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Luigi Pirandello Henri IV Concordances (Hapax Legomena) |
Acte
1 I| Nous sommes ici entre l’an 1000 et l’an 1100 !~ ~ ~ ~LANDOLF. – 2 I| aujourd’hui le 25 janvier 1071, nous sommes devant Canossa…~ ~ ~ ~ 3 I| entre l’an 1000 et l’an 1100 !~ ~ ~ ~LANDOLF. – Tu peux 4 Per| PSEUDO-CONSEILLERS SECRETS :~ ~1° ARIALD (Franco).~ ~2° LANDOLF ( 5 | 23 6 | 25 7 Per| 1° ARIALD (Franco).~ ~2° LANDOLF (Lolo).~ ~3° ORDULF ( 8 | 3 9 Per| 2° LANDOLF (Lolo).~ ~3° ORDULF (Momo).~ ~4° BERTHOLD ( 10 Per| 3° ORDULF (Momo).~ ~4° BERTHOLD (Fino).~ ~LE VIEUX 11 I| éprouve l’injustice de son abaissement. Ordulf porte à deux mains 12 II| savez bien que vous ne vous abaissez pas !~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 13 II| vous fixer, et eux, ils s’abandonnent. Quelle mobilité ! Quelle 14 I| promettre de ne jamais l’abandonner, de le faire examiner par 15 I| il gâte le moindre de mes abandons à un sentiment spontané, 16 II| devant Berthold, complètement abasourdi.) Tu ne comprends rien à 17 II| DONNA MATHILDE, un moment abattue par la remarque de Belcredi, 18 I| froc de bénédictin de l’abbaye de Cluny. Vous figurerez 19 II| qu’il y a ! Un véritable abîme ! Vous voulez vraiment lui 20 II| lui donner la certitude absolue que nous quittons le château.~ ~ ~ ~ 21 I| en peu de temps tu seras absorbé, toi aussi, par tout cela !~ ~ ~ ~ 22 II| qui aurait mieux fait de s’abstenir !~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE, 23 I| repentir, attitude qu’il accentue d’autant plus qu’il éprouve 24 II| naissante, mais à un état d’acceptation et d’accommodation pour 25 I| époque. La proposition fut acceptée.~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 26 II| état d’acceptation et d’accommodation pour le plonger dans un 27 I| est un moine de Cluny, qui accompagne l’abbé.~ ~ ~ ~HENRI IV ( 28 I| vers la marquise.) Elle m’a accompagné à Canossa, madame ; elle 29 II| fond, jusqu’où il les a accompagnés, il prend congé d’eux, qui 30 III| est un prodige – serait accompli, si vous restiez ici, – 31 II| spectacles que donne leur accord, fruits de leur logique ! 32 II| portes, aux aguets, prêt à accourir. Dès qu’il verra ta mère 33 III| Hurlements de douleur. On accourt pour soutenir Belcredi. 34 III| DOCTEUR. – Mais nous sommes accourus tout de suite, vous avez 35 I| pareils à six marionnettes accrochées au mur, qui attendent un 36 II| épaissir dans la salle, accroissant l’impression d’effroi et 37 II| aversion de la marquise, qui a accueilli le Pape dans son château. 38 III| autres, crispé sous les accusations, la réprobation pour ce 39 I| évoquait les morts ! Il l’accuse de toutes sortes de diableries ! 40 II| supplie, aux débauches dont m’accusent mes ennemis ?~ ~ ~ ~DONNA 41 III| mais à mon tour de vous accuser ! – Vous ne savez pas ?~ ~ ~– 42 III| le sais bien, toi qui t’acharnais plus que les autres contre 43 II| à l’idée que quelqu’un s’acharne à persuader aux autres que 44 I| à cette époque, une cour acharnée, et elle, naturellement…~ ~ ~ ~ 45 I| mesurer la portée de ses actes, quand il agit par instinct… 46 I| rencontré un auteur, comme des acteurs à qui on ne donne pas de 47 II| témoigne vraiment d’une activité cérébrale considérable. 48 II| des hommes c’est le père Adam ! Regardez (il montre Frida) : 49 III| continuant. – Et même, admettons-le, un peu de remords…~ ~ ~ ~ 50 I| Velléités !… Nul ne veut admettre le pouvoir obscur et fatal 51 II| étaler dans cette vie en admirant comme les effets suivent 52 I| attente dans la neige, être admis au château de Canossa, en 53 I| pas le moins du monde ! Il adorait mettre en scène des tableaux 54 I| la guérison de son frère adoré était prochaine.~ ~ ~ ~LE 55 II| qu’il parlait quand il s’adressait à Pierre Damien !~ ~ ~ ~ 56 II| tourment pour savoir ce qui va advenir d’eux, comment se dénoueront 57 III| encore troublé par ce qui est advenu entre nous ; par le rôle 58 I| patience quand la fortune est adverse ! (Se tournant vers les 59 I| vie. Ils faisaient leurs affaires aux dépens d’autrui : ils 60 II| BELCREDI, avec une ironique affectation sentimentale. – Un fou mélancolique !… 61 II| je ne sais pourquoi en m’affirmant qu’elles étaient bien Berthe, 62 I| BERTHOLD, de plus en plus affolé. – Mais alors, bon Dieu ! 63 III| comme un fou ; tous crient affolés, mais quand ils accourent 64 I| qui était le mien, mais si affreux que je ne pouvais le regarder 65 II| genoux ! (Il les force à s’agenouiller tous, l’un après l’autre.) 66 II| regarde les quatre hommes agenouillés et sent brusquement sa féroce 67 I| Nous sommes, mon cher, plus âgés de quatre cents ans ! Tu 68 I| de vivacité si sa souple agilité (qui fait de lui un escrimeur 69 II| cause de cet amour secret, n’agisse contre lui sur l’esprit 70 I| costumes… de quel Henri IV s’agit-il ? Je ne m’y retrouve pas 71 I| que ce fut à ce point… (S’agitant comme si un frisson lui 72 III| vengeance, que la colère qui s’agite en lui ne lui laisse pas 73 I| distance pour le regarder, agitée par des sentiments divers.) 74 II| dénoueront les événements qui les agitent et les angoissent. Tandis 75 II| ai failli étouffer en m’agrafant !~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE, 76 I| ne bougez plus, vous vous agrippez à deux mains à votre saint 77 II| derrière les portes, aux aguets, prêt à accourir. Dès qu’ 78 II| ARIALD, pour lui venir en aide. – Oui… nous imaginions 79 II| m’appeler ! Je t’aurais aidée… Ce bliaud est tout froissé, 80 I| BERTHOLD. – Eh bien, aidez-moi sans tarder ! Donnez-moi 81 III| incroyable, incroyable que tu aies fait cela, après ta guérison.~ ~ ~ ~ 82 I| Ariald le sceptre avec l’Aigle et le globe surmonté de 83 I| Il la fixe d’une façon si aiguë qu’elle est près de s’évanouir.) 84 II| est-ce pas, qu’Henri IV aimât secrètement la marquise 85 II| Vous ne croyez pas que je l’aime. Je comprends. Je comprends. 86 I| voilà une chose que j’aimerais beaucoup savoir ! Très dangereux, 87 II| Et ils se donnaient des airs de pitié, ils semblaient 88 II| belles attitudes… Pleines d’aisance… (À Berthold.) Toi, comme 89 I| non, il dort ; prenez vos aises.~ ~ ~ ~DEUXIÈME HOMME D’ 90 I| regarder. – Oui… Je puis ajourner ma douleur à plus tard. ( 91 II| fille ? (Il la regarde et ajoute aussitôt, d’un ton mystérieux 92 II| avez pas remarqué qu’il a ajouté tout de suite : « Ou bien 93 I| interdire au nom du Pape Alexandre, je l’aurais répudiée ! 94 I| temps que le premier et allant de nouveau s’étendre sur 95 I| entendu, – je ne sais pas l’allemand.) Une de ces gravures représentait 96 I| feuilletais une revue illustrée allemande. (Je regardais simplement 97 I| Bressanone, vingt-sept évêques allemands et lombards signeront avec 98 I| rire !~ ~ ~ ~GIOVANNI. – Allez-vous me laisser parler à la fin ?~ ~ ~ ~ 99 I| aux deux hommes d’armes. – Allez-vous-en aussi ! Passez par là ! ( 100 I| antipape, tendre la main à l’alliance de Robert Guiscard. – Grégoire 101 I| cela.~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Allons-nous-en, Frida ! laissons-les ! 102 I| une cigarette…~ ~ ~ ~Il allume et va s’étendre à son tour, 103 II| pour aller me coucher, vous allumiez pour vous la lumière électrique, 104 II| BERTHOLD. – Son Altesse la marquise Mathilde de 105 I| bienfaisance… Il se qualifiait d’amateur en riant, mais c’était un 106 I| Berthe de Suse, la sœur d’Amédée II de Savoie.~ ~ ~ ~ORDULF. – 107 I| Le salon d’une villa aménagé de façon à représenter ce 108 II| et lui en moine… et ils amenaient avec eux un médecin pour 109 I| LANDOLF. – Vous savez, on lui amenait des femmes… de ces femmes 110 I| Adalbert ! Alors qu’on m’amène Berthold ! Je veux Berthold ! »~ ~ ~ 111 I| Pierre Damien, vous, l’ami de cet homme…~ ~ ~ ~LANDOLF, 112 I| mais pour répondre à cet amour-là, il m’aurait fallu un courage 113 I| heureux, ils peuvent rire et s’amuser, tandis que lui ne le peut 114 I| deviendras pas fou ! Tu t’amuseras !~ ~ ~ ~BERTHOLD. – Mais, 115 II| voyez-vous pas ? – Nous nous amusons aux dépens de ceux qui nous 116 I| sens tout le poids de l’anathème ! (Il se courbe, plonge 117 I| tranchant sur le mobilier ancien, deux tableaux modernes, 118 II| aussitôt avec une lampe ancienne, de celles qu’on porte par 119 I| bien que vêtu d’étoffes anciennes ? Eh bien, sur ce mur, c’ 120 I| perfection sur des modèles anciens. C’est moi qui en ai la 121 I| mère revint terriblement angoissée de cette dernière visite. 122 II| événements qui les agitent et les angoissent. Tandis que vous, au contraire, 123 I| moi aussi, en « Charles d’Anjou ».~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 124 III| vraiment nouveau dans les annales de la folie ! – j’ai préféré 125 II| ce fait qu’on lui avait annoncé la visite de la duchesse 126 II| qu’on ne lui avait pas annoncée, sa méfiance s’est tout 127 I| courir à Rome, élire un antipape, tendre la main à l’alliance 128 I| compris ?~ ~ ~ ~ARIALD. – Les antipapes contre les papes !~ ~ ~ ~ 129 I| faux ! Il ne m’était pas antipathique ! Au contraire ! Mais, pour 130 I| au milieu de toutes ces antiquailles !~ ~ ~ ~ARIALD. – Tu as 131 II| trône. Austère mobilier antique. Au fond, la porte du vestibule. 132 I| LANDOLF. – Les rois contre les antirois !~ ~ ~ ~ORDULF. – Et guerre 133 I| à droite, en hâte, avec anxiété, mais s’arrêtent sur le 134 I| dans les yeux une fixité anxieuse qui épouvante, en contraste 135 II| à l’écart et lui demande anxieusement, en grand secret.) Votre 136 III| pas !~ ~ ~ ~HENRI IV, l’apaisant. – Ne faites pas attention 137 I| vers Belcredi, comme en aparté.) Quelle opinion ? quelle 138 II| arrachent, non pas à un état d’apathie naissante, mais à un état 139 I| son costume.) Et s’il vous apercevait, monsieur, dans vos vêtements 140 I| surprise, quand, soudain, vous apercevez là, dressée devant vous, 141 II| côtés, jusqu’au moment où il aperçoit Berthold, plus qu’étonné, 142 I| dites pas ça ! Personne ne s’aperçut de rien. Comprenez-vous, 143 II| la nuit, quand je vois apparaître en désordre toutes ces images – 144 I| baron Tito Belcredi, qu’en apparence personne, pas plus elle 145 I| maquillage est également très apparent. Henri IV revêt, par-dessus 146 I| une façon puérile, très apparente. Son visage est d’une pâleur 147 I| voyant l’embarras que son apparition a suscité dans le groupe.~ ~ ~ ~ 148 I| éveille, retenez-le dans son appartement.~ ~ ~ ~ORDULF. – C’est facile 149 III| droite, qui conduit dans ses appartements.~ ~ ~ ~FRIDA, quand il a 150 I| conseillers secrets », seigneurs appartenant à la petite noblesse et 151 III| vide de la solitude – qui m’apparut quand je rouvris les yeux – 152 I| ARIALD, se retournant à cet appel. – Qu’est-ce qu’il y a ?~ ~ ~ ~ 153 II| et alors…~ ~ ~ ~FRIDA, l’appelant à l’écart. – Venez m’expliquer, 154 I| à la petite noblesse et appelés à la cour de Henri IV. Ils 155 II| cela à cause de brusques appels qui l’arrachent – symptôme 156 II| commence à baisser.) Il apportait aux premiers le bien-être, 157 II| MATHILDE. – Ah oui ? Et ils ont apporté la robe ?~ ~ ~ ~Di NOLLI. – 158 I| ARIALD, à Berthold. – Ils apportent le contenu qui manquait 159 III| Mais j’ignorais cela ! Je l’apprends maintenant !~ ~ ~ ~HENRI 160 I| MATHILDE. – Ne l’écoutez pas ! Approchez !… Il est insupportable !~ ~ ~ ~ 161 I| lui, il se l’est indûment appropriée. Il n’était même pas au 162 II| il a dit ? (Se refusant à approuver Belcredi.) Ah, oui… Mais 163 I| je vous parle, accepter l’appui des évêques lombards et 164 III| jour de novembre, les bras appuyés au dossier d’un banc, dans 165 II| salle du trône. Tard dans l’après-midi, le même jour.~ ~ ~ ~Donna 166 I| une paresse somnolente d’Arabe qu’exprime sa voix un peu 167 III| assiette sale, avec quelques arêtes de remords attachées au 168 I| pointe, brillante comme de l’argent, de belles façons. Il est 169 I| était détesté par la haute aristocratie, parce qu’il s’était entouré 170 II| aussitôt l’équilibre, en lui arrachant d’un coup son illusion et 171 II| uniquement ceci : que je leur arrache leur masque et que je m’ 172 III| Un gamin passe ; il avait arraché une fleur avec toute sa 173 II| MATHILDE, à bout de nerfs, arrangeant les plis de la robe. – Viens 174 II| de sa vie, après ce long arrêt.~ ~ ~ ~À ce moment, le marquis 175 I| grand mal. La cavalcade s’arrêta. Il y eut un peu de désordre, 176 II| Docteur, le temps s’est arrêté pour lui, en lui et autour 177 II| comme une montre qui s’est arrêtée à une certaine heure. Nous 178 I| hâte, avec anxiété, mais s’arrêtent sur le seuil sans oser s’ 179 III| toi !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Arrêtez ! L’expérience est inutile…~ ~ ~ ~ 180 II| si, en y repensant, il n’arrivait pas à y croire.) Quelle 181 I| tournant vers le docteur.) Il arrive aux femmes, mon cher docteur, 182 II| depuis que nous sommes arrivés…~ ~ ~ ~BELCREDI. – Comment ! 183 II| le sang qui bat dans mes artères me terrifie, comme dans 184 I| qui est compassé, pesant, artificiel ! Mais j’étais si jeune 185 I| avez voulu fixer sur vous artificiellement, parce que vous vous complaisiez 186 Per| à Paris au théâtre des Arts le 23 février 1925 par M. 187 I| façon à ce qu’on puisse s’y asseoir comme sur une banquette. 188 II| attitude.) C’est parfait… (Il s’assied en face d’eux.) Moi, ici… ( 189 I| emparer du Pontife en l’assiégeant ici, dans son château, courir 190 III| molle, les restes de leur assiette sale, avec quelques arêtes 191 II| ans se sont écoulés, et qu’assis à ma fenêtre, je ne puis 192 II| ébranle jusque dans leurs assises toutes les choses que nous 193 I| étranges costumes des vieilles associations goliardiques d’Allemagne. 194 II| silence de la nuit, un bruit assourdi de pas dans des chambres 195 II| sont présentées à moi en m’assurant qu’elles étaient bien Berthe 196 III| quelques arêtes de remords attachées au fond. Merci ! (Se tournant 197 I| LANDOLF. – Nous t’attacherons toutes les ficelles qu’il 198 II| est contagieux, vous êtes atteinte !~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE, 199 III| frisson de terreur et n’attend aucune réponse de l’obscurité 200 I| bénédictin, j’avoue que je ne m’y attendais pas !… Cette folie me semble 201 I| marionnettes accrochées au mur, qui attendent un montreur qui se saisira 202 II| faite !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Attendons patiemment. Nous n’en avons 203 II| grande qu’un thaumaturge en attendrait sans nul doute un miracle.~ ~ ~ ~ 204 I| regarde la marquise et s’attendrit.) Et je ne puis même pas 205 II| montres à la main, et nous attendrons que l’heure fatale sonne 206 II| Franco… (À Ordulf.) Et toi, attends un peu…~ ~ ~ ~ORDULF. – 207 I| chose, tout en l’étudiant attentivement. – Eh oui, malheureusement !~ ~ ~ ~ 208 II| Il les regarde, ils sont atterrés.) Vous voyez bien ? Vous 209 II| paroles des deux autres attirent son attention, car elle 210 I| peu de hauteur du parquet, au-dessus d’un entablement de bois 211 II| étale devant vous. C’est l’aube. – Ce jour qui naît, vous 212 I| réclamer l’attention de ses auditeurs ; il se prépare à donner 213 I| inavouables avec l’évêque Henri d’Augsbourg.~ ~ ~ ~BELCREDI (comme Henri 214 III| monde me trouvait déjà fou auparavant ! (À Belcredi.) Et tu le 215 II| libérant de cet emprisonnement auquel il se sent condamné : en 216 I| contraire… Mais moi aussi, j’aurai plaisir à le revoir. N’en 217 III| à banqueter et qui ne m’auraient donné que des restes, marquise, 218 I| Pas du tout. À quel titre aurais-je pu lui en faire cadeau ? 219 II| pour Frida, pourquoi ne l’aurait-elle pas été pour moi ?… (Se 220 I| notre disposition ! Tu n’auras qu’à en feuilleter quelques-uns.~ ~ ~ ~ 221 I| choses encore que nous n’aurions pas voulues et auxquelles 222 II| contiguë à la salle du trône. Austère mobilier antique. Au fond, 223 I| qui n’ont pas rencontré un auteur, comme des acteurs à qui 224 I| impossible ! Vous semblez une autruche habillée en moine !~ ~ ~ ~ 225 I| leurs affaires aux dépens d’autrui : ils vendaient les investitures, 226 I| BERTHOLD, sous cette avalanche, plongeant sa tête dans 227 I| sur le seuil sans oser s’avancer.~ ~ ~ ~LANDOLF. – Oh !… 228 II| trompent : nous sommes plus avancés qu’eux, puisque le temps 229 III| pourtant le docteur l’a averti de ne pas me provoquer. ( 230 I| irriter.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR, aveuglé par les lumières qu’il vient 231 II| HENRI IV. – Non, elle m’aveuglerait. – Je veux ma lampe.~ ~ ~ ~ 232 I| opinion ? quelle opinion aviez-vous de lui ?… Il n’en est pas 233 II| quelques visiteurs que nous avions ; vous auriez dû la vivre 234 I| époque-là !… Mais je dois l’avouer : je le peux bien aujourd’ 235 II| sent pas dans son cœur ! Avouez-le, madame, vous vous souciez 236 | ayant 237 I| condition, toutefois, que vous n’ayez pas répandu le bruit infâme 238 I| était une vraie tour de Babel !~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 239 I| historique si l’on veut : « babélique », plutôt. Chacun de nous 240 I| inexplicables… à bien y repenser… Bah ! il n’y a rien là d’étonnant, 241 II| riches. (Le rideau commence à baisser.) Il apportait aux premiers 242 I| où devait avoir lieu le bal masqué après la cavalcade, 243 I| siège impérial sous son baldaquin bas. Les deux tableaux représentent 244 I| tableaux vivants, organiser des ballets, des représentations de 245 III| appuyés au dossier d’un banc, dans un jardin public : 246 II| DONNA MATHILDE, avec défi, bannissant toute retenue. – Et pourquoi 247 III| avec une faim de loup à un banquet déjà desservi.~ ~ ~ ~BELCREDI. – 248 III| ceux qui ont continué à banqueter et qui ne m’auraient donné 249 I| y asseoir comme sur une banquette. L’un de ces tableaux est 250 I| des yeux saillants, une barbiche en pointe, brillante comme 251 II| Parfois, le sang qui bat dans mes artères me terrifie, 252 II| Chez eux, tout est pur bavardage ! Mieux un psychiatre sait 253 II| Elle s’était déguisée en belle-mère… et lui en moine… et ils 254 I| ARIALD. – Grégoire VII, notre bête noire ! Allons, viens !~ ~ ~ ~ 255 II| apportait aux premiers le bien-être, la famine et la misère 256 I| des représentations de bienfaisance… Il se qualifiait d’amateur 257 II| veut faire remarquer avec bienveillance, mais aussi avec ironie, 258 III| Voilà pour toi !~ ~ ~ ~Il le blesse au ventre. Hurlements de 259 I| vous savez, pas la moindre blessure ! pas une goutte de sang !~ ~ ~ ~ 260 II| Je t’aurais aidée… Ce bliaud est tout froissé, mon Dieu !…~ ~ ~ 261 I| coquetterie, la teinture dont il a blondi ses cheveux.) Regardez : 262 I| souvenir de vos cheveux blonds que vous avez voulu fixer 263 I| au-dessus d’un entablement de bois sculpté qui court le long 264 I| comme surpris en faute, bondissent de l’entablement où ils 265 III| dessous, avec toi, parmi les bons amis d’autrefois ?~ ~ ~ ~ 266 I| Monseigneur, passe les bornes ! (Il regarde la marquise 267 II| robe. – Viens un peu… Ne bouge plus… Ces plis… Tu es vraiment 268 I| la nuque, et il n’a plus bougé… – Henri IV.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR, 269 I| Monseigneur, vous êtes là, vous ne bougez plus, vous vous agrippez 270 II| LANDOLF, ARIALD et ORDULF, bouleversés, se regardant entre eux. – 271 I| j’ai peut-être lu cent bouquins !~ ~ ~ ~ARIALD. – Mais pardon, 272 II| entrer, en revêtant ces braies et ces tuniques. Oui, pour 273 II| tragique que, comme pour nous braver – comprenez-vous ? – poussé 274 I| médecin !~ ~ ~ ~ARIALD. – Bravo, Berthold ! Tu nous portes 275 II| vous aimez votre fille ? (Brève pause. Il se tourne vers 276 I| une barbiche en pointe, brillante comme de l’argent, de belles 277 I| sera jouée avec un grand brio.~ ~ ~ ~LANDOLF, à Berthold, 278 II| confrontation doit être brusque, foudroyante. Non, non, 279 II| revêtu, et cela à cause de brusques appels qui l’arrachent – 280 III| de me venger ainsi de la brutalité d’un caillou qui m’avait 281 I| Ordulf éclatent d’un rire bruyant.~ ~ ~ ~LANDOLF, riant toujours 282 II| constamment senti, tu l’aurais bu avec l’air que tu respirais, 283 II| BELCREDI. – Ah ! çà, par exemple ! Il ne m’a 284 I| qui s’était brusquement cabré…~ ~ ~ ~BELCREDI. – Tout 285 III| provenant de petites lampes cachées dans le plafond, de manière 286 I| double tour par là-bas, et cachez la clé. (Indiquant l’autre 287 II| docteur, nous les vieux ! Nos cadets se croient en avance sur 288 III| ainsi de la brutalité d’un caillou qui m’avait dérangé le cerveau ! 289 III| Douze ans environ, si je calcule bien. (Il se retourne et 290 I| LANDOLF. – Tu peux calculer toi-même : c’est aujourd’ 291 II| vous pouviez me passer la camisole de force !… Écraser quelqu’ 292 II| la vie des morts ! (Il se campe devant Berthold, complètement 293 I| LE DOCTEUR, avec candeur. – N’ai-je pas raison ?~ ~ ~ ~ 294 I| Je ne vous en crois pas capable. (S’approchant du docteur 295 I| impératrice, à cheval. Les chevaux caparaçonnés, bien entendu, à la mode 296 III| habit qui pour moi est la caricature évidente et consciente de 297 II| se mettent à parler, ils cassent tout. Les conventions volent 298 III| défendent le sérieux de leur foi catholique avec le même zèle que j’ 299 II| scène. Ils sont en train de causer, mais Donna Mathilde reste 300 I| la vénérable couronne qui ceint votre front… Je m’incline 301 II| mettre une robe pareille à celle-ci, qui se trouve dans la garde-robe 302 I| marquise Mathilde.) Voyons, celle-là, qui est-ce ?~ ~ ~ ~BERTHOLD, 303 II| avec une lampe ancienne, de celles qu’on porte par un anneau.~ ~ ~ ~ 304 I| me montrer humble devant celui-là !~ ~ ~ ~Il indique Belcredi.~ ~ ~ ~ 305 II| vraiment d’une activité cérébrale considérable. Je le répète, 306 II| Il faut lui donner la certitude absolue que nous quittons 307 I| intellectuel, pour remplacer la chaleur de sincérité qu’il sentait 308 II| assourdi de pas dans des chambres lointaines… Mais c’est assez, 309 II| de l’histoire ; rien n’y change plus, rien n’y peut plus 310 I| me voyez là, sur le dos. (Changeant de ton brusquement, comme 311 II| de troupeau, misérable, changeante, incertaine !… Et eux, ils 312 II| étonné, épouvanté par ce changement soudain. Il s’arrête devant 313 I| C’est moi qui en ai la charge. Je m’adresse à des tailleurs 314 I| rencontrer parfois un regard chargé de la promesse contenue, 315 I| peindre, moi aussi, en « Charles d’Anjou ».~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 316 I| Ordulf, fait mine de le chasser.~ ~ ~ ~ORDULF. – Émissaire 317 II| Canossa est un de mes châteaux.~ ~ ~ ~BELCREDI, avec admiration. – 318 III| sa tige. En passant, il chatouilla le cou de ce prêtre endormi. – 319 I| belles façons. Il est presque chauve. Tous entrent avec componction, 320 I| DONNA MATHILDE, qui a cherché des yeux son portrait, le 321 II| BELCREDI. – Il ne cherchera pas à te faire de mal…~ ~ ~ ~ 322 I| revêtent le costume des chevaliers du XIe siècle. Le dernier, 323 I| impératrice, à cheval. Les chevaux caparaçonnés, bien entendu, 324 II| embarrassé, pour rompre les chiens. – Non, non ! Ce que j’en 325 I| jeune… Velléités, velléités, chimères ridicules, c’est certain. 326 I| plutôt. Chacun de nous devait choisir un personnage à représenter, 327 | ci 328 I| non, je vais fumer une cigarette…~ ~ ~ ~Il allume et va s’ 329 | cinq 330 I| Henri IV. Il approche de la cinquantaine. Très pâle, déjà grisonnant 331 III| se redresse avec l’idée claire de tenir pour vraie la fiction 332 I| ruse.) N’importe ! De la clarté dans les idées, de la perspicacité, 333 II| les bouffons ! C’était un clavier de couleurs ! Je n’avais 334 I| vous aussi, Duchesse… (Il cligne de l’œil et fait de la main 335 II| le déroulement précis et cohérent de tous les faits dans leurs 336 I| Il suffira que madame se coiffe de la couronne ducale et 337 I| imaginait que les évêques de Cologne et de Mayence, les rivaux 338 II| autre chose que de petites combinaisons manquées de l’esprit : des 339 I| dans des rages du plus haut comique !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Ah ! 340 II| pourtant, je parle et je vous commande, à vous qui êtes vivants. 341 II| fenêtre.) Il faudrait pouvoir commander à la lune un beau rayon, 342 I| DONNA MATHILDE. – On commença à se moquer de lui.~ ~ ~ ~ 343 II| Dès notre naissance, nous commençons à mourir ; celui qui a commencé 344 I| sais corriger les erreurs commises, et devant vous aussi, Pierre 345 II| femme est une putain, son compagnon un salaud et que le troisième 346 I| ORDULF et ses trois compagnons le conjurant de se taire. – 347 I| supporter tout ce qui est compassé, pesant, artificiel ! Mais 348 III| marquise, les restes d’une compassion maigre ou molle, les restes 349 II| Et vous voulez que je compense, de tout mon amour, de tout 350 II| sourire de pitié de l’homme compétent pour les profanes. – Eh ! 351 II| HENRI IV, souriant avec complaisance. – Selon vous, je serais 352 I| artificiellement, parce que vous vous complaisiez autrefois à être blonde… 353 III| pourtant, dans un calme complet ! – Le malheur, pour vous, 354 I| avons ici une garde-robe complète. Rien que des costumes de 355 I| imbécile ! Il croit me faire un compliment ! (Se tournant vers le docteur.) 356 I| chauve. Tous entrent avec componction, presque avec crainte ; 357 II| médecine !~ ~ ~ ~Di NOLLI, ne comprenant pas. – Qui donc ?~ ~ ~ ~ 358 I| vous savez quoi… nous nous comprenons, oh ! soyez tranquille, 359 I| docteur, l’épouvante quand on comprit qu’il jouait son rôle sérieusement ?~ ~ ~ ~ 360 I| MATHILDE, au docteur. – Le comte Belassi qui mourut deux 361 I| DOCTEUR, avec un vif intérêt, concentrant son attention. – Ah ! voilà ! 362 II| bien entendu, en ce qui concerne la minute présente…~ ~ ~ ~ 363 II| fausse que vous avez pu concevoir sur la marquise de Toscane. ( 364 III| insolent !~ ~ ~ ~HENRI IV, conciliant. – Non, marquise, il dit 365 III| BELCREDI. – Nous allons conclure que nous sommes fous… c’ 366 III| Oh, c’était très bien conçu, je vous l’ai déjà dit, 367 I| madame, voilà ma vraie condamnation. Regardez ! (Il montre son 368 II| emprisonnement auquel il se sent condamné : en somme, si nous obtenons 369 II| avez vu, Monseigneur ? les conditions qu’a mises le Pape pour 370 III| Votre vie qui vous a conduite à la vieillesse, moi je 371 I| peur. On aurait pu avoir confiance dans une promesse de ces 372 III| jouer le rôle qu’on lui a confié.~ ~ ~ ~Henri IV pousse un 373 III| excusez-les, ils ne le confondent pas encore avec leur personne 374 II| Vous n’avez qu’à vous conformer à l’histoire !…~ ~ ~LANDOLF. – 375 II| impression que doit provoquer la confrontation doit être brusque, foudroyante. 376 III| vos services et vous serez congédiés ! – Faire une confidence 377 I| ses trois compagnons le conjurant de se taire. – Majesté, 378 II| qu’elle a prié, qu’elle a conjuré autant que nous pour obtenir 379 I| donna Mathilde comme pour conjurer un danger.) Je vous jure, 380 I| messieurs ?~ ~ ~ ~GIOVANNI. – Connais pas.~ ~ ~ ~ARIALD, à Berthold. – 381 I| comme Henri IV à Canossa. Je connaissais bien l’affaire de Canossa, 382 II| fini ! À présent que vous connaissez mon secret, je ne pourrai 383 III| vous l’avez fait, sur le conseil du docteur ? Oh, c’était 384 I| la sagesse politique me conseille de revêtir aujourd’hui cet 385 I| érigeait en mentor et en grand conseiller. Nous sommes aussi « des 386 II| sa grâce et que le Pape consent à le recevoir. Il est là-bas, 387 III| de la comédie qu’elle a consenti à jouer, puis répète un 388 II| ignorez peut-être, que le Pape consentit à le recevoir sur les prières 389 II| d’une activité cérébrale considérable. Je le répète, c’est un 390 II| faveur !~ ~ ~ ~HENRI IV la considère une minute, puis dit. – 391 II| ils le veulent ! Ils ne considèrent pas cela comme de la tyrannie : 392 I| HENRI IV (il recommence à considérer Belcredi avec une défiance 393 II| impression d’effroi et de consternation dont ces quatre hommes déguisés 394 I| LANDOLF, stupéfait et consterné. – Comment ! Elle, la marquise, 395 II| la logique de toutes nos constructions ! – Il n’y a rien à y faire ! 396 II| rien à y faire ! Les fous construisent sans logique ; comme ils 397 II| nous l’avons nous-mêmes construit d’avance.~ ~ ~ ~Di NOLLI. – 398 II| les choses que nous avons construites en nous, autour de nous, 399 II| montre de sa poche et la consultant – Il y a même plus de quatre 400 I| temps. Tu sais combien cette consultation me tient à cœur.~ ~ ~ ~LE 401 I| docteur, comme pour les consulter du regard, il se redresse 402 II| Oh ! mais son mal est contagieux, vous êtes atteinte !~ ~ ~ ~ 403 II| en parfaite logique et en contemplant le déroulement précis et 404 II| qui demeure plongé dans la contemplation de l’effroyable misère qui 405 III| HENRI IV. – Oui… (Il contemple Frida et di Nolli, puis 406 II| LE DOCTEUR. – Je ne la conteste pas, mais je crois que ce 407 II| autre pièce de la villa, contiguë à la salle du trône. Austère 408 III| avait tous ceux qui ont continué à banqueter et qui ne m’ 409 III| de cette autre mascarade continuelle dont nous sommes, à toutes 410 I| Ah ! non, merci ! Je ne continuerai pas à me prêter à ce jeu-là ! 411 II| était pas moi qui les avais contraints à se déguiser pour le plaisir 412 I| auxquelles nous nous résignons à contre-cœur !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR, pour 413 I| visiteurs avec une gravité convaincue.) Je sais corriger les erreurs 414 II| parler, ils cassent tout. Les conventions volent en éclats. Moi, par 415 I| contre lui de ses mains convulsées. – Pardon… Oh, oui… pardon, 416 I| Montrant à la marquise, avec coquetterie, la teinture dont il a blondi 417 I| gravité convaincue.) Je sais corriger les erreurs commises, et 418 I| goliardiques d’Allemagne. Un cortège d’étudiants nobles le suivait 419 III| passant, il chatouilla le cou de ce prêtre endormi. – 420 I| glisse de vos manches, qu’il coule de vos manches quelque chose, 421 II| souvenir de sa jeunesse dans la couleur de ses cheveux ! Et voilà 422 II| C’est assez. Assez. (Il coupe court et se tourne vers 423 III| Qui était derrière notre couple ?~ ~ ~ ~HENRI IV. – Peu 424 III| idée était très belle… Deux couples… Très bien, très bien, docteur : 425 I| te croyait sans doute au courant !…~ ~ ~LANDOLF. – Eh bien, 426 II| qu’on appelle l’opinion courante ! Ah ! malheur à celui qui, 427 I| poids de l’anathème ! (Il se courbe, plonge sa tête dans ses 428 I| assiégeant ici, dans son château, courir à Rome, élire un antipape, 429 III| vie ! Sortons, sortons ! Courons ! (Sa fougue tombe d’un 430 I| visite pour détourner le cours de ses idées ?… Ces messieurs 431 I| théâtre spécialisés. Cela coûte gros.~ ~ ~ ~Donna Mathilde 432 III| par traîtrise un coup de couteau dans le dos, se tourne avec 433 I| Cette folie me semble assez coûteuse…~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Ce 434 I| revête un manteau qui la couvrira tout entière. (À Ariald.) 435 I| ici ?~ ~ ~ ~LANDOLF. – Ne craignez rien. Je veux dire que ce 436 II| malheur, si vous ne vous cramponnez pas de toutes vos forces 437 III| Au cercle, en frac et en cravate blanche ? Ou chez la marquise, 438 II| vous demande qu’un peu de crédit… La marquise n’est pas encore 439 II| dites-vous, nous allons le créer nous-mêmes ? – Ah oui ! 440 III| riant comme un fou ; tous crient affolés, mais quand ils 441 III| un instant, l’a poussé au crime.~ ~ ~– Maintenant oui… par 442 I| mettant soudain en colère et crispant ses mains sur son sayon.) 443 III| visage des uns et des autres, crispé sous les accusations, la 444 I| écraser quatre pieds de cristal.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR, riant 445 II| avant tout nécessaire qu’il croie que nous avons quitté ces 446 II| un imposteur… Personne ne croira que c’est vrai ! Et on décide 447 I| hui !~ ~ ~ ~ARIALD. – Il croirait à un travestissement diabolique.~ ~ ~ ~ 448 I| Belcredi avec une défiance croissante et, remarquant que celui-ci 449 I| le globe surmonté de la croix.~ ~ ~ ~HENRI IV, s’inclinant 450 III| devenu gris, que tout avait croulé, que tout était fini, et 451 III| le vrai, j’y suis venu en croyant que le fou c’était toi.~ ~ ~ ~ 452 I| Au docteur.) Docteur, croyez-vous pouvoir le visiter tout 453 I| en ce moment, un peu trop cruel : oui, sans doute. Pensez, 454 III| que tous jugent une farce cruelle, désormais percée à jour. 455 I| garde, la chose peut devenir dangereuse pour vous !~ ~ ~ ~La seconde 456 III| tremblante, qui gémit et se débat dans les bras de son fiancé. 457 II| XXe siècle en train de se débattre dans l’inquiétude et le 458 II| je vous en supplie, aux débauches dont m’accusent mes ennemis ?~ ~ ~ ~ 459 I| certainement, mais parce qu’il débordait de vitalité ; c’était… un 460 I| ridicules, même quand elles ne débordent pas les limites du possible 461 II| croira que c’est vrai ! Et on décide que je suis fou ; mais tout 462 I| une heure solennelle et décisive. Je pourrais, sachez-le, 463 I| beaucoup réfléchir, j’avais déclaré que je me déguiserais en 464 I| entre en scène, le visage décomposé.~ ~ ~ ~BERTHOLD, sur le 465 I| visages grimés, fardés, décomposés en présence soudain de ce 466 II| lune un beau rayon, bien décoratif… Ah ! Comme elle nous sert, 467 II| BELCREDI. – Oh ! quelle découverte ! Mais parfaitement ! – 468 II| HENRI IV, dictant. – Le décret de paix lancé de Mayence 469 I| souffrait, parce que ce dédoublement, cette lucidité immédiate 470 I| pas la matière qui fait défaut. L’histoire d’Henri IV ne 471 I| GIOVANNI, agacé, se défendant. – Laissez-moi tranquille !~ ~ ~ ~ 472 III| que les prêtres irlandais défendent le sérieux de leur foi catholique 473 I| croire sincère… Je vous défends de la mettre en doute !~ ~ ~ ~ 474 II| DONNA MATHILDE, avec défi, bannissant toute retenue. – 475 I| un roi devait l’être). Il dégaina et se précipita sur deux 476 I| témoigner émerveillement ou dégoût. – Velléités !… Nul ne veut 477 I| avais déclaré que je me déguiserais en marquise Mathilde de 478 III| sans le savoir, nous nous déguisons en ce que nous imaginons 479 II| été détruits, de propos délibéré, par mes ennemis : Seul 480 III| public : plongé dans les délices dorées de cette tiédeur 481 I| effroi.) Ne plus pouvoir me délivrer de cet ensorcellement ! 482 I| Monseigneur, est-ce que vous avez demandé à naître ? Moi, non. Et 483 II| gratter le dos quand il te démangeait ! (Se tournant vers les 484 II| puisque vous n’en aviez pas démêlé jusqu’ici les raisons ! 485 III| en lui ne lui laisse pas démêler encore avec précision. À 486 II| grand homme masqué, qui demeure plongé dans la contemplation 487 II| pourraient être ici depuis une demi-heure au moins !… mais c’est comme 488 I| une mendiante ; elle est demi-morte de froid, après ces deux 489 II| devant moi, ces pantins demi-morts d’épouvante ! Ce qui les 490 II| je vous en prie ! Cela démolirait tout mon plan ! L’impression 491 I| pure, tu sais ! C’est un démon évoqué par le Sorcier de 492 III| vous vouliez me dire, me démontrer par votre sacrifice, en 493 II| il a précisément voulu le dénoncer, comme un jeu ; mais oui, 494 II| advenir d’eux, comment se dénoueront les événements qui les agitent 495 II| LA VOIX DE GIOVANNI. – Deo Gratias !~ ~ ~ ~ARIALD, 496 II| appeler pour préparer votre départ. (À Belcredi.) Toi, tu peux 497 III| FRIDA, quand il a dépassé le trône, murmure, du haut 498 II| FRIDA. – J’étouffe ! Dépêchons, je vous en prie…~ ~ ~ ~ 499 I| représentons… La salle se déplace avec nous.~ ~ ~ ~ORDULF. – 500 II| est changé ! Rions à gorge déployée !… Mais entre nous. (Il 501 III| d’un caillou qui m’avait dérangé le cerveau ! Ma solitude – 502 I| terriblement angoissée de cette dernière visite. Il semble qu’il 503 III| encore avec précision. À ces dernières paroles, blessé, il se redresse 504 III| Berthold, Giovanni. L’un de ces derniers donne la lumière dans la 505 II| logique et en contemplant le déroulement précis et cohérent de tous 506 II| bien ? Vous sentez que ce désarroi peut aller jusqu’à la terreur, 507 II| les traite, comment je les désarticule, comment je les oblige à 508 II| Vingt ans passés ! Un vrai désastre, hein ?~ ~ ~ ~BELCREDI. – 509 III| mère ! Toi, tu viens de descendre frais comme une rose de 510 II| échapper à cette impression de désert qui est partout ici, où 511 II| ce qu’il a dit, et il est désespéré à l’idée qu’il n’obtiendra 512 III| restez, restez ; je me déshabillerai seul. Bonne nuit.~ ~ ~ ~ 513 I| naturellement » !~ ~ ~BELCREDI, la désignant. – Elle ne pouvait pas le 514 II| épouse, que j’ai quelquefois désirée – (il n’y avait pas de honte 515 I| autres, mais réservé et désireux d’égards ; il est pénétré 516 III| de loup à un banquet déjà desservi.~ ~ ~ ~BELCREDI. – Naturellement, 517 III| mais dans la vie, bras dessus, bras dessous, avec toi, 518 I| lombards signeront avec moi la destitution du pape Grégoire VII, qui 519 II| ennemis : Seul a échappé à la destruction le récit de ma vie écrit 520 I| chose du Pape : qu’il me détache de là. (Il montre de nouveau 521 I| de grandeur naturelle, se détachent sur le mur du fond, placés 522 I| histoire dit qu’Henri IV était détesté par la haute aristocratie, 523 I| interrompant et continuant. – … qui détonneraient tout à fait si c’étaient 524 I| annoncer votre visite pour détourner le cours de ses idées ?… 525 II| étaient favorables ont été détruits, de propos délibéré, par 526 I| visite d’aujourd’hui est une dette sacrée envers ma mère, que 527 I| le droit. Il est en grand deuil de sa mère. Le docteur Dionisio 528 II| qu’à l’effleurer, et elle devenait blanche, rouge, jaune, verte… 529 I| me tourne vers vous, qui devez avoir des entrailles de 530 III| marquise, et votre déguisement, deviennent d’une puérilité insupportable ?~ ~ ~ ~ 531 II| imbéciles ! Cette illusion, vous deviez l’entretenir pour vous-mêmes, 532 I| BELCREDI. – Vous avez deviné, docteur… Il lui faisait, 533 I| une obsession momentanée devint idée fixe. La chute, le 534 III| un jour ! Faire qu’elle devînt à jamais, non pas une plaisanterie, 535 I| Quelle infamie ! (Il le dévisage un moment et reprend.) Je 536 II| trompeuse ne s’est pas encore dévoilée. Mais regardez, regardez 537 II| un pauvre frère qui m’est dévoué, et vous voudriez en rire ? ( 538 I| petits vassaux du roi : dévoués, un peu dissolus, boute-en-train 539 I| montre Frida) et moi, nous devrions être en voyage de noces…~ ~ ~ ~ 540 I| accuse de toutes sortes de diableries ! Il en a une peur effroyable.~ ~ ~ ~ 541 I| croirait à un travestissement diabolique.~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Nous 542 II| Majesté !~ ~ ~ ~HENRI IV, dictant. – Le décret de paix lancé 543 II| disposant à écrire sous la dictée. – Je suis à vos ordres, 544 I| puis, d’une voix toute différente, sans bouger, il dit tout 545 I| ce qu’il doit : un pape digne de ce nom. Si vous riez 546 II| amie la marquise, que vous dirais-je ? Faites-la monter ; nous 547 III| signe de la main, dans la direction de Belcredi.) Il trouve 548 II| Il m’a reconnue, vous dis-je ! Quand il s’est approché 549 II| Dis-moi pourquoi, toi, dis-le moi ? Tu vois, je suis calme.~ ~ ~ ~ 550 II| épouvante. – Pourquoi ? Dis-moi pourquoi, toi, dis-le moi ? 551 III| BELCREDI. – Mais non ! Que dis-tu ? Pourquoi ?~ ~ ~ ~DONNA 552 II| croyais à tout ce qu’on me disait et j’étais heureux ! Malheur, 553 I| cher docteur, entre mille disgrâces, de rencontrer parfois un 554 I| paraître inconstant, léger et, disons le mot, parfois même ridicule.~ ~ ~ ~ 555 III| plus su qui mourait, qui disparaissait… tout cela, ça n’a pas été 556 II| pas possible de les faire disparaître…~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Peu 557 I| émue qu’à peine Henri IV disparu, elle se laisse aller sur 558 II| Belcredi.) Toi, tu peux t’en dispenser : reste ici !~ ~ ~ ~BELCREDI, 559 II| rouleau de parchemin et se disposant à écrire sous la dictée. – 560 III| trouvais ici tout préparé, tout disposé pour ce délice d’un nouveau 561 I| livres que nous avons à notre disposition ! Tu n’auras qu’à en feuilleter 562 I| Vous avez vu les bonnes dispositions où je me trouve, attendri 563 I| de moi ! Pourquoi me la disputer ? Je n’ai pas tant à m’en 564 I| restées vides et on les a dissimulées sous les deux portraits 565 I| du roi : dévoués, un peu dissolus, boute-en-train surtout…~ ~ ~ ~ 566 III| obscurité. Dans l’ombre on distingue à peine le mur du fond. 567 II| où la folie a habité, où divaguer est la chose spontanée, 568 I| agitée par des sentiments divers.) Oui ! Oui !… Oh ! regardez… 569 | dix 570 I| MATHILDE. – Davantage ! Plus de dix-huit ans !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – 571 I| fille de la marquise, a dix-neuf ans. Grandie tristement 572 II| ressentiment.) Tous les documents de ma vie et de mon règne 573 I| en échange de cent vingt domaines. (Regardant d’un air égaré 574 III| plus aigu de donna Mathilde domine le tumulte, suivi d’un silence.~ ~ ~ ~ 575 II| auprès d’elle… – Et ils se donnaient des airs de pitié, ils semblaient 576 II| fatale sonne de nouveau. Nous donnerons un bon coup, comme cela, 577 I| oui, cela vaudra mieux ! Donnez, je reviens tout de suite.~ ~ ~ ~ 578 I| aidez-moi sans tarder ! Donnez-moi tout de suite les renseignements 579 III| plongé dans les délices dorées de cette tiédeur qui, pour 580 III| admirablement beau. Il dormait au soleil, un jour de novembre, 581 II| cette fiction, y manger, y dormir et t’y gratter le dos quand 582 III| abord je ne sais pas si je dors ou si je veille ; mais oui, 583 I| ORDULF. – Non, non, il dort ; prenez vos aises.~ ~ ~ ~ 584 III| novembre, les bras appuyés au dossier d’un banc, dans un jardin 585 II| horreurs, de luttes, de douleurs ; c’est déjà de l’histoire ; 586 III| Oui, docteur, longtemps. Douze ans environ, si je calcule 587 I| figurer dans un de ces drames historiques qui ont tant 588 I| soudain, vous apercevez là, dressée devant vous, cette vie qui 589 III| j’apporte à défendre les droits sacro-saints de la monarchie 590 I| rire aigu.) Rien de plus drôle ! Ah ! si les hommes se 591 I| parle pas de votre manteau ducal ; je parle uniquement du 592 I| obsession de cette mascarade, dut avoir une influence sur 593 II| donne un coup d’épée dans l’eau.~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Ne recommence 594 I| Il regarde Belcredi et ébauche un salut, mais il l’interrompt 595 II| trouver devant quelqu’un qui ébranle jusque dans leurs assises 596 II| moment. Si nous parvenons à l’ébranler, à rompre d’un coup, par 597 III| raideur exigée par sa robe ecclésiastique, et que ses yeux retrouvèrent 598 I| l’évêque de Mayence, en échange de cent vingt domaines. ( 599 I| Les premières répliques s’échangent à voix basse.~ ~ ~ ~Di Nolli, 600 II| par mes ennemis : Seul a échappé à la destruction le récit 601 I| vous, cette vie qui s’est échappée de vous-même. Quelle colère, 602 II| la regarde : c’est pour échapper à cette impression de désert 603 II| c’est bien possible : un éclair de lucidité…~ ~ ~ ~DONNA 604 III| scène seul soit vivement éclairé. Sans se préoccuper de Henri 605 III| jour. Ses yeux traversés d’éclairs témoignent qu’il médite 606 II| étaient bien de Suse, elles éclataient de rire ! (Sur un ton de 607 I| de là aussitôt une preuve éclatante de sa stupidité !~ ~ ~ ~ 608 I| Landolf, Ariald et Ordulf éclatent d’un rire bruyant.~ ~ ~ ~ 609 II| Les conventions volent en éclats. Moi, par exemple, qui suis 610 I| Et comme nous, à cette école, tu deviendras savant à 611 II| que huit cents ans se sont écoulés, et qu’assis à ma fenêtre, 612 II| yeux ! (Réponds : Pourquoi écoute-t-on les fous avec épouvante ! 613 II| regardez-les tous qui m’écoutent les yeux élargis d’épouvante. – 614 I| embarras !~ ~ ~ ~GIOVANNI. – Écoutez-moi bien ! Ils veulent pénétrer 615 II| était parfait ! Je l’ai écrasé ! Il n’a pas osé reparaître 616 II| mouche ! Toute la vie est écrasée sous le poids des mots ! 617 II| fait comme rien, comme on écraserait une mouche ! Toute la vie 618 II| HENRI IV, s’arrête et s’écrie sur le ton d’un homme qui 619 II| parchemin et se disposant à écrire sous la dictée. – Je suis 620 II| destruction le récit de ma vie écrit par un pauvre frère qui 621 I| LE DOCTEUR, égaré. – Effectivement, oui, nous sommes ici pour 622 II| vie en admirant comme les effets suivent leurs causes, avec 623 II| pas ! Le remède me paraît efficace !~ ~ ~ ~FRIDA. – À moi aussi, 624 II| couleurs ! Je n’avais qu’à l’effleurer, et elle devenait blanche, 625 I| avec son attitude qui s’efforce d’exprimer l’humilité et 626 II| est précisément ce qui m’effraie !~ ~ ~ ~BELCREDI. – Il ne 627 I| mais réservé et désireux d’égards ; il est pénétré du peu 628 I| guerres, entre l’État et l’Église, comprends-tu ?~ ~ ~ ~ORDULF. – 629 II| qui m’écoutent les yeux élargis d’épouvante. – Pourquoi ? 630 II| allumiez pour vous la lumière électrique, ici, et dans la salle du 631 II| relâchée. Je m’explique : les éléments de son délire ne forment 632 I| château, courir à Rome, élire un antipape, tendre la main 633 II| Oui, si le passé ne nous éloignait pas !~ ~ ~ ~BELCREDI. – 634 II| sont envahis, et qui les éloignent toujours davantage de ce 635 II| Mais pas du tout ! Nous éloigner de quoi ? (Il montre Frida 636 II| escrimeur fameux ? Il m’embrochera… Nous verrons bien, nous 637 I| préserve d’en témoigner émerveillement ou dégoût. – Velléités !… 638 I| chasser.~ ~ ~ ~ORDULF. – Émissaire de Grégoire VII, hors d’ 639 I| ORDULF. – Ce sont tous des émissaires de Grégoire VII ! Nous allons 640 I| Une longue pause, lourde d’émotion. Il sourit avec une grande 641 I| des évêques lombards et m’emparer du Pontife en l’assiégeant 642 II| intéresse malgré elle, en l’empêchant de se replier sur elle-même 643 III| qui vient brusquement de s’emplir pour lui de la terreur d’ 644 I| ARIALD. – On l’a employé plusieurs fois déjà.~ ~ ~ ~ 645 II| Qui sait comment ? Vous employez toute votre force à vous 646 I| droite.) Refermez la porte et emportez la clé !~ ~ ~ ~Les deux 647 II| oui, en le libérant de cet emprisonnement auquel il se sent condamné : 648 II| du froc d’abbé de Cluny, encadrant Henri IV en habit royal. 649 I| au pied du trône ; puis, encadré par Ordulf et par Ariald 650 II| pour éviter de rompre l’enchantement. – Tu comprends ? Si on 651 II| vivre pour toi. Tu pouvais t’enclore dans cette fiction, y manger, 652 III| chatouilla le cou de ce prêtre endormi. – Je vis cet homme ouvrir 653 I| l’invitant par gestes à endosser de nouveau le sayon. – Prenez 654 II| parler des habits que nous endossions (il montre la marquise), 655 I| Frida). Voyons, Frida, c’est enfantin ! C’est toi qui as voulu 656 II| pouvoir sans remords les enfermer. Et sais-tu pourquoi ? C’ 657 I| Ariald lui tend une allumette enflammée. – Non, non, je vais fumer 658 II| Molli, Frida et Belcredi s’enfuient par la porte du fond, laissant 659 III| tête de ses bras et veut s’enfuir.~ ~ ~ ~FRIDA, sautant de 660 I| du ciel ! (Il recule et, enlevant son sayon, il leur crie.) 661 III| Les deux portraits ont été enlevés et dans les niches qui étaient 662 I| FRIDA, à voix basse, avec ennui. – C’est toujours la même 663 II| croyez pas cela ! Elle s’ennuie…~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 664 II| à cette comédie ? C’est énorme pour une femme !~ ~ ~ ~DONNA 665 I| J’en avais du remords. J’enrageai contre moi, plus tard, en 666 III| par tout ce que tu dis… ensorcelé par ta folie « consciente » ! ( 667 I| pouvoir me délivrer de cet ensorcellement ! Me voici pénitent, et 668 II| tournant brusquement, en entendant leurs cris, impérieusement. – 669 I| le prend par le bras et l’entraîne vers la sortie.~ ~ ~ ~BERTHOLD, 670 I| qu’il en souffrait : il entrait parfois contre lui-même 671 II| allez la voir… (Il montre l’entrée.) La voici…~ ~ ~ ~Berthold 672 II| laisser passer. Celui qui entrera, ce ne sera jamais vous, 673 I| droite, par où ils sont entrés, quand, par la porte à gauche, 674 II| illusion, vous deviez l’entretenir pour vous-mêmes, et non 675 II| quatre hommes déguisés sont envahis, et qui les éloignent toujours 676 II| pause. L’ombre commence à s’épaissir dans la salle, accroissant 677 III| rieurs et toute sa bouche s’épanouissait du rire heureux de son rêve : 678 II| ils semblaient vouloir épargner la colère à un pauvre homme 679 II| encore ?~ ~ ~ ~HENRI IV, éperdu. – Encore ? Vous dites encore ? 680 II| DONNA MATHILDE, éperdue. – Mais oui, certainement…~ ~ ~ ~ 681 II| trois autres, qui restent éperdus de stupéfaction.) Mais regardez 682 III| qui, derrière moi, avaient éperonné jusqu’au sang le cheval 683 I| LANDOLF. – C’est selon l’épisode que nous représentons… La 684 III| enfants que je pourrais épouvanter. (À Frida.) Et toi, tu t’ 685 I| Ordulf se précipitent, épouvantés, comme pour l’en empêcher.) 686 I| ignorais les détails, et j’éprouvai une curieuse impression, 687 II| elle lui rendra aussitôt l’équilibre, en lui arrachant d’un coup 688 I| tranchait de tout, il s’érigeait en mentor et en grand conseiller. 689 II| Molli, s’apercevant de l’erreur du docteur. – De Toscane ! 690 I| convaincue.) Je sais corriger les erreurs commises, et devant vous 691 II| MATHILDE. – Mais pourquoi t’es-tu habillée si tôt ?~ ~ ~ ~ 692 II| a descendu une marche d’escalier.~ ~ ~ ~BELCREDI. – Oh ! 693 II| Ce ne fut peut-être que l’espace d’une seconde ! Que voulez-vous 694 II| pour me faire examiner… Ils espéraient peut-être me guérir… Quels 695 II| pair avec la fourberie, j’espérais qu’en me refusant l’entêtement, 696 II| Nous pouvons tout au moins espérer le remettre en marche, comme 697 II| bon coup, comme cela, et espérons qu’il se remettra à marquer 698 III| l’effet d’un sortilège, essaient, avec des gestes mécaniques, 699 III| autres contre moi, quand on essayait de me défendre !~ ~ ~ ~BELCREDI. – 700 III| vers l’autre niche, tout en essayant de continuer à jouer le 701 I| Du moins je n’ai jamais essayé de me faire prendre au sérieux !~ ~ ~ ~ 702 I| DOCTEUR. – Voyons un peu… Essayons tout d’abord de bien préciser 703 I| suite les renseignements essentiels !~ ~ ~ ~ARIALD. – Fie-toi 704 III| devait paraître presque estivale. On pouvait être sûr qu’ 705 I| est-il vraiment nécessaire d’établir qui eut l’idée première 706 I| L’idée de la cavalcade était-elle de lui ?~ ~ ~ ~BELCREDI, 707 I| DOCTEUR. – Dites-moi un peu… était-il insociable ?~ ~ ~ ~BELCREDI. – 708 II| écrivez.~ ~ ~ ~GIOVANNI, étalant le rouleau de parchemin 709 II| jour paraît. Le temps s’étale devant vous. C’est l’aube. – 710 II| toujours. Et vous pouviez vous étaler dans cette vie en admirant 711 III| de sa niche, d’une voix éteinte par la peur. – Henri…~ ~ ~ ~ 712 I| côté de moi ! Je le vis étendu entre les pattes du cheval, 713 I| entablement où ils étaient étendus et vont s’immobiliser de 714 I| dites-moi, comment diable êtes-vous devenu tous les trois aussi 715 III| docteur : – « Ceux que nous étions alors, et ceux que nous 716 I| présent, bien que vêtu d’étoffes anciennes ? Eh bien, sur 717 I| stupeur de ta mère. Si tu t’es étonnée de quelque chose, c’est 718 II| imite les marques de leur étonnement.) Quelle révélation, n’est-ce 719 I| qu’il n’y a pas lieu de s’étonner de cette ressemblance… Pourquoi 720 I| mœurs de l’époque. De quoi t’étonnes-tu ? Si on te plaçait devant 721 II| serrée ?~ ~ ~ ~FRIDA. – J’étouffe ! Dépêchons, je vous en 722 II| avais, maman ! J’ai failli étouffer en m’agrafant !~ ~ ~ ~DONNA 723 I| exagérait, il s’exaltait pour s’étourdir et ne plus se voir… C’est 724 III| Les quatre jeunes gens, étourdis, comme sous l’effet d’un 725 I| profonds, les lui rendait étrangers… Ses sentiments lui paraissaient 726 I| cheval, revêtu d’un de ces étranges costumes des vieilles associations 727 I| Vous n’imaginez pas les études qu’il avait faites pour 728 I| Allemagne. Un cortège d’étudiants nobles le suivait à cheval 729 I| ARIALD. – Dame ! il avait pu étudier son rôle dans les livres, 730 I| donné les suites qu’elle a eues ! C’était, docteur, je me 731 I| Guerre aux fils de l’Empereur eux-mêmes !~ ~ ~ ~BERTHOLD, sous cette 732 III| ce masque, ce vêtement, s’évader de ce cauchemar ! Ouvrons 733 I| On le croyait simplement évanoui…~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 734 I| aller sur un siège, presque évanouie.~ ~ ~ ~Rideau.~ ~ 735 II| brusquement sa féroce gaieté s’évaporer, il s’en indigne.) Allons ! 736 II| des fous est sans cesse en éveil… Mais c’est là tout. Notre 737 II| Quand, le matin, tu t’éveillais et sautais de ton lit, ce 738 I| GIOVANNI. – S’il s’éveille, retenez-le dans son appartement.~ ~ ~ ~ 739 III| veille ; mais oui, je suis éveillé ; je touche vraiment cette 740 II| Il vaut mieux ne pas éveiller encore sa défiance, comprends-tu ?~ ~ ~ ~ 741 II| comment se dénoueront les événements qui les agitent et les angoissent. 742 III| pour moi est la caricature évidente et consciente de cette autre 743 I| monsieur, il dit qu’il évoquait les morts ! Il l’accuse 744 I| tu sais ! C’est un démon évoqué par le Sorcier de Rome ! 745 I| dis « tout ». Il peut même évoquer les morts ! (Il se frappe 746 Per| Pitoeff et MM. Peltier, Evseief, Jim Geralds, Hort, Penay, 747 I| alors il improvisait, il exagérait, il s’exaltait pour s’étourdir 748 I| DONNA MATHILDE, exagérément en colère, marchant sur 749 II| hein ?~ ~ ~ ~BELCREDI. – N’exagérons rien !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR, 750 I| presque avec crainte ; ils examinent la salle avec curiosité, 751 II| impérieusement. – Je suis excédé ! J’en ai assez ! Finissons-en ! ( 752 II| écart, sombre, visiblement excédée par ce que disent les deux 753 I| temps par un maquillage excessif, tout savant qu’il soit, 754 I| accorder une importance excessive. Si j’ai été troublée en 755 II| autre ! de Mathilde ! (S’excitant toujours davantage.) Et 756 III| une question, c’est une exclamation qui jaillit dans un frisson 757 I| toute ma vie, dont j’ai été exclu… On ne peut pas toujours 758 II| pour lesquelles il m’avait excommunié ! Dites au Pape Grégoire 759 III| cet habit, leur habit, excusez-les, ils ne le confondent pas 760 I| contenir. – Pardon ! Pardon ! Excusez-moi !…~ ~ ~Il s’arrête en voyant 761 III| œil, il reprit la raideur exigée par sa robe ecclésiastique, 762 I| cette lucidité immédiate l’exilait de ses sentiments les plus 763 I| se prépare à donner une explication scientifique. – Eh bien, 764 II| un tel ton que la réponse explicite devrait être : « Parce qu’ 765 I| Giovanni. – Mais tu nous expliqueras tout à l’heure !~ ~ ~ ~GIOVANNI, 766 I| docteur !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Expliquez-vous !~ ~ ~ ~BELCREDI. – Voilà, 767 II| aujourd’hui, – il l’a dit expressément !~ ~ ~ ~BELCREDI. – Oui ! 768 I| fait de la main un signe expressif.) Eh, vous êtes Italienne… ( 769 I| paresse somnolente d’Arabe qu’exprime sa voix un peu nasale et 770 I| attitude qui s’efforce d’exprimer l’humilité et le repentir, 771 I| besoin, mais les signes extérieurs ne sont pas inutiles ; ils 772 I| le Berthold stupide de la fable.~ ~ ~ ~LANDOLF. – Tranquillise-toi : 773 I| Dionisio Genoni a un large faciès impudique et rubicond de 774 III| Belcredi.) Tu sais, on en prend facilement l’habitude, et on parcourt 775 I| BELCREDI. – Oui, des femmes faciles ! Je comprends ! (Perfidement, 776 I| comme de l’argent, de belles façons. Il est presque chauve. 777 I| crois pas, docteur, qu’il faille lui accorder une importance 778 II| mince tu avais, maman ! J’ai failli étouffer en m’agrafant !~ ~ ~ ~ 779 III| je serais arrivé avec une faim de loup à un banquet déjà 780 I| était la vie, leur vie. Ils faisaient leurs affaires aux dépens 781 I| dans l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes, tout comme, 782 I| enfant, Monseigneur… Que fait-il ? Il passe son temps à jouer – 783 II| marquise, que vous dirais-je ? Faites-la monter ; nous verrons s’ 784 II| DONNA MATHILDE. – Faites-moi le plaisir de ne pas la 785 I| qu’y a-t-il enfin ? Que faites-vous ?~ ~ ~ ~FRIDA. – Ah ! mon 786 II| et cohérent de tous les faits dans leurs moindres détails. 787 I| des choses, auxquelles il fallait donner sans retard une valeur… 788 I| cet amour-là, il m’aurait fallu un courage que je ne me 789 II| Lui ! C’est un escrimeur fameux ? Il m’embrochera… Nous 790 II| premiers le bien-être, la famine et la misère aux autres…~ ~ ~ ~ 791 II| habit, il reste là comme un fantôme ! (Sur un autre ton, en 792 II| Monseigneur, je pense que les fantômes, en général, ne sont au 793 II| il se teignait, qu’il se fardait exprès, pour rire !~ ~ ~ ~ 794 I| scène ! Ces visages grimés, fardés, décomposés en présence 795 I| qui lui donne une tête farouche de Walkyrie. Ce maquillage 796 III| porte de gauche, proteste farouchement. – Non, tu n’es pas fou ! 797 I| trône ! Que faut-il que nous fassions ?~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Mais 798 I| admettre le pouvoir obscur et fatal qui limite notre volonté. 799 II| nous attendrons que l’heure fatale sonne de nouveau. Nous donnerons 800 I| à le voir. En somme, que faudra-t-il faire ?~ ~ ~ ~BELCREDI. – 801 II| enlever, Majesté, une opinion fausse que vous avez pu concevoir 802 II| mon règne qui m’étaient favorables ont été détruits, de propos 803 I| il y avait quelqu’un qui favorisait cette répudiation : c’était 804 I| nous sommes beaucoup moins favorisés que les véritables conseillers 805 I| BELCREDI, tournant le dos et feignant de le rappeler. – Psst ! 806 I| mettra en mouvement et leur fera prononcer quelques phrases.~ ~ ~ ~ 807 I| avec nervosité. – Vous feriez mieux de vous en aller !~ ~ ~ ~ 808 I| être intervertis ! Et que feriez-vous alors ? Ririez-vous, par 809 I| Di NOLLI. – Nous lui ferions l’effet d’être déguisés, 810 I| perspicacité, une attitude ferme et de la patience quand 811 I| Vous avez des souliers ferrés.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Moi ?~ ~ ~ ~ 812 I| songions à organiser une grande fête travestie pour le carnaval. 813 I| soir, début novembre. Je feuilletais une revue illustrée allemande. ( 814 I| disposition ! Tu n’auras qu’à en feuilleter quelques-uns.~ ~ ~ ~ORDULF. – 815 Per| au théâtre des Arts le 23 février 1925 par M. Georges Pitoeff, 816 III| débat dans les bras de son fiancé. Ils parlent tous ensemble.~ ~ ~ ~ 817 I| t’attacherons toutes les ficelles qu’il faudra et nous ferons 818 I| alors, bon Dieu ! je suis fichu !~ ~ ~ ~ORDULF. – Ah ! ça… 819 I| rôle, à me trouver l’amie fidèle et zélée du pape Grégoire 820 II| Empereur entouré de ses fidèles conseillers… Ne vous plaît-il 821 I| essentiels !~ ~ ~ ~ARIALD. – Fie-toi à nous… Un peu l’un, un 822 I| DONNA MATHILDE, avec fierté. – Je suis comme il me plaît… 823 I| renaît aujourd’hui avec la figure des réalités passées, et 824 I| l’abbaye de Cluny. Vous figurerez la suite de Monseigneur. ( 825 I| dès le premier instant… Figurez-vous qu’aussitôt après son accident, 826 II| par ce choc violent, le fil déjà usé qui le rattache 827 I| MATHILDE, tremblante, avec un filet de voix. – Mais oui, oui, 828 I| LANDOLF. – Guerre aux fils de l’Empereur eux-mêmes !~ ~ ~ ~ 829 II| fruits de leur logique ! Fine fleur de logique ! Étant 830 III| Mais ce n’est pas pour en finir tout de suite, comme tu 831 I| prenaient part à la cavalcade se firent portraiturer pour en conserver 832 I| le répète, le soir où je fis ma proposition. Lui (il 833 I| LE DOCTEUR. – Et il fixa son choix sur le personnage 834 I| cerveau, l’obsession s’est fixée, perpétuée… Deux cas peuvent 835 III| Ariald et Ordulf, les yeux fixes, accablé par la vie qui 836 I| brune. Ce souvenir, vous le fixez sur vous comme un masque 837 I| Il a dans les yeux une fixité anxieuse qui épouvante, 838 I| cher ! Du moins pas cette fois-là. Vous êtes stupide, lui 839 III| comme si elle était devenue folle. – Henri… Henri… J’ai peur… 840 I| quels symptômes elle se fondait ?~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Peu 841 II| cramponnez pas de toutes vos forces à ce qui vous semble vrai 842 II| éléments de son délire ne forment plus un tout solide. J’ai 843 III| sortons ! Courons ! (Sa fougue tombe d’un coup.) Mais où ? 844 I| semblait enfermée dans le fourreau d’une paresse somnolente 845 II| entrer Giovanni, habillé en franciscain, avec un rouleau de parchemin 846 I| et ce portrait parût si frappante à ta mère.~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 847 I| J’en fus tout de suite frappée !~ ~ ~ ~BELCREDI. – Mais 848 I| Jeune fille, je rongeais mon frein, mais pour répondre à cet 849 II| rien qu’à la façon dont je frémis déjà moi-même !~ ~ ~ ~BELCREDI. – 850 II| HENRI IV, aussitôt, bas, frémissant. – Ne me dites pas cela ! 851 II| DONNA MATHILDE, frémissante. – Où est-elle ? Où est-elle ?~ ~ ~ ~ 852 II| Tout cela sera dit avec une frénésie joyeuse et jaillissante 853 II| manteau de madame, de nos frocs de bénédictins. Tout cela 854 II| aidée… Ce bliaud est tout froissé, mon Dieu !…~ ~ ~FRIDA. – 855 II| spectacles que donne leur accord, fruits de leur logique ! Fine fleur 856 I| de votre jeunesse qui a fui. Pour vous, Pierre Damien, 857 I| s’étendre à son tour, en fumant, sur l’entablement.~ ~ ~ ~ 858 I| enflammée. – Non, non, je vais fumer une cigarette…~ ~ ~ ~Il 859 II| FRIDA. – Il n’est pas fou furieux, c’est sûr ?~ ~ ~ ~Di NOLLI. – 860 I| aviez vu son visage ! J’en fus tout de suite frappée !~ ~ ~ ~ 861 I| imaginions pas qu’il se fût fait grand mal. La cavalcade 862 I| BELCREDI. – Patatras ! la gaffe est faite !~ ~ ~ ~DONNA 863 III| savoir ce que vous avez gagné à révéler que j’étais guéri. – 864 II| sent brusquement sa féroce gaieté s’évaporer, il s’en indigne.) 865 III| rêvait-il ? Qui le sait ? – Un gamin passe ; il avait arraché 866 II| brune – comme il m’avait gardée dans son souvenir, – mais 867 I| ORDULF. – S’il la voit, gare !~ ~ ~ ~LANDOLF. – Va-t-il 868 I| MATHILDE. – Il faut qu’il gâte le moindre de mes abandons 869 I| ARIALD. – Il a tout gâté, monsieur le Marquis, en 870 II| du ton d’un malade qui geint. – Mais comment cette automobile 871 II| sa chambre, en train de gémir. Il se repent de tout ce 872 III| Frida toute tremblante, qui gémit et se débat dans les bras 873 III| rient aussi, mais d’un rire gêné.~ ~ ~ ~BELCREDI, à Di Nolli. – 874 III| est pas fou !~ ~ ~ ~Sortie générale par la porte à gauche. Cris 875 II| jamais compris pourquoi ces gens-là prennent leur doctorat en 876 Per| le 23 février 1925 par M. Georges Pitoeff, Mme Mora Sylvère, 877 Per| MM. Peltier, Evseief, Jim Geralds, Hort, Penay, Ponty, Nauny, 878 II| me donner le plaisir d’en gifler au moins un : Lui ! C’est 879 I| ne prenez pas garde qu’il glisse de vos manches, qu’il coule 880 I| sceptre avec l’Aigle et le globe surmonté de la croix.~ ~ ~ ~ 881 I| Je n’ai pas tant à m’en glorifier, étant donné les suites 882 I| et volant, volant, plus gloutons l’un que l’autre : Annon 883 I| des vieilles associations goliardiques d’Allemagne. Un cortège 884 II| rien n’est changé ! Rions à gorge déployée !… Mais entre nous. ( 885 I| moindre blessure ! pas une goutte de sang !~ ~ ~ ~BELCREDI. – 886 I| modernes, deux portraits de grandeur naturelle, se détachent 887 I| marquise, a dix-neuf ans. Grandie tristement dans l’ombre 888 I| un soupçon oblique, qui grandit en lui et lui fait ajouter 889 II| VOIX DE GIOVANNI. – Deo Gratias !~ ~ ~ ~ARIALD, riant à 890 II| manger, y dormir et t’y gratter le dos quand il te démangeait ! ( 891 II| il vous voit, lui, à vous graver dans l’esprit des autres, 892 II| tout mon dévouement, les graves torts que j’ai envers elle ? 893 I| aussi et en costumes. Cette gravure me donna l’idée de la cavalcade. 894 I| l’allemand.) Une de ces gravures représentait l’Empereur, 895 I| cette scène ! Ces visages grimés, fardés, décomposés en présence 896 I| cinquantaine. Très pâle, déjà grisonnant sur la nuque. Sur les tempes 897 III| différence que les miens ont grisonné ici, comprends-tu ? Ce sont 898 I| apparition a suscité dans le groupe.~ ~ ~ ~FRIDA, avec un cri 899 I| tout, quelqu’un qui n’est guère dans le ton ! Deux tableaux 900 II| espéraient peut-être me guérir… Quels bouffons ! Je veux 901 III| se touche le front.) Oui… guérit. Je rouvre les yeux peu 902 I| la plus impitoyable des guerres, entre l’État et l’Église, 903 II| admirable !~ ~ ~ ~BERTHOLD, qui guettait derrière la porte de droite, 904 III| HENRI IV, qui est resté à guetter le visage des uns et des 905 I| main à l’alliance de Robert Guiscard. – Grégoire VII serait perdu ! 906 III| votre sacrifice, en vous habillant comme vous l’avez fait, 907 II| et fait entrer Giovanni, habillé en franciscain, avec un 908 II| Comment ! J’ai été jusqu’à m’habiller en bénédictin. »~ ~ ~Di 909 I| Tandis que nous, nous voilà habillés comme ils l’étaient, dans 910 II| partout ici, où la folie a habité, où divaguer est la chose 911 II| traditions ! Et toutes les habitudes ! – Vous vous mettez à parler ? – 912 II| chose spontanée, la chose habituelle et sérieuse – qui a le droit, 913 II| longtemps que vous êtes habitués à ma folie ! Vous avez cru 914 I| autre du trône, avec leurs hallebardes. Peu après, par la seconde 915 I| préfères, au château du Hartz !~ ~ ~ ~ARIALD. – Ou encore, 916 I| alors ? Ririez-vous, par hasard, d’un pape prisonnier ? – 917 I| non. Et entre ces deux hasards – naître et mourir – indépendants 918 I| même porte, à droite, en hâte, avec anxiété, mais s’arrêtent 919 II| est-elle ?~ ~ ~ ~Di NOLLI, haussant les épaules et souriant 920 I| IV était détesté par la haute aristocratie, parce qu’il 921 I| allumette ?~ ~ ~ ~LANDOLF. – Hé là ! pas de pipes ici !~ ~ ~ ~ 922 III| sacro-saints de la monarchie héréditaire. – Je suis guéri, messieurs, 923 I| toi qui nous sommes. Voici Hérold, voilà Ordulf, moi, je suis 924 III| naturel parfait, comme un héros de tragédie. (Il traverse 925 II| est le contraire de ce qui hier vous sembla vrai ! Malheur 926 I| vraiment lieu de faire tant d’histoires parce qu’une fille ressemble 927 I| figurer dans un de ces drames historiques qui ont tant de succès aujourd’ 928 II| reste ici !~ ~ ~ ~BELCREDI, hochant la tête avec ironie. – Mais 929 II| est parce que quand ces hommes-là se mettent à parler, ils 930 II| désirée – (il n’y avait pas de honte à cela : puisqu’il s’agissait 931 II| elle peut être traversée d’horreurs, de luttes, de douleurs ; 932 II| sienne, lui qui, depuis cet horrible accident, vit enfermé sous 933 Per| Peltier, Evseief, Jim Geralds, Hort, Penay, Ponty, Nauny, Mathis, 934 I| sais ! Celle qui a donné l’hospitalité au pape…~ ~ ~ ~LANDOLF. – 935 II| dos tourné avec ma lampe à huile, pour aller me coucher, 936 I| jouer ?~ ~ ~ ~ORDULF. – Hum ! Le rôle de « Berthold ».~ ~ ~ 937 I| les limites du possible humain. Nul mensonge pourtant, 938 I| réussis pas à me montrer humble devant celui-là !~ ~ ~ ~ 939 II| expliquer.~ ~ ~ ~LANDOLF, humblement. – C’est peut-être pour 940 I| Toute ma vie est un tissu d’humiliations : – ma mère, Adalbert, Tribur, 941 I| aussi, Pierre Damien, je m’humilie ! (Il s’incline profondément 942 I| de moi en me voyant ainsi humilié, vous êtes stupides, vous 943 III| Henri IV pousse un hurlement, laisse tomber la lampe, 944 III| Il le blesse au ventre. Hurlements de douleur. On accourt pour 945 I| Italienne… (Comme pour dire : « hypocrite », mais sans ombre de ressentiment ; 946 I| donnait de rôle à jouer. Ils ignoraient même qu’ils avaient un rôle 947 II| malheureusement ils l’ignorent) – possèdent un bonheur 948 I| besoin de faire semblant de l’ignorer, rire aussi pour répondre 949 II| dit précisément, vous l’ignorez peut-être, que le Pape consentit 950 I| de Suse, la sœur d’Amédée II de Savoie.~ ~ ~ ~ORDULF. – 951 I| Je feuilletais une revue illustrée allemande. (Je regardais 952 II| lui-même, une image, cette image-là !~ ~ ~ ~Il fait allusion 953 I| responsabilités qu’il s’imagine peser sur lui : ah ! les 954 II| habitude, vous vous mettez à imaginer je ne sais quoi ! Docteur, 955 III| plaisanterie pour moi, comme tu l’imagines !~ ~ ~ ~BELCREDI. – Mais 956 III| déguisons en ce que nous imaginons être, – cet habit, leur 957 II| regardez dans les yeux ? (Il imite les marques de leur étonnement.) 958 I| dédoublement, cette lucidité immédiate l’exilait de ses sentiments 959 I| armes) quand ils se tiennent immobiles au pied du trône, raides 960 I| étaient étendus et vont s’immobiliser de part et d’autre du trône, 961 I| Nous sommes, de bonne foi, immobilisés dans une noble idée de nous-mêmes. 962 II| MATHILDE, se tournant vers lui, impassible. – Quoi ?~ ~ ~ ~BELCREDI. – 963 II| Nolli, l’interrompant avec impatience. – Mais le raisonnement 964 II| cette robe ! (Elle est très impatiente.) Mais, Frida… Où est Frida ?…~ ~ ~ 965 II| autre être, dans son univers impénétrable, croit voir et toucher en 966 II| en entendant leurs cris, impérieusement. – Je suis excédé ! J’en 967 I| jour après jour, la plus impitoyable des guerres, entre l’État 968 I| étant fixé sur Mathilde, implacable ennemie de l’Empereur, il 969 II| peut-être, si elle a tant imploré en votre faveur !~ ~ ~ ~ 970 I| faille lui accorder une importance excessive. Si j’ai été troublée 971 III| Mais taisez-vous donc ! Qu’importent ces habits, s’il est vraiment 972 II| que le troisième est un imposteur… Personne ne croira que 973 I| retirer de lui. Et alors il improvisait, il exagérait, il s’exaltait 974 II| pas à y croire.) Quelle impudence ! Se présenter devant moi, 975 I| Genoni a un large faciès impudique et rubicond de satyre ; 976 I| ait témoigné une tendresse inaccoutumée. Comme s’il avait pressenti 977 III| stupéfait de cette irruption inattendue, après la minute de terreur 978 I| mère, avait des rapports inavouables avec l’évêque Henri d’Augsbourg.~ ~ ~ ~ 979 II| misérable, changeante, incertaine !… Et eux, ils en profitent : 980 II| ARIALD, ORDULF, se regardant, incertains, pris entre leur joie et 981 I| croix.~ ~ ~ ~HENRI IV, s’inclinant d’abord devant donna Mathilde, 982 II| prend congé d’eux, qui s’inclinent. Donna Mathilde et le docteur 983 I| qui le faisait paraître inconstant, léger et, disons le mot, 984 I| hasards – naître et mourir – indépendants tous deux de notre volonté, 985 III| interrompt avec un éclat d’indignation.) Ah ! (Il se tourne vers 986 II| gaieté s’évaporer, il s’en indigne.) Allons ! Bêtes de troupeau, 987 II| est impossible… Je leur ai indiqué, avec toutes les précisions 988 I| deux portes à droite, pour indiquer qu’on peut être entendu.) 989 I| jeune homme sérieux, très indulgent pour les autres, mais réservé 990 I| était de lui, il se l’est indûment appropriée. Il n’était même 991 I| rêve : tant de réalités inexplicables… à bien y repenser… Bah ! 992 I| ayez pas répandu le bruit infâme qu’Agnès, ma sainte mère, 993 I| descendu jusqu’aux plus infimes détails !…~ ~ ~LE DOCTEUR. – 994 II| Ma pitié pour lui est infinie…~ ~ ~ ~BELCREDI. – Cela 995 I| mascarade, dut avoir une influence sur lui. Depuis plus d’un 996 I| BELCREDI. – Quelle ingratitude ! Pendant le voyage vous 997 II| du saut dans le vide des initiations maçonniques ; cela semble 998 I| autant plus qu’il éprouve l’injustice de son abaissement. Ordulf 999 I| retard !~ ~ ~ ~ORDULF. – Ne t’inquiète pas ! Nous allons t’aider.~ ~ ~ ~ 1000 I| au milieu du mur, pour y insérer le siège impérial sous son