Tome,  Chap.

  1    I,      24|         coucher de la comtesse.~ ~ ~– Sire, répondit madame du Barry,
  2    I,      24|               devant une glace.~ ~ ~– Sire, il a une faveur à demander
  3    I,      24|       ambitieux.~ ~ ~– Pourquoi cela, sire ?~ ~ ~– Parce que vous lui
  4    I,      24|                  Je ne comprends pas, sire.~ ~ ~– Vous l’avez fait
  5    I,      24|              Oh ! vous êtes charmant, sire, s’écria la comtesse.~ ~ ~ ~
  6    I,      24|               ah !~ ~ ~– Ma foi, oui, sire ; il me semble qu’il y a
  7    I,      24|              conséquent, je l’appuie, sire.~ ~ ~– Enfin, voyons, comtesse,
  8    I,      24|     demandez-vous pour Zamore ?~ ~ ~– Sire, vous connaissez mon pavillon
  9    I,      24|               savez que je les adore, sire.~ ~ ~– Cela fera crier les
 10    I,      24|            est mon affaire. La vôtre, sire, est de pouvoir, sans déroger,
 11    I,      24|                   Et si on le trouve, sire, je puis vous répondre d’
 12    I,      24|      frémissant.~ ~ ~– Imaginez-vous, sire, qu’il y a trois mois que
 13    I,      24|          attendez l’hiver.~ ~ ~– Non, sire, pour lui donner une baguette
 14    I,      24|        comtesse ?~ ~ ~– Au contraire, sire, il m’a prédit un bonheur
 15    I,      24|           risque.~ ~ ~– Je veux bien, sire, mais vous serez de moitié
 16    I,      24|               fée.~ ~ ~– C’en est un, sire.~ ~ ~– Ah ! tant mieux,
 17    I,      24|              dit Louis XV.~ ~ ~– Oh ! sire.~ ~ ~– Et que faisait cette
 18    I,      24|            elle trottait ?~ ~ ~– Oui, sire, par les rues de Paris,
 19    I,      24|          mauvaise opinion des femmes, sire. On voit bien que vous n’
 20    I,      24|        tressaillit.~ ~ ~– Ma foi non, sire.~ ~ ~– Eh bien ! ni moi
 21    I,      24|            laid ?~ ~ ~– Au contraire, sire, c’était un beau jeune homme
 22    I,      24|              moins quand elle le vit, sire. Cependant, la situation
 23    I,      24|            fit la jeune fille ?~ ~ ~– Sire, elle croyait ne s’engager
 24    I,      24|            sorcier ? Il a tort.~ ~ ~– Sire, je ne refuse pas, je ne
 25    I,      24|    gaillard-là.~ ~ ~– Vous avez tort, sire, car je n’ai à lui demander
 26    I,      24|           tout que de régner la nuit, sire, il faut bien régner aussi
 27    I,      24|              Je n’ai pas promis cela, sire.~ ~ ~– Eh bien ! je vous
 28    I,      24|               a donnée Votre Majesté, sire, je fais sauter le ministère.~ ~ ~ ~
 29    I,      24|           Chon, qui arrive de voyage, sire, et qui demande à présenter
 30    I,      24|             savoir quoi.~ ~ ~– Merci, sire, dit Chon en entrant.~ ~ ~ ~
 31    I,      24|         demanda Louis XV.~ ~ ~– Rien, sire ; je suis heureuse de la
 32    I,      24|          Sartine d’où tu viens.~ ~ ~– Sire, dit M. de Sartine, qui
 33    I,      24|               la dernière importance, sire.~ ~ ~– Oh ! j’ai bien peu
 34    I,      24|              bâillant d’avance.~ ~ ~– Sire, deux mots seulement.~ ~ ~–
 35    I,      24|         seront plus à craindre.~ ~ ~– Sire, j’oserai insister pour
 36    I,      24|          loges maçonniques. Eh bien ! sire, ce n’est déjà plus une
 37    I,      24|                   Lui ? Oh ! que non, sire – pas si niais.~ ~ ~– Il
 38    I,      24|                    C’est une impiété, sire ! tout cela s’agite, écrit,
 39    I,      24|               et tout sera dit.~ ~ ~– Sire, ces gens-là ont bien des
 40    I,      24|           police d’un royaume ?~ ~ ~– Sire, on a obtenu de Votre Majesté
 41    I,      24|            tailleurs de plumes.~ ~ ~– Sire, ce sont de dangereuses
 42    I,      24|        philosophes que vous méprisez, sirecontinua M. de Sartine.~ ~ ~–
 43    I,      24|             yeux étonnés.~ ~ ~– Mais, sire, puis-je savoir cela ? Quinze
 44    I,      24|             airs funèbres.~ ~ ~– Ah ! sire, dit la comtesse, il y a
 45    I,      24|              Louis XV.~ ~ ~– Le bras, sire.~ ~ ~– Couper le bras du
 46    I,      24|                   Oh ! mon Dieu, oui, sire.~ ~ ~– Au milieu de quelque
 47    I,      24|            quelque tripot !…~ ~– Non, sire, c’est sur la grand-route.~ ~ ~–
 48    I,      24|                    Mais, je le crois, sire, répondit le lieutenant
 49    I,      24|         insupportables.~ ~ ~– Et moi, sire, répéta la comtesse avec
 50    I,      24|             un démenti au roi ?~ ~ ~– Sire, peut-être suis-je un peu
 51    I,      24|             homme ! Vous m’exaspérez, sire. Un galant homme qui fait
 52    I,      24|              rancune.~ ~ ~– Oh ! non, sire, je n’en ai pas… Seulement,
 53    I,      24|            demanda le roi.~ ~ ~– Oui, sire, je quitte un pays où le
 54    I,      24|              offensé.~ ~ ~– Eh bien ! sire, permettez que, pour ne
 55    I,      24|             et, allant au roi :~ ~ ~– Sire, dit-elle, l’amour que ma
 56    I,      24|            bien simple.~ ~ ~– Lequel, sire ?~ ~ ~– Que l’on mande ici
 57    I,      24|              Choiseul est un tartufe, sire.~ ~ ~– Je vous dis, chère
 58    I,      24|              de Choiseul ?~ ~ ~– Non, sire, répondit l’huissier, c’
 59    I,      24|          France surtout !~ ~ ~– Mais, sire, restez.~ ~ ~– Oh ! je ne
 60    I,      25|              restauration.~ ~ ~– Mais sire, Votre Majesté le voit,
 61    I,      25|       amusement !~ ~ ~– Au contraire, sire, je la réparais. La roue
 62    I,      25|            monde.~ ~ ~– Oh ! que non, sire. Je m’y connais : c’est
 63    I,      25|           veux me parler ?~ ~ ~– Moi, sire ? dit le jeune homme en
 64    I,      25|          attendais.~ ~ ~– C’est vrai, sire, répondit le dauphin en
 65    I,      25|             la porte.~ ~ ~– Oh ! non, sire, répondit le jeune Louis ;
 66    I,      25|           violent sur lui-même.~ ~ ~– Sire, dit-il, est-ce que madame
 67    I,      25|              Paris, à peu près.~ ~ ~– Sire, Votre Majesté ne trouve-t-elle
 68    I,      25|              l’un dans l’autre.~ ~ ~– Sire, c’est bien peu, dit timidement
 69    I,      25|           fait.~ ~ ~– Je vous assure, sire, balbutia-t-il, que ce n’
 70    I,      25|          arrivera, ta dauphine.~ ~ ~– Sire, ne pourrait-on abréger
 71    I,      25|             puis, je crois une chose, sire, hasarda timidement le dauphin.~ ~ ~–
 72    I,      25|               le service se fait mal, sire.~ ~ ~– Comment ! quel service ?~ ~ ~–
 73    I,      25|            fait mal ?~ ~ ~– Eh bien ! sire, malgré toutes les bontés
 74    I,      25|             celui-là ?~ ~ ~– J’avoue, sire, que les choses sont royalement
 75    I,      26|               savez cela ?~ ~ ~– Oui, sire, répondit froidement le
 76    I,      26|           au-devant des commentaires, sire.~ ~ ~– Vous connaissez donc
 77    I,      26|            cela…~ ~ ~– Nous écoutons, sire.~ ~ ~– Nous écoutons ? répéta
 78    I,      26|           doute ; ignoriez-vous cela, sire ? En ce cas, Votre Majesté
 79    I,      26|              d’épée à du Barry.~ ~ ~– Sire, ce n’est point madame la
 80    I,      26|              de Choiseul ?~ ~ ~– Non, sire, mais un officier que Votre
 81    I,      26|          séditions partielles !~ ~ ~– Sire, Votre Majesté daignera-t-elle
 82    I,      26|         contre ma famille.~ ~ ~– Ah ! sire, dit M. Choiseul, est-ce
 83    I,      26|           gagner du temps.~ ~ ~– Non, sire, je ne suis pas mal renseigné,
 84    I,      26|           conciliantes, je le répète, sire…~ ~ ~– Oui, et moi, j’en
 85    I,      26|       étonnement.~ ~ ~– Parfaitement, sire.~ ~ ~ ~M. de Choiseul, radieux,
 86    I,      26|            dans la mienne.~ ~ ~– Oui, sire, continua le dauphin sans
 87    I,      26|            droit d’en attendre ; oui, sire, je savais cela, et j’étais
 88    I,      26|                dit-il.~ ~ ~– Je sais, sire, ajouta doucement le dauphin,
 89    I,      26|             son secours.~ ~ ~– Enfin, sire, dit-il, l’épée a été croisée
 90    I,      26|              est celui qui a eu tort, sire, dit le dauphin avec sa
 91    I,      26|           dauphine ! Est-ce possible, sire ?~ ~ ~ ~Le dauphin ne dit
 92    I,      26|       embarras.~ ~ ~– Par une lettre, sire, dit le dauphin.~ ~ ~– Une
 93    I,      26|        Pompadour.~ ~ ~– Mais non pas, sire, reprit M. de Choiseul ;
 94    I,      26|               entraînez !~ ~ ~– Mais, sire, qui respectera désormais
 95    I,      26|             et ce serait un scandale, sire.~ ~ ~– Un exemple ! un scandale !
 96    I,      26|             merci !~ ~ ~– Il le faut, sire, dit M. de Choiseul.~ ~ ~–
 97    I,      26|             dit M. de Choiseul.~ ~ ~– Sire, je supplie Votre Majesté…,
 98    I,      26|             qu’il a reçu ?~ ~ ~– Non, sire, car il pouvait blesser
 99    I,      26|              tué le roi par accident, sire, et M. Jean du Barry a insulté
100    I,      26|             tête de Jean ?~ ~ ~– Non, sire, je ne suis point pour la
101    I,      26|          univers à son chiffre.~ ~ ~– Sire, dit le dauphin, je n’en
102    I,      26|               ces exagérations.~ ~ ~– Sire, dit M. de Choiseul, ne
103    I,      26|              ne hais pas M. du Barry, sire, dit le dauphin en souriant.~ ~ ~–
104    I,      26|               souriant.~ ~ ~– Et moi, sire, je ne le crains pas, dit
105    I,      26|          garderai à ma manière.~ ~ ~– Sire, dit le dauphin avec son
106    I,      26|                 Monseigneur a raison, sire ; un mot de la bouche de
107    I,      26|              compte de la balourdise, sire, et qu’il fasse de sa balourdise
108    I,      26|              elle-même fera du bruit, sire, dit M. de Choiseul, j’ai
109    I,      26|             parut sur le seuil.~ ~ ~– Sire, dit-il, Son Altesse royale
110    I,      27|              en Picardie ?~ ~ ~– Non, sire, dit la princesse.~ ~ ~–
111    I,      27|              Noirmoutiers.~ ~ ~– Non, sire, répondit Madame Louise,
112    I,      27|         regret inspire l’autre.~ ~ ~– Sire, répondit Louise, qui s’
113    I,      27|           voulait le faire paraître ; sire, n’affaiblissez pas mon
114    I,      27|                De cruels, d’immenses, sire ! répondit Madame Louise.~ ~ ~–
115    I,      27|             un père ?~ ~ ~– Non plus, sire, non plus.~ ~ ~– Vous êtes
116    I,      27|                     Pas encore assez, sire, et je me retire dans un
117    I,      27|             pour vous défendre.~ ~ ~– Sire, que Dieu défende d’abord
118    I,      27|       ascétisme vous perd.~ ~ ~– Oh ! sire, n’appelez pas de ce nom
119    I,      27|              dans un pressant besoin. Sire, votre trône, dont tout
120    I,      27| orgueilleusement l’ombre protectrice, sire, votre trône chancelle sous
121    I,      27|          a-t-on jamais dit la vérité, sire ?~ ~ ~ ~Madame Louise regarda
122    I,      27|       carrefours, dans ces mansardes, sire, on meurt de faim et de
123    I,      27|              vous ne voyez pas, vous, sire, car vous allez de Versailles
124    I,      27|              bonheur du peuple Enfin, sire, faut-il que l’on vous dise
125    I,      27|              nous. Vos quatre filles, sire, les filles du roi de France !
126    I,      27|              pire qu’il n’est !~ ~ ~– Sire, sire, dit Madame Louise,
127    I,      27|             qu’il n’est !~ ~ ~– Sire, sire, dit Madame Louise, rappelez-vous
128    I,      27|             comme nous tous. Écoutez, sire, comme on applaudit dans
129    I,      27|          marbre est sombre et désert. Sire, le peuple et les courtisans
130    I,      27|             Ne vous attendrissez pas, sire. Ne laissons pas croire
131    I,      27|           seulement, que je la baise, sire, et donnez-moi mentalement
132    I,      28|               rien appris de nouveau, sire, et nous savons que vous
133    I,      28|             Loque, allez !~ ~ ~– Oh ! sire, reprit celle-ci, je sais
134    I,      28|               lancée.~ ~ ~– Eh bien ! sire, c’était l’intrusion de
135    I,      28|     introduction.~ ~ ~– Et cependant, sire, continua Madame Victoire,
136    I,      28|              madame la Vérité !~ ~ ~– Sire, répondit Madame Adélaïde,
137    I,      28|              n’en est pas moins vrai, sire, continua Madame Adélaïde,
138    I,      28|              vous trompez.~ ~ ~– Oh ! sire, répétèrent ensemble et
139    I,      28|               et Madame Sophie ; oh ! sire, nous sommes bien certaines.~ ~ ~–
140    I,      28|            quatre était partie.~ ~ ~– Sire, dit Madame Adélaide, Votre
141    I,      28|                dit le roi.~ ~ ~– Oh ! sire, s’écria l’officier en se
142    I,      28|          sentaient leur maître.~ ~ ~– Sire, dit l’officier, pardonnez
143    I,      28|         faites sortir Gredinet.~ ~ ~– Sire, murmura l’officier, dont
144    I,      32|            couteau.~ ~ ~– Un couteau, sire ?~ ~ ~– Oui, et un gros
145    I,      32|            verticale.~ ~ ~– Mais oui, sire, me voilà, et depuis fort
146    I,      32|            heures.~ ~ ~– Tout autant, sire ; dites qu’on ne dort pas
147    I,      32|              gouverneur de Luciennes, sire.~ ~ ~– Pas encore, pas encore,
148    I,      32|            bien sur ma parole !~ ~ ~– Sire, votre parole est sacrée,
149    I,      32|               moins que votre parole, sire, il a son brevet.~ ~ ~–
150    I,      32|               Oh ! que oui ; essayez, sire.~ ~ ~– Avancez à l’ordre,
151    I,      32|                    Ah ! prenez garde, sire, dit Chon, vous tombez mal.
152    I,      32|         Est-ce vrai, comtesse ?~ ~ ~– Sire, Chon a trop bonne opinion
153    I,      32|                  Nous ne croyons pas, sire.~ ~ ~– Il faudra que je
154    I,      32|              détours.~ ~ ~– Eh bien ! sire, apprêtez les fonds, voici
155    I,      32|           faire baptiser ?~ ~ ~– Oui, sire, sur les grands fonts de
156    I,      32|                      Que voulez-vous, sire ! vous savez le proverbe : «
157    I,      32|                      Et nous l’avons, sire.~ ~ ~ ~Le roi tressaillit
158    I,      32|           aime beaucoup ce mouvement, sire ; il me prouve que Votre
159    I,      32|                    J’aime mieux cela, sire.~ ~ ~– Vous êtes donc parvenue
160    I,      32|           jusqu’au cœur. Vous partez, sire ?~ ~ ~– Il le faut bien,
161    I,      32|                   Comme vous voudrez, sire ; mais vous souperez au
162    I,      33|              mon service ?~ ~ ~– Non, sire, il n’y a personne à Votre
163    I,      33|      plaisanterie ait une fin !~ ~ ~– Sire, répondit la comtesse avec
164    I,      33|            est pas plus vous que moi, sire.~ ~ ~– Qui donc alors ?
165    I,      33|          maître, alors ?~ ~ ~– Dame ! sire, M. le gouverneur.~ ~ ~–
166    I,      33|            point qu’on attelle.~ ~ ~– Sire, M. le gouverneur a fait
167    I,      33|         sont-ils ?~ ~ ~– Aux communs, sire.~ ~ ~– Que font-ils ?~ ~ ~–
168    I,      33|            roi.~ ~ ~– Quelles portes, sire ?~ ~ ~– Les portes du château.~ ~ ~–
169    I,      33|             procurer les clefs.~ ~ ~– Sire, les clefs sont à la ceinture
170    I,      33|              de corail.~ ~ ~– Voyons, sire, lui dit-elle avec ce sourire
171    I,      33|                comtesse.~ ~ ~– Dame ! sire, c’est celle du souper.
172    I,      33|            cuisinier, comtesse.~ ~ ~– Sire, c’était justement son coup
173    I,      33|          omelette aux œufs de faisan, sire, sur laquelle il comptait…~ ~ ~–
174    I,      33|               de sa ronde.~ ~ ~– Ah ! sire, c’est une triomphante idée,
175    I,      33|               première manche. Venez, sire, venez.~ ~ ~– Mais qui nous
176    I,      33|              seul laquais.~ ~ ~– Ah ! sire, dit madame du Barry, votre
177    I,      33|                 Eh bien ! venez donc, sire.~ ~ ~– Deux couverts seulement ?
178    I,      33|             elle a donc soupé ?~ ~ ~– Sire, on n’aurait pas osé, sans
179    I,      33|              face de nous.~ ~ ~– Oh ! sire…, dit Chon.~ ~ ~– Ah ! oui,
180    I,      33|     Parfaitement raison.~ ~ ~– Alors, sire, suivez mon exemple, vous
181    I,      33|              pas troubler la liqueur, sire ?~ ~ ~– Non, pour me donner
182    I,      33|                      Ah ! décidément, sire, dit la comtesse en riant,
183    I,      33|               plaira d’oublier.~ ~ ~– Sire, dit la comtesse en présentant
184    I,      33|           êtes-vous sûre ?~ ~ ~– Oui, sire ; c’est le pauvre Jean qui
185    I,      33|             sais plus de quoi parler, sire. et si Votre Majesté voulait
186    I,      33|               Justement.~ ~ ~– Lisez, sire, lisez les vers de M. de
187    I,      33|             genoux.~ ~ ~– Décidément, sire, dit la comtesse, plutôt
188    I,      33|             la regardait faire.~ ~ ~– Sire, dit Chon, un peu de ce
189    I,      33|       comtesse ; prenez de confiance, sire.~ ~ ~– Oh ! des caves de
190    I,      33|          vient-il de votre sommelier, sire.~ ~ ~– Comment ! vous avez
191    I,      33|             son cœur, lui.~ ~ ~– Ah ! sire, pourquoi n’êtes-vous pas
192    I,      33|          dernière goutte :~ ~ ~– Ah ! sire, s’écria-t-elle, vous avez
193    I,      33|               comtesse se leva.~ ~ ~– Sire, dit-elle, Votre Majesté
194    I,      33|           pour vous en aller à Marly, sire.~ ~ ~– C’est vrai, dit le
195    I,      33|        enchanteresse.~ ~ ~– Eh bien ! sire, dit-elle, il paraît que
196    I,      33|                 demanda le roi.~ ~ ~– Sire, dit la comtesse avec un
197    I,      34|                     À Dieu ne plaise, sire ! répondit la comtesse ;
198    I,      34|          travaille : déjeunons.~ ~ ~– Sire, il faudra pourtant bien
199    I,      34|              le jour vous-même.~ ~ ~– Sire, le plus proche possible.~ ~ ~–
200    I,      34|            foi, oui !~ ~ ~– Eh bien ! sire, nous n’en parlerons plus…
201    I,      34|             coutume.~ ~ ~– C’est dit, sire ?~ ~ ~– C’est dit.~ ~ ~–
202    I,      34|                   Oh ! mon Dieu, oui, sire.~ ~ ~– Et de qui ?~ ~ ~–
203    I,      34|              la comtesse.~ ~ ~– Rien, sire ; un bulletin de la santé
204    I,      34|               dit la comtesse. Merci, sire. Mais voici une voiture
205    I,      34|               sans doute ?~ ~ ~– Non, sire c’est M. de Sartine.~ ~ ~–
206    I,      34|             la porte.~ ~ ~– Eh bien ! sire, répondit la comtesse, je
207    I,      34|                  Quand elle arrivera, sire, j’aurai l’honneur de faire
208    I,      34|            soupir mélancolique.~ ~ ~– Sire, c’est aujourdhui dimanche ;
209    I,      34|               sort ?~ ~ ~– Elle-même, sire, dit le ministre.~ ~ ~–
210    I,      34|             comtesse de Béarn ?~ ~ ~– Sire, je suis tenté de croire
211    I,      34|          devait venir ce matin…~ ~ ~– Sire, je suis à peu près certain
212    I,      34|           savez cela, Sartine ?~ ~ ~– Sire, il faut bien que je sache
213    I,      34|                À la vieille comtesse, sire ?~ ~ ~– Oui.~ ~ ~– Ce qui
214    I,      34|              arrive en toutes choses, sire : des difficultés.~ ~ ~–
215    I,      34|             Béarn ?~ ~ ~– Hum ! hum ! sire, c’était plus sûr hier au
216    I,      34|             rayon de joie.~ ~ ~– Ah ! sire, la quadruple alliance et
217    I,      34|             fins.~ ~ ~– Je le crains, sire, à moins que Votre Majesté
218    I,      34|              du Barry était présentée sire, cela nous coûterait cent
219    I,      34|        comtesse ?~ ~ ~– Oh ! non pas, sire. Je me contenterai de dire
220    I,      34|         lettre de cachet ?~ ~ ~– Oui, sire.~ ~ ~– Et contre qui ?~ ~ ~–
221    I,      34|             Dame ! le Contrat social, sire.~ ~ ~– Ah ! ah ! c’est contre
222    I,      34|            donc l’embastiller ?~ ~ ~– Sire, il fait scandale.~ ~ ~–
223    I,      34|              la lettre, alors ?~ ~ ~– Sire, pour avoir l’arme toute
224    I,      34|       présence à Paris.~ ~ ~– Toléré, sire, mais à la condition qu’
225    I,      34|            arménien ?~ ~ ~– Oh ! non, sire ; nous lui avons fait signifier
226    I,      34|             Mais comme tout le monde, sire.~ ~ ~– Alors le scandale
227    I,      34|            pas grand.~ ~ ~– Comment ! sire, un homme à qui l’on défend
228    I,      34|                Au café de la Régence, sire ! Il y joue aux échecs chaque
229    I,      34|       crieront pas misère.~ ~ ~– Oui, sire ; mais s’il allait un beau
230    I,      34|          davantage.~ ~ ~– Maintenant, sire, dit M. de Sartine, il s’
231    I,      34|              avec eux ?~ ~ ~– Hélas ! sire, ce sont eux qui n’en finissent
232    I,      34|          aussi, celui-là ?~ ~ ~– Non, sire, et mieux vaudrait-il peut-être
233    I,      34|                 Équestre ?~ ~ ~– Non, sire, et cependant c’est un fameux
234    I,      34|             haussa les épaules.~ ~ ~– Sire, je n’en ai pas vu de pareil
235    I,      34|               est très amusant.~ ~ ~– Sire, en attendant, remarquez
236    I,      34|             mille écus, et remarquez, sire, que les gens de lettres
237    I,      34|               me regarde point.~ ~ ~– Sire, je comptais avoir l’honneur
238    I,      34|               poussa un soupir.~ ~ ~– Sire, dit-il, si nous ne punissons
239    I,      34|           tranquillité, n’est-ce pas, sire, la tranquillité, dit-il
240    I,      35|         Madame du Barry dicta :~ ~ ~« Sire, le bonheur que je ressens
241    I,      35|              permettre. J’ose croire, sire, que Votre Majesté peut
242    I,      35|              bataille de Fontenoy : « Sire, apprenez par ce spectacle
243    I,      38|          Grammont ici ? dit-il.~ ~ ~– Sire, répondit M. de Choiseul,
244    I,      38|            prince ?~ ~ ~– Impossible, sire, la princesse est malade ;
245    I,      38|         maréchal. Bonsoir, duc.~ ~ ~– Sire…, fit le vieux courtisan
246    I,      38|      entendissent.~ ~ ~– Chaque fois, sire, répondit le duc de Richelieu,
247    I,      38|             tristesse :~ ~ ~– Hélas ! sire, ma pauvre fille est bien
248    I,      38|                surtout ; mais malade, sire, malade…~ ~ ~– Tant pis !
249    I,      38|             du roi.~ ~ ~– Beau temps, sire, dit-il timidement.~ ~ ~–
250    I,      38|               Maupeou ?~ ~ ~– À quoi, sire ?~ ~ ~– À ce retardPauvre
251    I,      38|             faut qu’elle soit malade, sire, dit le chancelier.~ ~ ~–
252    I,      38|             ne se conçoit pas !~ ~ ~– Sire, une forte émotion peut
253    I,      38|            vers un autre objet.~ ~ ~– Sire, dit-elle, quel est donc
254    I,      38|      ambassadeur.~ ~ ~– Mais son nom, sire ?~ ~ ~– Attendez… Le roi
255    I,      38|              était la disgrâce.~ ~ ~– Sire, dit madame du Barry, qui
256    I,      38|                   J’en suis certaine, sire.~ ~ ~– Je ferai ce que vous
257    I,      38|          demain ?~ ~ ~– Certainement, sire. Elle le sera pour ce soir,
258    I,      38|            dit un mot tout bas.~ ~ ~– Sire, répondit celle-ci avec
259   II,      61|                      Et pourquoi pas, sire ?~ ~ ~– Parce que M. Louis,
260   II,      61|              sienne.~ ~ ~– En vérité, sire, si Votre Majesté elle-même
261   II,      61|                 Ah ! vous savez cela, sire ?~ ~ ~– Je crois l’avoir
262   II,      64|             fatigué.~ ~ ~– M’asseoir, sire ?~ ~ ~– Oui, là, sans façon,
263   II,      64|           éducation faite.~ ~ ~– Oui, sire.~ ~ ~ ~Et la Vauguyon soupira.~ ~ ~–
264   II,      64|           Europe ?~ ~ ~– Je le crois, sire.~ ~ ~– Bon historien ?~ ~ ~–
265   II,      64|             Géographe parfait ?~ ~ ~– Sire, M. le dauphin dresse tout
266   II,      64|               perfection ?~ ~ ~– Ah ! sire, le compliment revient à
267   II,      64|                     C’est prodigieux, sire.~ ~ ~– Depuis six mois,
268   II,      64|             rentre dans la mécanique, sire, et je dois avouer encore
269   II,      64|                     Oh ! par exemple, sire, voilà les sciences vers
270   II,      64|           Tous termes de marineOui, sire.~ ~ ~– Il en parle comme
271   II,      64|            famille ?~ ~ ~– Eh ! mais, sire, répondit naïvement M. de
272   II,      64|            bon père de famille.~ ~ ~– Sire, je l’avoue, je ne comprends
273   II,      64|             duc ?~ ~ ~– Certainement, sire, que je l’ai lue.~ ~ ~–
274   II,      64|               entre ses mains :~ ~ ~– Sire, répondit-il, un grand roi
275   II,      64|        entendons pas très bien.~ ~ ~– Sire, je fais cependant de mon
276   II,      64|              pas ?~ ~ ~– Oh ! certes, sire.~ ~ ~– Ses goûts ?~ ~ ~–
277   II,      64|                 quant à ses passions, sire, c’est autre chose ; monseigneur
278   II,      64|              dit heureusement ?~ ~ ~– Sire, n’est-ce pas un bonheur ?~ ~ ~–
279   II,      64|                   Des passions ? Non, sire.~ ~ ~– Pas une ?~ ~ ~– Pas
280   II,      64|             patriarche.~ ~ ~– Hélas ! sire, vous ne m’avez aucunement
281   II,      64|               en avoir un jour.~ ~ ~– Sire, j’ai peur.~ ~ ~– Comment,
282   II,      64|            patriarche.~ ~ ~– Eh bien, sire, voilà ce que je ne saurais
283   II,      64|              M. de la Vauguyon.~ ~ ~– Sire, M. le duc de Berry vivait
284   II,      64|              plus, il se marie.~ ~ ~– Sire, j’étais le précepteur de
285   II,      64|               soupir.~ ~ ~– Mon Dieu, sire…~ ~ ~– Vous savez l’histoire
286   II,      64|       monsieur de la Vauguyon ?~ ~ ~– Sire, je l’ai toujours cru, et
287   II,      64|              de mes noces.~ ~ ~– Non, sire, je ne le sais pas.~ ~ ~–
288   II,      64|     petits-fils, duc.~ ~ ~– J’écoute, sire.~ ~ ~– Moi aussi, j’avais
289   II,      64|             le monde.~ ~ ~– Oh ! oui, sire, je commence à comprendre.~ ~ ~–
290   II,      64|           vous comprenez ?~ ~ ~– Non, sire.~ ~ ~– Comment dirai-je
291   II,      64|            imité.~ ~ ~– Certainement, sire, le moyen est ingénieux,
292   II,      64|               savez-vous ?~ ~ ~– Non, sire, et Votre Majesté me rendra
293   II,      64|    compliments des femmes.~ ~ ~– Oui, sire.~ ~ ~– Vous vous munirez
294   II,      64|            dauphin à part.~ ~ ~– Oui, sire.~ ~ ~– Vous indiquerez à
295   II,      64|            Dont personne n’a la clef, sire.~ ~ ~– Parce que je la gardais,
296   II,      64|            fait placer là.~ ~ ~– Ah ! sire, oui, oui.~ ~ ~– Oui, monsieur
297   II,      64|               par tableau.~ ~ ~– Ah ! sire, je comprends.~ ~ ~– C’est
298   II,      64|                À propos, Lebel…~ ~ ~– Sire ?~ ~ ~– Quand vous m’aurez
299   II,      64|              dauphin.~ ~ ~– J’y vais, sire.~ ~ ~– Mais attendez donc,
300   II,      64|              allez.~ ~ ~– C’est vrai, sire ; mais mon empressement
301   II,      64|               la Vauguyon.~ ~ ~– Oui, sire.~ ~ ~– Il est si troublé,
302   II,      64|                 Et que dois-je faire, sire, s’il s’attendrit ?~ ~ ~–
303   II,      64|                 demanda le roi.~ ~ ~– Sire, M. de la Vauguyon a été
304   II,      64|                 Pas mal.~ ~ ~– Alors, sire, M. de la Vauguyon a fait
305   II,      64|             je suppose ?~ ~ ~– Tenez, sire, voyez la lumière dans la
306   II,      65|              mourrais de honte.~ ~ ~– Sire, dit madame de Noailles,
307   II,      65|            madame l’Étiquette ?~ ~ ~– Sire, je sais bien que c’est
308   II,      78|           farde !~ ~ ~– Ah ! bonjour, sire, dit la comtesse sans se
309   II,      78|                   Pourquoi donc cela, sire ?~ ~ ~– Que vous salissiez
310   II,      78|          figure ?~ ~ ~– Au contraire, sire, j’étais sûre que la journée
311   II,      78|                    C’est qu’en effet, sire, j’ai quelque chose de sérieux
312   II,      78|                    Moi ? Allons donc, sire… Et pourquoi, je vous prie ?~ ~ ~–
313   II,      78|             pas venu hier.~ ~ ~– Oh ! sire, vous me rendrez cette justice
314   II,      78|           fâches.~ ~ ~– Oh ! non pas, sire, je suis toute fâchée.~ ~ ~–
315   II,      78|                 Mais, encore un coup, sire, je ne vous parle point
316   II,      78|             madame, en famille.~ ~ ~– Sire, je ne m’en suis pas même
317   II,      78|              Dame ! vous conviendrez, sire, que ce serait malséant
318   II,      78|               Je ne vous en veux pas, sire.~ ~ ~– Cependant, puisque
319   II,      78|                  Je suis fâchée, oui, sire ; quant à cela, c’est vrai.~ ~ ~–
320   II,      78|              sur le cœur, moi. Tenez, sire, on assure que madame de
321   II,      78|             Ah ! vous n’y croyez pas, sire ?~ ~ ~– Ma foi, non.~ ~ ~–
322   II,      78|                     Je n’ai pas fini, sire.~ ~ ~– Continuez donc, madame.~ ~ ~–
323   II,      78|          Votre Majesté. Vous souriez, sire. Je suis fâchée de vous
324   II,      78|              roi.~ ~ ~– Regardez-moi, sire, et voyez si je suis ou
325   II,      78|              la comtesse ?~ ~ ~– Non, sire ; car vous mettre le marché
326   II,      78|            que je vous dis : « Adieu, sire ! » et voilà tout.~ ~ ~ ~
327   II,      78|           prenez garde…~ ~ ~– À quoi, sire ?~ ~ ~– Je vous enverrai
328   II,      78|             qu’au couvent.~ ~ ~– Oh ! sire, dit la comtesse en joignant
329   II,      78|       Fournissez la lettre de cachet, sire. Tenez, moi, je fournis
330   II,      78|             écria la comtesse. Adieu, sire.~ ~ ~ ~Le roi fit un pas
331   II,      78|              dit-il.~ ~ ~– En vérité, sire, je suis étonnée que vous
332   II,      78|               Dame ! c’est mon crime, sire.~ ~ ~– Écoutez, comtesse,
333   II,      78|          demandez une réconciliation, sire ?~ ~ ~– Sur ma foi.~ ~ ~–
334   II,      78|               à ce que vous dites là, sire.~ ~ ~ ~Le roi réfléchit
335   II,      78|            heure. Faites-y attention, sire !… Je partais sans rien
336   II,      78|              Merci de votre clémence, sire ; je partirai sans être
337   II,      78|              Encore !~ ~ ~– Toujours, sire.~ ~ ~– Voyons, comtesse,
338   II,      78|         réflexion.~ ~ ~– Dix minutes, sire. Je passe dans ma chambre,
339   II,      78|            répondu à ma guise, adieu, sire ! Ne songez plus à moi,
340   II,      79|              dispos, ce matin ?~ ~ ~– Sire, M. de Choiseul se porte
341   II,      79|            que cela veut dire ?~ ~ ~– Sire, Votre Majesté a signé hier,
342   II,      79|           avez cru cela ?~ ~ ~– Mais, sire, dit le ministre surpris,
343   II,      79|             est-à-dire qu’on me hait, sire.~ ~ ~– Si vous le voulez.
344   II,      79|              services.~ ~ ~– Eh bien, sire ?~ ~ ~– Eh bien, duc, vous
345   II,      79|       réjouissant.~ ~ ~– Mais la fin, sire ?~ ~ ~– La fin, mon cher
346   II,      79|              a été un grand désastre, sire.~ ~ ~– À qui la faute ?~ ~ ~–
347   II,      79|       reproche.~ ~ ~– On me reproche, sire, de ne pas soutenir M. d’
348   II,      79|           Votre Majesté. Songez donc, sire, que M. d’Aiguillon a outrepassé
349   II,      79|               avoir la guerre ?~ ~ ~– Sire, si vous avez la guerre,
350   II,      79|                     Je le crois bien, sire ! l’abbé Dubois recevait
351   II,      79|            duc.~ ~ ~– J’ai la preuve, sire.~ ~ ~– Soit ; mais où voyez-vous
352   II,      79|               plus rapproché de nous, sire, dit-il.~ ~ ~– Encore !
353   II,      79|         laissez-les se démêler.~ ~ ~– Sire, et le pacte de famille ?
354   II,      79|                Ne vous inquiétez pas, sire, dit Choiseul ; vous avez
355   II,      79|           Mais l’intérieur est calme, sire, répliqua le duc affectant
356   II,      79|              bonheur ne soit complet, sire.~ ~ ~– Voilà parler. Eh
357   II,      79|              hui.~ ~ ~– À Versailles, sire ?~ ~ ~– Non, à Luciennes.~ ~ ~–
358   II,      79|                 mon regret est grand, sire ; mais ma famille est tout
359   II,      79|               mon caractère. Souvent, sire, je me suis attelé de front
360   II,      79|              paix à Luciennes ?~ ~ ~– Sire, veuillez assurer madame
361   II,      79|                   Madame de Grammont, sire, veut trop plaire à Votre
362   II,      79|         madame de Grammont part-elle, sire, on ne la verra plus : ce
363   II,      80|           compas et de crayons.~ ~ ~– Sire, dit la princesse, M. Mique,
364   II,      80|               maladie, madame ?~ ~ ~– Sire, c’est une maladie de famille.~ ~ ~–
365   II,      80|           Nôtre était un grand homme, sire, pour ce que l’on aimait
366   II,      80|            Praslin, son cousin.~ ~ ~– Sire, dit la dauphine, je ferai
367   II,      80|              choses naturelles.~ ~ ~– Sire, vous vous promèneriez cent
368   II,      80|             dit le roi.~ ~ ~– Hélas ! sire, pour des rois tels que
369   II,      80|            des encyclopédistes.~ ~ ~– Sire, mes serviteurs auraient
370   II,      80|           place pour vous deux.~ ~ ~– Sire, je garde les communs tels
371   II,      80|           garde-vue.~ ~ ~– Une femme, sire, dit M. de Choiseul.~ ~ ~–
372   II,      80|   Mademoiselle de Taverney seulement, sire.~ ~ ~– Charmante fille…
373   II,      80|        longtemps ?~ ~ ~– Depuis hier, sire ; en m’installant, je l’
374   II,      80|           plus clair.~ ~ ~– Mais non, sire, je vous jure que le logement
375   II,      80|          Venez-vous, Choiseul ?~ ~ ~– Sire, il est deux heures. J’ai
376   II,      80|                 Mais personne encore, sire.~ ~ ~– Voilà une clef sur
377   II,      80|        désignant la porte.~ ~ ~– Oui, sire.~ ~ ~– Et elle est chez
378   II,      80|             entrons pas, alors.~ ~ ~– Sire, elle vient de descendre ;
379   II,      80|               ici ?~ ~ ~– Je ne sais, sire. M. de Jussieu se charge
380  III,      86|                 demanda le roi.~ ~ ~– Sire, depuis hier ; il est revenu
381  III,      86|                    Il est au château, sire.~ ~ ~– Bien, dit le roi ;
382  III,      86|               presque souriant.~ ~ ~– Sire, dit-il, ainsi que Votre
383  III,      86|               un rôle ridicule.~ ~ ~– Sire, dit le ministre avec hauteur,
384  III,      86|           Grammont.~ ~ ~– C’est vrai, sire.~ ~ ~– Il vous a remis une
385  III,      86|         lettre.~ ~ ~– Est-il défendu, sire, à un frère et à une sœur
386  III,      86|              cette lettre…~ ~ ~– Oh ! sire !~ ~ ~– Le voici… j’ai pris
387  III,      86|              qu’il avait reçue.~ ~ ~– Sire !…~ ~– Ne niez pas, monsieur
388  III,      88|               parties du monde.~ ~ ~– Sire, dit-elle, vous avez détruit,
389  III,      88|               entend.~ ~ ~– Mais qui, sire ? qui donc ?~ ~ ~– Gageons
390  III,      88|                    Mais aux Finances, sire ?~ ~ ~– Oh ! pour les Finances,
391  III,      88|              Voilà.~ ~ ~– C’est égal, sire, dit la comtesse en couvrant
392  III,      88|              Un vieux paillard…~ ~ ~– Sire, votre compagnon.~ ~ ~–
393  III,      88|             est ce que je vais faire, sire.~ ~ ~– Alors, adieu…~ ~ ~–
394  III,      88|             remontant un degré.~ ~ ~– Sire ?~ ~ ~– Pourvu que le pauvre
395  III,      92|          duchesse de Noailles ?~ ~ ~– Sire, répliqua le maréchal, madame
396  III,      92|                vous, duc ?~ ~ ~– Moi, sire ? Ma foi, non ; je suis
397  III,      92|             ai donc fait, duc ?~ ~ ~– Sire, Votre Majesté a donné le
398  III,      92|          dirigée selon son gré.~ ~ ~– Sire, dit-il, Votre Majesté sait
399  III,      92|               la dauphine.~ ~ ~– Oui, sire, dit Richelieu, et le père
400  III,      92|               ajouta-t-il.~ ~ ~– Ah ! sire, fit Andrée en joignant
401  III,     100|                      Madame de Béarn, sire.~ ~ ~– Sire, justice ! s’
402  III,     100|          Madame de Béarn, sire.~ ~ ~– Sire, justice ! s’écria la vieille
403  III,     100|               offensé, madame ?~ ~ ~– Sire, je demande justice.~ ~ ~–
404  III,     100|               vieille comtesse.~ ~ ~– Sire, enfin vous êtes le roi,
405  III,     100|           maître, pas toujours.~ ~ ~– Sire, exprimez votre volonté.~ ~ ~–
406  III,     100|           jamais se rencontrer.~ ~ ~– Sire, votre voix est assez puissante
407  III,     100|             alliance avec vous.~ ~ ~– Sire, ce moyen, je l’ai.~ ~ ~–
408  III,     100|          suite.~ ~ ~– Ainsi ferai-je, sire. Tenez un lit de justice.~ ~ ~–
409  III,     100|           êtes le maître. Vous savez, sire, que le roi, lorsqu’il manifeste
410  III,     100|               seriez splendide ainsi, sire !~ ~ ~– Il y a fort longtemps
411  III,     100|                 Depuis votre enfance, sire, dit madame de Béarn ; le
412  III,     100|              Qu’attendriez-vous donc, sire, de plus énorme que ce qu’
413  III,     100|              à manche.~ ~ ~– Eh bien, sire, dit vivement madame du
414  III,     100|                dit la favorite.~ ~ ~– Sire, MM. les conseillers ont
415  III,     100|             révolter, j’espère.~ ~ ~– Sire, je vous assure…~ ~ ~– Oh !
416  III,     100|          agité dans le boudoir.~ ~ ~– Sire, Votre Majesté croira-t-elle
417  III,     100|     conversation.~ ~ ~– C’est Zamore, sire.~ ~ ~ ~Zamore entra.~ ~ ~–
418  III,     100|         dit-il.~ ~ ~– Vous permettez, sire ? demanda la comtesse. Ah !
419  III,     100|                  De M. le chancelier, sire. M. de Maupeou, sachant
420  III,     100|               Quoi de nouveau ?~ ~ ~– Sire, dit en s’inclinant le chancelier,
421  III,     100|                  Plût au ciel !… Non, sire, ils vivent ; mais ils ne
422  III,     100|              conseillers ?~ ~ ~– Non, sire, les démissions.~ ~ ~– Quand
423  III,     100|                 Quand je vous disais, sire, que c’était sérieux, dit
424  III,     100|             qu’avez-vous fait ?~ ~ ~– Sire, je suis venu prendre les
425  III,     100|               gens-là, Maupeou.~ ~ ~– Sire, ils ne jugeront pas davantage
426  III,     100|             jussion aussi…~ ~ ~– Ah ! sire, il faut cette fois montrer
427  III,     100|            une bonne fois.~ ~ ~– Ah ! sire, s’écria le chancelier,
428  III,     100|           sera pas de ma faute.~ ~ ~– Sire, vous êtes le plus grand
429  III,     110|             pas ? dit Louis XV.~ ~ ~– Sire, dit la dauphine, les bergers
430  III,     110|          ville, dit le roi.~ ~ ~– Non sire, répliqua la dauphine du
431  III,     110|                Jean-Jacques Rousseau, sire, dit-elle, l’auteur du charmant
432  III,     111|              paraître la voir :~ ~ ~– Sire, dit-il, Votre Majesté nous
433  III,     111|               qui vous regarde.~ ~ ~– Sire…~ ~ ~– Je n’ai pas été content…
434  III,     111|                 M. de Taverney ? Oui, sire.~ ~ ~– Ah ! le père de la
435  III,     111|       charmante chanteuse.~ ~ ~– Oui, sire.~ ~ ~– Écoutez-moi, duc.~ ~ ~ ~
436  III,     113|              paroles.~ ~ ~– Furieuse, sire, dit-il, et de quoi ? de
437  III,     113|                et je réfléchis.~ ~ ~– Sire, madame la comtesse comprend
438  III,     113|            suis, duc…~ ~ ~– Eh bien ! sire ?~ ~ ~– Eh bien, c’est la
439  III,     113|             mit à rire.~ ~ ~– Allons, sire, dit-il, raison de plus
440  III,     113|              Mais tout votre service, sire.~ ~ ~ ~Le roi réfléchit
441  III,     113|                    Que doit-il faire, sire ?~ ~ ~– Eh bien, duc, il
442  III,     113|             la rend folle, duc.~ ~ ~– Sire, ne serait-ce pas plutôt
443  III,     113|             humiliant pour nous tous, sire.~ ~ ~– Moi, jaloux ! s’écria
444  III,     113|             tout haut, c’est convenu, sire, j’envoie Rafté à la découverte ?~ ~ ~–
445  III,     113|              bien revenir.~ ~ ~– Ah ! sire, ce serait de trop mauvais
446  III,     113|             elle me fait cet honneur, sire.~ ~ ~– Elle exècre aussi
447  III,     113|               la balle au bond.~ ~ ~– Sire, dit Richelieu, si la musique
448  III,     113|             tirés.~ ~ ~– La comtesse, sire ! y a-t-il de ma faute ?~ ~ ~–
449  III,     113|         goguenardant.~ ~ ~– J’écoute, sire.~ ~ ~– Comment ! elle vous
450  III,     113|            sans doute.~ ~ ~– Eh bien, sire, dit Richelieu profitant
451  III,     113|               dans son sourire.~ ~ ~– Sire, dit Richelieu, ne nous
452  III,     113|               roi en riant.~ ~ ~– Non sire, et surtout pour Votre Majesté,
453  III,     113|            roi, la vérité, duc.~ ~ ~– Sire, il y a dans votre État
454  III,     113|                    Oh ! je sais bien, sire, dit Richelieu, que les
455  III,     113|         volonté de certaine personne, sire, je le dirai courageusement
456  III,     113|                 demanda le roi.~ ~ ~– Sire, répondit Taverney, le cœur
457  III,     113|           belles filles ?~ ~ ~– Mais, sire, il me semble qu’il y en
458  III,     113|              avis, baron ?~ ~ ~– Oui, sire.~ ~ ~– Et vous m’exhorteriez
459  III,     113|           suis de l’avis du maréchal, sire, si j’osais croire que c’
460  III,     113|   expliquez-moi le mot, je vous prie, sire.~ ~ ~– Être crédule, mon
461  III,     113|           amour à mon âge.~ ~ ~– Ah ! sire, s’écria Richelieu, j’avais
462  III,     113|               en 94. Songez-y bien, sire, j’ai seize ans de plus
463  III,     113|                   Si je croyais cela, sire, je me brouillerais à l’
464  III,     113|                c’est vrai…~ ~ ~– Oui, sire, et le sang noble est une
465  III,     113|      hardiesse.~ ~ ~– Allons, allons, sire, dit Richelieu, Votre Majesté
466  III,     113|            confesseur.~ ~ ~– Eh bien, sire, le roi votre aïeul étonnait
467  III,     113|            lui. Je le répète, voyons, sire, peut-on comparer l’homme
468  III,     113|              genou de Taverney.~ ~ ~– Sire, dit celui-ci, Votre Majesté
469  III,     113|               est-ce pas ?~ ~ ~– Oui, sire, dit Taverney ravi que le
470  III,     113|            crois ?~ ~ ~– Hélas ! non, sire.~ ~ ~– Eh bien, je m’occuperai
471  III,     113|           Cela presse d’autant moins, sire, que votre protégée a horreur
472  III,     113|             contente ?~ ~ ~– De quoi, sire ?~ ~ ~– De l’écrin.~ ~ ~–
473  III,     113|                   Dites, alors.~ ~ ~– Sire, la petite a horreur du
474   IV,     130|    nourrissons-le.~ ~ – Comment cela, sire ? a dit M. de Sartine.~ ~ –
475   IV,     130|        consulter par un sourire.~ ~ – Sire, lui dis-je alors, on ne
476   IV,     130|            vous, Sartine !~ ~ – Mais, sire, l’intérêt du royaume…~ ~ –
477   IV,     130|              Je me crus vaincue.~ ~ – Sire, dis-je, il faut laisser
478   IV,     130|              chassez ce vilain homme, sire ; il sent la prison.~ ~ –
479   IV,     136|           ordres de Sa Majesté ; oui, sire.~ ~ ~– Mais vous ne quittez
480   IV,     136|                  Depuis quarante ans, sire, il est bien rare que je
481   IV,     136|               est-ce pas ?~ ~ ~– Moi, sire ? fit Richelieu souriant ;
482   IV,     136|             ce me semble.~ ~ ~– Oui ! sire, de mon amour et de mon
483   IV,     136|               de mon respect ; merci, sire.~ ~ ~– Oh ! vous faites
484   IV,     136|              à vous dire.~ ~ ~– Rien, sire ?~ ~ ~– Absolument rien.~ ~ ~ ~
485   IV,     136|          profonde indifférence.~ ~ ~– Sire, dit-il, j’ai toujours eu
486   IV,     136|       désintéressée : un grand point, sire, depuis ces quarante ans
487   IV,     136|             mais demandez vite.~ ~ ~– Sire, je n’ai absolument besoin
488   IV,     136|                      Qui cela ?~ ~ ~– Sire, quelqu’un qui a une bien
489   IV,     136|              enfin ?~ ~ ~– Quelqu’un, sire, à qui Votre Majesté a fait
490   IV,     136|              convive, c’est qu’alors, sire, on n’oublie jamais, et
491   IV,     136|              de Richelieu.~ ~ ~– Oh ! sire…~ ~ ~– En somme, de qui
492   IV,     136|           écria le roi.~ ~ ~– Pardon, sire.~ ~ ~– Taverney ! reprit
493   IV,     136|                      Que voulez-vous, sire ! un vieux camarade…~ ~ ~ ~
494   IV,     136|          encore.~ ~ ~– Vous le savez, sire, on appelle ami, en ce monde,
495   IV,     136|               immoral.~ ~ ~– Eh bien, sire, dit Richelieu, foi de gentilhomme,
496   IV,     136|               Quant à sa délicatesse, sire, je n’en parlerai pas devant
497   IV,     136|                    Lui, certainement, sire ; mais sa délicatesse, non.
498   IV,     136|              j’avoue bien humblement, sire, que je n’ai jamais su comment
499   IV,     136|            bien aperçu ; mais, enfin, sire, tant que Votre Majesté
500   IV,     136|                 l’arrêt est prononcé, sire ; heureusement pour cet
501   IV,     136|                    Je ne dis pas non, sire.~ ~ ~– Que dites-vous alors ?~ ~ ~–
502   IV,     136|                      Cela se conçoit, sire.~ ~ ~– Cependant, je désirerais
503   IV,     136|               Un profane tel que moi, sire, tremble à l’idée de lever
504   IV,     136|       pourrais-je le croire ?… Quoi ! sire, contrefaite à ce point ?~ ~ ~–
505   IV,     136|              ouvrirai plus la bouche, sire. Faire mourir Votre Majesté !
506   IV,     136|            Majesté. Oh ! par exemple, sire, voilà un modèle, et vous
507   IV,     136|           Richelieu, du fils de l’un, sire, et du frère de l’autre.
508   IV,     136|              à quelqu’un ?~ ~ ~– Oui, sire, un régiment que Philippe
509   IV,     136|                   Dame ! je le crois, sire.~ ~ ~– Vous êtes fou !~ ~ ~–
510   IV,     136|              mêlez-vous ?~ ~ ~– Mais, sire…~ ~ ~– Est-ce que cela vous
511   IV,     136|                      Que voulez-vous, sire ! il me semblait – je vois
512   IV,     136|           sang à l’envers.~ ~ ~– Oh ! sire.~ ~ ~– Oui, à l’envers.
513   IV,     137|    arrive-t-il, à cette femme ?~ ~ ~– Sire, un évanouissement.~ ~ ~–
514   IV,     137|           Elle est sans connaissance, sire, ajouta M. de Jussieu en
515   IV,     Epi|                     Votre fille, oui, sire, dit la princesse.~ ~ ~–
516   IV,     Epi|    inflammation.~ ~ ~– Votre maladie, sire, interrompit la princesse,
517   IV,     Epi|               Approchez-vous de Dieu, sire, et passez en revue toutes
518   IV,     Epi|               de toutes les maladies, sire, dit Bordeu prenant l’initiative,
519   IV,     Epi|                 Rompez avec le passé, sire, dit-elle, et donnez l’exemple
520  Bib         |             Paul~ ~(La main droite du Sire de Giac).~ ~Paris, Dumont,
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