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Luigi Pirandello Henri IV Concordances (Hapax Legomena) |
Acte
1001 III| vraie la fiction qu’on avait insidieusement préparée pour lui, et il 1002 I| Dites-moi un peu… était-il insociable ?~ ~ ~ ~BELCREDI. – Mais 1003 III| MATHILDE. – Vous êtes un insolent !~ ~ ~ ~HENRI IV, conciliant. – 1004 II| sien n’a pu lui sembler inspiré par la pitié, et son jeu 1005 I| vous assurer, docteur, qu’instantanément il se voyait lui-même, en 1006 I| actes, quand il agit par instinct… Vous, madame, vous pouvez 1007 III| du fond et fait le geste instinctif de se protéger le visage 1008 II| attention, car elle sent instinctivement le besoin d’être retenue 1009 I| dire ? la valeur d’un acte intellectuel, pour remplacer la chaleur 1010 I| de la promesse contenue, intense d’un sentiment éternel ! ( 1011 I| Pierre Damien, de cette interdiction ! – Toute ma vie est un 1012 I| Belcredi) n’était pas venu me l’interdire au nom du Pape Alexandre, 1013 II| où elle se trouve, tout l’intéresse malgré elle, en l’empêchant 1014 II| par ce que disent les deux interlocuteurs. Pourtant, elle ne peut 1015 I| LANDOLF. – Simple interprétation de ma part… tu sais, mais, 1016 I| que…~ ~ ~ ~BELCREDI, pour interrompre la leçon. – Quelqu’un pourrait 1017 I| demain, pourraient être intervertis ! Et que feriez-vous alors ? 1018 I| vers la porte de gauche et introduit donna Mathilde Spina, sa 1019 I| signes extérieurs ne sont pas inutiles ; ils jalonnent le temps. 1020 I| autrui : ils vendaient les investitures, touchaient des pots-de-vin, 1021 II| Mais ce sont des plis si invétérés… Il ne serait pas possible 1022 II| affectueusement vers Giovanni et l’invite à prendre place devant la 1023 I| est Belassi qui m’avait invitée.~ ~ ~ ~BELCREDI. – S’il 1024 I| précipita sur deux ou trois des invités. Ce fut un moment de terreur !~ ~ ~ ~ 1025 III| les minutes, les pantins involontaires (il montre Belcredi) quand, 1026 II| BELCREDI, avec une ironique affectation sentimentale. – 1027 II| BELCREDI. – Il sera guéri ! (Ironiquement, une syllabe après l’autre.) 1028 II| cette robe ! La tentation ! Irrésistible…~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 1029 II| reprenant, mais avec quelque irritation, parce qu’elle est dans 1030 I| écart…~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE irritée, avec nervosité. – Vous 1031 I| par simple besoin de m’irriter.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR, aveuglé 1032 III| regarder, stupéfait de cette irruption inattendue, après la minute 1033 Per| en Ombrie, dans une villa isolée.~ ~ ~ ~Henri IV a été représenté 1034 I| expressif.) Eh, vous êtes Italienne… (Comme pour dire : « hypocrite », 1035 II| une frénésie joyeuse et jaillissante en marchant de long en large, 1036 III| est une exclamation qui jaillit dans un frisson de terreur 1037 I| sont pas inutiles ; ils jalonnent le temps. Vous comprenez, 1038 II| devenait blanche, rouge, jaune, verte… Et cet autre : Pierre 1039 III| comme tu le crois ! (Il se jette sur lui.) Sais-tu bien que, 1040 I| continuerai pas à me prêter à ce jeu-là ! Je m’en vais ! Je m’en 1041 Per| et MM. Peltier, Evseief, Jim Geralds, Hort, Penay, Ponty, 1042 I| un rôle à jouer ! Ils le jouaient au naturel, sans le savoir… 1043 III| par le rôle que tu as joué dans mes malheurs avec elle ? ( 1044 I| moquant de lui. La scène sera jouée avec un grand brio.~ ~ ~ ~ 1045 I| aller. – Oh ! mais je ne le jouerai pas ! Merci beaucoup ! Je 1046 III| les a vécus ; elle en a joui pour devenir – regardez-la – 1047 II| sera dit avec une frénésie joyeuse et jaillissante en marchant 1048 II| des autres, conforme au jugement qu’il a porté sur vous ? « 1049 III| réprobation pour ce que tous jugent une farce cruelle, désormais 1050 I| veut, sans retard, « le juger » dans la salle du trône ! 1051 II| doute… Eh bien, je puis vous jurer que je n’y pense presque 1052 II| raisonnement n’a rien à voir là-dedans !~ ~ ~ ~BELCREDI. – Comment ! 1053 II| exemple ! Il ne m’a pas laissé souffler une minute, et 1054 I| Allons-nous-en, Frida ! laissons-les ! Viens avec nous, Tito !~ ~ ~ ~ 1055 II| Ah ! Ma vie peut être lamentable ; elle peut être traversée 1056 III| étrange, provenant de petites lampes cachées dans le plafond, 1057 II| dictant. – Le décret de paix lancé de Mayence servait les pauvres 1058 II| Il est une image devant laquelle se sont présentées d’autres 1059 III| plein de tristesse et de lassitude, vers la seconde porte à 1060 I| BELCREDI, pour interrompre la leçon. – Quelqu’un pourrait trouver, 1061 II| avec une logique à eux, légère comme une plume ! Ah ! Quelle 1062 I| DONNA MATHILDE, avec légèreté. – Précisément parce qu’ 1063 II| il s’agissait de ma femme légitime !) Mais je ne sais pourquoi 1064 Per| Penay, Ponty, Nauny, Mathis, Léonard.~ ~ 1065 II| voir avec les raisons pour lesquelles il m’avait excommunié ! 1066 I| plongé dans ses réflexions, levant les mains à hauteur de son 1067 II| que nous avons quitté ces lieux. Allons, ne perdons plus 1068 I| pouvoir obscur et fatal qui limite notre volonté. Et pourtant, 1069 I| elles ne débordent pas les limites du possible humain. Nul 1070 II| que de vivre ce rêve, si loin de nous et cependant présent ! 1071 I| une minute. Cette minute lointaine ne rappelle rien à mademoiselle, 1072 II| de pas dans des chambres lointaines… Mais c’est assez, je vous 1073 III| arrivé avec une faim de loup à un banquet déjà desservi.~ ~ ~ ~ 1074 I| morte… (Une longue pause, lourde d’émotion. Il sourit avec 1075 I| préparation, j’ai peut-être lu cent bouquins !~ ~ ~ ~ARIALD. – 1076 Per| Pitoeff, Mme Mora Sylvère, Mme Ludmilla Pitoeff et MM. Peltier, 1077 I| DOCTEUR, aveuglé par les lumières qu’il vient de répandre, 1078 I| du pape Grégoire VII, en lutte féroce contre l’Empire. 1079 II| traversée d’horreurs, de luttes, de douleurs ; c’est déjà 1080 I| des pots-de-vin, toute la lyre… Tandis que nous, nous voilà 1081 II| le vide des initiations maçonniques ; cela semble un monde et, 1082 I| lointaine ne rappelle rien à mademoiselle, tandis qu’elle peut rappeler 1083 I| Berthold. – C’est de la magie pure, tu sais ! C’est un 1084 II| Canossa !~ ~ ~ ~Frida entre magnifiquement belle. Elle a revêtu le 1085 III| restes d’une compassion maigre ou molle, les restes de 1086 I| fais l’effet d’un enfant au maillot !~ ~ ~ ~BERTHOLD, en colère. – 1087 II| qu’il a de la peine à se maintenir dans le personnage qu’il 1088 I| Nolli qui, en sa qualité de maître de maison, entre le dernier. 1089 I| années, elle est devenue la maîtresse du baron Tito Belcredi, 1090 II| la fenêtre, du ton d’un malade qui geint. – Mais comment 1091 I| Nous quatre et ces deux malheureux-là (il montre les deux hommes 1092 III| que tu as joué dans mes malheurs avec elle ? (Il montre la 1093 I| contraire avec une admiration malicieuse.) Dieu me préserve d’en 1094 I| et lui tirant un peu la manche, avec un clin d’œil de ruse.) 1095 II| enclore dans cette fiction, y manger, y dormir et t’y gratter 1096 I| faites rire à cause de votre manie de toujours vous ravaler ! 1097 III| cachées dans le plafond, de manière à ce que le haut de la scène 1098 I| apportent le contenu qui manquait à notre forme !~ ~ ~ ~ORDULF. – 1099 II| de petites combinaisons manquées de l’esprit : des images 1100 II| élasticité analogique, qui est la marque de tout délire spécifique, 1101 II| un beau jour, se trouve marqué d’un de ces mots que chacun 1102 II| espérons qu’il se remettra à marquer les heures de sa vie, après 1103 II| les yeux ? (Il imite les marques de leur étonnement.) Quelle 1104 I| ressemblance… Pourquoi donc marquez-vous tant de stupeur, je vous 1105 I| vous n’en êtes pas moins masquée, vous aussi, madame. Oh ! 1106 III| véritable : tout n’était que masques ici, et la salle du trône 1107 II| trouver en présence de deux Mathildes ?…~ ~ ~LE DOCTEUR. – Précisément. 1108 Per| Hort, Penay, Ponty, Nauny, Mathis, Léonard.~ ~ 1109 I| théâtre. Et ce n’est pas la matière qui fait défaut. L’histoire 1110 III| essaient, avec des gestes mécaniques, de retenir di Nolli, le 1111 II| bonnes gens. Il nuisait aux méchants et aux riches. (Le rideau 1112 III| devenir – regardez-la – méconnaissable à mes yeux : je ne puis 1113 II| prennent leur doctorat en médecine !~ ~ ~ ~Di NOLLI, ne comprenant 1114 I| en outre blessée par la médisance facile que provoque sa mère 1115 III| éclairs témoignent qu’il médite une vengeance, que la colère 1116 II| psychiatre sait parler, meilleur il est ! « L’élasticité 1117 II| et se sentir pareil à un mendiant devant une porte qui jamais 1118 I| voulu me suivre, comme une mendiante ; elle est demi-morte de 1119 I| homme de Canossa ! Nous menons ici, jour après jour, la 1120 I| du possible humain. Nul mensonge pourtant, nulle fiction 1121 II| BELCREDI. – Mais ne mentez donc pas ! Vous savez bien 1122 I| de tout, il s’érigeait en mentor et en grand conseiller. 1123 II| DONNA MATHILDE, bas, avec mépris. – Imbécile !~ ~ ~ ~BELCREDI. – 1124 II| incline, avec une hauteur méprisante. – De Toscane, de Toscane, 1125 I| puisse l’aimer comme elle le mérite. (Vous avez vu les bonnes 1126 I| scientifique. – Eh bien, mesdames et messieurs, voici exactement…~ ~ ~ ~ 1127 I| douloureuse. – Personne ne peut mesurer la portée de ses actes, 1128 I| je vous en prie… de la méthode…~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Le portrait 1129 I| prenait conscience et il se mettait à contempler cette exaltation 1130 I| vie d’aujourd’hui ! (Se mettant soudain en colère et crispant 1131 II| que quand ces hommes-là se mettent à parler, ils cassent tout. 1132 I| se saisira d’elles, les mettra en mouvement et leur fera 1133 I| puisqu’on naît, puisqu’on meurt !… Naître, Monseigneur, 1134 I| immobile comme une statue, à mi-voix. – Il entre ou non ?~ ~ ~ ~ 1135 II| attendrait sans nul doute un miracle.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Permettez… 1136 I| comme s’il y avait deux miroirs qui reflètent deux images 1137 II| Celle des bêtes de troupeau, misérable, changeante, incertaine !… 1138 II| Monseigneur ? les conditions qu’a mises le Pape pour lever son excommunication 1139 Per| Mme Ludmilla Pitoeff et MM. Peltier, Evseief, Jim Geralds, 1140 I| caparaçonnés, bien entendu, à la mode de l’époque. La proposition 1141 I| à la perfection sur des modèles anciens. C’est moi qui en 1142 I| elle cherche une parole modeste), oui, tout à fait incapable 1143 I| conforme au style et aux mœurs de l’époque. De quoi t’étonnes-tu ? 1144 II| tous les faits dans leurs moindres détails. La joie de l’histoire, 1145 I| vous deux qu’il a pu, à moitié mort de froid, après quarante-huit 1146 III| une compassion maigre ou molle, les restes de leur assiette 1147 I| qui était une obsession momentanée devint idée fixe. La chute, 1148 III| droits sacro-saints de la monarchie héréditaire. – Je suis guéri, 1149 I| vivantes d’un monde mort. Ce monde-là, en restant avec nous, tu 1150 III| au sang le cheval que je montais…~ ~ ~ ~Di NOLLI, impressionné. – 1151 Per| première fois au théâtre de Monte Carlo le 3 janvier 1925, 1152 II| vous dirais-je ? Faites-la monter ; nous verrons s’il me sera 1153 I| je ne réussis pas à me montrer humble devant celui-là !~ ~ ~ ~ 1154 II| Nous serons là, avec nos montres à la main, et nous attendrons 1155 I| au mur, qui attendent un montreur qui se saisira d’elles, 1156 I| tous les imbéciles qui se moquaient de lui.~ ~ ~ ~BELCREDI. – 1157 I| donnent des détails tout en se moquant de lui. La scène sera jouée 1158 I| à peu près comme on se moque de moi.~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 1159 III| possible ? Il se serait moqué de sa sœur jusqu’à sa mort ?~ ~ ~ ~ 1160 Per| M. Georges Pitoeff, Mme Mora Sylvère, Mme Ludmilla Pitoeff 1161 I| est par ordre de son plus mortel ennemi.~ ~ ~ ~BELCREDI. – 1162 II| comme on écraserait une mouche ! Toute la vie est écrasée 1163 III| aimée ; n’avoir plus su qui mourait, qui disparaissait… tout 1164 I| Le comte Belassi qui mourut deux ou trois mois plus 1165 I| que nous revenions à nos moutons ! Il était donc, à ce que 1166 I| saisira d’elles, les mettra en mouvement et leur fera prononcer quelques 1167 I| arriver jusque dans ses mouvements les plus spontanés. Je suis 1168 II| réconfortant. Eh bien, si grâce au moyen violent que nous avons préparé…~ ~ ~ ~ 1169 II| replier sur elle-même pour mûrir le projet plus fort qu’elle, 1170 III| quand il a dépassé le trône, murmure, du haut de sa niche, d’ 1171 I| souvenir, comme dans un musée, dans le salon de la villa 1172 I| mais, pour lui (il montre mystérieusement sa droite faisant allusion 1173 II| ajoute aussitôt, d’un ton mystérieux d’avertissement et d’épouvante 1174 II| C’est faux ! Dès notre naissance, nous commençons à mourir ; 1175 II| pas à un état d’apathie naissante, mais à un état d’acceptation 1176 I| qu’exprime sa voix un peu nasale et traînante. Frida, la 1177 Per| Geralds, Hort, Penay, Ponty, Nauny, Mathis, Léonard.~ ~ 1178 II| Moi, j’en ai à présent la nausée ! (Avec une violente rage 1179 II| avec toutes les précisions nécessaires, où était enfermée cette 1180 III| accablé par la vie qui est née de sa fiction et qui, en 1181 II| oui ! Je suis une quantité négligeable !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Il 1182 II| DONNA MATHILDE, à bout de nerfs, arrangeant les plis de 1183 III| Frida, qui continue à crier nerveusement et qui est sur le point 1184 I| DONNA MATHILDE irritée, avec nervosité. – Vous feriez mieux de 1185 III| IV, l’interrompant avec netteté. – J’ai compris. C’est pour 1186 III| pour lui, et il crie à son neveu. – Continue ! Continue !~ ~ ~ ~ 1187 III| Vous avez vidé ces deux niches-là ; lui se présente devant 1188 I| ses mains à sa poitrine et nie.) Eh non ! ce n’est pas 1189 I| comme si Belcredi avait nié) changée, changée, à cause 1190 I| foi, immobilisés dans une noble idée de nous-mêmes. Vous, 1191 I| Un cortège d’étudiants nobles le suivait à cheval aussi 1192 I| devrions être en voyage de noces…~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Et 1193 II| donc ce magnifique tableau nocturne : l’Empereur entouré de 1194 I| Grégoire VII, notre bête noire ! Allons, viens !~ ~ ~ ~ 1195 I| mais… c’est pour faire nombre. L’histoire dit qu’Henri 1196 III| qui, pour lui, homme du Nord, devait paraître presque 1197 I| ennuyé par la menace d’une nouvelle discussion.~ ~ ~– Pardon, 1198 II| ce qu’on est quand on est nu. On suspend son habit, il 1199 II| pauvres et les bonnes gens. Il nuisait aux méchants et aux riches. ( 1200 I| de froid, après ces deux nuits passées dehors, sous la 1201 I| Nul mensonge pourtant, nulle fiction de notre part. Nous 1202 II| relevez-vous ! – Vous m’avez obéi ? Alors que vous pouviez 1203 II| suivent leurs causes, avec obéissance, en parfaite logique et 1204 II| désarticule, comment je les oblige à paraître devant moi, ces 1205 III| de la tienne, que tu as obligée jusqu’à la fin à se présenter 1206 III| où vous avez triomphé ! – Obliger tous ceux qui se présentaient 1207 I| comme pris d’un soupçon oblique, qui grandit en lui et lui 1208 I| veut admettre le pouvoir obscur et fatal qui limite notre 1209 I| à ça. Il était toujours obsédé par tout ce qu’il faisait !~ ~ ~ ~ 1210 III| DOCTEUR, très impressionné, l’observant. – Doucement, doucement, 1211 I| entablement.~ ~ ~ ~BERTHOLD, qui observe la scène d’un air stupéfait 1212 I| pourquoi, Majesté, vous obstinez-vous à croire que c’est Pierre 1213 I| moins vrai que nous nous obstinons tous dans l’idée que nous 1214 II| condamné : en somme, si nous obtenons qu’il retrouve d’un coup 1215 II| suffira de dire qu’ils ont obtenu sa grâce et que le Pape 1216 II| désespéré à l’idée qu’il n’obtiendra pas sa grâce. Si vous voulez 1217 I| LE DOCTEUR. – Et occupés à bien d’autres soins, j’ 1218 II| ne ris pas ? Tu es encore offensé ? Il ne faut pas ! Je ne 1219 II| vous avilirez assez pour m’offenser, moi !~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 1220 I| comme un miroir peut les offrir. Comprends-tu ? Celle ci ( 1221 I| il a une curieuse tête d’oiseau. Il serait plein de vivacité 1222 Per| De nos jours, en Ombrie, dans une villa isolée.~ ~ ~ ~ 1223 II| peut s’empêcher de prêter l’oreille à leurs propos. Dans l’état 1224 I| arrêtent sur le seuil sans oser s’avancer.~ ~ ~ ~LANDOLF. – 1225 I| DONNA MATHILDE. – Je n’oublierai jamais cette scène ! Ces 1226 I| une façon trop voyante les outrages du temps par un maquillage 1227 I| l’a tenue, elle est en outre blessée par la médisance 1228 II| qui me regarde la bouche ouverte… (Il le secoue.) Tu ne comprends 1229 II| une porte qui jamais ne s’ouvrira pour le laisser passer. 1230 III| évader de ce cauchemar ! Ouvrons les fenêtres : respirons 1231 II| BERTHOLD. – Fino Pagliuca, oui, monsieur.~ ~ ~ ~HENRI 1232 I| Précisément ! Il le traite de païen !~ ~ ~ ~BELCREDI. – Le Pape ? 1233 II| vice qui puisse aller de pair avec la fourberie, j’espérais 1234 I| être la salle du trône du palais impérial de Goslar, au temps 1235 I| de la cinquantaine. Très pâle, déjà grisonnant sur la 1236 I| apparente. Son visage est d’une pâleur tragique, avec deux taches 1237 II| Quoi donc ?~ ~ ~ ~LANDOLF, pâlissant. – Je disais…~ ~ ~ ~HENRI 1238 I| il montre le portrait) – pan ! un coup sur la nuque, 1239 I| ORDULF. – L’Empire contre la Papauté ! As-tu compris ?~ ~ ~ ~ 1240 I| Les antipapes contre les papes !~ ~ ~ ~LANDOLF. – Les rois 1241 I| étrangers… Ses sentiments lui paraissaient aussitôt – non pas faux 1242 I| mère, il lui avait tenu, paraît-il, un étrange discours.~ ~ ~ ~ 1243 I| comme si un frisson lui parcourait le dos.) Mon Dieu ! quelle 1244 III| facilement l’habitude, et on parcourt une salle de ce genre avec 1245 II| devient terrible.) Mais alors, pardieu, à genoux, à genoux ! (Il 1246 III| HENRI IV. – Il faut le leur pardonner ! Cet habit (il montre l’ 1247 II| certains yeux, – et se sentir pareil à un mendiant devant une 1248 I| rouge sur les pommettes, pareilles à des joues de poupées. 1249 I| Rien du tout… Nous sommes pareils à six marionnettes accrochées 1250 I| repasse son rôle, dans une parenthèse de ruse.) N’importe ! De 1251 I| enfermée dans le fourreau d’une paresse somnolente d’Arabe qu’exprime 1252 Per| Carlo le 3 janvier 1925, à Paris au théâtre des Arts le 23 1253 III| étudiez-moi bien ! (Il frémit en parlant.) Un jour, Dieu sait comment, 1254 III| bras de son fiancé. Ils parlent tous ensemble.~ ~ ~ ~DI 1255 II| DONNA MATHILDE. – Pourquoi parlez-vous d’abnégation, alors ?~ ~ ~ ~ 1256 I| mes trois camarades ! Vous parliez de servir cette folie, monsieur 1257 I| NOLLI. – Je vous en prie, parlons d’autre chose ! (Il montre 1258 III| bras dessous, avec toi, parmi les bons amis d’autrefois ?~ ~ ~ ~ 1259 I| placés à peu de hauteur du parquet, au-dessus d’un entablement 1260 I| que, dès le début, tu ne partageais par la stupeur de ta mère. 1261 II| prendre congé, un mot en particulier à madame la duchesse ? ( 1262 I| Oui, mais d’une façon si particulière, docteur !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – 1263 II| heures et demie qu’elle est partie !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR, tirant 1264 II| impression de désert qui est partout ici, où la folie a habité, 1265 I| entre toi et ce portrait parût si frappante à ta mère.~ ~ ~ ~ 1266 II| suffira d’un moment. Si nous parvenons à l’ébranler, à rompre d’ 1267 II| illusion ! Car, enfin, que parviennent-ils à imposer ? Des mots ! des 1268 II| une insistance que je ne parviens pas à m’expliquer.~ ~ ~ ~ 1269 III| fleur avec toute sa tige. En passant, il chatouilla le cou de 1270 II| Et Frida ? Où est-elle passée ?~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Elle 1271 II| des lèvres. – Vingt ans passés ! Un vrai désastre, hein ?~ ~ ~ ~ 1272 I| Allez-vous-en aussi ! Passez par là ! (Il montre la première 1273 II| LE DOCTEUR. – Attendons patiemment. Nous n’en avons plus pour 1274 I| attitude ferme et de la patience quand la fortune est adverse ! ( 1275 II| lancé de Mayence servait les pauvres et les bonnes gens. Il nuisait 1276 III| cerveau ! Ma solitude – la pauvreté et le vide de la solitude – 1277 I| faut une fortune pour s’en payer de semblables…~ ~ ~ ~LANDOLF. – 1278 I| et Berthold, jeunes gens payés par le marquis Carlo di 1279 II| presque jamais. C’est un gros péché de ma part, mais je n’ai 1280 I| BELCREDI. – Je me suis fait peindre, moi aussi, en « Charles 1281 II| elle prête vie à l’image peinte dans la salle du trône.~ ~ ~ ~ 1282 Per| Ludmilla Pitoeff et MM. Peltier, Evseief, Jim Geralds, Hort, 1283 Per| Evseief, Jim Geralds, Hort, Penay, Ponty, Nauny, Mathis, Léonard.~ ~ 1284 II| Frida ?…~ ~ ~BELCREDI, se penchant à la fenêtre. – Peut-être 1285 III| fort. – Henri…~ ~ ~ ~Elle penche un peu la tête hors de sa 1286 I| Il montre son portrait pendu au mur, presque avec effroi.) 1287 III| jamais ! Tu étais une image pendue au mur ; ils ont fait de 1288 I| désireux d’égards ; il est pénétré du peu qu’il croit être 1289 III| portant la lampe par l’anneau pénètre dans la salle. Il se retourne 1290 I| Écoutez-moi bien ! Ils veulent pénétrer dans cette salle.~ ~ ~ ~ 1291 I| sayon de poil de chèvre des pénitents, comme à Canossa. Il a dans 1292 II| moment de la cavalcade – je pensais me servir de ce fait pour 1293 I| Di NOLLI. – Nous avons pensé à tout. (Au docteur.) Docteur, 1294 II| Momo ! Eh bien ! Qu’en pensez-vous ?~ ~ ~ ~LANDOLF. – Mais 1295 II| Frida, puis la marquise.) Pensez-y bien, messieurs ; je parle 1296 III| farce cruelle, désormais percée à jour. Ses yeux traversés 1297 I| envers ma mère, que j’ai perdue il y a un mois. Au lieu 1298 I| faciles ! Je comprends ! (Perfidement, à la marquise.) Prenez 1299 II| LANDOLF. – J’y pense. Je me permets de vous suggérer une chose ; 1300 II| Comme confus de s’être permis cette remarque.) Je veux 1301 I| plus et je vous demande la permission de m’en aller !~ ~ ~ ~Di 1302 I| l’obsession s’est fixée, perpétuée… Deux cas peuvent se présenter : 1303 III| donc rester encore ici, à perpétuer dans la solitude ce qui 1304 I| scène d’un air stupéfait et perplexe, promène son regard autour 1305 I| C’est le délire de la persécution.~ ~ ~ ~ARIALD. – Il aurait 1306 I| clarté dans les idées, de la perspicacité, une attitude ferme et de 1307 III| plaisanterie qu’on t’avait persuadée de faire, sans comprendre 1308 I| LANDOLF, à voix basse, persuasif, pour le rappeler à l’ordre. – 1309 I| tout ce qui est compassé, pesant, artificiel ! Mais j’étais 1310 I| responsabilités qu’il s’imagine peser sur lui : ah ! les autres 1311 I| Oui, nous sommes les petits vassaux du roi : dévoués, 1312 III| ne sais pas… Elle a l’air pétrifié par tout ce que tu dis… 1313 I| BELCREDI, continuant la phrase. – Pour que vous tiriez 1314 I| LANDOLF. – Hé là ! pas de pipes ici !~ ~ ~ ~PREMIER HOMME 1315 I| Oui, et l’Empereur qui se pique de rester aussi jeune que 1316 I| naturellement…~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE, piquée, avec feu. – Naturellement ! 1317 I| trône, raides comme des piquets, nous sommes comme des personnages 1318 I| t’étonnes-tu ? Si on te plaçait devant un miroir, ne t’y 1319 II| Vous permettez ? Vous vous placerez comme cela… oui, a une certaine 1320 I| détachent sur le mur du fond, placés à peu de hauteur du parquet, 1321 III| petites lampes cachées dans le plafond, de manière à ce que le 1322 II| vers le docteur, sur un ton plaisant.) Ah ! Monseigneur, c’est 1323 II| BELCREDI. – Où as-tu vu que je plaisantais…~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Mais 1324 I| somme nous imaginions qu’il plaisantait comme nous !~ ~ ~ ~DONNA 1325 III| puisqu’il croit que je plaisante…~ ~ ~ ~BELCREDI. – Mais 1326 I| lui, il n’y avait pas à plaisanter. (Sur un autre ton, se tournant 1327 I| répondre aux rires que les plaisanteries de la marquise à ses dépens 1328 II| je t’en prie, Tito : ne plaisantons pas.~ ~ ~ ~BELCREDI. – Où 1329 II| fidèles conseillers… Ne vous plaît-il pas, ce tableau ?~ ~ ~ ~ 1330 II| Cela démolirait tout mon plan ! L’impression que doit 1331 III| sais-tu si je ne l’ai pas pleurée longtemps, longtemps, en 1332 I| anathème ! (Il se courbe, plonge sa tête dans ses mains, 1333 I| BERTHOLD, sous cette avalanche, plongeant sa tête dans ses mains. – 1334 III| La salle du trône, plongée dans l’obscurité. Dans l’ 1335 II| d’accommodation pour le plonger dans un état de réflexion 1336 II| à eux, légère comme une plume ! Ah ! Quelle mobilité ! 1337 I| pas du tout, docteur ! La plupart de ceux qui prenaient part 1338 I| ARIALD. – On l’a employé plusieurs fois déjà.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – 1339 I| on veut : « babélique », plutôt. Chacun de nous devait choisir 1340 II| tirant sa montre de sa poche et la consultant – Il y 1341 I| de vitalité ; c’était… un poète !~ ~ ~ ~BELCREDI. – Je ne 1342 I| saillants, une barbiche en pointe, brillante comme de l’argent, 1343 I| de bien préciser quelques points. Je vous demande pardon, 1344 I| comprenez pas que la sagesse politique me conseille de revêtir 1345 I| taches de rouge sur les pommettes, pareilles à des joues de 1346 Per| Jim Geralds, Hort, Penay, Ponty, Nauny, Mathis, Léonard.~ ~ 1347 III| gauche s’ouvre et Henri IV, portant la lampe par l’anneau pénètre 1348 II| conforme au jugement qu’il a porté sur vous ? « Un fou » « 1349 I| Personne ne peut mesurer la portée de ses actes, quand il agit 1350 I| malheur à qui ne sait pas porter son masque, que ce soit 1351 I| Berthold.~ ~ ~ ~LANDOLF. – Portez-le à côté. (À la marquise, 1352 II| remettre les habits que vous portiez tout à l’heure…~ ~ ~ ~LE 1353 I| à la cavalcade se firent portraiturer pour en conserver un souvenir.~ ~ ~ ~ 1354 I| portrait, mais quand elle posait pour lui elle ne pensait 1355 II| lampe près de vous. (Il pose à côté de lui la lampe qu’ 1356 I| en faisant le geste de poser la couronne ducale sur sa 1357 I| HOMME D’ARMES, quittant sa position en même temps que le premier 1358 II| malheureusement ils l’ignorent) – possèdent un bonheur dont nous avons 1359 II| deux choses ne sont pas possibles. – Monseigneur, si l’entêtement 1360 I| hommes d’armes, qui vont se poster au pied du trône ; puis, 1361 I| investitures, touchaient des pots-de-vin, toute la lyre… Tandis que 1362 I| pareilles à des joues de poupées. Ce maquillage est également 1363 II| connaissez mon secret, je ne pourrai plus continuer ! (Il prend 1364 I| Précisément ! Comment pourrais-je lui répondre dans le ton, 1365 II| avez dit vous-même. Comment pourrait-il donc savoir si elle est 1366 I| cadre est parfait : nous pourrions, avec ces costumes, figurer 1367 III| a confié.~ ~ ~ ~Henri IV pousse un hurlement, laisse tomber 1368 III| sais bien, les autres ne pouvaient attendre ma guérison, surtout 1369 II| des morts ! Regardez moi : pouvez-vous croire sérieusement qu’Henri 1370 I| être). Il dégaina et se précipita sur deux ou trois des invités. 1371 III| BELCREDI, se libérant et se précipitant sur Henri IV. – Laisse-la ! 1372 I| Ariald, Landolf, Ordulf se précipitent, épouvantés, comme pour 1373 III| pris place, dans l’attitude précise des deux portraits, Frida, 1374 I| Essayons tout d’abord de bien préciser quelques points. Je vous 1375 III| pas démêler encore avec précision. À ces dernières paroles, 1376 II| indiqué, avec toutes les précisions nécessaires, où était enfermée 1377 I| chez les autres. Mince, précocement gris, un peu plus jeune 1378 I| cavalcade, mais ensuite, chacun préféra conserver son portrait.~ ~ ~ ~ 1379 III| annales de la folie ! – j’ai préféré rester fou ! – Je trouvais 1380 III| aller où tu voudras ! Tu préférerais donc rester encore ici, 1381 I| ORDULF. – Ou, si tu préfères, au château du Hartz !~ ~ ~ ~ 1382 I| qui la connaît déjà. Les premières répliques s’échangent à 1383 II| baisser.) Il apportait aux premiers le bien-être, la famine 1384 I| La plupart de ceux qui prenaient part à la cavalcade se firent 1385 II| de l’impératrice, et nous prendrons congé. Il est avant tout 1386 II| spéciale des fous qui fait – prenez-y garde – qu’un fou peut, 1387 II| il faut d’abord que nous prenions congé de lui !~ ~ ~ ~Di 1388 III| vivement éclairé. Sans se préoccuper de Henri IV, qui continue 1389 I| de ses auditeurs ; il se prépare à donner une explication 1390 III| Obliger tous ceux qui se présentaient à moi à continuer du même 1391 II| croire qu’il jouait en se présentant à nous avec un peu de teinture 1392 II| parfaitement ! Je me suis présentée à lui, non plus brune – 1393 I| sous quels habits ils se présenteraient à lui…~ ~ ~ ~Di NOLLI. – 1394 II| venez avec moi : vous vous présenterez encore à lui en duchesse 1395 II| raisonnement ! Nous lui présentons, comme le dit le docteur, 1396 I| admiration malicieuse.) Dieu me préserve d’en témoigner émerveillement 1397 III| FRIDA, encore épouvantée, se pressant davantage contre di Nolli. – 1398 I| Il fait des signes pressants au docteur pour l’inviter 1399 I| inaccoutumée. Comme s’il avait pressenti la fin prochaine de sa sœur. 1400 II| non un thaumaturge. J’ai prêté la plus grande attention 1401 II| être ainsi tyrannisé ! Ils prétendent bien, eux, tous les jours, 1402 II| souffler une minute, et vous prétendez qu’il n’a parlé que de vous ? 1403 I| BELCREDI. – Je ne prétends pas qu’il simulait, l’exaltation. 1404 I| chercher des gens qui se prêtent à la comédie. Il réclame 1405 III| les miens ; c’est que les prêtres irlandais défendent le sérieux 1406 I| que les costumes furent prêts.~ ~ ~ ~BELCREDI. – Voilà. 1407 I| elle a su me donner les preuves dans ce terrible moment ! ( 1408 I| marquis ! C’était à lui de me prévenir !…~ ~ ~ARIALD. – Mais il 1409 III| DOCTEUR. – Je vous avais prévenus !~ ~ ~ ~FRIDA. – Oh ! mon 1410 I| ORDULF. – Et je te préviens que ce n’est pas facile !~ ~ ~ ~ 1411 II| assure, pourtant, qu’elle a prié, qu’elle a conjuré autant 1412 II| consentit à le recevoir sur les prières de la marquise Mathilde 1413 I| un roi, un empereur ou un prince, avec sa dame à côté de 1414 I| Et guerre à tous les princes rebelles !~ ~ ~ ~LANDOLF. – 1415 I| regarde pas ! Pour moi, a priori, c’est non !~ ~ ~ ~DONNA 1416 III| amis me trahir, ma place prise par d’autres… par exemple… 1417 II| mieux savourer le bonheur privilégié qui vous était donné de 1418 I| porte à droite, – la plus proche de la rampe, – s’ouvre tout 1419 I| contre la dynastie elle-même, profanant tout, et volant, volant, 1420 II| homme compétent pour les profanes. – Eh ! oui !… Il faut connaître 1421 I| répandre, reprend sur un ton professoral, en s’adressant à Belcredi. – 1422 II| incertaine !… Et eux, ils en profitent : ils vous font subir et 1423 I| prend un relief en contraste profond avec la bouche admirablement 1424 I| ses sentiments les plus profonds, les lui rendait étrangers… 1425 I| il se voyait lui-même, en proie à son exaltation, il en 1426 II| elle-même pour mûrir le projet plus fort qu’elle, qui la 1427 III| gauche. Cris confus qui se prolongent dans la pièce à côté. Tout 1428 I| air stupéfait et perplexe, promène son regard autour de la 1429 I| lit de mort, elle m’a fait promettre de ne jamais l’abandonner, 1430 II| DONNA MATHILDE, prompte, avec énergie. – Je suis 1431 I| en mouvement et leur fera prononcer quelques phrases.~ ~ ~ ~ 1432 I| vite. – Non, non, je ne prononcerai pas son nom ! Je sais qu’ 1433 I| travestie pour le carnaval. Je proposai cette cavalcade historique : 1434 I| BELCREDI. – Voilà. On se proposait de rassembler toutes ces 1435 I| Est-ce lui qui vous avait proposé de faire exécuter ces portraits ?~ ~ ~ ~ 1436 III| de lui, comme pour être protégé.) Tous venez près de moi, 1437 III| le geste instinctif de se protéger le visage avec son bras. – 1438 I| Berthold.~ ~ ~ ~BERTHOLD, protestant. – Ah ! non, merci ! Je 1439 II| servir de ce fait pour lui prouver que je n’étais pas son ennemi 1440 III| salle, une lumière étrange, provenant de petites lampes cachées 1441 III| attention ! Il continue ses provocations. Et pourtant le docteur 1442 I| la médisance facile que provoque sa mère et qui, désormais, 1443 I| retrouver, moi, voilà ce qui a provoqué ma stupeur. Et, je vous 1444 I| la marquise à ses dépens provoquent chez les autres. Mince, 1445 III| Belcredi, avec force. – Ne le provoquez pas, pour l’amour de Dieu !~ ~ ~ ~ 1446 Per| DIONISIO GENONI.~ ~LES QUATRE PSEUDO-CONSEILLERS SECRETS :~ ~1° ARIALD (Franco).~ ~ 1447 II| pur bavardage ! Mieux un psychiatre sait parler, meilleur il 1448 II| Il faut connaître cette psychologie spéciale des fous qui fait – 1449 III| un banc, dans un jardin public : plongé dans les délices 1450 II| DONNA MATHILDE, sans aucune pudeur. – De mes cheveux teints ! 1451 I| teints en blond, d’une façon puérile, très apparente. Son visage 1452 II| enfant, la lune, dans le puits, me semblait vraie. Et combien 1453 II| droit ! Chez eux, tout est pur bavardage ! Mieux un psychiatre 1454 I| Berthold. – C’est de la magie pure, tu sais ! C’est un démon 1455 II| aller ? Que la femme est une putain, son compagnon un salaud 1456 I| représentations de bienfaisance… Il se qualifiait d’amateur en riant, mais 1457 I| Carlo di Nolli qui, en sa qualité de maître de maison, entre 1458 III| DOCTEUR. – Il paraît !… Quant à moi…~ ~ ~ ~BELCREDI, montrant 1459 II| Mais oui ! Je suis une quantité négligeable !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – 1460 I| Donna Mathilde a environ quarante-cinq ans. Elle est encore belle, 1461 I| moitié mort de froid, après quarante-huit heures d’attente dans la 1462 II| Suse, mon épouse, que j’ai quelquefois désirée – (il n’y avait 1463 I| auras qu’à en feuilleter quelques-uns.~ ~ ~ ~ORDULF. – Mais oui, 1464 I| tout d’abord, mais à mes questions, il répondit qu’il serait 1465 I| portrait est là depuis une quinzaine d’années…~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 1466 I| IV de France ! Dans les quinze jours qu’on m’a donnés pour 1467 I| DEUXIÈME HOMME D’ARMES, quittant sa position en même temps 1468 II| illusion, c’est de croire qu’on quitte la vie par une porte qui 1469 II| il croie que nous avons quitté ces lieux. Allons, ne perdons 1470 I| Non. – Nous serions quittes. – Je suis déguisé aujourd’ 1471 II| certitude absolue que nous quittons le château.~ ~ ~ ~Landolf, 1472 II| ne peut pas croire ce que racontent les fous ! – Et cependant, 1473 I| contre lui-même dans des rages du plus haut comique !~ ~ ~ ~ 1474 I| immobiles au pied du trône, raides comme des piquets, nous 1475 III| clin d’œil, il reprit la raideur exigée par sa robe ecclésiastique, 1476 II| BELCREDI, avec force. – Ils ne raisonnent pas !~ ~ ~ ~Di Nolli, l’ 1477 I| la plus proche de la rampe, – s’ouvre tout à coup et 1478 III| longtemps ?~ ~ ~ ~HENRI IV, rapidement, au docteur. – Oui, docteur, 1479 III| HENRI IV, d’un geste d’une rapidité foudroyante, tirant l’épée 1480 II| étiez brune. » Il s’est rappelé parfaitement qu’à cette 1481 I| jamais arrivé, Madame ? Vous rappelez-vous vraiment avoir toujours 1482 I| que je ne vois pas bien le rapport…~ ~ ~ ~DONNA Mathilde. – 1483 I| arrière dans l’histoire sans rapporter avec soi une petite expérience !~ ~ ~ ~ 1484 I| ma sainte mère, avait des rapports inavouables avec l’évêque 1485 III| oui… par forme… (Il les rassemble autour de lui, comme pour 1486 I| Voilà. On se proposait de rassembler toutes ces toiles en souvenir, 1487 II| le fil déjà usé qui le rattache encore à sa folie, en lui 1488 I| votre manie de toujours vous ravaler ! Tandis que lui, c’était 1489 I| Tu vas jouer ce rôle à ravir !~ ~ ~ ~BERTHOLD, révolté 1490 I| avais six ans, et ils me ravirent à ma mère, et ils se servirent 1491 I| Eh, oui, les évêques ravisseurs.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR, pour 1492 II| commander à la lune un beau rayon, bien décoratif… Ah ! Comme 1493 II| vie, mon cher Baron, se réajuste ! Dans le cas présent, notre 1494 I| guerre à tous les princes rebelles !~ ~ ~ ~LANDOLF. – Guerre 1495 I| DOCTEUR, à Landolf. – Vous recevez donc beaucoup dans cette 1496 II| échappé à la destruction le récit de ma vie écrit par un pauvre 1497 I| Autrefois surtout, oui, il en réclamait souvent.~ ~ ~ ~BELCREDI, 1498 I| prêtent à la comédie. Il réclame même des femmes…~ ~ ~ ~DONNA 1499 I| de son visage comme pour réclamer l’attention de ses auditeurs ; 1500 I| Landolf, Ordulf et Ariald recommencent à rire.~ ~ ~ ~ARIALD. – 1501 II| Il a l’air de vouloir les reconduire… Oui, oui, le voilà, le 1502 III| accourent pour soutenir et réconforter Frida toute tremblante, 1503 I| DONNA MATHILDE, reculant, épouvantée, un bras levé, 1504 I| Ah ! Dieu du ciel ! (Il recule et, enlevant son sayon, 1505 I| de lui un escrimeur très redouté), ne semblait enfermée dans 1506 I| moi…~ ~ ~ ~HENRI IV, se redressant. – Non, n’est-ce pas ? Quelle 1507 I| elle est un tout petit peu réelle. – Vous, madame, vous ne 1508 III| que vous avez risqué de refaire pour un moment la nuit dans 1509 II| ils ont à vieillir, en refaisant à peu près les mêmes sottises 1510 I| première porte à droite.) Refermez la porte et emportez la 1511 I| mon nom, et sans beaucoup réfléchir, j’avais déclaré que je 1512 I| ridicules, c’est certain. Mais réfléchissez, Monseigneur, toutes nos 1513 II| la remarque de Belcredi, réfléchit, puis se reprenant, mais 1514 I| y avait deux miroirs qui reflètent deux images vivantes d’un 1515 II| plonger dans un état de réflexion mélancolique… qui témoigne 1516 I| DOCTEUR, plongé dans ses réflexions, levant les mains à hauteur 1517 I| HENRI IV. – Quand nous refusons de nous résigner, les velléités 1518 I| illustrée allemande. (Je regardais simplement les images, bien 1519 II| yeux, – comme un jour j’ai regardé certains yeux, – et se sentir 1520 III| MATHILDE. – Mais de quoi ? Regarde-le ! Ce n’était pas vrai ! 1521 II| parler, de tout près, il m’a regardée dans les yeux, oui, il a 1522 I| ARIALD. – Nous nous sommes regardés tous les trois dans les 1523 III| en a joui pour devenir – regardez-la – méconnaissable à mes yeux : 1524 II| les fous ! – Et cependant, regardez-les tous qui m’écoutent les 1525 III| suis pas un fou selon les règles, docteur ! Je sais bien 1526 II| documents de ma vie et de mon règne qui m’étaient favorables 1527 I| avec sa dame à côté de lui, reine ou impératrice, à cheval. 1528 I| Mais oui ! Il nous avait rejoints. Nous imaginions qu’il était 1529 II| très… comment dire ? très relâchée. Je m’explique : les éléments 1530 I| arrivé ; mais déjà on l’avait relevé et transporté dans la villa.~ ~ ~ ~ 1531 II| Allons ! Bêtes de troupeau, relevez-vous ! – Vous m’avez obéi ? Alors 1532 I| Ce maquillage prend un relief en contraste profond avec 1533 I| curieuse impression, en relisant mon histoire pour préparer 1534 II| Vous croyez vivre ? – Vous remâchez la vie des morts ! (Il se 1535 I| était un acteur tout à fait remarquable !~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Sa folie 1536 I| LE DOCTEUR. – C’est remarquablement intéressant ! Le délire 1537 II| Ne recommence pas ! Le remède me paraît efficace !~ ~ ~ ~ 1538 II| cela, et espérons qu’il se remettra à marquer les heures de 1539 I| LANDOLF. – Eh, mon cher, on ne remonte pas de huit cents ans en 1540 II| Toi aussi ! Tes yeux sont remplis d’épouvante ! Parce que 1541 I| HOMMES D’ARMES, sans bouger remuant seulement les lèvres. – 1542 I| de ce que vous avez fait, renaît aujourd’hui avec la figure 1543 I| personnages qui n’ont pas rencontré un auteur, comme des acteurs 1544 II| chose terrible qui, elle, rend fou : se trouver à côté 1545 I| les plus profonds, les lui rendait étrangers… Ses sentiments 1546 II| comme pour nous, et elle lui rendra aussitôt l’équilibre, en 1547 II| apercevoir d’un déguisement, se rendre parfaitement compte que 1548 I| entrailles de mère. Elle m’a rendu visite, il y a un mois environ. 1549 I| Donnez-moi tout de suite les renseignements essentiels !~ ~ ~ ~ARIALD. – 1550 I| gros.~ ~ ~ ~Donna Mathilde rentre, revêtue du manteau et la 1551 I| lumières qu’il vient de répandre, reprend sur un ton professoral, 1552 I| toutefois, que vous n’ayez pas répandu le bruit infâme qu’Agnès, 1553 II| écrasé ! Il n’a pas osé reparaître devant moi ! (Tout cela 1554 I| encore belle, bien qu’elle répare d’une façon trop voyante 1555 I| BELCREDI. – Oui, quand il reparut dans le salon de la villa – 1556 II| Soudain, comme si, en y repensant, il n’arrivait pas à y croire.) 1557 I| inexplicables… à bien y repenser… Bah ! il n’y a rien là 1558 II| en train de gémir. Il se repent de tout ce qu’il a dit, 1559 II| Par le Ciel ! Elle se repentira d’être venue ici ! Elle 1560 II| elle, en l’empêchant de se replier sur elle-même pour mûrir 1561 I| connaît déjà. Les premières répliques s’échangent à voix basse.~ ~ ~ ~ 1562 II| c’est là tout. Notre jeu répondant au sien n’a pu lui sembler 1563 I| docteur ! Je vous en prie ! ne répondez pas !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR, 1564 I| mais à mes questions, il répondit qu’il serait alors à mes 1565 II| regarde-moi bien dans les yeux ! (Réponds : Pourquoi écoute-t-on les 1566 II| le cas présent, notre vie reprendra aussitôt sa réalité, pour 1567 I| tu le verras peu à peu reprendre vie lui aussi !~ ~ ~ ~BERTHOLD. – 1568 I| organiser des ballets, des représentations de bienfaisance… Il se qualifiait 1569 I| portrait d’Henri IV) le représente lui-même vivant, tel qu’ 1570 Per| isolée.~ ~ ~ ~Henri IV a été représenté par la Compagnie Pitoeff 1571 I| baldaquin bas. Les deux tableaux représentent l’un, un homme, l’autre, 1572 II| HENRI IV. – Que vous représentiez pour rien, pour rire, toute 1573 I| selon l’épisode que nous représentons… La salle se déplace avec 1574 III| qu’en un clin d’œil, il reprit la raideur exigée par sa 1575 III| sous les accusations, la réprobation pour ce que tous jugent 1576 I| un qui favorisait cette répudiation : c’était l’évêque de Mayence, 1577 I| Pape Alexandre, je l’aurais répudiée ! Oui, il y avait quelqu’ 1578 I| souffrir ; il pense à la répudier.~ ~ ~ ~LANDOLF. – La femme 1579 II| messieurs, y croire sans réserve, tout à fait comme les enfants 1580 I| indulgent pour les autres, mais réservé et désireux d’égards ; il 1581 I| Quand nous refusons de nous résigner, les velléités apparaissent. 1582 I| et auxquelles nous nous résignons à contre-cœur !~ ~ ~ ~LE 1583 I| Grégoire VII serait perdu ! Je résiste à cette tentation et, croyez-le, 1584 II| y tiens déjà plus… Je ne résisterai jamais jusqu’à ce soir !~ ~ ~ ~ 1585 I| reçu ici avec le plus grand respect. Et vous aussi, madame la 1586 II| madame, Monseigneur, mes respects. (Au seuil de la porte du 1587 II| aurais bu avec l’air que tu respirais, mais, tout en sachant bien 1588 II| et qu’on n’a plus d’air à respirer ? Pourquoi ? Pourquoi ? 1589 III| Ouvrons les fenêtres : respirons la vie ! Sortons, sortons ! 1590 I| sentiment de toutes les responsabilités qu’il s’imagine peser sur 1591 I| histoires parce qu’une fille ressemble à sa mère…~ ~ ~ ~BELCREDI. – 1592 I| monde mort. Ce monde-là, en restant avec nous, tu le verras 1593 I| époque ; mais les niches sont restées vides et on les a dissimulées 1594 II| montrant aux trois autres, qui restent éperdus de stupéfaction.) 1595 II| près de toi. Tout le monde restera derrière les portes, aux 1596 III| serait accompli, si vous restiez ici, – en marquise de Toscane. 1597 I| pas remplacer Tito. Nous restions trois, le marquis trouvait 1598 I| imaginions qu’il était déjà rétabli et qu’il jouait son rôle, 1599 I| GIOVANNI. – S’il s’éveille, retenez-le dans son appartement.~ ~ ~ ~ 1600 II| est assez, je vous ai trop retenus. Je vous salue, madame, 1601 I| sincérité qu’il sentait se retirer de lui. Et alors il improvisait, 1602 II| voilà !~ ~ ~ ~Di NOLLI. – Retirons-nous ! (Se tournant vers Berthold, 1603 II| pas de miracles, et ils retombent toujours sur leurs pattes ! 1604 II| imposer sera tel que quand il retombera au milieu de nous… (Le docteur 1605 II| n’est-elle pas encore de retour ? Il y a plus de trois heures 1606 I| Voilà pourquoi je ne m’y retrouvais plus du tout, quand vous 1607 II| Ils n’ont peut-être pas retrouvé la robe…~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 1608 III| ecclésiastique, et que ses yeux retrouvèrent la gravité que vous avez 1609 I| tout naturellement vous retrouvez aujourd’hui vivantes dans 1610 II| images que nous n’avons pas réussi à contenir dans le royaume 1611 I| pourquoi, aujourd’hui, je ne réussis pas à me montrer humble 1612 III| savait plus où il était. Il rêvait ! À quoi rêvait-il ? Qui 1613 III| était. Il rêvait ! À quoi rêvait-il ? Qui le sait ? – Un gamin 1614 I| Allons… Il est peut-être déjà réveillé !~ ~ ~ ~ORDULF. – Allons ! 1615 II| leur étonnement.) Quelle révélation, n’est-ce pas ? Le suis-je 1616 III| ce que vous avez gagné à révéler que j’étais guéri. – Si 1617 I| Voulez-vous que nous revenions à nos moutons ! Il était 1618 II| Pape Grégoire que nous nous reverrons à Bressanone. Et vous, madame, 1619 I| très apparent. Henri IV revêt, par-dessus ses habits royaux, 1620 II| était pour y entrer, en revêtant ces braies et ces tuniques. 1621 I| de la couronne ducale et revête un manteau qui la couvrira 1622 I| vous trouvez ici, et que je revêts ce sayon (il montre le sayon 1623 I| Donna Mathilde rentre, revêtue du manteau et la couronne 1624 I| vaudra mieux ! Donnez, je reviens tout de suite.~ ~ ~ ~Elle 1625 II| fait un pas au dehors et revient aussitôt avec une lampe 1626 I| ignore. Je sais que ma mère revint terriblement angoissée de 1627 I| va-t’en ! et qu’on ne te revoie pas d’aujourd’hui ! (Il 1628 I| ravir !~ ~ ~ ~BERTHOLD, révolté et faisant mine de s’en 1629 I| est que je ne l’avais pas revu depuis de longues années.~ ~ ~ ~ 1630 I| novembre. Je feuilletais une revue illustrée allemande. (Je 1631 I| LANDOLF. – Sur le Rhin !~ ~ ~ ~UN DES HOMMES D’ 1632 II| nuisait aux méchants et aux riches. (Le rideau commence à baisser.) 1633 I| disons le mot, parfois même ridicule.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Dites-moi 1634 I| Mieux vaut qu’on vous rie au nez que dans le dos.~ ~ ~ ~ 1635 III| cet homme ouvrir des yeux rieurs et toute sa bouche s’épanouissait 1636 I| digne de ce nom. Si vous riez de moi en me voyant ainsi 1637 II| Non, rien n’est changé ! Rions à gorge déployée !… Mais 1638 I| aussi pour répondre aux rires que les plaisanteries de 1639 I| que feriez-vous alors ? Ririez-vous, par hasard, d’un pape prisonnier ? – 1640 III| docteur, que vous avez risqué de refaire pour un moment 1641 I| Cologne et de Mayence, les rivaux de l’évêque Adalbert, l’ 1642 I| la main à l’alliance de Robert Guiscard. – Grégoire VII 1643 I| papes !~ ~ ~ ~LANDOLF. – Les rois contre les antirois !~ ~ ~ ~ 1644 I| pénitent. Je vous dis que les rôles, demain, pourraient être 1645 I| comprenez ? Jeune fille, je rongeais mon frein, mais pour répondre 1646 III| descendre frais comme une rose de là ! (Il montre la niche 1647 I| déjà perdu trop de temps en route…~ ~ ~ ~FRIDA. – Naturellement. ( 1648 III| un beau jour, quand j’ai rouvert les yeux, j’en suis resté 1649 III| front.) Oui… guérit. Je rouvre les yeux peu à peu, et tout 1650 III| qui m’apparut quand je rouvris les yeux – j’ai voulu la 1651 II| encadrant Henri IV en habit royal. Entrent enfin Ordulf et 1652 II| réussi à contenir dans le royaume du sommeil, et qui nous 1653 I| revêt, par-dessus ses habits royaux, le sayon de poil de chèvre 1654 I| large faciès impudique et rubicond de satyre ; des yeux saillants, 1655 III| traîtreusement, pour le faire ruer et me faire tomber !~ ~ ~ ~ 1656 I| et décisive. Je pourrais, sachez-le, en ce moment même où je 1657 I| cavalcade. Il faut que vous sachiez qu’au cercle, nous songions 1658 I| dès mon arrivée, dans un sacré embarras !~ ~ ~ ~GIOVANNI. – 1659 I| aujourd’hui est une dette sacrée envers ma mère, que j’ai 1660 III| me démontrer par votre sacrifice, en vous habillant comme 1661 III| apporte à défendre les droits sacro-saints de la monarchie héréditaire. – 1662 I| tentation et, croyez-le, je suis sage. Je comprends mon époque 1663 I| ne comprenez pas que la sagesse politique me conseille de 1664 I| le long du mur, large et saillant, de façon à ce qu’on puisse 1665 I| rubicond de satyre ; des yeux saillants, une barbiche en pointe, 1666 I| agrippez à deux mains à votre saint vêtement, et vous ne prenez 1667 I| bruit infâme qu’Agnès, ma sainte mère, avait des rapports 1668 I| attendent un montreur qui se saisira d’elles, les mettra en mouvement 1669 II| putain, son compagnon un salaud et que le troisième est 1670 III| restes de leur assiette sale, avec quelques arêtes de 1671 I| mon cher… Dynastie des Saliens !~ ~ ~ ~ORDULF. – Le grand 1672 I| Et il se retire, en saluant, repasse la porte par où 1673 I| regarde Belcredi et ébauche un salut, mais il l’interrompt et, 1674 I| BERTHOLD, en colère. – Mais, sapristi, on aurait pu me dire qu’ 1675 I| impudique et rubicond de satyre ; des yeux saillants, une 1676 II| retenue. – Et pourquoi pas ? – Sauriez-vous me dire pourquoi, dès le 1677 II| matin, tu t’éveillais et sautais de ton lit, ce n’était pas 1678 III| veut s’enfuir.~ ~ ~ ~FRIDA, sautant de sa niche sur le soubassement 1679 III| ai peur…~ ~ ~ ~Di Nolli saute à son tour sur le soubassement, 1680 III| la niche d’où Di Nolli a sauté.) Et qu’en sais-tu si je 1681 II| voulez vraiment lui faire sauter huit cents ans d’un coup ? ( 1682 I| monsieur le Marquis, en se sauvant par ici !~ ~ ~ ~LANDOLF. – 1683 I| ARIALD. – Mais pardon, ne savais-tu pas que ce pauvre Tito représentait 1684 I| devenu tous les trois aussi savants ?~ ~ ~ ~LANDOLF. – Eh, mon 1685 II| Je disais que nous ne savions pas…~ ~ ~ ~HENRI IV. – Que 1686 I| la sœur d’Amédée II de Savoie.~ ~ ~ ~ORDULF. – Oui, et 1687 II| était un rêve, afin de mieux savourer le bonheur privilégié qui 1688 I| nous.~ ~ ~ ~ORDULF. – De Saxe en Lombardie.~ ~ ~ ~ARIALD. – 1689 I| ORDULF. – Et guerre au Saxon !~ ~ ~ ~ARIALD. – Et guerre 1690 I| couronne royale, Ariald le sceptre avec l’Aigle et le globe 1691 I| à donner une explication scientifique. – Eh bien, mesdames et 1692 I| d’un entablement de bois sculpté qui court le long du mur, 1693 I| devait y placer deux statues, sculptées dans le style de l’époque ; 1694 I| peut-être aussi sa sœur, pour seconder affectueusement…~ ~ ~ ~LE 1695 II| est-ce pas, qu’Henri IV aimât secrètement la marquise de Toscane ?~ ~ ~ ~ 1696 I| Majesté, Majesté, au nom du Seigneur !~ ~ ~ ~ARIALD, l’invitant 1697 I| conseillers secrets », seigneurs appartenant à la petite 1698 II| contraire de ce qui hier vous sembla vrai ! Malheur si vous allez 1699 I| fortune pour s’en payer de semblables…~ ~ ~ ~LANDOLF. – Nous avons 1700 III| donna Mathilde.) Ne vous semble-t-il pas que ce spectacle (il 1701 II| répondant au sien n’a pu lui sembler inspiré par la pitié, et 1702 II| aujourd’hui, à ce qui vous semblera vrai demain, même si c’est 1703 I| Vous êtes impossible ! Vous semblez une autruche habillée en 1704 II| à la terreur, jusqu’à la sensation que la terre vous manque 1705 I| un courage que je ne me sentais pas. Et alors j’ai ri de 1706 I| chaleur de sincérité qu’il sentait se retirer de lui. Et alors 1707 II| Vous voyez bien ? Vous sentez que ce désarroi peut aller 1708 II| une ironique affectation sentimentale. – Un fou mélancolique !… 1709 II| de couleurs et pourtant sépulcral, contempler huit cents ans 1710 I| exprès ! (À Landolf.) Je serai « Adélaïde », la mère.~ ~ ~ ~ 1711 II| une minute… et puis, ne serai-je pas près de toi. Tout le 1712 III| de vos services et vous serez congédiés ! – Faire une 1713 III| il montre la marquise) seriez-vous venus chez moi ?~ ~ ~ ~BELCREDI. – 1714 I| prisonnier ? – Non. – Nous serions quittes. – Je suis déguisé 1715 II| une certaine heure. Nous serons là, avec nos montres à la 1716 | seront 1717 I| quelque chose, comme un serpent : c’est la vie ! Ah ! quelle 1718 I| sayon sur les épaules et le serrant contre lui de ses mains 1719 II| plis… Tu es vraiment si serrée ?~ ~ ~ ~FRIDA. – J’étouffe ! 1720 II| regardant par le trou de la serrure. – Les voilà ! Les voilà ! 1721 II| décoratif… Ah ! Comme elle nous sert, la lune, comme elle nous 1722 II| de paix lancé de Mayence servait les pauvres et les bonnes 1723 III| plus avoir besoin de vos services et vous serez congédiés ! – 1724 I| ravirent à ma mère, et ils se servirent de moi, qui ne savais rien, 1725 I| docteur et Belcredi revêtent seuls les robes de bénédictins.~ ~ ~ ~ 1726 II| Notre jeu répondant au sien n’a pu lui sembler inspiré 1727 I| évêques allemands et lombards signeront avec moi la destitution 1728 I| Je ne prétends pas qu’il simulait, l’exaltation. Non, tout 1729 II| nous, dans nos images, une simulation, et cela l’a mis en défiance. 1730 I| je vous prie de la croire sincère… Je vous défends de la mettre 1731 I| faux puisqu’ils étaient sincères – mais des choses, auxquelles 1732 I| remplacer la chaleur de sincérité qu’il sentait se retirer 1733 I| histoire sans rapporter avec soi une petite expérience !~ ~ ~ ~ 1734 | soient 1735 I| occupés à bien d’autres soins, j’entends bien !~ ~ ~ ~ 1736 II| qui vient, comme tous les soirs, faire le moine !~ ~ ~ ~ 1737 III| admirablement beau. Il dormait au soleil, un jour de novembre, les 1738 I| Nous sommes à une heure solennelle et décisive. Je pourrais, 1739 II| ne forment plus un tout solide. J’ai l’impression qu’il 1740 II| contenir dans le royaume du sommeil, et qui nous apparaissent 1741 I| pris l’habitude, mais qui sommes-nous ? Ce sont des noms de l’ 1742 I| le fourreau d’une paresse somnolente d’Arabe qu’exprime sa voix 1743 I| sachiez qu’au cercle, nous songions à organiser une grande fête 1744 II| attendrons que l’heure fatale sonne de nouveau. Nous donnerons 1745 I| voyez ! Aucun secret de sorcellerie ne lui est inconnu. Eh bien, 1746 I| est un démon évoqué par le Sorcier de Rome ! Vite, tire ton 1747 II| disent qu’ils ne sont pas sorciers, plus les gens les prennent 1748 III| en la voyant vêtue de la sorte, parce que je suis guéri ? 1749 I| Il l’accuse de toutes sortes de diableries ! Il en a 1750 III| comme sous l’effet d’un sortilège, essaient, avec des gestes 1751 II| refaisant à peu près les mêmes sottises que nous… L’illusion, c’ 1752 II| Avouez-le, madame, vous vous souciez bien peu d’elle ! (Il se 1753 II| exemple ! Il ne m’a pas laissé souffler une minute, et vous prétendez 1754 II| château, pour les jours où il souhaite la présence de la marquise 1755 I| BELCREDI. – Vous avez des souliers ferrés.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – 1756 I| Belcredi, comme pris d’un soupçon oblique, qui grandit en 1757 II| personne ne l’a jamais soupçonné. Cela vaut mieux ainsi. 1758 I| ARIALD, bas, avec un soupir, comme pour suggérer une 1759 I| plein de vivacité si sa souple agilité (qui fait de lui 1760 II| LE DOCTEUR, avec le sourire de pitié de l’homme compétent 1761 I| attitudes, des regards, des sourires, mille choses, enfin, qui 1762 I| pause, lourde d’émotion. Il sourit avec une grande tristesse.) 1763 II| présente…~ ~ ~ ~HENRI IV. – Tu soutiens, toi aussi, qu’elle a été 1764 I| pas de danger qu’il s’en souvienne. Il fait plus attention 1765 II| connaître cette psychologie spéciale des fous qui fait – prenez-y 1766 I| des tailleurs de théâtre spécialisés. Cela coûte gros.~ ~ ~ ~ 1767 II| la marque de tout délire spécifique, me paraît chez lui très… 1768 II| appelle pas fous, voir les spectacles que donne leur accord, fruits 1769 III| couleurs, de toutes les splendeurs de ce jour d’un carnaval 1770 I| abandons à un sentiment spontané, par simple besoin de m’ 1771 II| où divaguer est la chose spontanée, la chose habituelle et 1772 I| ses mouvements les plus spontanés. Je suis certain qu’il en 1773 I| toujours immobile comme une statue, à mi-voix. – Il entre ou 1774 I| On devait y placer deux statues, sculptées dans le style 1775 II| qui restent éperdus de stupéfaction.) Mais regardez donc cet 1776 I| ainsi humilié, vous êtes stupides, vous ne comprenez pas que 1777 I| une preuve éclatante de sa stupidité !~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 1778 II| profitent : ils vous font subir et accepter leur façon de 1779 I| HENRI IV, pris d’un repentir subit, presque épouvanté, se laissant 1780 I| historiques qui ont tant de succès aujourd’hui au théâtre. 1781 I| marquis trouvait que c’était suffisant. Mais Lui a commencé à crier : « 1782 I| glorifier, étant donné les suites qu’elle a eues ! C’était, 1783 I| cortège d’étudiants nobles le suivait à cheval aussi et en costumes. 1784 I| allons !~ ~ ~ ~LANDOLF, suivant ses camarades, à Giovanni. – 1785 II| admirant comme les effets suivent leurs causes, avec obéissance, 1786 I| reprend son chapeau et sort, suivie de Berthold qui porte le 1787 II| LE DOCTEUR. – Nous vous suivons…~ ~ ~ ~LANDOLF. – J’y pense. 1788 II| le plaisir de ne pas la supplier ! Je sais comment elle est 1789 I| son nom ! Je sais qu’il le supporte mal ! (Se tournant vers 1790 III| par exemple… que sais-je ! supposons dans le cœur de la femme 1791 II| Je suis parfaitement sûre qu’il m’a reconnue !~ ~ ~ ~ 1792 I| avec l’Aigle et le globe surmonté de la croix.~ ~ ~ ~HENRI 1793 I| deux hommes d’armes, comme surpris en faute, bondissent de 1794 I| BELCREDI. – C’est quelque survivant de notre mascarade !~ ~ ~ ~ 1795 I| embarras que son apparition a suscité dans le groupe.~ ~ ~ ~FRIDA, 1796 II| est quand on est nu. On suspend son habit, il reste là comme 1797 II| guéri ! (Ironiquement, une syllabe après l’autre.) Nous allons 1798 Per| Georges Pitoeff, Mme Mora Sylvère, Mme Ludmilla Pitoeff et 1799 I| pouvez pas me dire sur quels symptômes elle se fondait ?~ ~ ~ ~ 1800 I| intéressant ! Le délire est systématisé à la perfection, jusque 1801 I| pâleur tragique, avec deux taches de rouge sur les pommettes, 1802 I| charge. Je m’adresse à des tailleurs de théâtre spécialisés. 1803 III| MATHILDE, éclatant. – Ne vous tairez-vous pas !~ ~ ~ ~HENRI IV, l’ 1804 III| DONNA MATHILDE. – Mais taisez-vous donc ! Qu’importent ces 1805 II| en nous disant qu’il se teignait, qu’il se fardait exprès, 1806 I| comme, en vieillissant, nous teignons nos cheveux. Peu importe 1807 I| image au miroir. Moi, je me teins pour rire. Vous, vous vous 1808 II| réflexion mélancolique… qui témoigne vraiment d’une activité 1809 I| Il semble qu’il lui ait témoigné une tendresse inaccoutumée. 1810 III| yeux traversés d’éclairs témoignent qu’il médite une vengeance, 1811 I| Dieu me préserve d’en témoigner émerveillement ou dégoût. – 1812 I| grisonnant sur la nuque. Sur les tempes et, sur le haut de la tête, 1813 II| côté de lui la lampe qu’il tenait encore à la main.) Écrivez, 1814 I| Rome, élire un antipape, tendre la main à l’alliance de 1815 I| il lui ait témoigné une tendresse inaccoutumée. Comme s’il 1816 III| fou !~ ~ ~ ~DI NOLLI. – Tenez-le bien !~ ~ ~ ~BELCREDI, pendant 1817 II| plus fort qu’elle, qui la tente. Les paroles des deux autres 1818 I| de ma mère, il lui avait tenu, paraît-il, un étrange discours.~ ~ ~ ~ 1819 I| impérieuse et trop voyante, l’a tenue, elle est en outre blessée 1820 II| comprends-tu ? ton rôle sera terminé…~ ~ ~ ~BELCREDI. – Voulez-vous 1821 III| s’épouvante, non moins terrifiée de la comédie qu’elle a 1822 II| HENRI IV. – Que les fous terrifient ! En ce moment, vous me 1823 | Tes 1824 III| délices dorées de cette tiédeur qui, pour lui, homme du 1825 I| LANDOLF. – Vous, vous vous tiendrez respectueusement à l’écart…~ ~ ~ ~ 1826 III| Ma sœur ? Je parle de la tienne, que tu as obligée jusqu’ 1827 I| combien cette consultation me tient à cœur.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – 1828 II| de Cluny. En voyant une tierce personne, qu’on ne lui avait 1829 III| une fleur avec toute sa tige. En passant, il chatouilla 1830 III| plaisanterie ?~ ~ ~ ~LANDOLF, timide, embarrassé. – Non… nous 1831 I| Sorcier de Rome ! Vite, tire ton épée !~ ~ ~ ~Il fait 1832 I| Il fait le geste de tirer l’épée, lui aussi.~ ~ ~ ~ 1833 I| phrase. – Pour que vous tiriez de là aussitôt une preuve 1834 I| Toute ma vie est un tissu d’humiliations : – ma mère, 1835 I| MATHILDE. – Pas du tout. À quel titre aurais-je pu lui en faire 1836 I| sont pas peintes sur la toile.~ ~ ~ ~DONNA MATHILDE. – 1837 II| cet homme n’aurait pas toléré d’être ainsi tyrannisé ! 1838 III| sortons ! Courons ! (Sa fougue tombe d’un coup.) Mais où ? Pour 1839 I| LE DOCTEUR. – Il était tombé sur la nuque, n’est-ce pas ?~ ~ ~ ~ 1840 II| images – qui rient, qui tombent de cheval. – Parfois, le 1841 II| bonheur dont nous avons tort de ne pas tenir compte…~ ~ ~ ~ 1842 II| mon dévouement, les graves torts que j’ai envers elle ? Du 1843 II| pourquoi t’es-tu habillée si tôt ?~ ~ ~ ~FRIDA. – Eh ! quand 1844 I| vendaient les investitures, touchaient des pots-de-vin, toute la 1845 II| par-dessus le marché, ils ont le toupet de dire qu’ils ne font pas 1846 II| dans l’inquiétude et le tourment pour savoir ce qui va advenir 1847 I| Regarde ! (Il le fait tourner et lui montre, sur le mur 1848 II| Vous-mêmes ! – Et toutes les traditions ! Et toutes les habitudes ! – 1849 III| qui, bien entendu, m’ont trahi ! (Il se tourne vers eux.) 1850 III| choses changer, mes amis me trahir, ma place prise par d’autres… 1851 I| sa voix un peu nasale et traînante. Frida, la fille de la marquise, 1852 III| HENRI IV. – Oui, traîtreusement, pour le faire ruer et me 1853 III| comme s’il avait reçu par traîtrise un coup de couteau dans 1854 I| même à Sa Majesté : il tranchait de tout, il s’érigeait en 1855 I| temps d’Henri IV. Mais, tranchant sur le mobilier ancien, 1856 II| contraire, vous étiez déjà bien tranquilles, dans l’histoire ! avec 1857 I| fable.~ ~ ~ ~LANDOLF. – Tranquillise-toi : nous ne savons pas plus 1858 I| cher, comment tu as été transformé en Berthold.~ ~ ~ ~LANDOLF. – 1859 III| BELCREDI, pendant qu’on le transporte dans la pièce à côté, par 1860 I| déjà on l’avait relevé et transporté dans la villa.~ ~ ~ ~DONNA 1861 III| un héros de tragédie. (Il traverse la salle.) Regardez, docteur ! – 1862 II| lamentable ; elle peut être traversée d’horreurs, de luttes, de 1863 III| percée à jour. Ses yeux traversés d’éclairs témoignent qu’ 1864 I| jeunes, chacun revêtu d’un travesti de carnaval : l’homme est 1865 I| organiser une grande fête travestie pour le carnaval. Je proposai 1866 I| trouvez-moi un autre de ces travestis bon marché.~ ~ ~ ~LANDOLF, 1867 I| ARIALD. – Il croirait à un travestissement diabolique.~ ~ ~ ~Di NOLLI. – 1868 I| Berthold entre avec les travestissements.~ ~ ~ ~LANDOLF, le voyant 1869 I| Vos entrailles devraient tressaillir de pitié, et vous devriez 1870 I| humiliations : – ma mère, Adalbert, Tribur, Goslar – et maintenant 1871 III| marquise, et où vous avez triomphé ! – Obliger tous ceux qui 1872 II| réalité, dont la vanité trompeuse ne s’est pas encore dévoilée. 1873 II| droite, regardant par le trou de la serrure. – Les voilà ! 1874 I| importance excessive. Si j’ai été troublée en l’apercevant, c’est que 1875 III| préféré rester fou ! – Je trouvais ici tout préparé, tout disposé 1876 I| Ah ! si vous saviez, j’ai trouvé devant moi tant de remords !… 1877 I| comment votre portrait se trouve-t-il ici ? Vous lui en aviez 1878 I| DONNA MATHILDE. – Tu ne trouves pas ?… Est-il possible ?… ( 1879 I| pleurer… Puisque vous vous trouvez ici, et que je revêts ce 1880 I| BELCREDI. – Eh bien ! mais trouvez-moi un autre de ces travestis 1881 II| en sera comme de certains trucs, comme, par exemple, du 1882 III| donna Mathilde domine le tumulte, suivi d’un silence.~ ~ ~ ~ 1883 II| revêtant ces braies et ces tuniques. Oui, pour entrer dans ce 1884 II| vraiment le portrait ! Ah, quel type !~ ~ ~ ~FRIDA. – Ne me faites 1885 II| considèrent pas cela comme de la tyrannie : oh, non, pas le moins 1886 II| pas toléré d’être ainsi tyrannisé ! Ils prétendent bien, eux, 1887 I| pitié, et vous devriez vous unir à lui (il montre le docteur) 1888 I| je ne sais quelle ville universitaire, où il avait été étudiant.~ ~ ~ ~ 1889 III| à guetter le visage des uns et des autres, crispé sous 1890 II| choc violent, le fil déjà usé qui le rattache encore à 1891 I| Berthold.) Et toi aussi va-t’en ! et qu’on ne te revoie 1892 I| gare !~ ~ ~ ~LANDOLF. – Va-t-il seulement la reconnaître ?~ ~ ~ ~ 1893 II| suis un de ces hommes, que vais-je dire de ces gens qui viennent 1894 II| FRIDA. – Il aurait mieux valu que je le visse tout à l’ 1895 II| quelle autre réalité, dont la vanité trompeuse ne s’est pas encore 1896 I| MATHILDE. – Oui, oui, cela vaudra mieux ! Donnez, je reviens 1897 II| un rêve, car tu l’aurais vécu, tu l’aurais constamment 1898 III| vieillesse, moi je ne l’ai pas vécue ! – (À donna Mathilde.) 1899 III| la marquise) elle les a vécus ; elle en a joui pour devenir – 1900 I| a un mois environ. Elle venait de son couvent. On m’a dit 1901 I| aux dépens d’autrui : ils vendaient les investitures, touchaient 1902 I| je ne parle pas de la vénérable couronne qui ceint votre 1903 III| témoignent qu’il médite une vengeance, que la colère qui s’agite 1904 III| la plus lucide – et de me venger ainsi de la brutalité d’ 1905 III| Il le blesse au ventre. Hurlements de douleur. 1906 III| la marquise) seriez-vous venus chez moi ?~ ~ ~ ~BELCREDI. – 1907 II| cette seule condition que la vérité n’est pas une plaisanterie ! ( 1908 II| prêt à accourir. Dès qu’il verra ta mère devant lui, comprends-tu ? 1909 I| devant un miroir, ne t’y verrais-tu pas vivant et présent, bien 1910 II| ennuyé. – Mais vous le verrez bien ! Je ne vous demande 1911 II| devenait blanche, rouge, jaune, verte… Et cet autre : Pierre Damien. – 1912 II| il y a huit siècles, le vertige du saut que vous allez lui 1913 II| antique. Au fond, la porte du vestibule. À gauche, deux fenêtres 1914 I| vivant et présent, bien que vêtu d’étoffes anciennes ? Eh 1915 I| toujours suffi que quelqu’un veuille se faire prendre au sérieux…~ ~ ~ ~ 1916 I| admirablement belle et douloureuse. Veuve depuis de longues années, 1917 II| entêtement n’est pas un vice qui puisse aller de pair 1918 III| reprenant. – Moi. Vous avez vidé ces deux niches-là ; lui 1919 I| les niches sont restées vides et on les a dissimulées 1920 I| qui veut être un homme… un vieillard qui veut être jeune… Velléités, 1921 III| qui vous a conduite à la vieillesse, moi je ne l’ai pas vécue ! – ( 1922 II| fait, docteur : ils ont à vieillir, en refaisant à peu près 1923 I| nous-mêmes, tout comme, en vieillissant, nous teignons nos cheveux. 1924 I| ARIALD. – Mais que viennent-ils faire ici ? Peut-on le savoir ?~ ~ ~ ~ 1925 I| LE DOCTEUR, avec un vif intérêt, concentrant son 1926 I| dans je ne sais quelle ville universitaire, où il avait 1927 I| Demain, à Bressanone, vingt-sept évêques allemands et lombards 1928 I| je ne voulais pas qu’il vînt !~ ~ ~ ~BELCREDI. – Quelle 1929 I| jamais cette scène ! Ces visages grimés, fardés, décomposés 1930 II| reste à l’écart, sombre, visiblement excédée par ce que disent 1931 I| croyez-vous pouvoir le visiter tout de suite ?~ ~ ~ ~FRIDA. – 1932 II| aurait mieux valu que je le visse tout à l’heure…~ ~ ~ ~Di 1933 I| parce qu’il débordait de vitalité ; c’était… un poète !~ ~ ~ ~ 1934 I| oiseau. Il serait plein de vivacité si sa souple agilité (qui 1935 I| conséquent, votre mère est encore vivante, Majesté…~ ~ ~ ~ORDULF. – 1936 III| haut de la scène seul soit vivement éclairé. Sans se préoccuper 1937 I| cédé ce portrait sur les vives instances de sa mère (elle 1938 III| le prêtre irlandais vous vivez notre folie dans l’agitation 1939 I| Il fait l’imbécile par vocation ! Vous le savez bien.~ ~ ~ ~ 1940 I| suffit que le docteur le voie.~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Heu… 1941 II| cassent tout. Les conventions volent en éclats. Moi, par exemple, 1942 I| lui ne le peut pas ; il le voudrait bien, mais il a le sentiment 1943 III| Mais pour aller où tu voudras ! Tu préférerais donc rester 1944 I| ans !~ ~ ~ ~LE DOCTEUR. – Voudriez-vous me faire la grâce de m’écouter ! 1945 I| C’est pourquoi je ne voulais pas qu’il vînt !~ ~ ~ ~BELCREDI. – 1946 I| DONNA MATHILDE, blessée et voulant le cacher. – Ah ! vraiment ! 1947 III| C’était cela que vous vouliez me dire, me démontrer par 1948 I| encore que nous n’aurions pas voulues et auxquelles nous nous 1949 I| Ah ! si les hommes se voyaient avec ce « sentiment éternel » 1950 I| DONNA Mathilde. – Je ne le voyais pas non plus, tout d’abord, 1951 I| qu’instantanément il se voyait lui-même, en proie à son 1952 II| appelles-tu ?~ ~ ~ ~BERTHOLD. – Vr… Vraiment… Je m’appelle 1953 II| choses encore me semblaient vraies ! Je croyais à tout ce qu’ 1954 I| donne une tête farouche de Walkyrie. Ce maquillage prend un 1955 I| ARIALD. – Ou encore, à Worms.~ ~ ~ ~LANDOLF. – C’est 1956 I| dans une promesse de ces yeux-là. Mais ç’aurait été terriblement 1957 III| catholique avec le même zèle que j’apporte à défendre 1958 I| trouver l’amie fidèle et zélée du pape Grégoire VII, en