Joseph Bédier
La chanson de Roland
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CXXXVIII

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CXXXVIII

 

HAUTS sont les monts, et ténébreux et grands les vaux profonds, les eaux violentes. A l'arrière, à l'avant, les clairons sonnent et tous ensemble répondent à l'olifant. L'empereur chevauche irrité, et les Français courroucés et marris. Pas un qui ne pleure et ne se lamente. Ils prient Dieu qu'il préserve Roland jusqu'à ce qu'ils parviennent au champ de bataille, tous ensemble : alors, tous avec lui, ils frapperont. A quoi bon les prières ? Elles ne leur servent de rien. Ils tardent trop, ils ne peuvent arriver à temps.

 


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