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« Il n’est, pour voir, que l’œil du maître, » a dit La Fontaine, et une fois de plus on pouvait vérifier l’exactitude du proverbe, au bureau de placement de la rue Montorgueil.
Depuis huit jours à peine, B. Mascarot avait cessé de prendre place, tous les matins, au confessionnal, et déjà l’agence et l’hôtel des domestiques sans place, son annexe, souffraient. La clientèle se plaignait ; on trouvait Beaumarchef charmant, mais insuffisant.
L’ancien sous-off, qu’effrayait sa responsabilité, avait risqué de timides observations, mais il avait été rembarré si durement qu’il ne soufflait plus mot, et se contentait de gémir tout bas.
Mais qu’importait à B. Mascarot son agence ! Se soucie-t-on du moyen, quand on touche le but ?
Ainsi, le lendemain de l’expédition du bon Tantaine au Grand-Turc, pendant que Beaumar répondait à tous ses clients : « Monsieur est sorti, » monsieur était enfermé dans son cabinet.
Ce jour-là, sa physionomie portait les traces de fatigues écrasantes. À plusieurs reprises, il souleva ses lunettes pour essuyer ses yeux ; ses paupières étaient rouges et enflammées. Sur sa cheminée était posée une tasse de tisane, et de temps en temps il y trempait ses lèvres comme pour éteindre un feu intérieur.
Lui, toujours froid et calme d’ordinaire, si maître des mouvements de sa passion, il était en proie à une agitation terrible.
Les grands capitaines, la veille d’une bataille décisive, peuvent paraître impassibles à leurs familiers, mais ils n’échappent pas pour cela à l’accès de fièvre qui précède l’action.
Or, pour B. Mascarot, l’heure de la lutte suprême sonnait. Il allait faire ce pas après lequel on ne peut plus reculer.
Il attendait Catenac, Hortebize et Paul pour leur révéler son plan tout entier. Le premier au rendez-vous fut le docteur Hortebize.
– J’ai reçu tes instructions, Baptistin, dit-il dès le seuil, et je t’ai obéi. J’arrive en droiture de l’hôtel de Mussidan.
– Triste, mais résignée. Mlle Sabine n’a jamais été d’une gaîté folle ; elle est plus pâle et plus grave qu’avant sa maladie, voilà tout.
– As-tu pu te trouver seul avec la comtesse ?
– Parfaitement. Je lui ai dit que j’étais harcelé par les gens qui détiennent sa correspondance, qu’elle devait prendre garde. À quoi elle a répondu, avec un soupir à fendre l’âme, que Croisenois épouserait, puisqu’il le fallait ; qu’elle était au désespoir, mais qu’elle était assurée du consentement de son mari et de la docilité de sa fille.
Autant le doux Tantaine était démonstratif, autant l’honorable placeur l’était peu. Bien qu’il dût être ravi de ces nouvelles, c’est presque froidement qu’il répondit :
– Ce que j’ai décidé sera. J’ai vu Croisenois ce matin, et s’il m’obéit, et il ne peut faire autrement, nous gagnerons en vitesse André et M. de Breulh. Le marquis sera le mari de Sabine qu’ils en seront encore à guetter la publication des bancs. La noce faite, je me moque d’eux. Quant à notre grande rafle finale, j’ai mûri l’idée de la Société dont Croisenois sera le directeur, et dans huit jours les prospectus seront lancés. Mais aujourd’hui, il ne s’agit que de l’affaire de Champdoce…
Il fut interrompu par l’entrée de Paul, qui arrivait fort timidement, appréhendant fort une fâcheuse réception, après le singulier adieu du père Tantaine…
Contre toute attente, l’accueil fut aussi amical que possible, soit que le vieux clerc d’huissier n’eût rien dit, soit que l’honorable placeur eût une autre manière de voir.
– Tous mes compliments, fit-il, de vos succès chez M. Martin-Rigal. Outre que vous plaisez à la fille, vous avez séduit le père…
– Je l’ai bien peu vu, cependant ; hier soir encore il était absent…
Nous le savons. Il dînait chez un de nos amis, qui a sondé ses intentions à votre endroit. Si demain Hortebize va lui demander, pour vous, la main de Mlle Flavie, il ne dira pas : non.
Paul chancela. Le million de dot de Mlle Rigal venait de passer devant ses yeux plus éblouissant que l’éclair…
– Attention !… interrompit Hortebize, j’entends dans le corridor le pas trottinant de Catenac.
Le digne docteur ne s’était pas trompé ; c’était bien l’avocat qui arrivait en retard, selon sa coutume, voilant sa contrariété sous le plus amical sourire.
Rien qu’à sa vue, B. Mascarot parut hors de soi, et s’avança d’un air si menaçant que prudemment Catenac fit un saut en arrière.
– Qu’est-ce que cela signifie ? balbutia-t-il.
– Ne le devines-tu pas ? répondit le placeur d’une voix terrible. J’ai mesuré la profondeur de ton infamie. Je t’avais ramené à nous l’autre jour, mais à peine seul, tu n’as plus songé qu’à nous vendre. Je croyais à ton concours sincère, et tu me tendais le piège où je devais tomber à l’heure du triomphe.
– Oh ! pas de serment. Un mot de Perpignan m’a éclairé. Ignores-tu que le duc de Champdoce peut reconnaître sûrement l’enfant qu’il cherche, à des cicatrices ineffaçables ?
Il s’arrêta court, déconcerté, malgré son aplomb, par le regard du placeur.
– Tiens, poursuivit Mascarot, veux-tu que je te dise, tu n’est qu’un lâche et un traître ! Les forçats, entre eux, ne se manquent pas de parole. Je te savais vil, mais pas à ce point…
– Pourquoi m’employer malgré moi, alors ?
Cette velléité de révolte transporta B. Mascarot d’une telle fureur, que saisissant Catenac au collet, il le secoua comme s’il eût voulu l’étrangler.
– Je me sers de toi, bête venimeuse, continua-t-il, parce que je t’ai mis hors d’état de nuire. Et tu me serviras quand il te sera prouvé que ta réputation volée, ton argent, ta liberté, et peut-être ta vie, dépendent de notre succès. Ah ! je sais où est le cadavre, heureusement ! Les preuves irrécusables de ton crime, entends-moi bien, sont entre les mains d’une personne sûre. Que j’échoue, pour quelque cause que ce puisse être, et ces preuves seront adressées au procureur impérial.
Il y eut un silence qui parut formidable à Paul.
– Et prie Dieu, ajouta le placeur d’un ton glacé, de nous préserver de tout accident, Hortebize, Paul et moi. Si l’un de nous venait à mourir un peu rapidement, ta condamnation serait jetée à la poste le jour même. C’est dit, un bon averti en vaut deux… Je compte sur ton intelligence.
Catenac demeurait la tête basse, immobile, foudroyé.
Sa physionomie, contractée par la rage, n’annonçait certes rien de bon, mais qui s’en inquiétait ? On le lui avait dit, et il ne le sentait que trop, il était lié, enchaîné, hors d’état d’essayer même un mouvement.
Plus de tergiversations possibles ; nul espoir de vengeance.
Sa position, qu’il devait au chantage, le chantage la menaçait.
B. Mascarot, lui, avala un verre de tisane, et tranquillement, comme s’il ne se fût rien passé que d’ordinaire, il revint s’asseoir dans son fauteuil, au coin du feu, rajustant ses lunettes dérangées par la véhémence de ses mouvements.
– Je dois te dire aussi, maître Catenac, qu’à ce détail près, que tu me cachais, je connais un peu mieux que toi l’affaire de Champdoce. Qu’en sais-tu, toi ? Juste ce qu’il a plus au duc de vous confier, à toi et à Perpignan. T’imaginerais-tu qu’il vous a dit la vérité ? Par bonheur, je suis un peu mieux informé. Cela ne te surprendra pas, quand je t’avouerai qu’il y a des années que je suis cette affaire…
– Oui, il y a longtemps, affirma le digne docteur.
– Du reste, il faut que vous sachiez comment j’ai été mis sur la trace de cette opération. Il vous souvient peut-être de cet écrivain public qui avait son échoppe près du Palais de Justice, et qui s’avisait de faire chanter le monde. Une spéculation maladroite le conduisit en police correctionnelle et il attrapa deux ans de prison.
– C’était un gaillard intelligent. Il achetait au poids des papiers manuscrits de toutes sortes, et ces montagnes de paperasses, il les triait, les dépouillait, les épluchait et les lisait.
Dire quelles trouvailles on peut faire dans des correspondances abandonnées au chiffonnier est impossible.
Songez qu’il n’est pas un homme qui, une fois dans sa vie au moins, n’ait regretté d’avoir su écrire à un moment donné. Avez-vous une cause célèbre sans quelque lettre accablante déterrée par la police ?
Ces faits m’ont si souvent frappé, que je me demande comment les gens prudents n’écrivent pas avec ces encres particulières qui, au bout de trois, quatre, huit jours, s’effacent et s’évaporent sans laisser trace sur le papier.
Bref, je fis comme l’écrivain public. J’achetai des vieux papiers, et entre autre choses curieuses, je découvris ceci…
Il prit sur son bureau un fragment de papier chiffonné, sali, maculé, et le tendit à Hortebize et à Paul en leur disant :
– Regardez.
En haut de ce fragment, une main tremblante avait écrit :
Tnafneertoniomzedneréitipzeyaetneconnisiusejecarg.
Et au-dessous de ces deux lignes de lettres se trouvait ce seul mot, d’une grosse écriture :
Jamais !
Il était évident que j’avais sous les yeux un cryptogramme, c’est-à-dire une lettre composée selon des conventions particulières, conventions destinées à mettre à l’abri d’une indiscrétion certaines communications compromettantes.
Ceci démontré par la nature même des choses, je me dis qu’on emploie guère des précautions si gênantes pour les relations ordinaires de la vie. Je conclu donc que ce chiffon recelait quelque aveu dangereux…
C’était avec un parti bien pris de dénigrement que Catenac écoutait.
Il était de ces entêtés et inintelligents lutteurs qui jamais ne consentent à reconnaître que leurs épaules ont touché le sable de l’arène, et qui vaincus et à terre, s’obstinent encore à nier leur défaite.
La conclusion était indiquée, fit-il d’un ton railleur.
Elle était élémentaire, c’est vrai, mais encore fallait-il la trouver. Ces choses sont celles dont on ne s’avise jamais, tant ce qui est naturel répugne à la vanité humaine. Témoin l’œuf cassé de Colomb. Pour moi, je me croyais d’autant plus intéressé à pénétrer le sens de l’énigme qui m’était offerte, que je suis le chef d’une association dont les membres doivent à l’habile exploitation des secret d’autrui, non seulement l’argent qu’ils prêtent à la petite semaine, mais encore la fausse considération dont ils se drapent.
Hortebize lança à Catenac un regard moqueur.
– Empoche, murmura-t-il, on te tient quitte du reçu.
D’un geste, l’honorable placeur remercia son ami.
– C’était un matin, poursuivit-il, je fermai ma porte, et je me jurai que je ne sortirais de mon cabinet qu’après avoir traduit cet hiéroglyphe.
L’un après l’autre, Paul, le docteur Hortebize et même Catenac, examinèrent avec la plus scrupuleuse attention la lettre que leur tendait B. Mascarot.
Ces caractères assemblés comme au hasard ne présentaient aucun sens à leur esprit.
– Ma foi ! fit le docteur impatienté, je donne ma langue aux chiens. De ma vie je n’ai su deviner un logogriphe.
L’honorable placeur souriait. Il ne péchait pas précisément par le manque d’amour-propre, et il avait ses raisons pour prolonger, tout en en jouissant, l’étonnement de ses auditeurs.
– Vous ne devinez pas ? demanda-t-il en retirant des mains de Paul le fragment de lettre.
– Oh ! pas du tout, répondit l’avocat d’un ton rogue.
– Eh bien ! je le confesse, reprit B. Mascarot, à première vue, je n’ai pas plus compris que vous en ce moment. Pourtant je ne jetai pas au panier ce chiffon qui m’arrivait après avoir traîné partout, ainsi que le prouvaient les taches et les maculatures dont il était couvert. À la couleur jaunâtre du papier, à la pâleur de l’encre, il était aisé de voir que ce document était ancien déjà. Puis, au fond de moi-même, une voix secrète parlait, qui m’assurait que je tenais là, entre mes doigts, l’instrument de notre fortune à tous.
– Tous les prédestinés ont comme cela leur voix, murmura l’avocat.
B. Mascarot ne jugea pas à propos de relever cette raillerie.
– Dans les replis de l’esprit de tout homme, poursuivit-il, se cachent un besoin irraisonné de savoir, un inexplicable instinct de curiosité. C’est à cela que doivent leur succès les rébus et les charades, futiles aliments jetés à la curiosité désœuvrée.
Et notez que je n’avais pas, pour m’exciter, l’enthousiasme d’une puérile confiance. Je pouvais arriver à une niaiserie aussi bien qu’à une découverte immense. Les chances étaient égales, et je ne m’abusais pas.
Tout d’abord, en étudiant attentivement cet énigmatique fragment, j’y reconnus deux écritures parfaitement distinctes. Si c’est une femme qui a composé le rébus, c’est certainement un homme qui, au-dessous, a ajouté ce mot : Jamais.
Ce « jamais », cela tombe sous le sens, est une conséquence forcée des incompréhensibles lignes qui précèdent.
Donc, le tout est comme un dialogue entre ces deux personnes. La femme demande une grâce, l’homme la refuse.
Maintenant, pourquoi cet emploi de deux langues, pour ainsi dire ? Pourquoi cette phrase mystérieuse, pourquoi ce mot écrit selon les règles de l’alphabet usuel ?
De courtes réflexions me donnèrent les raisons de cette apparente anomalie.
La demande de la femme, dangereuse de sa nature, pouvait révéler des faits qu’on avait un intérêt puissant à dissimuler, tandis que cette laconique réponse « Jamais » ne compromettait rien.
Mais comment se fait-il, me demanderez-vous, que prière et refus se trouvent sur la même feuille de papier, sur la même page. Cette question que je me posai, aussi, moi, fut vite résolue.
La lettre dont nous tenons les fragments, n’était pas destinée à la poste et n’y a jamais été mise. Elle a été échangée entre deux maisons voisines, entre deux étages de la même maison, et, qui sait ? peut-être entre deux pièces du même appartement.
Sous l’empire d’émotions terribles, de circonstances urgentes, une femme a écrit ces deux lignes et les a fait porter par un domestique à l’homme dont elle implorait la pitié. Lui, transporté de colère en ce moment, a saisi une plume, a écrit ce refus impitoyable et a rendu le papier au domestique en lui disant : « Retournez ceci à votre maîtresse ! » Ces préliminaires posés, restait à déchiffrer le cryptogramme. Fort neuf à cette besogne, j’éprouvai, je ne vous le cacherai pas, d’horribles difficultés. C’est que par suite de cette rage si commune de supposer à autrui une finesse supérieure, je cherchais midi à quatorze heures.
C’est le hasard qui me livra la clé que je cherchais vainement.
Ayant machinalement élevé au jour ce fragment, le verso tourné de mon côté, je lus couramment ce qui était écrit sur le recto.
J’étais en face d’un échantillon de cryptographie véritablement enfantine. Lettres et mots, au lieu d’aller de gauche à droite, allaient de droite à gauche, et pour obtenir le sens, il ne s’agissait que de les replacer dans leur ordre.
Vite je pris un crayon, et sur mon sous-main, je reproduisis toutes les lettres en commençant par la fin, g, r, a, c, e, j, e, s, etc.… Je divisai les mots confondus avec intention, et j’obtins cette phrase significative :
« Grâce, je suis innocente, ayez pitié, rendez-moi notre enfant !… »
Le digne M. Hortebize s’était déjà emparé du chiffon resté sur le bureau, et il répétait la manœuvre indiquée.
– C’est pourtant vrai, s’écria-t-il, c’est l’enfance de l’art.
L’honorable placeur poursuivait :
– J’avais donc lu, mais c’était la moindre des choses. Ce fragment de lettre avait été trouvé parmi cinq ou six cents livres de paperasses achetées lors de la vente d’un château des environs de Vendôme ; comment remonter jusqu’à ses auteurs ?
Je désespérais d’y parvenir, lorsque, dans l’angle de ce chiffon, tenez, là, j’aperçus ces traces d’une devise. Illisible pour moi, elle ne le fut pas pour un de mes amis, ancien élève de l’École des chartes. Cette devise est celle de la fière et noble maison de Champdoce…
Il se leva, comme pour laisser tomber ses paroles de plus haut, s’adossa à la cheminée et continua :
– Tel fut, messieurs, mon point de départ. L’idée était faible. Chétive était la lueur qui devait me guider. Un autre eût été dédommagé ; moi, non. Je suis patient et je sais me réveiller chaque matin avec l’idée de la veille.
Six mois plus tard, je savais que cette phrase suppliante avait été adressée par la duchesse de Champdoce à son mari, comment et en quelles circonstances.
Puis, le temps aidant, j’ai pénétré le mystère que cette lettre m’avait fait soupçonner.
Si je n’ai pas agi plus tôt, c’est qu’un point, un seul, restait encore obscur pour moi. Depuis hier il ne l’est plus…
– Ah !… fit le docteur, Caroline Schimel a parlé.
– Oui, l’ivresse lui a arraché le secret qu’elle gardait depuis vingt-trois ans.
Sur ces mots, l’honorable placeur ouvrit un des tiroirs de son bureau et en tira un volumineux manuscrit qu’il brandit d’un air de triomphe.
– Voici mon chef-d’œuvre, s’écria-t-il, l’explication de mes manœuvres depuis quinze jours. Après ce récit vous comprendrez comment, sous le même filet, je tiens le duc et la duchesse de Champdoce et Diane de Sauvebourg, comtesse de Mussidan. Écoute, docteur, toi qui a eu en moi une aveugle confiance ; écoute aussi, Catenac, toi qui a voulu me trahir ; vous me direz ensuite si je m’abuse lorsque j’affirme que je suis sûr du succès.
Il tendit le cahier à Paul et ajouta :
– Et vous, mon cher enfant, lisez. C’est pour vous surtout que j’ai écrit ceci. Lisez avec toute l’attention dont vous êtes capable, c’est l’histoire d’une grande maison. Et pénétrez-vous bien de ceci qu’il n’est pas un détail, si futile qu’il puisse vous paraître, qui n’ai pour votre avenir une énorme importance…
Paul avait ouvert le cahier, et c’est d’une voix tremblante d’abord, mais qui alla en s’affermissant, qu’il lut la douloureuse histoire rédigée par Mascarot :
LE SECRET DE LA MAISON DE CHAMPDOCE.