Joseph Bédier
La chanson de Roland
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CXV

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LES Français voient que les païens sont tant : les champs en sont couverts de toutes parts. Souvent ils appellent Olivier et Roland et les douze pairs, pour qu'ils les défendent. Et l'archevêque leur dit sa pensée : « Seigneurs barons, ne songez à rien qui soit mal. Je vous en prie par Dieu, ne fuyez pas, afin que nul vaillant ne chante de vous une mauvaise chanson. Bien mieux vaut que nous mourions en combattant. Bientôt, nous en avons la promesse, nous viendrons à notre fin ; nous ne vivrons pas au-delà de ce jour ; mais il est une chose dont je vous suis garant : le saint paradis vous est grand ouvert, vous y serez assis près des Innocents. » A ces paroles les Francs sont remplis de tant de réconfort qu'il n'en est pas un qui ne crie « Montjoie ! ».

 


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