Joseph Bédier
La chanson de Roland
Lecture du Texte

CXXIV

«»

Liens au concordances:  Normales En évidence

Link to concordances are always highlighted on mouse hover

CXXIV

 

GRANDOINE était preux et vaillant, puissant et hardi au combat. Au travers de sa voie, il a rencontré Roland. Jamais il ne l'a vu : il le reconnaît pourtant, à son fier visage, à son beau corps, à son regard, à son allure ; il a peur, il ne peut s'en défendre. Il veut fuir, mais vainement. Le comte le frappe d'un coup si merveilleux qu'il lui fend tout le heaume jusqu'au nasal, lui tranche le nez et la bouche et les dents, et tout le tronc, et le haubert aux bonnes mailles, et le pommeau et le troussequin d'argent de sa selle dorée, et profondément le dos de son cheval. Point de remède : il les a tués tous deux, et ceux d'Espagne gémissent tous. Les Français disent : « Notre garant frappe bien ! »

 


«»

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on touch / multitouch device
IntraText® (VA2) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2011. Content in this page is licensed under a Creative Commons License