Chapitre

  1     1|                    I~ ~ ~ ~LE roi Charles, notre empereur, le Grand,
  2     2|          nous opprime. L'empereur Charles de douce France est venu
  3     3|           effrayez pas ! Mandez à Charles, à l'orgueilleux, au fier,
  4     4|         son plus cher domaine, et Charles dans Aix, sa chapelle, il
  5     7|    olivier. Ils s'en vinrent vers Charles, qui tient France en sa
  6     7|       tient France en sa baillie. Charles ne peut s'en garder : ils
  7    10|          veut devenir chrétien. » Charles répond. « Il peut encore
  8    11|         belle et le soleil clair. Charles fait établer les dix mulets.
  9    13|          barons », dit l'empereur Charles, « le roi Marsile m'a envoyé
 10    15|           ses pieds, vient devant Charles. Très fièrement il commence.
 11    20|      chevaliers », dit l'empereur Charles, « élisez-moi un baron de
 12    21|         ne suis pas ton seigneur. Charles commande que je fasse son
 13    23|           reverrai de mes yeux. » Charles répond : « Vous avez le
 14    27|         marqua pour aller là-bas, Charles lui-même ne pourra le protéger
 15    28|          un homme merveilleux que Charles ! Il a conquis la Pouille
 16    32|        avons fait votre message à Charles. Vers le ciel il éleva ses
 17    35|           en ai le loisir, ce que Charles, le roi puissant, lui mande
 18    36|           irritez à tort, puisque Charles, qui règne sur la France,
 19    37|         voit ce qui est écrit : « Charles me mande, le roi qui tient
 20    40|  guerroyer ? » Ganelon répond : « Charles n'est pas celui que vous
 21    41|           Et les douze pairs, que Charles aime tant, forment son avant-garde
 22    41|           vingt mille chevaliers. Charles est en sûreté, il ne craint
 23    42|           Et les douze pairs, que Charles aime tant, forment son avant-garde
 24    42|        avec vingt mille Français. Charles est en sûreté ; il ne craint
 25    43|    chevaliers : puis-je combattre Charles et les Français ? » Ganelon
 26    43|           je trouve qui m'écoute. Charles verra son grand orgueil
 27    45|       faire que Roland y fût tué, Charles perdrait le bras droit de
 28    45|        des armées merveilleuses ; Charles n'assemblerait plus de si
 29    51|        trésorier : « Le trésor de Charles est-il apprêté ? – Oui,
 30    52|     trésors, présentez-les au roi Charles ; puis faites-moi mettre
 31    56|           nuit s'est faite noire. Charles dort, l'empereur puissant.
 32    56|           en volent des éclisses. Charles dort ; il ne s'éveille pas.~ ~ ~ ~
 33    57|         un vautre ; il court vers Charles au galop et par bonds, tranche
 34    57|          vaincra ? Ils ne savent. Charles dort, il ne s'est pas réveillé.~ ~ ~ ~
 35    58|          barons », dit l'empereur Charles, « voyez les ports et les
 36    59|         élu pour l'arrière-garde. Charles, le roi qui tient la France,
 37    60|        comme toi le bâton, devant Charles ?~ ~ ~ ~
 38    66|    tendresse. Sur tous les autres Charles est plein d'angoisse : aux
 39    67|       donc qui vous tourmente ? » Charles répond : « Qui le demande
 40    69|       Espagne jusqu' à Durestant. Charles sera las, les Français se
 41    70| arrière-garde de la grande ost de Charles. C'est jugé : nous les tuerons ! »~ ~ ~
 42    72|       grand deuil, à grand'honte. Charles le Grand est vieux, il radote ;
 43    73|         jure ma foi : chaque jour Charles en dira sa plainte. »~ ~ ~
 44    74|     contre nous ils s'aventurent. Charles le Vieux en aura douleur
 45    75|          la France en sera vidée. Charles aura disette de bons vassaux. »~ ~ ~
 46    76|            Les Français mourront, Charles en pleurera ; la Terre des
 47    77|            France en sera honnie. Charles le Vieux, à la barbe fleurie,
 48    83|           sonnez donc votre cor : Charles l'entendra, et l'armée reviendra. »
 49    84|     compagnon, sonnez l'olifant ! Charles l'entendra, ramènera l'armée ;
 50    85|            sonnez votre olifant ! Charles l'entendra, qui est au passage
 51    87|           sont près de nous, mais Charles est trop loin ! Votre olifant,
 52    89|    sermonne : « Seigneurs barons, Charles nous a laissés ici : pour
 53    92|          pas daigné le sonner, et Charles, vous ne l'avez pas. Il
 54    92|    oublions pas le cri d'armes de Charles. » A ces mots les Français
 55    93|      France perdra sa louange, et Charles, le Magne, le bras droit
 56    93|     parler : « Non, fils de serf, Charles n'est pas fou, et jamais
 57    94|               c'est l'enseigne de Charles.~ ~ ~ ~
 58    95|           mépriser : ce n'est pas Charles qui en sauvera un seul.
 59    95|        serf, vous en avez menti ! Charles, mon seigneur, peut toujours
 60   105|           c'est le cri d'armes de Charles.~ ~ ~ ~
 61   109|          aux ports les attendent. Charles le Grand en pleure et se
 62   117|          prix. Pour de tels coups Charles nous chérit mieux. » Très
 63   129|            Je sonnerai l'olifant. Charles l'entendra, qui passe les
 64   130|          sonnerai mon cor, le roi Charles l'entendra. » Olivier dit : «
 65   131|           ne ferons le service de Charles. Si vous m'aviez cru, mon
 66   131|    malheure que nous l'avons vue. Charles le Grandjamais il n'y
 67   133|           entend qui se prolonge. Charles l'entend et l'entendent
 68   134|        son cor se répand au loin. Charles l'entend, au passage des
 69   135|   douloureusement, avec angoisse. Charles l'entend, et ses Français
 70   137|      jusqu'au jour de le rendre à Charles.~ ~ ~ ~
 71   139|         PLEIN de courroux, le roi Charles chevauche. Sur sa brogne
 72   140|         mon service, conquis pour Charles de si grands pays ! L'empereur
 73   142|         nos dieux, vengez-nous de Charles ! En cette terre il nous
 74   143|         Quand en ce champ viendra Charles, mon seigneur, et qu'il
 75   145|          avez pris un rude coup ! Charles, le roi Magne, vous laissa
 76   146|       sois-tu ! Je ne dis pas que Charles n'ait rien perdu ; du moins,
 77   147|          chevalier. L'enseigne de Charles, il n'a garde de l'oublier : «
 78   150|          paradis et qu'il bénisse Charles et douce France et, par-dessus
 79   155|           coups et plus. Bientôt, Charles dira qu'il ne ménagea personne,
 80   156|            Mais il veut savoir si Charles viendra. Il prend l'olifant,
 81   156|         dit à l'autre : « Bientôt Charles sera sur nous. »~ ~ ~
 82   157|           sonner les clairons. Si Charles vient, il y aura parmi nous
 83   158|          avons entendu les cors : Charles revient, le roi puissant. »~ ~ ~
 84   159|        Honni qui bien ne frappe ! Charles revient, qui bien nous vengera ! »~ ~ ~
 85   160|           seigneurs et nos pairs. Charles revient, le vaillant, avec
 86   166|          il meurt, le guerrier de Charles. Par de grandes batailles
 87   169|           est vaincu, le neveu de Charles ! Cette épée, je l'emporterai
 88   171|        tant de larges terres, que Charles tient, qui a la barbe chenue !
 89   172|        comme tu luis et flambes ! Charles était aux vaux de Maurienne,
 90   172|          et tant de contrées, que Charles tient, qui a la barbe blanche.
 91   173|          larges terres, que tient Charles, qui a la barbe fleurie !
 92   174|           fait ainsi, voulant que Charles dise, et tous les siens,
 93   177|          un Français ou un païen. Charles s'écrie : « Où êtes-vous,
 94   178|      douleur ! – Ah ! Dieu », dit Charles, « déjà ils sont si loin !
 95   179|         donne ce commandement : « Charles, chevauche ; la clarté ne
 96   181|                CLXXXI~ ~ ~ ~QUAND Charles voit que les païens sont
 97   183|         fut blessé sur la Croix : Charles, par la grâce de Dieu, en
 98   184|       nuit, et la lune brillante. Charles est couché, mais il est
 99   185|                      CLXXXV~ ~ ~ ~CHARLES dort en homme qu'un tourment
100   185|          par des signes funestes. Charles a levé son regard vers le
101   185|      heaumes d'acier se tordent ; Charles voit ses chevaliers en grande
102   185|      prennent corps à corps. Mais Charles ne sait qui est dessus,
103   186|           Dieu a montré au baron. Charles dort jusqu'au lendemain,
104   187|      mille hommes, qui maudissent Charles et douce France. Vers Apollin
105   192|     chevaliers vaillants ! Le roi Charles, l'empereur des Francs,
106   193|        ciel, d'aller à Aix, là où Charles tient ses plaids. Ses hommes
107   193|          en France pour guerroyer Charles. S'il n'implore pas ma merci,
108   195|       tranché, le comte puissant. Charles tiendra en sa seigneurie
109   196|          on craindrait un enfant. Charles ne redoute homme qui vive ! »~ ~ ~
110   198|     CXCVIII~ ~ ~ ~MARSILE dit : « Charles l'empereur m'a tué mes hommes ;
111   200|           et les douze pairs, que Charles aimait tant ; de leurs Français
112   202|           avec vous : je sais que Charles ne m'attend pas. Et toutefois
113   203|           est réveillé l'empereur Charles. Saint Gabriel, qui de par
114   206|          tourné vers le déclin. » Charles ne peut s'en tenir, il se
115   207|                CCVII~ ~ ~ ~LE roi Charles est revenu de pâmoison.
116   207|    ténèbres. Par amour et par foi Charles dit sur lui sa plainte : «
117   210|          Grande est l'angoisse de Charles ! »~ ~ ~
118   212|    Français descendent de cheval, Charles l'a commandé. Tous leurs
119   214|            CCXIV~ ~ ~ ~L'EMPEREUR Charles veut s'en retourner : or
120   214|          tu as de la vaillance. » Charles le roi a porté la main à
121   216|        toucher les heaumes. Quand Charles voit leur contenance si
122   217|                      CCXVII~ ~ ~ ~CHARLES appelle Rabel et Guinemant.
123   218|          sous le ciel de gent que Charles aime mieux, hormis ceux
124   219|            CCXIX~ ~ ~ ~L'EMPEREUR Charles a déjà trois corps de bataille.
125   222|      tertre, et de sa main droite Charles les bénit. Jozeran et Godselme
126   227|        avons vu l'orgueilleux roi Charles. Ses hommes sont fiers ;
127   228|        nom : à cause de l'épée de Charles, dont il a entendu parler, [
128   228|         bon gré mal gré, sa vie ! Charles est bien fou qui ne s'en
129   229|         en avant ! Si nous voyons Charles, j'en serai fort surpris. »
130   230|           et les douze pairs, que Charles aimait tant ; vingt mille
131   230|   Français, de ces bacheliers que Charles appelle ses enfants ; après,
132   232|        par son corps : « Bien fou Charles de France, qui chevauche
133   235|        Vous, notre Dieu, défendez Charles ! Que cette bataille soit
134   236|          sont eux qui combattront Charles et les Français. Si l'empereur
135   237|      païens disent : « La gent de Charles est belle. Nous aurons une
136   238|          les corps de bataille de Charles : « Voyez l'orgueil de France
137   238|           tourné la pointe contre Charles.~ ~ ~ ~
138   239|                     CCXXXIX~ ~ ~ ~CHARLES le Grand, quand il a vu
139   241|              Que Dieu nous aide ! Charles a pour lui le droit, nous
140   242|       tardez pas ! Le droit est à Charles contre la gent haïe ( ?) :
141   243|            Voyez mon fils : c'est Charles qu'il cherche à joindre !
142   248|         le noble vassal est mort. Charles de France vient, qui le
143   249|      détresse. Et le païen presse Charles de frapper vite. Le roi
144   254|           ne vous défendront pas. Charles est fier, ses hommes sont
145   256|         Très fièrement il exhorte Charles : « Voyez les païens, comme
146   258|           crie : « Précieuse ! », Charles : « Montjoie ! », l'enseigne
147   259|             IL est très vaillant, Charles de douce France, et l'émir
148   260|         CCLX~ ~ ~ ~L'EMIR dit : « Charles, rentre en toi-même : résous-toi
149   260|            comme mon serviteur. » Charles répond : « Ce serait, à
150   261|      davantage ; l'os reste à nu. Charles chancelle, il a failli tomber.
151   262|                CCLXII~ ~ ~ ~QUAND Charles a entendu la sainte voix
152   265|           païens sont morts... Et Charles a gagné la bataille. Il
153   266|           en est un qui résiste à Charles, le roi le fait pendre,
154   267|       Dans les tours de Saragosse Charles met une garnison. Il y laissa
155   267|         de vive force et passent. Charles parvient à Bordeaux, la
156   267|          les vaux, par les monts, Charles chevauche : jusqu'à Aix,
157   268|         prendre pour sa femme ? » Charles en a douleur et peine. Il
158   269|            la tête retombe. Quand Charles voit qu'elle est morte,
159   271|       ancienne que de maints pays Charles manda ses vassaux. Ils sont
160   273|           tous leurs compagnons : Charles et ses nobles barons entendirent
161   277|              CCLXXVII~ ~ ~ ~QUAND Charles voit que tous lui ont failli,
162   279|           bataille, il présente à Charles son gant droit. L'empereur
163   280|       tous deux reviennent devant Charles. Ils ont chaussé leurs éperons,
164   282|     français : « Ah ! Dieu », dit Charles, « faites resplendir le
165   287|           sa bataille, l'empereur Charles vint à lui. Quatre de ses
166   288|                  CCLXXXVIII~ ~ ~ ~CHARLES appelle ses ducs et ses
167   291|        Gabriel vient lui dire : « Charles, par tout ton empire, lève
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