[Torino, li 22/IV, 1906.]
[Fejléc:] Instituto Nazionale per la Figlie dei Militari
Italiani
Monsieur,
Admiratrice bien
humble autant qu’ardente de votre art, je viens de traduire en italien vos delicieuses
scènes de Jó Palócok; et La Nuova Antologia (notre plus ancienne et glorieuse
revue littéraire) en publierait quelques unes avec plaisir.
J’ai aussi la
probabilité de faire paraître d’autres de vos nouvelles et romane, bien qu’il
ne soit pas trop facile en italie, où l’on écrit beaucoup trop et on lit fort
peu... Est-ce que je ne vous semble pas trop hardie souhaitant, moi, si obscure
et ignorée, cette tâche si jalouse et delicate de traductrice?
Eh bien! c’est
ainsi: je suis enthousiaste de votre Hongrie et mon rêve chéri serait de
contribuer a rendre populaire, sa belle littérature en Italie. Et je ne saurais
trouver une réclame, plus charmante et sympathique, que la traduction de vos
oeuvres si touchantes, spirituelles et fines...
La Nuova Antologia desiderait connaître vos
prétentions d’Auteur et m’a chargée aussi de rédiger un petit essai sur votre
vie et votre oeuvre. Puis-je espérer che [que] vous voudrez bien me donner les
renseignements nécessaires à ce but, et m’envoyer quelque article des critiques
hongrois?
En attendant, je
suis bien heureuse de vous renouveler les expressions de ma plus vive
admiration.
Rina Larice
P. S. J’ai envoyé
à la Nuova Antologia: Péri lányok szép
hajáról, Timár Zsófi özvegysége, Az a pogány Filcsik, Szücs Pali szerencséje, Két major regénye, A
királyné szoknyája.
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