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XXIV. Spedizione di
Portoferraio, e di Santo Stefano, § 1. - Pag. 312.
«I Circoli, nientemeno, si reputavano, ed
erano padroni.... Avvi una testimonianza gravissima di quello che potesse
allora il Governo, ed è del Ministro Inglese. Se fossero pubblicati i Dispacci
di Benoît Champy Ministro di Francia, ne avremmo altra solenne conferma.»
Il signor Benoît Champy
si è fatto pregio d'inviare la seguente lettera a lode del signor Guerrazzi.
«Paris, 10 Septembre 1851.
Monsieur.
Vous me demandez quelles ont été mes impressions au sujet de la ligne
politique suivie par le Ministère formé en Toscane au mois d'octobre 1848, dans
les diverses circonstances qui ont succédé et suivi le départ de S.A.R. le
Grand-Duc, de Sienne pour Santo-Stefano. C'est au nom de la défense d'un accusé
que vous m'adressez cette demande: il est de mon devoir de vous répondre; je le
fais avec une entière franchise.
Je déclare donc, 1° que jusqu'au départ de S. A. R. le Grand-Duc, de Sienne
pour Santo Stefano, le Ministère dont M. Guerrazzi faisait partie m'a paru
constamment animé de la ferme résolution de maintenir intacts les droits et
l'autorité du Souverain, en même temps que les principes politiques qu'il
représentait en arrivant au pouvoir.
2° Qu'après le départ de S. A.R. le Grand-Duc pour Santo Stefano, les
membres du Gouvernement Provisoire, parmi lesquels figurait M. Guerrazzi, non
seulement ont cherchè par de louables efforts à protéger la paix publique et la
sécurité privée, mais encore ont résisté avec énergie a la pression des Clubs,
qui demandaient que la déchèance du Souverain fût immédiatement prononcée et la
République proclamée en Toscane. La volonté des Membres du Gouvernement
Provisoire était de réserver à la Nation seule le droit de décider de la forme
et de l'organisation politiques qu'il lui conviendrait d'adopter.
Telles sont, Monsieur, mes impressions: elles sont encore aujourd'hui ce
qu'elles étaient au mois de mars 1849, époque à laquelle, nommé Ministre de
France à Carlsruhe, j'ai dù quitter la Toscane. En vous transmettant ce témoignage, j'ajoute qu'il est l'expression
d'une convinction sérieuse et profonde.
Veuillez recevoir, Monsieur, l'assurance de mes sentiments de haute
considération.
Av. Benoît Champy,
Représentant du Peuple à l'Assemblée Nationale,
ancien Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire
en Toscane.
A Monsieur l'Avocat Corsi,
Florence.»
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