Joseph Bédier
La chanson de Roland
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CCLXXXIX

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CCLXXXIX

 

ALORS s'en furent Bavarois et Allemands et Poitevins et Bretons et Normands. Tous sont tombés d'accord, et les Français les premiers, que Ganelon doit mourir en merveilleuse angoisse. On amène quatre destriers, puis on lui attache les pieds et les mains. Les chevaux sont ardents et rapides : devant eux, quatre sergents les poussent vers un cours d'eau qui traverse un champ, prêts à les saisir. Ganelon est venu à sa perdition. Tous ses nerfs se distendent, tous les membres de son corps se brisent ; sur l'herbe verte son sang se répand clair. Ganelon est mort de la mort qui sied à un félon prouvé. Quand un homme en trahit un autre, il n'est pas juste qu'il s'en puisse vanter.

 


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