Sextus Iulius Frontin
Stratagèmes

LIVRE TROISIÈME.

PRÉFACE.

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LIVRE TROISIÈME.

 

PRÉFACE.

 

Si les deux premiers livres ont répondu à leurs titres et mérité jusqu’ici l’attention du lecteur, nous offrirons dans celui-ci, les stratagèmes qui intéressent l’attaque et la défense des villes ; et, sans nous arrêter à aucun avant-propos, nous indiquerons d’abord les exemples utiles aux assiégeants, puis ceux qui peuvent instruire les assiégés. Ayant laissé de côté les ouvrages et machines de siège90, dont la découverte, depuis longtemps perfectionnée, n’offre plus à l’art une matière nouvelle, nous avons classé comme il suit les ruses qui regardent l’attaque :

 

 

 

 

Chapitres

 

I Des attaques soudaines.

 

IITromper les assiégés.

 

III Avoir des intelligences dans la place.

 

IV Des moyens de réduire l’ennemi par famine.

 

V Comment on fait croire que l’on continuera le siège.

 

VI Ruiner les garnisons ennemies.

 

VII Détourner les rivières, et corrompre les eaux.

 

VIII Jeter l’épouvante parmi les assiégés.

 

IX Attaquer du côté où l’on n’est pas attendu.

 

Pièges dans lesquels on attire les assiégés.

 

XI Des retraites simulées.

 

Voici, au contraire, ce qui regarde la défense des assiégés :

 

XII Exciter la vigilance des soldats.

 

XIII Donner et recevoir des nouvelles.

 

XIV Faire entrer des renforts et des vivres dans la place.

 

XV Comment on paraît avoir en abondance les choses dont on manque.

 

XVI Comment on prévient les trahisons et les désertions.

 

XVII Des sorties.

 

XVIII De la résolution des assiégés.

 





90 On ne saurait croire à quelle antiquité remontent l’invention et l’usage presque général des machines et des ouvrages de siège, et pendant combien de siècles les moyens d’attaque et de défense des villes et des camps retranchés sont restés les mêmes, avant la découverte de la poudre. M. Dureau de La Malle a établi, dans son ouvrage sur la poliorcétique des anciens, que, plus de vingt siècles avant l’ère chrétienne, les Égyptiens avaient porté à un point très-élevé l’art de fortifier les villes, et que leurs temples étaient de véritables citadelles ; que les monuments de Karnak, de Louqsor, etc., offrent des gabions, des machines pour l’escalade, et les tortues ; que chez les Hébreux, la mine ou la sape étaient employées du temps de Jacob ; que sous Ozias (870 av. J.-C.) on faisait usage de balistes et de catapultes ; enfin, que deux cents ans après, les villes étaient attaquées au moyen des tours mobiles, des terrasses, du bélier, etc., toutes choses que les peuples de l’Orient ont connues avant les Grecs.



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