| catholique ! moi qui n'ai pas voulu épouser le caporal Hardy 884 I| dans mon coeur. En vain je voulus fuir, mes pieds se fixaient 885 I| tourmenté du cauchemar, je voyais le danger, mais j'étais 886 III| assassin.~ MARIQUITA - En voyant cette fin tragique, vous 887 I| amant ; ce qui n'est pas vrai, monsieur le licencié. Seulement 888 Pro| ont appris à distinguer la vraie dévotion de l'hypocrisie. 889 I| retombera que sur toi. Le XLVIIIe article du règlement des 890 Pro| force san-benitos.~ ~ ~ ~Yo haré que el estudio olvides,~