Joseph Bédier
La chanson de Roland
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ROLAND voit que son ami est mort, et qu'il gît, la face contre terre. Très doucement il dit sur lui l'adieu : « Sire compagnon, c'est pitié de votre hardiesse ! Nous fûmes ensemble et des ans et des jours : jamais tu ne me fis de mal, jamais je ne t'en fis. Quand te voilà mort, ce m'est douleur de vivre. » A ces mots, le marquis se pâme sur son cheval, qu'il nomme Veillantif. Ses étriers d'or fin le maintiennent droit en selle : par où qu'il penche, il ne peut choir.

 


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