XI.
Il Manzoni a Parigi.
Il nome che portava la madre del Manzoni l'avea fatta accogliere
in tutte le conversazioni più eleganti e più dotte del Consolato e del Primo
Impero. Ad Auteuil, presso Parigi, viveva la vedova dell'Helvetius, in una casa
già frequentata dai famosi Holbach, Franklin, Jefferson, Condillac, Diderot,
D'Alembert, Condorcet, Laplace, Volney, Garat, Chenier, Ginguenè, Daunou,
Thurot, Tracy l'ideologo e Cabanis. Ma il Cabanis frequentava specialmente la
Maisonnette ove viveva la vedova del Condorcet, sorella del maresciallo Grouchy
e della moglie di Giorgio Cabanis. Fu alla Maisonnette, ove la signora Beccarla
si recava con particolare frequenza, che il Manzoni dovette conoscere il grande
medico filosofo di Auteuil.
Dal Sainte-Beuve apprendiamo che il Manzoni, parlandone col
Fauriel, lo chiamava cet angélique Cabanis. Il Cabanis era nato nel 1757
a Cosnac e morì nel 1808 presso Meulan. Il Manzoni lo conobbe dunque negli
ultimi tre anni della sua vita, e al colmo della sua gloria. Nell'anno 1806 il
Cabanis aveva indirizzata al Fauriel una bella lettera sopra le cause prime,
che fu pubblicata solo parecchi anni dopo la sua morte; probabilmente il
Manzoni la lesse manoscritta presso il Fauriel. Il Sainte-Beuve riportò un
passo eloquente della lettera del Cabanis; io ne riferirò qui, invece, la
conclusione, nella quale il medico filosofo si rivolgeva allo storico sperato
dello Stoicismo: «C'est a vous, mon ami, qu'il appartient de nous offrir les
images des grandes âmes formées par ces maximes, de retracer dignement des
souvenirs si touchants et si majestueux. Sans doute il est toujours utile de proposer aux hommes
de semblables modèles; mais, aux époques des révolutions politiques, le bon
sens et la vertu n'ont de garantie que dans la constance des principes, dans
l'inébranlable fermeté des habitudes. Le débordement de toutes les folies, de
toutes les fureurs, les excès de tous genres, inséparables de ces grands
bouleversements, troublent les tètes faibles, leur rendent problématique ce
qu'elles ont regardé comme le plus certain; les exemples corrupteurs, les
succès momentanés du crime, les malheurs, les persécutions qui s'attachent si
souvent aux gens de bien, ébranlent la morale des âmes flottantes; le ressort
des plus énergiques s'affaiblit lui-même quelquefois, et toutes celles qui ne
sont affermies dans la pratique des actions honnêtes que par le respect de
l'opinion publique, voyant cette opinion toujours équitable à la longue dans
les temps calmes, alors incertaine, égarée et souvent criminelle dans ses
jugements, s'habituent à mépriser une voix qui leur tenait lieu de conscience;
et si elles ne finissent bientôt par traiter de vaines illusions les devoirs
les plus sacrés, il ne leur reste plus du moins assez de courage pour les faire
triompher, dans le secret de leurs pensées, des impressions de terreur dont
elles sont environnées de toutes parts. Poursuivez donc, mon ami, cet utile et
noble travail: si la plus grande partie des temps historiques vers lesquels il
vous ramène doivent remettre sous vos yeux les plus horribles et les plus
hideux tableaux, vous y trouverez aussi celui des plus admirables et des plus
touchantes vertus; leur aspect reposera votre cœur, révolté et fatigué de tant
de scènes d'horreur et de bassesse. Jouissez, en le retraçant avec
complaissance, des encouragements qu'il peut donner à tous les hommes en qui
vit quelque étincelle du feu sacré, surtout à cette bonne jeunesse, qui
entre toujours dans la carrière de la vie avec tous les sentiments élevés et
généreux; et ne craignez pas d'embrasser une ombre vaine, en jouissant
d'avance encore de la reconnaissance des vrais amis de l'humanité.» A me pare tra le cose probabili che il Cabanis, quando scriveva
queste parole, scritte, prima del Manzoni, un poco alla manzoniana, per
le quali insieme col Fauriel si confortava nella speranza che la nuova gioventù
avrebbe raccolto l'esempio delle virtù stoiche, di cui il Fauriel dovea
scrivere la storia, sebbene fosse avvezzo a terminare i suoi scritti con una
generosa perorazione ai giovani, pensasse questa volta, particolarmente, al
giovine amico del Fauriel, al Manzoni, che, nel suo Carme in morte di Carlo
Imbonati, fin dal mese di febbraio dello stesso anno 1806 si era fatto un
vero programma poetico di Filosofia stoica. In parecchi scritti poi del Cabanis
trovo traccie di quello stile modestamente arguto, un po' vago d'antitesi e di
paralleli, che piaceva pur tanto al Manzoni e che gli divenne proprio, ma
ch'egli potè forse sentirsi capace di rinnovare leggendo alcuno degli scrittori
francesi. Non vorrei ingannarmi, innanzi ai professori di stilistica, dicendo
che riconosco, per esempio, anticipato in parte il fare manzoniano in queste
parole, con le quali si termina la prefazione del Coup-d'œil sur les
révolutions et sur la réforme de la Médecine, del Cabanis: «Cette
introduction est la seule partie que j'aie pu terminer. Je m'étais refusé jusqu'à ce moment à la
rendre publique, dans l'espoir de compléter un jour l'ouvrage entier tel que je
l'avais conçu. Mais le dépérissement total de ma santé ne me permet plus de
nourrir cet espoir, qui fut toujours peut-ètre beaucoup trop ambitieux pour
moi. Je finis donc par céder aux vœux de quelques amis, et par livrer au public
cette faible esquisse. J'aurais voulu la rendre plus digne de lui et d'eux,
mais la même raison qui m'engage à la tirer de mon portefeuille, m'ôte le
courage et les moyens de la perfectionner. Telle qu'elle est, elle renferme, je
crois, des idées utiles, c'est assez pour écarter les conseils de mon
amour-propre, qui peut-ètre la condamneraient a l'oubli; et si nos jeunes
élèves, auxquels elle est particulièrement destinée, retirent quelque fruit de
cette lecture, l'avantage de les avoir aidés dans leurs travaux sera pour mon
cœur bien au-dessus de tous les succes les plus glorieux.» Io non dico che qui dentro ci sia il Manzoni; ma mi pare di
ritrovarci, fino ad un certo segno, il suo modo di dire, e però non ho creduto
di doverlo tacere. Nel Cabanis, oltre al medico filosofo, vi era l'apostolo, un
bisogno continuo di comunicarsi vivamente ed utilmente agli altri; questo
bisogno il Manzoni non l'ha sentito in pari grado, anzi, per dire il vero, egli
mi pare averlo sentito pochissimo. Il Cabanis non si contentava che il medico
fosse dotto; lo voleva principalmente buono; e tutti i suoi migliori scritti
riescono ad una tale conclusione. Ma, se il Manzoni non provava la stessa
impazienza nel manifestare i proprii sentimenti e nel farli attivi leggendo gli
scritti e ascoltando i discorsi di colui che gli parve angelico, dovette
provare più volte una viva simpatia, e, approvando in cuor suo i pensieri del
sapiente di Auteuil, trarne qualche profitto per la regola della propria vita,
ed in parte, anche, in quanto il Cabanis gli parve scrittore efficace,
giovarsene per dare, ad un tempo, rilievo singolare e disinvoltura alla propria
prosa.
Il Manzoni entrò nella vita con un programma etico ben
determinato. Così il Cabanis, quando, nel 1783, ottenne il dottorato, avea
proferito innanzi a' suoi giudici un generoso giuramento in versi non molto
eleganti, ma, in compenso, molto sinceri, onde rilevo questi brani:
Je jure qu'à mon art
obstinément livrée
Ma vie aux passions
n'offrirà nulle entrée;
Qu'il remplira mes
jours; que, pour l'approfondir,
L'embrasser tout
entier, peut-être l'agrandir,
Mon âme à cet objet
sans repos attachée,
Poursuivant sans
repos la vérité cachée,
Formera, nourrira,
par des efforts constants,
Sa lente expérience
et ses trésors savants.
Je jure que jamais
l'intérêt ni l'envie
Par leurs lâches
conseils ne souilleront ma vie;
Que partout mes
respects chercheront les talents;
Que ma tendre pitié,
que mes soins consolants
Appartiendront
surtout au malheur solitaire,
Et du pauvre d'abord
trouveront la chaumière;
Que mes jours, dont
mon cœur lui réserve l'emploi,
Pour conserver les
siens ne seront rien pour moi
. . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Libre de vains égards
ou d'un orgueil coupable,
Je jure que ma voix,
de détours incapable,
Montrera sans
faiblesse, ainsi qu'avec candeur,
Et l'erreur étrangère
et surtout mon erreur.
Je jure encor, fidèle
à mon saint ministère,
Je jure, au nom des
mœurs, que mon respect austère
Ne laissera jamais
mes désirs ni mon cœur
S'égarer hors des
lois que chérit la pudeur.
. . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ah! si mon cœur
jamais, dans de honteux moments,
Abjurait sans puàeur
ses vertueux serments,
Attache à tous mes
pas les remords et le blâme,
Dieu vengeur qui
m'entends! qu'en me fermant son âme,
La sévère amitié me
laisse en un désert!
Dans ce cœur
maintenant aux goûts simples ouvert
Flétris les vrais
désirs, étouffe la nature,
Frappe-le des
terreurs que nourrit l'imposture;
Et que plein de
l'effroi d'un obscur avenir,
Je meure sans laisser
aucun doux souvenir!
Mais, si de la vertu
dont l'image m'enflamme
La sévère beauté
toujours parle à mon âme;
Si, malgré tant de
maux dont les assauts constants
Ont flétri mes beaux
jours et glacé mon printemps,
À mes devoirs livré,
moi-même je m'oublie,
Pour ne songer qu'aux
maux qu'un autre me confie;
Si toujours mes
serments sont présents a mon cœur,
Dieu juste, sur mes
jours répands quelque douceur;
Veille sur les amis
qui consolent ma vie;
Nourris les
sentiments dont tu l'as embellie!
Chéri du malheureux,
du puissant révéré,
Que mon nom soit béni
plutôt que célébré!
Il Cabanis, come più tardi il Manzoni, tenne fede al suo programma
giovanile. E, se fu caso che due uomini come il Cabanis ed il Manzoni, l'uno al
tramonto, l'altro al principio della vita, s'incontrassero e si amassero, quel
caso almeno non si potè dir cieco, poichè, se il temperamento dei due scrittori
era diverso, non potevano incontrarsi due uomini che si somigliassero di più
nel desiderio del bene.
Il ritratto del Cabanis che accompagna il primo volume della
edizione delle sue opere fatta nell'anno 1823 a Parigi dal Didot, ci offre la
figura d'uomo pensoso e malinconico, ma benevolo e dall'espressione soave. La
gioventù del Cabanis era stata molto agitata; giovinetto, egli aveva seguito,
in qualità di segretario, un signore polacco a Varsavia; tornato a diciott'anni
a Parigi, vi aveva atteso per alcuni anni a lavori letterarii, tra gli altri, a
una versione dell'Iliade; ma non trovandosi abbastanza incoraggiato,
elesse infine di studiar la medicina; laureato dopo sei anni di studio, si
stabilì ad Auteuil, dove ebbe la ventura di conoscere la vedova del celebre
Helvetius, che lo trattò come proprio figlio e gli fece conoscere gli uomini
illustri che ne frequentavano la casa, tra i quali quel Beniamino Franklin, di
cui il Cabanis ci ha poi raccontata così bene e con tanta efficacia morale la
vita. Per mezzo dell'Holbach, divenne amico del Diderot, del D'Alembert e del
Voltaire. All'arrivo della rivoluzione, il Cabanis ne approvò i principii e ne
deplorò gli eccessi. Amico intimo del Mirabeau, ne descrisse la malattia e la
morte. Assistette fino all'ultima ora il Condorcet, ne raccolse gli scritti, ne
consolò la vedova; poco dopo, si congiunse in matrimonio con una cognata di
lei, sorella del generale Grouchy. Nominato quindi professore, membro
dell'Istituto, membro del Senato, la sua fama d'allora in poi andò sempre
crescendo e la sua vita potè dirsi relativamente felice. Tutti gli scrittori
francesi contemporanei s'accordarono nel chiamare il Cabanis non solo un gran
medico, professore e filosofo, ma un homme de bien. Questa lode ch'egli
ambiva sopra ogni altra, gli meritò pure la gloria di essere amato ed ammirato
dal nostro Manzoni; ora, poichè nessuna delle ammirazioni del Manzoni rimase sterile
per la sua vita, noi non possiamo tacere che, se il Manzoni tornò in Italia
migliore che non ne fosse partito, una parte del merito vuole pure riferirsi
all'angelico Cabanis. Quando il Cabanis morì, nel 1808, il suo posto
nell'Accademia francese fu occupato da un altro filosofo, un amico, una
conoscenza intima anch'esso del Fauriel e del Manzoni, l'ideologo Destutt de
Tracy, l'autore dei celebri Élements d'idéologie, nato nel 1751, morto
nel 183636.
Sebbene, per l'età, il Tracy potesse essere padre al Fauriel,
sappiamo tuttavia che egli avea tanta fiducia nel criterio di lui, che gli dava
ad esaminare e giudicare i proprii scritti prima di pubblicarli. Scrivendo poi
al Fauriel, il Tracy gli diceva, citando un bell'adagio orientale, che l'albero
dell'amicizia «est le seul qui porte des fruits toujours doux.»
Ma il grande amico, l'anima gemella, nella gioventù del Manzoni,
fu Claudio Fauriel.
La signora di Staël, scrivendo al Fauriel,
fra le altre cose gli diceva: «Ce n'est pas assurément que votre esprit aussi
ne me plaise, mais il me semble qu'il tire son originalité de vos sentiments.» Queste parole ci possono dare la ragione della profonda simpatia,
della viva amicizia che il Manzoni sentì pel Fauriel. La forza, la grandezza
originale del Manzoni consiste pure nella sua capacità di sentire vivacemente e
di tradurre sinceramente il proprio sentimento. Ammiratore del Parini e di
Carlo Imbonati, due stoici, il giovine Manzoni arrivava a Parigi e vi
incontrava lo stoico Fauriel, nel 1805, cioè nell'anno in cui questi preparava
una storia dello Stoicismo ed attirava alle dottrine stoichei suoi migliori
amici. Ma lo stoicismo del Fauriel non si scompagnava da un sentimento
filantropico, più moderno che lo raddolciva. Amico del vero, e persuaso che il
vero si può conciliar sempre col buono, per amor del vero egli amava pure
nell'arte la naturalezza. Il Manzoni trovò dunque nel Fauriel più tosto un
consenso che un ammaestramento; i due amici confermarono a vicenda, ne' loro
lunghi e geniali discorsi, e determinarono meglio a sè stessi la loro poetica
letteraria che riusciva al tempo stesso una poetica della vita. Anche al Manzoni si sarebbero forse potute
rivolgere le parole che la Stael indirizzava al Fauriel: «Vous aimez les
sentiments exaltés, et, quoique vous n'ayez pas, du moins je le crois, un
caractère passionné, comme votre âme est pure, elle jouit de tout ce qui est
noble avec délices.» Ingegni critici entrambi, ossia
correttivi, erano impediti essi stessi da una clamorosa e tumultuosa
dimostrazione de' loro sentimenti; poeti entrambi, non potevano tuttavia
guardare con freddezza alcun oggetto della loro critica; moderavano dunque la
passione e scaldavano la riflessione con una specie di compenso euritmico che
le metteva quasi sempre fra loro in perfetta armonia.
Il Fauriel sarebbe stato amato con ardore dalla Stael, se egli lo
avesse voluto; ma preferì una soddisfazione più viva, quella di essere ammirato
da lei, che, deposta oramai ogni speranza di una corrispondenza amorosa, poteva
quindi scrivergli: «Je croirai moins de mal de la nature humaine quand votre
âme noble et pure me fera sentir au moins tout le charme et tout le mérite des
ètres privilégiés.» Si comprende il fascino che un tal uomo dovette esercitare
sopra il giovane Manzoni al suo arrivo in Parigi, e si capisce ancora come il
Fauriel dovesse fortificarsi ne' suoi virtuosi convincimenti, trovando adesione
ad essi nell'animo di un Manzoni.
Vuolsi egli da ciò argomentare che il Fauriel fosse, nella sua
qualità di stoico, insensibile all'amore, e fargli quasi un merito di una tale
insensibilità? Non è questo il mio pensiero. Pare, invece, che l'animo del
Fauriel fosse preso, più ancora che dalle grazie, dalle virtù della vedova del
Condorcet. Essa era nata sei anni prima di lui, ma, se egli amò alcuna donna,
fu quella; ed amando fortemente quella, non ne poteva onestamente amare
un'altra; perciò Beniamino Constant, scrivendo al Fauriel, dopo avere chiamata
la Stael «la meilleure et la plus spirituelle des femmes,» si scusa,
soggiungendo queste altre parole significanti: «Je m'aperçois que le superlatif
est malhonnête, et je le rétracte pour l'habitante de la Maisonnette.»
Il Fauriel era nato per sentire fortemente l'amicizia, degno quindi
d'incontrarsi col Manzoni che si mostrò anch'esso affettuoso e costante nelle
sue amicizie. E si può ancora
riferire al Manzoni quello che il Sainte-Beuve scrisse del Fauriel: «En lui les
extrémités, les terminaisons de l'âge précédent se confondent, se combinent à
petit bruit avec les origines de l'autre; il y a de ces intermédiaires cachés
qui font qu'ainsi deux époques, en divorce et en rupture à la surface, se
tiennent comme par les entrailles.» Come il
Fauriel comunicò al Cabanis, ad un ideologo, ad un filosofo, che era pure non
grande, ma neppure infimo poeta, il proprio amore delle indagini storiche, così
ne innamorò un altro poeta più grande e più originale, il nostro Manzoni. Il
dramma storico, il romanzo storico, il discorso storico,
la Storia della Colonna infame, riconoscono per loro padre legittimo,
effettivo, il Manzoni; ma se il Manzoni ne fu il padre, il Fauriel ne vuol
essere tenuto come l'amoroso padrino. Alla sua volta, il Manzoni, rapito da un
nuovo profondo sentimento religioso, dovea forse contribuire ad animare di
nuova poesia cristiana il sentimento stoico, quasi pagano, del Fauriel, e
aggiungere a' pensieri virili dello storico una maggior soavità di espressione
poetica. Il Fauriel poi ed il Manzoni erano di quegli uomini, in compagnia del
quali, anche non volendo, si diventa migliore: il poeta danese Bággesen, per
esempio, che era temuto da' suoi avversarii per i suoi frizzi e per le sue
invettive, presso il sereno e virtuoso Fauriel diveniva o voleva almeno
apparire un agnello: i frammenti delle sue lettere al Fauriel pubblicati dal
Sainte-Beuve lo dimostrano.
Lo stoico Fauriel, amico della vedova del Condorcet, ma, senza
dubbio, amico nel più nobile senso della parola, dovea tenere il posto presso
il Manzoni di quel Carlo Imbonati, lo stoico discepolo del Parini, ed amico
della signora Giulia Beccaria. Quando la signora Condorcet morì nel 1822, il
Fauriel venne a cercare conforto al suo vivo, irreparabile dolore, presso il
suo Manzoni, a Brusuglio.
Premesse queste poche parole intorno alle ragioni profonde della
simpatia ed amicizia che legò insieme il Manzoni ed il Fauriel, mi giova ora,
con la guida del Sainte-Beuve, seguire i discorsi che i due grandi scrittori
tennero in Parigi sull'arte loro. Ma io discorderei tosto dall'illustre critico
francese, il quale attribuiva al Fauriel il merito d'avere, dopo la lettura del
noto Carme In morte dell'Imbonati, non pure consigliato al Manzoni di
perfezionarsi nel verso sciolto, ma indicatigli «les modèles qu'il préférait.»
Per quanto il Fauriel fosse intelligente di poesia italiana, conviene ammettere
che il Manzoni se ne intendesse un poco più: il Fauriel provavasi egli pure a
scrivere sonetti italiani e li leggeva al Manzoni; ma, se que' sonetti avessero
avuto un vero valore, è assai probabile che gli avrebbero sopravvissuto. Il
Fauriel deve avere semplicemente ammirato i bei versi del Manzoni, e convenuto
con lui che il miglior modello di verso sciolto italiano era quello del Parini,
che molto probabilmente il Manzoni fece conoscere al Fauriel e non, di certo,
viceversa. Il Sainte-Beuve
scrive, del rimanente, egli stesso parlando del Manzoni: «Le divin Parini,
comme il l'appelait quelquefois, fut son premier maître; mais, en avançant, son
vers tendit de plus en plus à se dégager de toute imitation prochaine, à se
retremper directement dans la vérité et la nature.» Il che è vero soltanto, se si confronti lo sciolto della tragedia
con quello del Carme per l'Imbonati, ma non potrebbe stare se si volesse
riguardare come un progresso l'Urania ed altri componimenti lirici
immediatamente successivi, rispetto a quel primo Carme mirabile per verità e
naturalezza. Ma a questo punta non mi giova più citare; mi conviene invece
riferire, per intiero, quanto il Sainte-Beuve ci lasciò scritta intorno ai
discorsi principali che si tennero su argomenti letterarii fra il Manzoni ed il
Fauriel, dall'anno 1806 all'anno 1808.
«Quante volte (scrive il Sainte-Beuve), correndo l'estate del 1806
o alcuno degli anni dipoi, nel giardino della Maisonnette e fuori, per
le colline di Saint-Avoie, sul pendio di quella vetta, onde si scorge sì bello
il corso della Senna, e l'isoletta coperta di salici e di cipressi, da cui
l'occhio si allarga contento su quella fresca e tranquilla vallata, quante
volte i due amici andavano ragionando tra loro sul fine supremo d'ogni poesia,
sulle false immagini di che conveniva spogliarla, sull'arte bella e semplice
che bisognava richiamare alla vita! Certo, il Cartesio non fu tanto insistente
nel raccomandare al filosofo di deporre le idee della scuola e i pregiudizii
dell'educazione, quanto il Fauriel nel raccomandare al poeta di liberarsi
intieramente da quelle false immagini che sogliono ricevere nome di poetiche.
Bisogna che la poesia sia cavata dall'intimo del cuore, bisogna sentire e saper
esprimere i proprii sentimenti con sincerità. Quest'era il primo articolo della
riforma poetica meditata dal Fauriel e dal Manzoni. Non è però che di mezzo
alle speranze questi non sentisse un'amarezza nel cuore. Ben intendendo che la
poesia non può corrispondere nè alle sue origini nè al suo fine, se non opera
sulla vita del popolo e della società, scorgeva facilmente, che, per mille
titoli, l'Italia non poteva arrivare a tanto. La divisione degli Stati, il
difetto d'un centro comune, l'ozio, l'ignoranza, le pretensioni locali avevano
arrecato differenze troppo profonde tra la lingua scritta e le parlate. Quella
divenne addirittura una lingua morta. Non potè quindi prendere ed esercitare
sulle varie popolazioni un'azione diretta, immediata, universale. E così, per
una contradizione veramente singolare, la prima condizione in Italia d'una
lingua poetica, pura e semplice, era di fondarsi sull'artificio. Il Manzoni
sentì assai presto la gravità di questo inconveniente. Egli non poteva
contemplare senza un certo piacere, misto d'invidia, il pubblico di Parigi
tutto plaudente alla commedia del Molière. Quel vedere un popolo intero che
gustava e intendeva in tutte le loro parti i capolavori del genio, come cosa
sua, quasi ponendosi in comunicazione con esso, gli pareva un sintomo di quella
vita attiva che temeva fosse divietata a una nazione divisa In tanti dialetti.
Egli ch'era destinato a riunire un giorno i più eletti ingegni del suo paese in
un concorde sentimento d'ammirazione, egli allora non credeva possibile
siffatta unanimità, o almeno dolevasi che non potesse partire dal maggior
numero. Il Fauriel lo incoraggiava con autorità, e ponevagli sott'occhio molti
illustri esempi, anche di scrittori italiani, ricordandogli che tutti, più o
meno, ebbero a lottare con difficoltà della stessa specie.»
Il soggiorno in Francia non valse di certo al Manzoni per fargli
imparar meglio quella lingua italiana, allo studio della quale egli si
appassionò poi tanto dopo il suo ritorno in Italia. Ma gli diede, quanto allo
stile, quella naturalezza, quell'agevolezza e disinvoltura che le nostre scuole
e le nostre Accademie non ci hanno mai insegnate, avendo anzi mirato molto
spesso a nascondere con la frase elegante i pensieri, o il vuoto de' pensieri,
più tosto che ad esprimerli. Il Manzoni ammirava grandemente e sovra tutti i
prosatori il Voltaire, le opere del quale egli citava spesso, avendole fino al
suo trentesimo anno 1820 avute sempre fra le mani! Se ne privò poi, per farne
dono al proprio confessore monsignor Tosi, canonico del Duomo, poi vescovo di
Pavia, e togliersi così la tentazione di ascoltare il Voltaire altrimenti che
come scrittore, e di sorbire con l'ambrosia delle belle parole il veleno di
pensieri che quella fede cattolica, della quale egli aveva assunta la difesa,
gli comandava di riprovare37.
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