Joseph Bédier
La chanson de Roland
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LXXXV

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LXXXV

 

« ROLAND, mon compagnon, sonnez votre olifant ! Charles l'entendra, qui est au passage des ports. Je vous le jure, les Français reviendront. – Ne plaise à Dieu », lui répond Roland, « qu'il soit jamais dit par nul homme vivant que pour des païens j'aie sonné mon cor ! Jamais mes parents n'en auront le reproche. Quand je serai en la grande bataille, je frapperai mille coups et sept cents, et vous verrez l'acier de Durendal sanglant. Les Français sont hardis et frapperont vaillamment ; ceux d'Espagne n'échapperont pas à la mort. »

 


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