Chapitre

  1       II|                    et le brouillard.~ ~ ~– Kernan ! s’écria-t-il.~ ~ ~– Oui !
  2       II|                      Venez ! venez !~ ~ ~– Kernan ! que me veux-tu ?~ ~ ~–
  3       II|                   en saisissant le bras de Kernan.~ ~ ~– Oui ! j’ai vu Karval !~ ~ ~–
  4       II|                    que venait de prononcer Kernan l’avaient épouvanté. Lorsqu’
  5       II|                Notre maître, dit gravement Kernan, avant la patrie, il y a
  6       II|                     notre maître, répondit Kernan.~ ~ ~– Mais comment arriver
  7       II|                         En route, répondit Kernan.~ ~ ~ ~Le comte de Chanteleine
  8       II|                    toute confiance dans ce Kernan, son frère de lait ; ce
  9       II|               fille le nommait « mon oncle Kernan ». Depuis leur enfance,
 10       II|          Cathelineau, aurait voulu laisser Kernan au château de Chanteleine,
 11       II|                   voler.~ ~ ~ ~Le comte et Kernan se jetèrent donc en dehors
 12       II|                heures du soir, le comte et Kernan arrivèrent à Guérande. Ils
 13       II|                 rapides.~ ~ ~ ~Le comte et Kernan jetèrent alors un coup d’
 14       II|                     les excellents yeux de Kernan purent distinguer encore
 15       II|              retraite.~ ~ ~– À tes ordres, Kernan. Je te suis, mais prends
 16       II|                   Et Mme la comtesse ? dit Kernan d’une voix grave, et ma
 17       II|              hurlements.~ ~ ~ ~Le comte et Kernan marchaient sans échanger
 18       II|                   la marée montante.~ ~ ~ ~Kernan avisa l’une d’elles, qu’
 19       II|                   mer cette nuit même, dit Kernan, et nous conduire…~ ~ ~ ~
 20       II|                    et nous conduire…~ ~ ~ ~Kernan s’arrêta.~ ~ ~– Où ? fit
 21       II|                    te paie bien ? répondit Kernan.~ ~ ~– On ne paiera jamais
 22       II|                        Que t’importe ! fit Kernan. Veux-tu nous embarquer ?~ ~ ~–
 23       II|                          De l’or, répondit Kernan.~ ~ ~– De l’or, du vrai
 24       II|                 vers la grève. Le comte et Kernan entrèrent dans l’eau jusqu’
 25       II|                   sable. Pendant ce temps, Kernan hissa la vergue, et la misaine
 26       II|                    s’embarquer à son tour, Kernan le repoussa vivement et,
 27       II|                    Garde ta peau, lui cria Kernan, nous n’en avons que faire.
 28       II|                  Cela me connaît, répondit Kernan, qui, bordant son écoute
 29      III|                       LA TRAVERSÉE~ ~ ~ ~ ~Kernan, comme il venait de le dire,
 30      III|             remonter jusqu’à Nantes.~ ~ ~ ~Kernan et le comte n’étaient pas
 31      III|               filant un peu de son écoute, Kernan relevait la barque et la
 32      III|                  Ce Karval, dit-il enfin à Kernan, est bien connu dans le
 33      III|                            Oui, terrible ! Kernan, un temps où la colère de
 34      III|                   eux seuls ! Nous autres, Kernan, nous luttons, nous nous
 35      III|                   nous sommes là, répondit Kernan, et, avant d’arriver jusqu’
 36      III|                    heureuses, donc, reprit Kernan. Comme ma nièce Marie va
 37      III|                      Il le faut ! répondit Kernan, il n’y a plus de sûreté
 38      III|               vôtres.~ ~ ~– Tu as raison ! Kernan ; le Comité de salut public
 39      III|                 émigrons, tu nous suivras, Kernan.~ ~ ~– Je vous rejoindrai,
 40      III|                             ! laisse-le, Kernan ! il n’échappera pas à la
 41      III|              entends-tu rien ? disait-il à Kernan.~ ~ ~– Non ! répondit le
 42      III|                      À dix heures du soir, Kernan reconnut le goulet de la
 43      III|               fraîchissait avec violence ; Kernan, quoiqu’il voulût aller
 44      III|             violence, et par une éclaircie Kernan releva dans l’est la position
 45      III|                  sec de toile. Le comte et Kernan, précipités dans les flots,
 46      III|                        Plus de traces, dit Kernan au comte.~ ~ ~– Bien ! fit
 47       IV|                   On comprend donc combien Kernan, devait être envié de tous,
 48       IV|                   accompagné de son fidèle Kernan, il revint vers le domaine
 49       IV|                    sa fille.~ ~ ~– Allons, Kernan, marchons, dit-il.~ ~ ~–
 50       IV|               Bleus ont passé par là ! dit Kernan, des ruines et des profanations !…~ ~ ~
 51       IV|             embroussaillées d’épine sèche. Kernan les ouvrait devant le comte,
 52       IV|               encore grand matin, répondit Kernan, également frappé de la
 53       IV|                     ni les enfants !~ ~ ~ ~Kernan secoua la tête sans répondre,
 54       IV|                  En ce moment, le comte et Kernan étaient près de la ferme
 55       IV|                toujours les Bleus ! répéta Kernan d’une voix sourde.~ ~ ~–
 56       IV|               heure, se soutenait à peine, Kernan avait maintenant de la peine
 57       IV|                         Enfin, le comte et Kernan arrivèrent devant la porte
 58       IV|                matinale.~ ~ ~ ~Le comte et Kernan se précipitèrent vers la
 59       IV|                   Les misérables ! s’écria Kernan.~ ~ ~ ~Il essaya d’ébranler
 60       IV|                 roulèrent sur les joues de Kernan, qui tâchait en vain de
 61       IV|                      Et ma nièce ? demanda Kernan en secouant violemment la
 62       IV|                  Qui a fait cela ? demanda Kernan avec un accent terrible.~ ~ ~–
 63       IV|                   s’écria le comte. Viens, Kernan, viens !~ ~ ~ ~Et ils quittèrent
 64        V|                   promis à la vengeance de Kernan.~ ~ ~ ~Ce misérable s’était
 65        V|                    sans répondre.~ ~ ~– Et Kernan ? s’écria-t-il.~ ~ ~ ~Même
 66        V|                    le théâtre.~ ~ ~ ~Alors Kernan comprit cet air de vengeance
 67        V|                   heures quand le comte et Kernan quittèrent le château ;
 68        V|               Kerroland.~ ~ ~ ~Le comte et Kernan ne se trouvaient plus qu’
 69        V|                  eût pas été en lui.~ ~ ~ ~Kernan ne le quittait pas ; il
 70        V|                  Suivant les prévisions de Kernan, avant dix heures ils arrivèrent
 71        V|                vers le centre de la ville. Kernan prit donc hardiment par
 72        V|                        Mais ni le comte ni Kernan ne purent voir ce qui excitait
 73        V|               grâce ! pas de grâce !~ ~ ~ ~Kernan et le comte voulurent se
 74        V|                           Le comte regarda Kernan d’un œil hagard.~ ~ ~– Voilà !
 75        V|                  Le comte serra la main de Kernan à la briser.~ ~ ~– La demoiselle
 76        V|                   épouvantable.~ ~ ~ ~Mais Kernan lui mit la main sur la bouche,
 77       VI| TRIANGLE-ÉGALITAIRE~ ~ ~ ~ ~La position de Kernan était terrible ; il fallait
 78       VI|                courant à travers les rues, Kernan avisa une sorte d’auberge
 79       VI|                         Pardieu ! répondit Kernan, on n’a pas dévalisé les
 80       VI|                     Comme tu dis, répondit Kernan sans sourciller ; nous avons
 81       VI|                  lapin, celui-là ! riposta Kernan, qui ne connaissait pas
 82       VI|               Quelques instants plus tard, Kernan se trouvait seul en présence
 83       VI|                  se démenait comme un fou. Kernan, malgré sa force herculéenne,
 84       VI|                  qui n’étaient plus.~ ~ ~ ~Kernan s’agenouilla près de lui
 85       VI|                  ce qui s’est passé.~ ~ ~– Kernan, tu me diras tout ce que
 86       VI|                     Je te le promets ! Va, Kernan, va !~ ~ ~ ~Et le comte
 87       VI|                   de grosses larmes.~ ~ ~ ~Kernan redescendit dans la salle
 88       VI|                            Maintenant, dit Kernan, je t’écoute.~ ~ ~– Ah !
 89       VI|                 apporte une bouteille, dit Kernan, et même une miche de pain.
 90       VI|                formes.~ ~ ~ ~Les poings de Kernan se crispaient sous la table
 91       VI|                       Et ce matin, demanda Kernan, n’a-t-on pas exécuté une
 92       VI|                    répondit tranquillement Kernan ; est-ce qu’il est ici ?~ ~ ~–
 93       VI|                            Alors ? demanda Kernan.~ ~ ~– Alors il a rejoint
 94       VI|                  de peur.~ ~ ~– Ainsi, dit Kernan, se contenant à peine, elle
 95       VI|                 citoyen Scévola ? répondit Kernan ; tu es très intéressant !~ ~ ~–
 96       VI|                   le connais pas, répondit Kernan.~ ~ ~– Il s’avança vers
 97       VI|                         Eh bien ! répondit Kernan, il a eu de la chance, ce
 98       VI|                    ta santé, Scévola ! dit Kernan.~ ~ ~– À la tienne, mon
 99       VI|                   serrer la main, répondit Kernan d’un air dégagé.~ ~ ~– Mais
100       VI|                  le voir.~ ~ ~ ~Là-dessus, Kernan quitta l’aubergiste ; l’
101       VI|                    résignée. Il fallut que Kernan rapportât tout ce qu’il
102       VI|                altéré du comte.~ ~ ~ ~Puis Kernan appela son attention sur
103       VI|              sainte cause !~ ~ ~– Oui, dit Kernan, nous irons dans l’Anjou,
104       VI|                    enfant.~ ~ ~– Mais… fit Kernan.~ ~ ~– Je le veux, répondit
105       VI|                  ne pouvait le distraire ; Kernan alla vers la fenêtre ; un
106       VI|                        Quand il fut passé, Kernan revint près du comte et
107      VII|                 est temps, partons !~ ~ ~ ~Kernan, sans répondre, ouvrit la
108      VII|              demain ?~ ~ ~– Non ! répliqua Kernan, qui ne savait pas trop
109      VII|             émigrés.~ ~ ~– Peut-être ! fit Kernan en prenant le bras de son
110      VII|                   absorbé dans sa douleur. Kernan respectait ce silence.~ ~ ~ ~
111      VII|            laissait une brèche praticable. Kernan s’élança sur les pierres ;
112      VII|                    la fosse commune.~ ~ ~ ~Kernan et le comte, après avoir
113      VII|                   moment où il approchait, Kernan crut voir une forme humaine,
114      VII|               détrousseur de morts ?~ ~ ~ ~Kernan arrêta le comte de la main ;
115      VII|                leur brûlant contact.~ ~ ~ ~Kernan, agenouillé de même, priait
116      VII|                    heure, il était ainsi ; Kernan n’osait interrompre sa douleur.
117      VII|                     Prier !~ ~ ~– Ah ! dit Kernan, vous avez des parents ?…~ ~–
118      VII|                   Mais qui êtes-vous ? fut Kernan.~ ~ ~– Le chevalier de Trégolan,
119      VII|            chevalier de Trégolan ! s’écria Kernan.~ ~ ~ ~Et il se mit sur
120      VII|             vivement le jeune homme.~ ~ ~ ~Kernan allait s’élancer vers son
121      VII|                          Eh bien ? demanda Kernan impatienté.~ ~ ~– Venez,
122      VII|             instant !~ ~ ~– Halte-là ! fit Kernan, que voulez-vous ? Où prétendez-vous
123      VII|                   lui dit :~ ~ ~– Allons ! Kernan, allons ! celui-ci est un
124      VII|                   un homme de cœur !~ ~ ~ ~Kernan, obéissant, se plaça à la
125      VII|                     ce qui n’empêchait pas Kernan de jeter des regards attentifs
126      VII|               juges avec les bourreaux, et Kernan sentit une épouvantable
127      VII|                   pour frapper à la porte. Kernan lui arrêta le bras au moment
128      VII|                fit-il.~ ~ ~– Laisse faire, Kernan ! dit le comte.~ ~ ~– Non
129      VII|                  une cire allumée permit à Kernan d’entrevoir un escalier
130      VII|                sœur !…~ ~ ~Avant le comte, Kernan avait jeté un rapide coup
131      VII|                    père et de son enfant ? Kernan pleurait dans un coin après
132      VII|                    rien, notre maître, dit Kernan en soulevant la tête de
133      VII|             agenouillant devant lui.~ ~ ~ ~Kernan, étendu à terre, couvrait
134     VIII|                   pour son sauveur !~ ~ ~ ~Kernan avait dit au jeune homme :~ ~ ~–
135     VIII|                 sœur.~ ~ ~ ~Le matin venu, Kernan songea au plus pressé ;
136     VIII|                 partir et, provisoirement, Kernan dut renoncer à sa vengeance
137     VIII|                           Le comte regarda Kernan.~ ~ ~– Allons à Douarnenez,
138     VIII|                 comme il est dit, répondit Kernan, et mettons-nous en route
139     VIII|            caresses de son père, celles de Kernan lui rendirent un peu de
140     VIII|                  qui conduit à Douarnenez. Kernan connaissait parfaitement
141     VIII|                père et tantôt sur celui de Kernan. Mais on voyait au prix
142     VIII|            arriverons pas aujourdhui, dit Kernan.~ ~ ~– Non, répondit le
143     VIII|                    mais il faisait froid ; Kernan se débarrassa de sa peau
144     VIII|                 pouvait plus faire un pas. Kernan fut obligé de la prendre
145     VIII|                 peut aller plus loin ! fit Kernan. Il lui faut quelques heures
146     VIII|                      Que faire ! dit alors Kernan. Je ne veux pourtant pas
147     VIII|                Trégolan a raison, répliqua Kernan, ce serait risquer non pas
148     VIII|                    de cette enfant !~ ~ ~– Kernan, dit le comte, je ne sais
149     VIII|               cimetière !~ ~ ~– Alors, dit Kernan, jetons-nous de l’autre
150     VIII|                    homme, en route !~ ~ ~ ~Kernan communiqua son projet au
151     VIII|                couchée soigneusement, puis Kernan, faisant jaillir des étincelles
152     VIII|                toute cette nuit, le comte, Kernan et le jeune homme veillèrent
153     VIII|                  repos fut paisible.~ ~ ~ ~Kernan entretenait son feu de branches
154     VIII|                    La nuit se passa ainsi. Kernan veillait avec soin et battait
155     VIII|                matin.~ ~ ~ ~À neuf heures, Kernan, guidant ses compagnons,
156        X|                    de la famille, un autre Kernan, moins l’instruction.~ ~ ~ ~
157        X|                    bonhomme Locmaillé et à Kernan, décidé à devenir un pécheur
158        X|                          Pendant ce temps, Kernan, aidé de Locmaillé, prépara
159        X|               avenir.~ ~ ~– Moi aussi, dit Kernan, vous êtes un digne jeune
160        X|                     cela se peut, répondit Kernan ; moi, je serai le cousin
161        X|              bateau.~ ~ ~– Bon ! bon ! dit Kernan, nous verrons plus tard !
162        X|                    pays.~ ~ ~– Bien parlé, Kernan, dit le chevalier.~ ~ ~–
163        X|                          Bien dit, mon bon Kernan, répondit le comte, sachons
164        X|                  jeune fille, si mon oncle Kernan a parlé, nous devons l’écouter ;
165        X|                      Comment donc, s’écria Kernan, mais ma nièce Marie travaille
166        X|                          Hélas ! mon oncle Kernan, répondit Marie avec tristesse,
167        X|                      Et pourquoi pas ? dit Kernan, je vous assure que ma nièce
168        X|                cinq sols la pièce, s’écria Kernan ; ainsi, ma nièce Marie,
169        X|                         Cela dit, Henry et Kernan sortirent ; Locmaillé alla
170        X|              maison.~ ~ ~ ~Le chevalier et Kernan, arrivés à la pointe du
171        X|                 causer « pour causer », et Kernan répondit à leurs questions
172        X|                  le comte et sur sa fille. Kernan le sentait bien et il entrevoyait
173        X|                dans son métier de pécheur, Kernan reconnut en lui un caractère
174        X|         bouleversement social.~ ~ ~ ~Quand Kernan aimait quelqu’un, il l’aimait
175        X|                    dans sa détresse.~ ~ ~ ~Kernan ne voulait pas que l’on
176        X|                 présence de son père et de Kernan, et lui offrit une petite
177        X|                arrêta, regarda son père et Kernan, se jeta dans leurs bras
178        X|                    dans sa poitrine.~ ~ ~ ~Kernan souriait, et le comte mêlait
179        X|             doutait, si ce n’est peut-être Kernan, qui avait de bons yeux
180        X|                  justifiait bien son nom ; Kernan avait remarqué que les pêcheurs
181        X|                 renouvela plusieurs fois ; Kernan le fit observer au comte,
182        X|                 Mais quel maudit ? demanda Kernan.~ ~ ~– Yvenat, le juroux.~ ~ ~–
183        X|                    enfuit-il pas ? demanda Kernan.~ ~ ~– On ne laisse pas
184        X|                   se passe-t-il donc ? fit Kernan.~ ~ ~ ~Il alla vers la porte ;
185        X|                   annoncé par ces cris que Kernan venait d’entendre.~ ~ ~ ~
186        X|                   ses compagnons. Et quand Kernan lui apprit ce qu’il avait
187        X|                  Restez, notre maître, dit Kernan ; M. de Trégolan et moi,
188        X|                  main du comte.~ ~ ~ ~Puis Kernan et lui s’élancèrent au-dehors,
189        X|             désapprobation.~ ~ ~ ~Henry et Kernan se précipitèrent vers la
190        X|                    secouant leurs torches. Kernan, comme s’il eût été le plus
191        X|                   lui ; mais, plus rapide, Kernan le saisit à bras-le-corps,
192        X|                   noirs et écumants.~ ~ ~– Kernan ! s’écria le chevalier.~ ~ ~–
193        X|                   chien !~ ~ ~ ~Cependant, Kernan, invisible dans l’ombre,
194        X|                  Au bout d’une demi-heure, Kernan et le prêtre abordèrent
195        X|                        Un ennemi, répondit Kernan. Allez ! que le Ciel vous
196        X|               disparut dans la nuit.~ ~ ~ ~Kernan avait repris le chemin de
197        X|              cependant personne n’entendit Kernan murmurer à l’oreille du
198       XI|                   plus vives inquiétudes ; Kernan fit même ses préparatifs
199       XI|                 avait rapidement vieilli ; Kernan s’en effrayait quelquefois ;
200       XI|                elle ne voulut pas cacher à Kernan. Celui-ci la rassurait de
201       XI|                   fille, il cherchait dans Kernan le confident obligé.~ ~ ~ ~
202       XI|                     Je serais là, répondit Kernan en souriant.~ ~ ~– Sans
203       XI|                    doute ; mais, mon brave Kernan, qui sait où la destinée
204       XI|                  protégerait Marie ?~ ~ ~ ~Kernan pouvait facilement répondre
205       XI|                     monsieur Henry, reprit Kernan, si on la connaissait, mais
206       XI|                 dit pas davantage, ce dont Kernan fut très vexé.~ ~ ~ ~Le
207       XI|                   pour leurs ennemis, sauf Kernan. Le Breton faisait seul
208       XI|                 quand le temps était beau, Kernan proposait une promenade
209       XI|                    la maison. Alors Henry, Kernan et Marie s’en allaient par
210       XI|              siècle de malheur ? répondait Kernan.~ ~ ~– Non, Kernan, reprenait
211       XI|               répondait Kernan.~ ~ ~– Non, Kernan, reprenait le jeune homme,
212       XI|           renouvelé sa tentative auprès de Kernan, bien qu’il eût surpris
213       XI|                 autre frère que lui.~ ~ ~ ~Kernan la laissait dire.~ ~ ~–
214       XI|                payer de ses peines !~ ~ ~ ~Kernan ne répliquait pas.~ ~ ~–
215       XI|              impuissants à le faire.~ ~ ~ ~Kernan se taisait toujours, mais
216       XI|                           Certes, répondit Kernan, ton père n’en voudrait
217       XI|                  lui rapporta l’opinion de Kernan à son égard. En effet, quelques
218       XI|                   trouvant à la pêche avec Kernan, lui fit les plus complètes
219       XI|                    il la tenait si mal que Kernan fut obligé de prendre place
220       XI|              prononcer une parole. Lorsque Kernan fut de retour après la pêche,
221       XI|                    cela est singulier, fit Kernan ; ce n’est guère dans ses
222       XI|                retour, monsieur Henry, dit Kernan.~ ~ ~– Vous aviez à lui
223       XI|                 Henry.~ ~ ~– Oui, répondit Kernan, une bêtise, un rien ; attendons.~ ~ ~ ~
224       XI|                   pour quelques jours. Que Kernan veille sur toi ! Prie pour
225      XII|                  ce secret, que son fidèle Kernan n’avait pu percer ?~ ~ ~–
226      XII|                         Sans moi ! s’écria Kernan.~ ~ ~ ~Mais en considérant
227      XII|                  pas accepté ? Trégolan et Kernan discutèrent toutes ces probabilités.
228      XII|                   le comte faisait hésiter Kernan.~ ~ ~– Il ne se serait pas
229      XII|                  des moments de désespoir. Kernan et le chevalier essayaient
230      XII|                      En apprenant ce fait, Kernan s’écria :~ ~ ~– Notre maître
231      XII|                           Ma nièce, reprit Kernan, on n’envoie pas de ses
232      XII|                  républicains.~ ~ ~– Non ! Kernan ! il ne faut pas espérer !
233      XII|                 elle était seule au monde, Kernan sentit une grosse larme
234      XII|                  encore près de toi.~ ~ ~– Kernan, mon bon Kernan, répondit
235      XII|                 toi.~ ~ ~– Kernan, mon bon Kernan, répondit la jeune fille
236      XII|                       Monsieur Henry ! dit Kernan.~ ~ ~– Pardonnez-moi, Marie ;
237      XII|                     Marie ; pardonnez-moi, Kernan, mais ces paroles m’étouffaient !
238      XII|                  je l’aime, vous le savez, Kernan, et vous à qui son père
239      XII|                          Ne craignez rien, Kernan, ni vous, ma chère Marie ;
240      XII|                  comme je l’avais promis à Kernan ; mais je pars, pour combien
241      XII|                    autre cœur que celui de Kernan et le mien !~ ~ ~– Quoi !
242      XII|                    mien !~ ~ ~– Quoi ! dit Kernan, vous voulez rejoindre le
243      XII|                allez ! monsieur Henry, dit Kernan d’une voix profondément
244      XII|                          Soyez tranquille, Kernan ; j’ai une tâche à remplir,
245      XII|                Quand partez-vous ? demanda Kernan.~ ~ ~– Ce soir même, à la
246      XII|             longtemps sans pouvoir parler. Kernan était très ému. Mais Henry
247      XII|                 Allons ! tout va bien, dit Kernan. Je crois décidément que
248     XIII|                  il en dit quelque chose à Kernan ; le Breton n’eut rien de
249     XIII|                   comte.~ ~ ~– Ma foi, dit Kernan, ce prêtre-là doit être
250     XIII|                   Tu as raison, mon pauvre Kernan.~ ~ ~– Mais j’y pense, reprit
251     XIII|                     Nous devons le penser, Kernan, répondit le comte ; puisse
252     XIII|                    ce prêtre au chevalier, Kernan, laisse-moi arranger cette
253     XIII|              arranger cette affaire.~ ~ ~ ~Kernan promit de ne rien dire,
254     XIII|                Aussitôt il vint entretenir Kernan de sa grande découverte,
255     XIII|                 Henry suivit le conseil de Kernan, et le soir même, après
256     XIII|                    bien, cela va bien, dit Kernan, et cela nous portera bonheur.
257     XIII|                   de mille petites choses. Kernan voulut que Marie fût belle
258     XIII|                     Il faut dire aussi que Kernan tint à honneur de figurer
259      XIV|                  Henry lui tenait la main. Kernan était à la barre et le bonhomme
260      XIV|                   tarder à venir, répondit Kernan.~ ~ ~– Marie ! je vous aime,
261      XIV|               Marie.~ ~ ~– Lui ! lui ! fit Kernan.~ ~ ~ ~Ce prêtre, c’était
262      XIV|                sublime. Marie pleurait, et Kernan ne pouvait prononcer une
263      XIV|           surprendre les malheureux.~ ~ ~ ~Kernan avait aperçu Karval ; mais
264      XIV|                    échapper à ses ennemis, Kernan n’hésita pas à lancer la
265      XIV|                 Cependant, la situation de Kernan était terrible ; la jeune
266      XIV|                   répondit pas, tandis que Kernan faisait un geste de menace
267      XIV|                avait pas encore été bénie, Kernan se jeta à la nage, et gagna
268      XIV|                     Et le prêtre ? demanda Kernan.~ ~ ~– À bord, répondirent
269      XIV|            répondirent les pêcheurs.~ ~ ~ ~Kernan se laissa glisser du haut
270      XIV|                   C’est mon avis, répondit Kernan ; d’ailleurs, nous ne pouvons
271      XIV|                        Je la porterai, dit Kernan.~ ~ ~– Je marcherai, répondit
272      XIV|                 Attendons l’obscurité, dit Kernan.~ ~ ~ ~Toute la journée
273      XIV|              milieu de leur bonheur.~ ~ ~ ~Kernan fit sortir la chaloupe à
274      XIV|               pouvait plus ; heureusement, Kernan trouva un pêcheur qui voulut
275      XIV|                      à une heure du matin, Kernan, Marie et Henry débarquaient,
276      XIV|                 trouver une chambre.~ ~ ~ ~Kernan, le lendemain, alla aux
277      XIV|                   côtes de Bretagne.~ ~ ~ ~Kernan revint donc à l’auberge.~ ~ ~–
278      XIV|                   à quoi m’en tenir.~ ~ ~ ~Kernan partit, suivit la côte,
279      XIV|                   l’ivresse du sang.~ ~ ~ ~Kernan, en interrogeant l’un et
280      XIV|                    lieu, se dit simplement Kernan, il y a des choses que le
281      XIV|             continua ses recherches.~ ~ ~ ~Kernan revint le soir au Porzik ;
282      XIV|                      Pendant treize jours, Kernan partit le matin et revint
283      XIV|             treizième jour, le 26 juillet, Kernan, parti le matin, suivant
284       XV|            CONFESSION~ ~ ~ ~ ~Le retour de Kernan avait été, en effet, retardé
285       XV|                 ordonné le supplice.~ ~ ~ ~Kernan était décidé à employer
286       XV|              dit-il, du sang-froid !~ ~ ~ ~Kernan se prit à suivre Karval ;
287       XV|                 rues devenaient désertes ; Kernan dut se rapprocher de Karval
288       XV|                suivi, et il pressa le pas. Kernan, craignant à chaque instant
289       XV|          dénonciation à te faire, répondit Kernan.~ ~ ~– Ce n’est ni le lieu
290       XV|                   en mon pouvoir, répondit Kernan, et je puis te la livrer.~ ~ ~–
291       XV|           réverbère tomba sur la figure de Kernan, et Karval le regarda. Soudain,
292       XV|               articulée il s’écria :~ ~ ~– Kernan ! Kernan !~ ~ ~ ~Il voulut
293       XV|                   s’écria :~ ~ ~– Kernan ! Kernan !~ ~ ~ ~Il voulut appeler
294       XV|                 avec raison ; la figure de Kernan étincelait, et sa main était
295       XV|                avaient l’air de deux amis. Kernan se dirigea vers la porte
296       XV|               passants attardés croisèrent Kernan et Karval ; celui-ci n’osa
297       XV|                nuit très obscure. Parfois, Kernan serrait si fort son compagnon
298       XV|                    fit pas. Le poignard de Kernan entrait dans sa poitrine,
299       XV|                     Karval toujours rivé à Kernan ; puis le Breton se jeta
300       XV|                   de profondeur.~ ~ ~ ~Là, Kernan s’arrêta :~ ~ ~– Maintenant,
301       XV|                courba jusqu’à terre.~ ~ ~– Kernan ! dit alors Karval d’une
302       XV|                  toi, malheureux ! s’écria Kernan d’une voix terrible ; toi
303       XV|                 étendu à terre, le bras de Kernan se levait pour le frapper,
304       XV|                   masses vendéennes.~ ~ ~ ~Kernan s’était relevé en disant :~ ~ ~–
305       XV|           incapable de faire un mouvement. Kernan le releva d’une main, en
306       XV|                       Mais, en deux bonds, Kernan rejoignit Karval, et, regardant
307       XV|                          Yvenat, dit alors Kernan, je te connais ; c’est moi
308       XV|                   Yvenat voulut résister ; Kernan leva sa redoutable main
309      XVI|                  THERMIDOR~ ~ ~ ~À minuit, Kernan rentrait au Porzik. Il déclara
310      XVI|                       C’est demain, reprit Kernan, mais j’arracherai notre
311      XVI|                          J’irai avec vous, Kernan, dit Henry.~ ~ ~– Et Marie,
312      XVI|                    de sa fiancée.~ ~ ~ ~Ni Kernan ni Henry ne dormirent pendant
313      XVI|                   ferveur.~ ~ ~ ~Au matin, Kernan embrassa Marie, serra la
314      XVI|                   moment, le comte aperçut Kernan dans la foule. Une interrogation
315      XVI|                 enfant ?~ ~ ~ ~Un signe de Kernan lui apprit qu’elle était
316      XVI|             haineuses vociférations.~ ~ ~ ~Kernan marchait auprès de la charrette ;
317      XVI|           charrette fatale s’arrêta.~ ~ ~ ~Kernan s’élança aussitôt, enleva
318      XVI|                   fille, Henry et le brave Kernan.~ ~ ~ ~Là, ils vécurent
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